Aux portes de la suprématie quantique.
Bristlecone de GoogleGoogle présente Bristlecone, son premier processeur quantique intégrant 72 qubits. Il devance ainsi la puce à 49 qubits d’Intel montrée au CES 2018. Néanmoins, la force du nouveau composant ne réside pas seulement dans son nombre de qubits, mais aussi dans son taux d’erreur qui serait aussi faible que sur sa puce à 9 qubits. Google explique être toujours en train de la tester, mais si ses prévisions sont correctes, Bristlecone serait le premier processeur à atteindre la suprématie quantique.
Étape symbolique
Installation de BristleconeLa suprématie quantique est ce moment où un processeur quantique résoudra un problème informatique plus rapidement que le plus puissant des supercalculateurs simulant un processeur quantique. Aujourd’hui, un supercalculateur peut simuler 46 qubits, mais ajouter un qubit à la simulation demande de doubler la quantité de RAM utilisée. En conséquence, il n’y a pas assez de RAM dans les systèmes d’aujourd’hui pour simuler 72 qubits, laissant penser que Bristlecone peut être plus rapide qu’un supercalculateur et ainsi atteindre la suprématie quantique.
Corrigez-moi !
Le nombre de qubits ne fait tout de même pas tout, puisqu’il faut aussi un taux d’erreur en lecture de 1 % ou moins. La puce à 9 qubits de Google avait de telles performances et la firme espère maintenir ce taux d’erreur sur son nouveau modèle. En revanche, elle explique aussi qu’il faudra des processeurs à plusieurs milliers de qubits et des taux d’erreur de moins de 0,01 % pour que l’informatique quantique dépasse le cadre des laboratoires. Bref, même si ce domaine avance vite, sa démocratisation demandera encore une décennie.