Une pression de plus sur NVIDIA G-Sync.
Depuis son arrivée sur le marché en 2015, la technologie FreeSync a eu beaucoup de succès chez les fabricants, notamment grâce à son ouverture, sans surcoût pour les moniteurs. La dernière évolution de la techno, par simple mise à jour de pilote, impressionne encore : le LFC (Low Framerate Compensation) permet de doubler artificiellement le nombre d’image par seconde pour garder un taux de rafraichissement rapide même lorsque la carte graphique est en difficulté, passant sous la limite minimale des capacités FreeSync du moniteur. Par cette mise à jour, on pouvait déjà dire que FreeSync égalait la qualité de G-Sync (qui intègre aussi un système similaire au LFC).
Attention, tous les moniteurs ne sont pas compatibles LFC. Sur cette page officielle, AMD répertorie tous les modèles du marché, avec leur compatibilité LFC (onglet « Monitors »). AMD assure toutefois que toutes les cartes graphiques compatibles FreeSync seront aussi compatibles FreeSync 2.
Du HDR sans lag
C’est la principale nouveauté de FreeSync 2, qui arrivera uniquement sur certains moniteurs haut de gamme en 2017, capables de gérer les exigences de la technologie. Au lieu de laisser au moniteur le soin de recaler la source HDR dans les limites de ses possibilités d’affichages (tone mapping), c’est FreeSync 2 qui faire le lien, en fonction des capacités d’affichages récoltées sur le moniteur. Principal avantage : supprimer une grosse partie du retard d’affichage (input lag) causé par l’écran sur les jeux HDR.
FreeSync 2 va informer le moteur du jeu en question sur les capacités de l’écran en présence, pour qu’il génère un affichage adapté, sans avoir recours au tone mapping. Il faudra donc une coordination complexe au niveaux des pilotes d’AMD et des jeux. Et il y a fort à parier que certains ne seront pas compatibles. Il sera donc aussi possible de repasser automatiquement à un mode d’affichage HDR classique dans d’autres applications ne nécessitant pas une réduction du retard d’affichage, ou simplement incompatibles.
Une exigence aussi pour les moniteurs
Tous les moniteurs FreeSync ne seront donc pas capables de gérer FreeSync 2. Car il faudra satisfaire d’autres conditions : que l’écran soit calibré en fonction des informations données au pilote AMD, pour informer le moteur du jeu sans provoquer de distorsion d’image ou de couleurs. Il faudra aussi que l’écran affiche une luminosité et une gamme de couleurs nettement supérieures à la norme sRGB (AMD parle du double). Ces moniteurs devront aussi offrir un retard d’affichage très faible, sans plus de précision de la part d’AMD. Voilà de quoi cantonner FreeSync 2 aux moniteurs les plus haut de gamme… Et donc les plus chers.