Clarification : bit, byte, octet

Et les systèmes ?

Pour les OS, c’est compliqué. Windows et Mac OS X (jusqu’au 10.5) comptent en base 2 (Mio) et affichent l’unité de la base 10 (Mo). Les différentes distributions Linux récentes comptent en base 2 (Mio) et affichent en base 2 (Mio). Enfin, Mac OS X 10.6 (Snow Leopard) va compter en base 10 (Mo) et afficher en base 10 (Mo).

EImage 1 : Clarification : bit, byte, octett si on clarifiait certaines choses ? Dans nos actualités et nos articles, nous utilisons souvent les termes bit, byte, octet, etc. Pourtant, certaines personnes semblent confondre les unités et il nous a donc semblé qu’un petit point récapitulatif serait de bon aloi. Aujourd’hui, l’actualité « Gros plan » sera donc remplacée par une actualité mathématique et ludique.

Trois noms d’unités

Il existe trois noms d’unités utilisés dans le monde de l’informatique, mais seulement deux unités en pratique. Pourquoi ? Parce que les Français ont décidé d’utiliser leur propre préfixe (l’Exception française…). L’unité de base est le bit, toujours écrit « b » (en minuscule, donc). Le bit est l’unité binaire de base des ordinateurs. À l’usage, le bit est peu utile et comme les ordinateurs travaillaient généralement en 8 bits il y a quelques années, une autre unité a été créée, le byte, noté « B » (en majuscule). Un byte « B » est formé de 8 bits « b ». En France,  le mot byte n’est pas utilisé et c’est l’octet « o » (en minuscule) qui est de mise. En simplifiant :  1 octet « o » = 1 byte « B » = 8 bits « b ».

Les multiples

Ensuite, il y a les multiples. Par convention, au départ, on a utilisé les multiples utilisés dans le SI (Système international) mais en base 2 au lieu de base 10. Dans la pratique, on a donc le kilooctet (k et pas K) qui représente 1 024 octets (1 024 bytes) et est noté 1 ko ou 1 kB, le mégaoctet (1 024 ko, noté Mo), le gigaoctet (1 024 Mo, Go), le téraoctet (1 024 Go, To), etc. De même, il existe le kilobit, le mégabit, etc. (kb, mb, etc.). En 1998, le tout a été standardisé : 1 mégaoctet représente 1 000 000 d’octets (et pas 1 048 576, 1 024 x 1 024) et une unité, le Mi (mega binary) a été créé pour les usages en base 2 (1 Mio, mega binary octet, vaut donc 1 048 576 bits). On a donc (attention, ça se complique) : 1 mégaoctet (1 000 000 d’octets, Mo) = 1 megabyte (1 000 000 de bytes, MB) = 8 mégabits (8 000 000 bits, Mb) qui sont différents de 1 Mio (1 048 576 octets) = 1 MiB (1 048 576 bytes) = 8 Mib (8 388 608 bits).

Les usages

Pour les usages, c’est assez simple : les capacités sont généralement données en octets (bytes) alors que les bandes passantes (surtout dans le domaine des réseaux) sont données en bits. Plus amusant, un disque dur a une capacité donnée en Go alors que les systèmes d’exploitation comptent généralement en Gio mais affichent des Go (simple, n’est-il pas ?). Pour la vitesse d’une interface de disque dur, on vous donnera souvent la vitesse en Mio/s (300 Mio/s pour le SATA, par exemple) alors que la bande passante d’une interface Ethernet est plutôt annoncée en Mb/s (1 024 Mb/s pour l’Ethernet, soit 8 fois moins en Mio/s).

Le codage

Plus traîtresses, certaines interfaces récentes (USB 3.0, PCI-Express, SATA, etc.) travaillent dans un mode appelé 8B10B. Dans ce mode, 10 bits de données sont envoyés pour 8 bits de données effectifs, ce qui modifie la bande passante pratique. En Ethernet, en codage classique, 1 gigabits/s vaut 125 Mio/s (8 fois moins) alors qu’une interface PCI-Express à 2,5 gigabits/s annoncés ne transfert les données qu’à 250 Mio/s en pratique (10 fois moins, à cause du codage).

Petits jeux

Pour terminer, un petit jeu pour vérifier si tout le monde a compris. C’est assez simple, nous vous donnons quelques interfaces et vous devez donner le nombre de bits transférés en deux secondes. Nous vous proposons donc le SATA 3 gigabits/s, l’Ethernet 10 gigabits/s, l’USB 3.0 5 gigabits/s, l’USB 2.0, l’UltraDMA 5 et le modem 56K. En bonus, donnez la capacité en bits, bytes, octets, Mo, Mio et Mb d’un disque dur de 2 To.