Comparatif de 8 Graveurs DVD

Introduction

Avec des prix sous la barre symbolique des 100€, les graveurs de DVD ont remplacés les graveurs de CD dans toutes les nouvelles configurations. Les technologies de gravure évoluent très vite et nous voyons apparaître aujourd’hui des graveurs double couche permettant de graver près de 9 Go de données sur un même DVD. Presence PC a testé pour vous les 8 modèles les plus représentatifs du marché français actuel, dont 6 graveurs double couche ! Pour ce test et après plusieurs remarques initiales, nous allons présenter séparément chaque graveur avant d’effectuer divers tests de lecture, gravure et de qualité.

Historique des formats

Trois formats ont cohabité depuis le début sur la gravure de DVD :

• Les DVD+R et les DVD-R sont ceux qui ont le plus percés avec un soutien quasi total de la part des constructeurs , même si chacun poussait un peu plus son format favori. A l’heure actuelle, la quasi-majorité des graveurs disponibles permet de graver les “+R” et “-R” ce qui tend à faire disparaître le problème de format.
• Le troisième format, le DVD-Ram, est le premier qui est apparu, et garde de nombreux avantages par rapport aux DVD+/-R (en particulier une utilisation possible comme disque dur, une fois formaté, car étant réinscriptible) mais n’a malheureusement pas décollé du fait d’un soutient très limité de la part des fabricants et d’une cartouche impérative au tout début de son existence (qui a disparu désormais). Il reste supporté par peu de constructeurs, principalement Hitachi (et depuis peu LG), Toshiba et Panasonic.

Enfin, habituellement, on considère que la compatibilité sur les lecteurs de DVD de salon est légèrement en faveur du DVD-R puis du DVD+R, mais la différence est peu importante. Néanmoins, le format DVD-R(W) ne supporte pas le multisession de manière native, au contraire du DVD+R(W). Le cas du DVD-RAM est un peu à part car certains lecteurs ne le lisent tout simplement pas.

Les premiers graveurs supportaient des médias de 4.7Go (en réalité un peu moins de 4.5Go de données effectives à graver). Autant de place permet de graver 2h de vidéo de type DVD (MPEG2) mais contenant une seule piste audio. Impossible donc de copier un DVD9 contenant un peu plus de 2h de vidéo, et plusieurs pistes audio.C’est là que le DL entre en course. Apparu dans le courant du printemps 2004, le DVD DL pour Dual Layer permet, comme son nom l’indique, de graver un DVD sur deux couches. Mais à nouvelle norme, nouveaux graveurs, les traditionnels graveurs DVD ne peuvent pas les graver, il faut qu’ils supportent spécifiquement le format DVD+R DL.

Les problèmes de jeunesse de la gravure double couche

Aujourd’hui les médias DL sont excessivement chers même si les prix ont largement baissés depuis leur arrivée sur le marché. Heureusement ceci devrait également évoluer car Traxdata et Imation vont proposer une concurrence à Verbatim qui était l’unique fabricant jusqu’à présent sur le marché des DVD+R DL. Le format DVD-R ne sera pas non plus en reste, et il devrait également supporter le DL d’ici la fin de l’année. La vitesse de gravure de ces médias DL reste relativement lente, mais est en train de progresser assez rapidement. Initialement les DVD+R DL se gravaient en 2.4x (et c’est à cette vitesse que sont encore certifiés les médias). Mais les derniers graveurs (en particuliers les Pioneer/Asus DVR108 et NEC ND3500) supportent des vitesses de 4x sur ces médias.

L’explosion des vitesses de gravure

A l’origine, les graveurs simple couche gravaient des DVDR en 4x voir en 8x. L’évolution n’a pas cessée, pour arriver aujourd’hui à des vitesses très élevées : jusqu’à 16x pour les modèles les plus récents. La gravure de DVD atteint avec le 16x la vitesse maximale envisageable pour une gravure dans des conditions satisfaisantes, comme ce fut le cas avec les graveurs de CD avec le 48x. Même si certains graveurs ont atteint le 52x, cette vitesse nécessitait une rotation du disque tellement élevée (plus de 10 000 tpm) que la qualité de la gravure en pâtissait lourdement. Le “1x” de la technologie du DVD n’étant pas le même que pour le CD, la vitesse de rotation aux extrémités en 16x correspond à celle atteinte par un CD en 48x : environ 9000 tpm. Néanmoins pour l’instant presque aucun média n’est disponible. Les seuls médias réellement disponibles ne sont que des 8x. Heureusement, certains graveurs acceptent de graver en 12x ces médias. Concernant les médias en 16x, seul Traxdata en a annoncé pour très prochainement. En ce qui concerne le format réinscriptible (+RW et –RW) les vitesses actuelles sont de 4x et elles devraient atteindre le 6x voire même 8x d’ici la fin de l’année.

Ces vitesses de gravure posent le problème du débit de données nécessaire : graver un DVD en 16x nécessite un débit soutenu de 23Mo/s (le 1x du DVD correspond à 1.5Mo/s) alors que sur un CDR, une gravure à 48x ne nécessitait un débit soutenu que de 7.2Mo/s (le 1x du CD correspond à 150ko/s). Il est donc fortement recommandé de ne rien faire d’autre lors d’une gravure de DVD à de telles vitesses car même si les disques actuels sont largement capables de soutenir un tel débit, si le disque dur est sollicité en parallèle, le débit s’effondre.

Mis à mal par un double test HDTach (en bas), même un nouveau disque dur SATA (Western Digital Raptor WD360GD) ne peut assurer un débit suffisant à une gravure de DVD en 16x alors qu’un test simple (en haut) montre qu’il aurait pourtant largement de quoi l’assurer.

Dernier point qui fâche aussi, la taille de la mémoire cache embarquée dans les graveurs est tout simplement ridicule : 2Mo de mémoire cache, c’était bien du temps des graveurs de CD en 10x ! Yamaha l’avait bien compris d’ailleurs lorsqu’il fabriquait encore des graveurs de CD en intégrant 8Mo de cache ET un buffer underrun. Les constructeurs justifient que le buffer underrun est suffisamment fiable pour permettre des vidages de mémoire cache stoppant momentanément la gravure et la relançant ensuite, mais 2Mo de cache lorsque le graveur nécessite un débit de 23Mo/s ça ne fait même pas 100ms ! Alors que les 8Mo de cache des graveurs de CD assuraient plus d’une seconde de cache, ce qui permettait d’utiliser réellement son PC lors d’une gravure alors que c’est fortement déconseillé avec une gravure DVD.

Plextor PX712A

L’un des deux seuls graveurs de notre test incapable de graver les DVD double couche, le Plextor PX712A reste une référence en partie par la renommée de Plextor sur le monde des graveurs de CD.

Plextor fût le premier à utiliser un tiroir noir pour ses graveurs DVD. Ceci n’est pas un souci d’esthétique mais permet en théorie d’absorber au maximum les perturbations du rayon laser lors de la gravure. Le Plextor PX712 est par ailleurs le seul graveur de ce comparatif intégrant 8 Mo de mémoire cache.

Le PX712A est comme tous les autres graveurs du test RPC-II (ce qui veut dire qu’il sera possible d’effectuer un maximum de 5 changements de zone pour la lecture DVD). Il existe néanmoins un firmware patché permettant de le transformer en RPC-I (changements de zone illimités). Attention, flasher un firmware peut entraîner un endommagement irréversible du graveur.

Le graveur Plextor fait un bruit moyen lors de la lecture CD/DVD et ne fait pas ou presque de bruit lors d’une extraction ou de la gravure de DVD.

MSI BR16B / BenQ DW1600

La facade du graveur de MSI est strictement identique, si ce n’est les 4 lettres de BenQ.

Comme de nombreux graveurs de DVD à grande vitesse, le support du CD/DVD du graveur est noir pour (en théorie) absorber au maximum les perturbations du rayon laser lors de la gravure.

Ces deux graveurs sont basés sur la même base electro-mécanique. Comprendre que les graveurs de MSI et BenQ sont fabriqués dans la même usine. La seule différence réside dans le firmware intégré dans les graveurs.

Le BenQ DW1600 ne supporte pas dans sa version actuelle les DVD-R, mais il devrait le faire avec un upgrade de firmware annoncé par BenQ. Le MSI BR16B est identique au BenQ DW1620 (version supportant les DVD-R).

Les deux graveurs sont tous deux RPC-II en ce qui concerne la zone DVD. A l’heure actuelle, il n’existe pas de firmware permettant de les transformer en RPC-I.

Les deux graveurs MSI et BenQ font un bruit moyen lors de la lecture CD/DVD et ne font pas ou presque de bruit lors d’une extraction ou de la gravure de DVD.

NEC ND3500

Les graveurs Nec ont toujours été remarqués pour leurs fonctionnalités assez en avance sur la concurrence et un prix très raisonnable. Le ND3500 est donc un graveur multi formats, qui supporte une gravure de DVD+R DL en 4x !

Désespérément classique, le tiroir du ND3500 est tout simple, avec pour seules inscriptions sur la façade les formats supportés.

Le ND3500 est encore une fois RPC-II. Un firmware permettant de le transformer en RPC-I est en cours de développement et ne devrait pas tarder à être disponible.

Le graveur Nec fait un bruit élevé lors de la lecture CD/DVD et ne fait pas ou presque de bruit lors d’une extraction ou de la gravure de DVD.

LiteOn SOWH1213-01

Connu pour ses graveurs de CD très abordables, LiteOn nous propose ici un graveur de DVD qui ne peut pas graver les DVD+R DL.

Le LiteOn est le seul graveur de la série à disposer d’une sortie jack en facade et d’un contrôle de volume. Mais qui utilise encore cette fonction ?

Comme toujours RPC-II, le LiteOn peut très facilement se transformer en un lecteur RPC-I avec KProbe, un utilitaire spécifique aux lecteurs/graveurs LiteOn.

Le graveur LiteOn fait beaucoup de bruit lors de la lecture de CD et DVD à pleine vitesse et lors de la gravure de CD, en contrepartie, il fait assez peu de bruit lors d’une extraction ou de la gravure de DVD.

Pioneer DVR108 / Asus DRW-1604P

Comme BenQ et MSI, les graveurs de Asus et Pioneer sont électroniquement et mécaniquement identiques. La seule différence sera donc le firmware.

Impossible de faire la différence entre les deux graveurs lorsque l’on regarde uniquement la plaque électronique (Asus à gauche, Pioneer à droite).

Les deux graveurs sont tous deux RPC-II en ce qui concerne la zone DVD. A l’heure actuelle, il n’existe pas de firmware permettant de les transformer en RPC-I.

Les graveurs Asus et Pioneer font du bruit en rotation maximale lors d’une lecture CD ou DVD, par contre lors de la gravure de CD et de DVD, le bruit est bien plus faible, presque nul.

LG GSA 4120

Le LG GSA 4120 est le seul graveur parmi les huit testés capable de graver et d’utiliser des DVD-RAM. En effet, cela vient du fait que le GSA 4120 est en réalité un graveur réalisé par une joint-venture entre Hitachi promoteur du DVD-RAM et LG (Goldstar). Ce type de graveur dit “SuperMulti” devrait devenir de plus en plus fréquent.

On remarque sur la facade le logo SuperMulti.

Le GSA 4120 est aussi RPC-II. Un firmware permettant de le transformer en RPC-I est en cours de développement et ne devrait pas tarder à être disponible.

Le graveur LG fait peu de bruit lors de la lecture de CD/DVD et ne fait presque aucun bruit lors d’une extraction ou de la gravure de DVD.

Tests de lecture CD

• Avec un CD pressé

MSI BR16 et BenQ DW1600

Les deux graveurs ont des performances très similaires, respectant les données constructeurs : la vitesse de 40x n’est atteinte qu’à l’extrémité du disque (et non pas sur tout le disque comme on pourrait le croire). La lecture se fait en CAV (Constant Angular Speed) comme dans la majorité des cas : le disque tourne toujours à la même vitesse, et le débit augmente progressivement lorsque l’on s’éloigne du centre.

Plextor PX712A

Le graveur Plextor se comporte normalement, mais a un problème de lecture (que d’autres ont également par la suite, le media s’est semble-t-il un peu abîmé lors des tests). La lecture est comme prévu en CAV, et atteindrait les 48x avec un CD de 700Mo.

Nec ND3500

Tout comme avec le PX712, le graveur semble avoir un soucis avec la fin du cd de test. Sinon, la lecture se fait par un classique CAV qui atteint les 48x en extrémité de CD, et commence à 19x. Le temps de reconnaissance est par contre assez élevé avec plus de 175ms.

LiteOn SOWH1213-01

Le LiteOn SOWH1213 a également quelques soucis avec la fin du CD de test. La lecture s’effectue toujours en CAV, débutant à 19x et allant jusqu’à 48x sur un disque complet.

Pioneer DVR108 et Asus DRW-1604P

Difficile de trouver des différences entre le DVD108 et le DRW-1604. Les deux ont du mal sur une même zone (qui n’est pas touchée par les autres lecteurs). La lecture se fait en CAV, débutant à 17x pour se terminer à 40x (on atteindrait logiquement les 48x sur un disque complet).

LG GSA 4120

Le graveur LG ne subit pas de ralentissement, mais la lecture n’est pas à une vitesse parfaitement constante.

Récapitulatif

• Avec un CD Gravé, avec plusieurs rayures. Le CD a subit des rayures en ayant été frotté sur le sol. Il est à la limite de la lecture possible.

MSI BR16 et BenQ DW1600

Alors que l’on pourrait croire que les graveurs sensiblement identiques auraient les mêmes résultats, ce n’est pas le cas. Le graveur MSI a deux zones bien distinctes ou il doit réduire sa vitesse de lecture pour pouvoir lire les données, alors que le BenQ ne ralenti que sur une seule zone mais par deux fois. Néanmoins, les deux graveurs s’en sortent bien comparé aux suivants.
La lecture se fait toujours en CAV, avec les ralentissements constatés sur les zones de mauvaise qualité. La vitesse est identique entre le CD-R et le CDRom.

Plextor PX712A

Cette fois-ci par contre le PX712 s’en tire très bien, ne subissant qu’un très léger ralentissement à cause des rayures sur le disque.

Nec ND3500

C’est tout simplement catastrophique. Pendant deux très longues périodes, le ND3500 est obligé de se brider à 5x environ pour arriver à lire correctement le CD, alors que d’autres lecteurs ne subissent presque aucun ralentissement. Les soucis avec les médias de mauvaise qualité sur les graveurs NEC se retrouvent ici aussi.

LiteOn SOWH1213-01

Impeccable. La lecture du cd pourtant de mauvaise qualité se fait sans encombre. En CAV démarrant à 21x et se terminant à 45x (toujours le même refrain, 48x si le CD était plein)

Pioneer DVR108 et Asus DRW-1604P

Avec le CD de mauvaise qualité, on voit clairement que les deux graveurs sont identiques (ou très similaires) : mêmes zones de ralentissement, mêmes vitesses lors des ralentissements. D’ailleurs, les deux graveurs ne s’en sortent pas très bien dans ce test.

LG GSA 4120

Le graveur LG ne subit pas de ralentissement, mais la lecture n’est pas à une vitesse parfaitement constante. Il passe toutefois de manière impécable le test, tout comme le LiteOn.

Récapitulatif

• RIP CD Audio

Et pour finir avec la lecture CD, voici le ripp audio via EAC de Run Lola Run.

Tests de lecture DVD

• Avec un DVD pressé

MSI BR16 et BenQ DW1600

La lecture est toujours aussi rapide et toujours en CAV comme prévisible. Les temps d’accès sont en baisse par rapport au CDRom. Encore une fois, les résultats sont quasi identiques entre MSI et BenQ.

Plextor PX712A

La lecture du DVD pressé est bien réalisée en CAV, et atteint les 13x sur le disque de test. Plextor ne ment pas en annonçant un 16x, car le 16x est atteint mais uniquement avec un disque totalement remplit.

Nec ND3500

C’est tout de suite plus rassurant, la lecture est en CAV classique, débute à 6.5x pour atteindre 12x à la fin du média (sur un DVD complet, la lecture monterait jusqu’en 16x).

LiteOn SOWH1213-01

La lecture se fait toujours en mode CAV, mais un peu moins vite que les autres lecteurs. C’est tout à fait logique car le LiteOn est limité à 12x en lecture DVD.

Pioneer DVR108 et Asus DRW-1604P

Ici encore les résultats sont vraiment identiques. La lecture est mode CAV, démarrant à 6.5x pour finir à 12.7x.

LG GSA 4120

Même schéma : lecture en CAV, début à 6.5x et fin à 13x.

Récapitulatif

D’une manière générale en ce qui concerne les temps d’accès, on remarque que les graveurs de DVD travaillent en priorité en mode DVD, d’où des temps d’accès systématiquement inférieurs pour les DVD par rapport aux CD.

• Avec un DVD Gravé, simple couche.

MSI BR16 et BenQ DW1600

Au contraire de ce qui se produit avec le CDR, la vitesse est cette fois-ci inférieure à ce qu’un DVD pressé permet. Le DVD-R tourne deux fois moins vite, la vitesse maximale atteinte ne dépasse donc pas les 8x à l’extrémité du disque.

Plextor PX712A

Avec le graveur Plextor, la vitesse de (re)lecture des DVD gravés est encore inférieure à celle des DVD pressés, au contraire de ce qui se produisait avec les CD gravés. La vitesse maximale atteinte sera donc de 12x.

Nec ND3500

Quelques légers ralentissements à noter lors de la lecture qui se fait à la même vitesse que le média pressé. Un bon point donc car cela permet d’atteindre une très bonne moyenne de lecture (un peu plus de 11.5x)

LiteOn SOWH1213-01

Certes la vitesse maximale du LiteOn sur les DVD est de 12x mais on voit ici que sur les DVD gravés, sa vitesse maximale n’est que de 8x.

Pioneer DVR108 et Asus DRW-1604P

La lecture des DVD gravés sur les Pioneer et Asus se fait de manière identique à celle d’un DVD pressé.

LG GSA 4120

Débutant à 4x pour finir à 10x, la lecture du DVD gravé en mode CAV est plus lente que celle d’un DVD pressé.

Récapitulatif

• Avec un DVD Gravé, double couche.

MSI BR16 et BenQ DW1600

On voit là la courbe de lecture traditionnelle des DVD doubles couche. En effet, la lecture se fait de l’intérieur vers l’extérieur sur la première couche : le débit augmente et la vitesse de rotation reste constante. Puis l’on change de couche, et la lecture se fait cette fois-ci de l’extérieur vers l’intérieur : le débit diminue donc puisque la rotation ne change toujours pas. La lecture se fait a la même vitesse que pour le DVD gravé simple couche : 8x max. Notez un comportement étrange en ce qui concerne l’utilisation CPU répétée sur les deux graveurs.

Plextor PX712A

Bonne chose ici par contre, la stratégie de lecture reste une CAV, et la vitesse est identique pour le DVD+R DL que pour le DVD+R Single Layer.

Nec ND3500

Avec le média gravé double couche par contre, la lecture est bien plus lente que le média simple couche, et elle n’attend que tout juste 4.5x au maximum.

LiteOn SOWH1213-01

La vitesse de lecture est comparable entre le simple couche et le double couche sur les DVD gravés.

Pioneer DVR108 et Asus DRW-1604P

La vitesse de lecture diminue un peu avec le DVD double couche. On passe ainsi à un maximum de 7.5x contre 12x en simple couche.

LG GSA 4120

Avec le LG aussi on observe une baisse de vitesse de lecture, passant de 10x à 8x pour la vitesse maximum.

Récapitulatif

• RIP DVD Vidéo

Enfin, voici les résultats d’un ripp DVD Vidéo avec Smart Ripper, de Starship Troopers (DVD9, 7 962Mo).

Le graveur Plextor est doté d’un limiteur de vitesse lors du ripp d’un DVD Vidéo. Lorsqu’il est activé, ce limiteur bloque la vitesse à 2x en ripp. Il est heureusement possible de désactiver ce blocage. Pour ce faire, il faut appuyer pendant 5 secondes sur le bouton d’éjection lorsque le graveur est vide, et relacher le bouton lorsque la diode d’activité clignote. Dès lors, le graveur se débride, et fait d’ailleurs beaucoup plus de bruit lors de l’extraction.

Tests de gravure CD

• Avec un CDR Verbatim 700 Mo

MSI BR16 et BenQ DW1600

Les graveurs MSI/BenQ sont dotés de fonctions ajustant automatiquement la vitesse de gravure à la qualité du média. Le but est d’assurer une qualité optimale de la gravure.

On voit bien ici que la vitesse varie de manière continue au cours de la gravure. La gravure est effectuée en CAV comme pour la lecture, ce qui permet d’assurer qu’il n’y ait pas de lien à faire comme c’est le cas avec les ZCLV sur d’autres types de graveurs. La gravure débute à 16x et se termine à 40x.

Plextor PX712A

Les performances sont excellentes, la gravure atteint son maximum de 48x à l’extrémité du CD. La gravure en CAV permet d’atteindre une très bonne moyenne (36x) et donc un temps de gravure ridicule de 2’44.

Nec ND3500

Tout comme le PX712 avec les DVDR, le graveur marque une très courte pause lors du passage à certaines vitesses pour vérifier que le média supporte les vitesses supérieures. Ainsi à 48x en bout de CD, il passe en mode CLV pour stabiliser la gravure à 48x.

LiteOn SOWH1213-01

Il n’y a pas de secret, plus ça tourne vite, plus ça fait du bruit, mais plus ça grave vite… Le CAV gagne également de précieuses secondes à ce petit jeu.

Pioneer DVR108 et Asus DRW-1604P

Les deux graveurs étant limités à 32x en vitesse maximale, leurs performances s’en ressentent. La technique utilisée impose la création de gaps lors de la gravure en raison des changements de zone pour le ZCLV.

LG GSA 4120

Même si le ZCLV utilisé créé des gaps nécessaires, la gravure est parfaitement régulière.

Récapitulatif

• Avec un CDRW 10X

Stratégie inverse cette fois-ci. La gravure s’effectue à 10x de manière constante. La vitesse de rotation diminue donc progressivement pour conserver un débit constant jusqu’à la fin du disque. C’est la stratégie CLV (Constant Linear Velocity)MSI BR16 et BenQ DW1600

Plextor PX712A

Nec ND3500

LiteOn SOWH1213-01

Pioneer DVR108 et Asus DRW-1604P

LG GSA 4120

Récapitulatif

Tests de gravure DVD

• Avec un DVD+/-R 8X Verbatim

MSI BR16 et BenQ DW1600

C’est intéressant de voir que malgré une structure identique, le graveur BenQ grave le DVD 8x Verbatim en 8x alors que le graveur MSI accepte de graver le même DVD en 12x. La technique employée reste par contre la même : la vitesse de rotation reste constante jusqu’à atteindre la vitesse maximale, puis ralentit progressivement pour conserver la vitesse atteinte (c’est le Partial-CAV). L’ajustement automatique de la vitesse en fonction de la surface est également utilisée sur le DVDR comme sur le CDR.

Plextor PX712A

Bonne chose, les DVD+R 8x sont gravés en 12x. Par contre plus étrange, alors que la gravure débute à 6x en CAV, à chaque palier un petit ralentissement est observé, comme si le graveur déterminait si il peut continuer en CAV, ou si il doit passer en CLV, et stabiliser la vitesse de gravure (à 12x pour le DVD+R et 8x pour le DVD-R).

Nec ND3500

La gravure des DVD+R est bien différente des DVD-R.
Première chose, concernant la gravure des DVD+R, des ralentissements très (trop) réguliers sont observés lors de la gravure. Après plusieurs tests complémentaires, cela provient en fait des ajustements de vitesse liés à la présence de l’Active Optimised Power Control, qui est censé vérifier et adapter en permanence la vitesse de gravure à la qualité du media. Force est de constater que ce système est plus contraignant qu’autre chose, puisque la plupart des graveurs concurrents parviennent à graver à la vitesse maximale (dans le cas des tests en DVD-R) sans problème de qualité. De plus, la stratégie en Z-CLV (gravure par paliers) n’est pas la meilleure car elle créée obligatoirement un gap lors de l’accélération de la vitesse de rotation lors du changement de palier.
En ce qui concerne la gravure des DVD-R, c’est assez choquant de voir qu’un média certifié 8x n’est que gravé en 6.5x maxi. De plus, la courbe sur la partie en 4x étant très étrange, nous avons réalisé un test avec un DVD-R 4x, et le résultat fut particulièrement surprenant.

La vitesse est on ne peut pas plus irrégulière, et largement en dessous des 4x (toujours du fait de l’Active OPC).

LiteOn SOWH1213-01

Le graveur LiteOn utilise la technique des paliers de gravure (Z-CLV) tout comme le graveur Nec. Que ce soit avec le DVD+R ou le DVD-R, il y a dans les deux cas trois sauts de vitesses. La vitesse de départ n’étant pas la même, celle d’arrivée sera différente également.

Pioneer DVR108 et Asus DRW-1604P

De la même manière que pour les graveurs LiteOn et Nec, la gravure se fait par paliers, la stratégie utilisée étant le Z-CLV. Par contre la réaction à la fin du média est assez étrange, le graveur ralentit et revient en 8x. C’est sans doute du à une dégradation du média à la périphérie qui demande une réduction de la vitesse pour assurer une gravure de qualité constante. Toujours impossible de différencier le graveur Asus du graveur Pioneer.

LG GSA 4120

Gravure habituelle en Z-CLV démarrant en 6x pour s’achever en 8x.

Récapitulatif

• Avec un DVD+RW 4X Verbatim

Tout comme c’était le cas avec le CDRW 10x, les gravures des DVD+RW 4x sont toutes en CLV fixant la vitesse du média à 4x tout le long. La seule différence se remarque avec les graveurs MSI/BenQ qui ralentissent ponctuellement le média pour (en théorie) assurer une qualité optimale du média.

MSI BR16 et BenQ DW1600

Plextor PX712A

Nec ND3500

LiteOn SOWH1213-01

Pioneer DVR108 et Asus DRW-1604P

LG GSA 4120

Récapitulatif

• Avec un DVD+R DL 2.4x

MSI BR16 et BenQ DW1600

Les stratégies de gravure utilisées restent identiques, avec une gravure en CLV (vitesse linéaire constante) de 2.4X. Graver 8.5Go à 3.6Mo/s, c’est long. 45 minutes environ pour la gravure. Du coup, une très faible différence de vitesse moyenne fait que le graveur MSI mets quelques minutes de moins que le graveur de BenQ !

Nec ND3500

Cette fois-ci tout se passe bien, la gravure est bien plus rapide en 4x (constants). Ça permet de graver un DVD+R DL en 26 minutes contre plus de 45 minutes en 2.4x. Un avantage non négligeable !

Pioneer DVR108 et Asus DRW-1604P

Tout comme le NEC, le Pioneer et l’Asus gravent les DVD+R DL 2.4x en CLV à 4x. On descend ainsi à 27 minutes pour 8.5Go, ce qui est fort appréciable.

LG GSA 4120

La gravure se réalise bien en CLV à 2.4x. Le gap au changement de couche est minimal et devrait assurer une gravure de qualité.

Récapitulatif

Qualité de gravure DVD

KProbe, le logiciel que nous avons utilisé pour les mesures de qualité de gravure, nécessite un lecteur de CD/DVD de marque LiteOn. Les PlexTools utilisables avec les lecteurs de CD/DVD de marque Plextor peuvent également être utilisés dans cette optique. KProbre mesure les PIe (Parity Inner Errors) synonymes d’erreurs dans le contrôle d’erreur par bit de parité. KProbe mesure également les PIF, ou Parity Inner Failures qui apparaissent lorsqu’une PIE est irrécupérable. Pour qu’une PIE devienne irrécupérable, il faut que plusieurs PIE se suivent.
Deux choses sont donc à surveiller via KProbe : que le nombre moyen de PIE reste inférieur à 32, et que son maximum ne dépasse pas les 280 (valeur limite admise par les spécifications du DVD-R).

Gravure DVD simple couche

MSI BR16

Les seuils sont bien respectés (7.51 PIE), et les quelques erreurs proviennent de la fin du disque.

BenQ DW1600

Très peu d’erreurs pour la gravure effectuée avec le graveur BenQ. Les seuils sont très largement respectés. Seulement 0.73PIE et 0.01 PIF. Les rares erreurs qui apparaissent sont de plus bien réparties sur l’ensemble du disque.

LiteOn SOWH1213

Soit le média a eu un gros soucis, soit le graveur de LiteOn est défectueux pour les gravures, il ne peut pas y’avoir d’autres explication. 890 PIE moyennes c’est 25 fois plus que le seuil attendu. Ne parlons pas non plus du nombre impressionant de PIF. Néanmoins, aucune erreur fatale lors de la relecture.

NEC ND3500

Quelques erreurs (PIE moyen de 15) mais les PIF restent assez faibles. Comme pour le graveur de MSI, les erreurs sont concentrées sur la fin du disque.

Plextor PX712

Ici encore, il y’a de fortes chances que les erreurs proviennent d’un media imparfait. Les erreurs sont toutes concentrées sur la fin du disque, mais aucune erreur fatale n’est relevée.

Gravure DVD Double Couche

MSI BR16

Le média gravé est à la limite de ce qui est admissible : les PIE atteignent 36, mais les PIF restent très peu nombreuses. Les problèmes semblent venir de la fin de la première couche gravée.

BenQ DW1600

Les résultats sont tout très mauvais. 56 PIE moyennes et un nombre moyen de PIF vraiment élevé. Les erreurs sont fortement concentrées au changement de couche. Peut-être est-ce du à un problème spécifique au média mais la relecture du média risque de poser des problèmes sur de nombreux lecteurs, et la durabilité dans le temps du média n’est pas de bonne augure. Néanmoins le lecteur LiteOn n’a pas fait une seule erreur lors de l’analyse du média.

LG GSA4120

Cette fois-ci on rentre enfin dans seuils acceptables. Les quelques erreurs sont situées à la fin de la seconde couche.

NEC ND3500

Les valeurs sont encore plus faibles ici (9 PIE moyennes et 0.03 pour les PIF). Difficile de localiser précisément l’origine des erreurs.

Pioneer DVR108

Peu d’erreurs sur la gravure réalisée par le DVR108, elles sont réparties assez uniformément sur toute la surface du disque.

Conclusion

Les tests de vitesse de gravure montrent que globalement, tous les graveurs sont plus ou moins équivalents. A moins d’être un accroc de la gravure en permanence, le gain de temps entre une gravure en 12x et une gravure en 8x est finalement assez limité. C’est encore plus le cas sur une gravure en 16x, sans parler du surcoût qu’engendre un média 16x.
Il n’y a donc pas vraiment de réel moyen afin de départager ces graveurs sur l’aspect gravure DVD-/+R.

En ce qui concerne la gravure Dual Layer, il est par contre indéniable que le gain des graveurs permettant de graver en 4x est vraiment significatif. On gagne environ 20 minutes ce qui est loin d’être négligeable. Nec, Pioneer et Asus sortent du lot, et Plextor et LiteOn sont hors course vu que les graveurs testés ne supportent pas le DL (mais des versions plus récentes ont été annoncées le supportant).

Néanmoins, et malheureusement, les trois graveurs qui sont capables de graver à cette vitesse obtiennent de piètres résultats sur la relecture de médias de qualité moyenne à mauvaise. Quel est l’intérêt de graver à de telles vitesses si l’on ne peut pas relire les données archivées ? Sur ce point donc, Plextor, LiteOn et LG sortent grands gagnants.

En ce qui concerne le bruit en utilisation courante, deux graveurs se font entendre : le Nec et le LiteOn, alors que les autres sont plus discrets.

Au final, il est difficile de départager clairement les différents produits, chacun ayant ses points positifs et négatifs. D’un manière générale, déterminez d’abord si vous avez vraiment besoin du Dual Layer qui, vu le prix des médias, reste plus un gadget actuellement qu’une réelle solution. Si c’est le cas, orientez vous vers les graveurs Nec, Pioneer ou Asus car leur vitesse en DL est vraiment un atout indéniable. Si vous n’avez pas vraiment besoin du DL, orientez vous vers le LG de préférence. Ses caractéristiques sont très complètes, et la gravure des DVD-Ram un atout supplémentaire, le tout pour un prix très raisonnable. Si vous n’avez absolument pas besoin du DL et que vous êtes prêts à mettre un peu plus dans un très bon graveur, orientez vous vers le Plextor qui reste une valeur sure même sur la gravure DVD.

* Ne supportent pas la gravure DL dans les versions testées

Et après ?

D’ici la fin de l’année, une partie de ces graveurs seront sans doute devenus obsolètes. Plextor a déjà annoncé ses graveurs DL, le consortium DVD-R Forum qui établit les spécifications des DVD-R a validé le DVD-RW 6x et le DVD-R DL. De même la DVD Alliance qui établit les spécifications des DVD+R a finalisé la norme DVD+RW 8x.
Bref, tout va encore évoluer, mais les vitesses globales ne devraient plus vraiment augmenter en raison des limitations technologiques du DVD.

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