Introduction
C’est un fait : les lecteurs MP3 sont en vogue ces dernières années. Après être restés assez longtemps dans la confidentialité, on les retrouve désormais dans les mains de chaque amateur de musique qui se respecte, séduit par la compacité et la praticité de ce format.La gamme des lecteurs MP3 s’étend des juke-box, baladeurs embarquant des disques durs d’une capacité allant jusqu’à 100 Go, capables de stocker des dizaines de milliers de fichiers musicaux et parfois dotés de fonction multimédia très avancées, aux compacts baladeurs à mémoire flash. C’est cette dernière catégorie de baladeurs à laquelle nous nous intéresserons au cours de ce comparatif scindé en plusieurs parties.
Nous comparerons ainsi les caractéristiques, fonctions et qualités de ces petits bijoux technologiques, sans oublier bien sûr de nous intéresser à leurs performances, aussi bien sur le plan de la qualité sonore que de l’autonomie. Nous nous focaliserons dans cette première partie sur les baladeurs d’Apple, Creative, iRiver et ISM, non sans avoir au préalable fait le point sur l’intérêt actuel des lecteurs à mémoire flash face à leurs concurrents, et notamment les juke-box et mini juke-box, particulièrement dans l’air du temps.
Quid de l’intérêt des lecteurs MP3 flash ?
Pourquoi, aujourd’hui, acheter un baladeur MP3 à mémoire flash ? Voila la question à laquelle nous allons ici tenter de répondre. Face aux énormes progrès de miniaturisation des disques durs, proposant désormais jusqu’à 60 Go au format 1.8″ et 8 Go au format 1″, respectivement utilisés dans les juke-box et mini juke-box, l’onéreuse mémoire flash commence en effet à perdre nettement de son intérêt.La mémoire flash garde toutefois deux avantages majeurs et décisifs pour les baladeurs : son insensibilité aux chocs et sa faible consommation électrique. L’une des pires craintes d’un disque dur est en effet de se faire malmener, secouer, ou pire encore subir une chute qui peut très souvent s’avérer fatale si le disque est en cours de rotation. De son côté, la mémoire flash n’est pas plus sensible que n’importe quel autre composant électronique, et devient par conséquent le choix idéal pour tous les amateurs de jogging et casse-cous en tous genres. Parallèlement, la consommation plus réduite permet de conserver une autonomie souvent supérieure aux juke-box, ce qui est particulièrement vrai pour les personnes adeptes des changements fréquents de piste en cours de lecture, durant lesquels le disque dur est fortement sollicité.
Viennent ensuite s’opposer compacité et capacité, arguments respectivement en faveur de la mémoire flash et des disques durs. L’un des principaux intérêts d’utiliser la mémoire flash dans les baladeurs était la grande compacité de cette dernière, mais les progrès dans le domaine des disques durs sont tels que certains lecteurs de notre comparatif sont aussi encombrants que leurs homologues en version mini juke-box. Il appartient à chacun de privilégier l’élément le plus important à ses yeux et selon son utilisation… Inutile d’investir dans un juke-box pour un trajet journalier de 20 minutes ; illogique de se procurer un lecteurs flash pour des longs trajets.
Le choix des verbes dans cette dernière phrase n’est pas innocent : les juke-box, et même leurs modèles miniatures, démarrent à des tarifs sensiblement plus élevés que leurs confrères dotés de mémoire flash. Il n’est en effet pas rare de trouver des baladeurs flash de 128 Mo à près de 30€, tarif auquel il est totalement impensable de trouver un lecteur à disque dur. Il ne faut cependant pas oublier que le ratio prix/capacité est très largement en faveur de ces derniers lecteurs, puisqu’il n’est pas impossible de trouver des baladeurs de 1 Go au même prix que des juke-box 20 fois plus généreux.
Au final, le choix s’effectue donc essentiellement en fonction des préférences de chacun, et de l’utilisation qui sera faite du lecteur. Face à l’engouement actuel pour les lecteurs dotés de disque dur, il reste néanmoins un certain nombre d’avantages aux baladeurs flash. Si la compacité, la résistance aux chocs, l’autonomie et le prix sont des éléments primordiaux pour vous, alors n’hésitez plus. Si par contre un encombrement, un poids, et un investissement plus importants ne vous dérangent pas, nous vous suggérons plutôt de vous rabattre sur les juke-box en découvrant ou redécouvrant par exemple l’article que nous leurs avions consacré en début d’année.
Apple iPod Shuffle
L’iPod Shuffle est incontestablement un OVNI dans le monde des lecteurs MP3 à mémoire flash. Qui se doutait que la firme à la pomme se lancerait un jour sur ce marché juteux en proposant un monolithe blanc des plus compacts mais également dépourvu d’écran ? C’est pourtant bien ce qu’Apple a tenté en introduisant l’iPod Shuffle en janvier dernier.Caractéristiques
Nous évoquions la compacité de l’iPod Shuffle : il s’agit de l’un de ses points essentiels. A l’image des iPod et iPod Mini classiques dans leur catégorie, il a su conserver des dimensions très réduites puisqu’il s’agit du lecteur le plus compact de ce comparatif avec seulement 85 x 25 x 8 mm. De même, son poids est réduit à l’extrême puisqu’il affiche un ridicule 22 g, en partie grâce à la batterie Lithium-Ion dont il a été doté. A noter que cette dernière se recharge uniquement au moyen du port USB d’un ordinateur.
Ergonomie
L’ergonomie est généralement l’un des points forts des produits Apple… et l’iPod Shuffle ne déroge pas à cette règle. On retrouve en réalité un bloc de commandes prenant la forme d’un pad multidirectionnel sur sa face avant, et un interrupteur sur la face arrière. Le premier concerne toutes les commandes utiles à la lecture (Play, Pause, piste suivante ou précédente, commandes de volume) tandis que le second contrôle la mise sous tension du lecteur mais également son mode de lecture, normal ou aléatoire. On ne retrouve donc pas d’interrupteur Hold, mais il est possible de verrouiller le lecteur par une longue pression sur le bouton central du pad.
En réalité, ces commandes tombent réellement sous la main, et la prise en main du baladeur se fait de la façon la plus naturelle possible, et ce avec une main comme l’autre. Par ailleurs, l’interrupteur à trois positions sur la face arrière est lui aussi très facile à actionner, et son manque total de relief empêche tout allumage intempestif du baladeur, malgré l’absence de fonction Hold. L’ergonomie du Shuffle est donc particulièrement réussie et ne fait l’objet d’aucune critique.
Un écran ? Quel écran ?
Ici, pas d’écran OLED high-tech ou d’écran LCD à 262 000 couleurs. Pas même un classique écran LCD monochrome. L’iPod Shuffle crée à nouveau la surprise en n’étant doté d’aucun écran, pourtant indispensable lors de la navigation entre fichiers dans une arborescence ou pour effectuer toutes sortes de réglages. Exit donc les informations affichées, il vous faudra connaître votre discothèque embarquée par cœur pour répondre à la question « Tiens, c’est quoi ça ? » d’un éventuel ami qui vous aurait discrètement emprunté l’un de vos écouteurs. N’espérez pas non plus mémoriser la liste des pistes de cet album que vous venez de découvrir, armé d’un iPod Shuffle. L’absence d’écran s’avère en réalité très gênante dès lors qu’on recherche un titre ou un album en particulier puisqu’il est nécessaire de faire défiler l’un après l’autre chaque fichier.
Apple iPod Shuffle – suite
FonctionsA nouveau, Apple impose sa philosophie en proposant un lecteur totalement dépourvu d’autres fonctions que la lecture de fichiers audio… Pas de dictaphone, d’horloge, de tuner FM, encore moins d’enregistrement ou d’appareil photo numérique. L’iPod Shuffle est un baladeur au sens le plus strict, destiné à jouer de la musique, et seulement cela. On note cependant une absence plus grave : celle de l’égaliseur.
Le seul et unique réglage disponible concerne le mode de lecture : normal ou aléatoire. Celui-ci est sélectionnable via l’interrupteur situé sur la face arrière. Le Shuffle tire d’ailleurs son nom de cette unique fonction, « shuffle » signifiant aléatoire dans la langue de Shakespeare. Apple a sans doute pensé que le hasard faisait bien les choses…
Au niveau de la réactivité, l’iPod Shuffle affiche une petite forme puisque, malgré son absence totale de fonctions annexes à celle de la lecture audio, son temps de démarrage n’est pas instantané. Plus grave, on note une latence importante lors du passage d’une piste à une autre, que ce soit sur intervention de l’utilisateur ou non… Enfin, la recherche au sein d’un fichier audio est-elle aussi relativement lente, mais il aurait été en réalité difficile de l’améliorer étant donné l’absence d’écran…
Accessoires
Une fois encore, le bundle est à l’instar des autres caractéristiques du lecteur réduit à sa plus simple expression. On retrouve donc les célèbres écouteurs boutons blancs permettant de reconnaître n’importe quel possesseur d’iPod dans la rue, et un embout se fixant sur la prise USB du lecteur de façon à transformer ce dernier en pendentif.
Le baladeur étant au format d’une clé USB, il n’a besoin d’aucun câble pour être relié au port USB d’un ordinateur. Il aurait toutefois été très appréciable de ne pas avoir à débourser quelques euros supplémentaires pour bénéficier d’une housse ou d’une protection pour le lecteur…
Logiciel
Le cas de l’iPod est aussi relativement particulier d’un point de vue logiciel. En effet, s’il est bien reconnu comme support de stockage de masse sans pilotes, et peut tout à fait servir de clé USB, il est impossible de lui faire lire la musique transférée par simple copier/coller dans l’explorateur. En réalité, il est nécessaire d’installer le logiciel iTunes pour transférer des fichiers audio lisibles.
iTunes est un lecteur multimédia très complet et ergonomique, doté de nombreuses fonctions et est également la vitrine de téléchargement légal de fichiers musicaux d’Apple. Son interface soignée rend le transfert de fichiers entre la librairie, préalablement créée par un scan des fichiers musicaux présents sur le disque dur, d’une grande simplicité. Il est également possible d’effectuer ce transfert en laissant le logiciel déterminer de façon totalement aléatoire quels fichiers seront transférés, aboutissant ainsi à une discothèque mobile constituée au hasard, et justifiant au passage à nouveau le nom du Shuffle. iTunes dispose également d’un outil de création de listes de lecture, à partir desquelles il est également possible d’effectuer des transferts, de façon manuelle ou aléatoire via le « Remplissage automatique ». On retrouve également un outil « intelligent » de création de playlist, similaire au RioDJ, se basant sur de très nombreuses informations pour constituer des listes de lecture de façon totalement automatique. Il est également possible de convertir à la volée les fichiers lors des transferts au format AAC avec un bitrate de 128 Kbps dans le but de réduire leur volume. Enfin, on retrouve au sein de la suite logicielle un programme de mise à jour du microprogramme du lecteur, également capable de réinitialiser celui-ci comme s’il venait d’être acheté.
A noter qu’il est possible, via iTunes, de “partitionner” l’iPod de telle sorte à pouvoir transférer des fichiers musicaux tout en allouant un espace fixe minimum aux autres fichiers en tous genres transférables via l’explorateur.
La suite logicielle est donc plutôt réussie, même si on aurait souhaité disposer d’une compatibilité UMS totale, en pouvant également transférer des fichiers musicaux lisibles par l’iPod Shuffle au moyen d’un simple copier/coller.
Creative MuVo V200
Le MuVo de Creative a été l’un des premiers baladeurs MP3 à mémoire flash à sortir de la confidentialité et à se répandre parmi le grand public. Le MuVo V200 est en réalité son descendant le plus direct puisqu’il reprend l’une de ses caractéristiques majeures : la séparation du lecteur en deux parties. D’un côté, le lecteur MP3 lui-même et toute son électronique, et de l’autre, la pile AAA destinée à l’alimenter, intégrée à un bloc en forme de L. A noter également l’existence d’un N200 qui reprend la forme globale et les caractéristiques du V200, mais est constitué d’une seule et unique pièce, et est donc moins complexe et plus compact.Caractéristiques
Cette apparente complexité n’empêche pas le MuVo V200 de conserver des dimensions dans la moyenne, soit 74 x 36 x 14 mm, et un poids raisonnable, 43 g, pile incluse (33 g sans). En réalité, ce système en deux parties permet de transformer le lecteur MP3 en véritable clé USB, ne nécessitant aucun câble ou adaptateur pour être relié à l’ordinateur. Le V200 est capable d’embarquer de 128 Mo à 1 Go de musique aux formats MP3 ou WMA.
Ergonomie
Les 4 commandes de ce lecteur ont été disposées sur sa tranche inférieure et sa face supérieure. Si ce nombre se limite à 4, c’est grâce à l’implémentation d’une petite molette, chargée en réalité d’assurer toute la navigation dans les menus du lecteur, ainsi que les changements de pistes. Son importance est donc relativement grande, et on peut se demander pourquoi Creative n’a pas attaché un plus grand soin à sa qualité, ici tout juste acceptable. On retrouve également deux commandes de volume, et le classique bouton Play/Pause, également chargé d’assurer l’allumage et l’extinction du baladeur.
La navigation entre les fichiers musicaux est gérée selon un système de dossiers, et non d’arborescence comme c’est généralement le cas. On retrouve donc une commande très simple permettant de passer d’un dossier à l’autre, ce qui nous semble une idée très judicieuse. Le menu apparaissant sur pression de la molette permet lui aussi d’accéder rapidement aux différents réglages, modes de lecture et fonctions diverses du lecteur grâce à une dizaine de pictogrammes. Les principales commandes utiles sont donc toutes regroupées au sein de ce menu qui se révèle au final très pratique.
L’ergonomie de ce lecteur est donc à la fois très simple et globalement réussie, ce qui rend ce dernier très aisé à manipuler, d’autant plus que les boutons et la molette, s’ils ne sont pas très confortables, sont très faciles à actionner. On retrouve de plus une fonction permettant de « faire tourner » l’écran du lecteur de 180°, afin de l’adapter à une prise en main de la main gauche. En réalité, le lecteur devient grâce à cette fonction presque plus agréable à utiliser que de la main droite… un vrai progrès pour les gauchers !
Ecran
L’écran de ce MuVo V200 est un très classique écran LCD monochrome d’environ 24 x 7 mm, autant dire très réduit. Malgré la puissance très limitée de son rétro-éclairage bleu, lui aussi très classique, il demeure lisible dans toutes les conditions. L’affichage des informations est quant à lui limité à sa plus simple expression puisque n’y figurent ni le nom de l’artiste, ni celui de l’album, ni aucune autre information sur le fichier lu si ce n’est la durée jouée ou restant à jouer. En réalité, seules les informations concernant l’état de la pile, ainsi que le mode de lecture et l’égaliseur utilisés sont présentes. L’écran du V200 est donc très (trop ?) basique.
On note également un autre défaut très agaçant : le rétro-éclairage émet un sifflement très perceptible dans les écouteurs, à tel point que l’extinction de ce dernier après quelques secondes est un véritable soulagement pour les oreilles. Il semble toutefois, d’après l’un des membres de notre forum que nous remercions, que ce sifflement ne soit pas systématique et qu’un échange via SAV soit possible pour les baladeurs en souffrant.
Creative MuVo V200 – suite
FonctionsLes réglages du MuVo V200 sont relativement simples et sans fioritures, et vont par conséquent directement à l’essentiel, à savoir la lecture de la musique. Exit donc les fonctions gadgets proposées par d’autres lecteurs pour présenter ici des réglages bien plus utiles et classiques comme ceux concernant l’écran, les modes de lecture, etc., mais également une personnalisation de la langue des menus. En bon franchouillards que nous sommes, nous ne pouvons qu’apprécier la présence de la langue de Molière dans les menus, un plus sommes toutes toujours appréciable. Un égaliseur est également présent, mais ne comptez pas sur les 4 préréglages disponibles pour attester de son utilité, étant donné leur piètre qualité. L’égaliseur personnalisable à 5 bandes est lui en revanche plutôt intéressant, et vous permettra par exemple de calmer les excès d’aigus des écouteurs livrés en standard.
Si on retrouve bien une fonction dictaphone, celle-ci n’a qu’un intérêt extrêmement limité. En effet, la qualité des enregistrements est totalement désastreuse et rend inexploitable tout enregistrement effectué à plus de 20cm de la source. En réalité, ceci n’est que très peu surprenant au vu du micro, très petit, mais surtout du bitrate des fichiers enregistrés. Ces derniers, au format WAV, sont en effet limités à un ridicule 32 Kbps en 8 KHz.
Fort heureusement, le tuner FM présent est d’une qualité nettement supérieure et nous a permis de recevoir 17 stations dans une qualité honorable, à savoir sans interférences majeures. La fonction de recherche automatique des stations est par ailleurs très efficace. De plus, on note également la présence d’une fonction d’enregistrement FM. La qualité des fichiers enregistrés est bien entendu largement supérieure à celle du dictaphone, mais reste moyenne et souffre énormément de la limitation du bitrate des fichiers. Ces derniers sont en effet conservés au format WAV, à un bitrate d’environ 129 Kbps, en 16 KHz et en stéréo, ce qui est largement insuffisant pour offrir une qualité digne de ce nom.
Si le temps de démarrage du V200 est dans une bonne moyenne, puisqu’il se limite à un peu plus de 5 secondes, la réactivité globale du lecteur est nettement en deçà, particulièrement lorsqu’il s’agit de naviguer entre les différents fichiers audio. Parcourir un dossier d’un bout à l’autre s’avère en réalité très fastidieux, puisqu’il est nécessaire de patienter un court instant à chaque changement de fichier. D’autres latences plus ou moins importantes sont également décelables à chaque changement de mode, comme en passant de la lecture audio au tuner ou à l’enregistrement FM. Enfin, le gap entre deux fichiers audio successifs est lui aussi très important.
Accessoires
Le bundle du MuVo V200 peut à première vue paraître assez réduit, puisqu’il ne comporte qu’une paire d’écouteurs et un élément en caoutchouc destiné à attacher le lecteur à la ceinture… mais qu’y rajouter ? De par sa forme de clé USB, le V200 n’a besoin d’aucun câble ou adaptateur. D’autre part, cet élément en caoutchouc sert aussi bien de fixation à la ceinture que de protection, et s’apparente à peu de choses près à une housse. Laissant tous les commandes du lecteur accessibles, il a pour seul inconvénient de ne pas protéger son écran. Les écouteurs de type bouton fournis sont quant à eux tout ce qu’il y a de plus classique.
Logiciel
Il aurait été dommage de grever la fonction de clé USB du MuVo V200 en ne lui offrant pas la compatibilité UMS. Creative l’a bien compris, et ce lecteur n’a besoin d’aucun logiciel ou pilote particulier pour être reconnu par le système d’exploitation. Le V200 est néanmoins livré avec une suite logicielle. Celle-ci se compose de deux éléments.
D’une part, le MediaSource, un véritable lecteur audio disposant de fonctions comparables à celles d’un Windows Media Player. L’affichage de celui-ci se décompose, comme souvent, en deux parties – une pour le disque dur de l’ordinateur, une pour le baladeur – entre lesquelles il suffit d’effectuer des glisser-déposer pour transférer les fichiers dans un sens ou l’autre. L’interface haute en couleurs du MediaSource dissimule donc également des fonctions de lecture audio, d’enregistrement, d’extraction de CD Audio, de création de listes de lecture (toutefois illisibles sur les MuVo Slim et V200)… soit un grand nombre de fonctions multimédia assez pratiques. Il est également possible d’activer une conversion de fichiers à la volée pendant les transferts, dans le but de réduire le volume qu’ils occupent.
D’autre part s’ajoute à cela un assistant de conversion de fichiers audio capable de travailler avec les formats WAV, WMA (avec ou sans gestion des droits et/ou mode lossless, sans pertes) et bien sûr MP3. Il est ainsi possible d’encoder ou de ré-encoder les fichiers audio de façon relativement simple et rapide (environ 16 secondes pour le ré-encodage de la piste de 14.9 Mo figurant sur notre capture, en MP3 à 192 Kbps).
Cette suite logicielle s’avère au final très efficace, et vient en parfait complément de la compatibilité UMS du baladeur, puisqu’il est tout à fait possible de s’en passer. Notons au passage que les taux de transferts en utilisant l’interface du MediaSource étaient réduits de façon surprenante d’environ 20% à 30% par rapport à un classique copier/coller dans l’explorateur.
Creative MuVo Slim
Le MuVo Slim peut être considéré comme une sérieuse alternative au MuVo V200. Il en reprend en effet les principales caractéristiques, mais propose un design totalement différent. Exit la forme traditionnelle des MuVo pour aboutir ici à un baladeur de la taille d’une carte de crédit, avec une épaisseur réduite au minimum.Caractéristiques
La finesse du MuVo Slim ne l’empêche pas d’être généreux en espace de stockage puisqu’il est disponible en 3 versions de 256 Mo jusqu’à 1 Go. Par ailleurs, la traditionnelle pile AAA a été remplacée par une batterie Lithium-Ion amovible et facilement remplaçable, dont le rechargement s’effectue au moyen du port USB de l’ordinateur. Tout ceci est concentré dans un lecteur de 88 x 56 x 7 mm, soit à quelques millimètres près les dimensions exactes d’une carte de crédit (85 x 54 mm), et pesant environ 46 g (34 g sans la batterie).
Néanmoins, le MuVo Slim présente de grandes similitudes avec son cousin germain, le V200. Ainsi, les deux baladeurs sont très ressemblants sur le plan de l’électronique et on retrouve ainsi les mêmes menus et principes de navigation, les mêmes fonctions, une qualité sonore similaire, etc. Nous vous conseillons par conséquent de vous reporter à la partie concernant le V200 pour plus d’information à ces sujets. Néanmoins, il existe un certain nombre de différences significatives que nous détaillerons plus avant ici.
Ergonomie, écran
Si on retrouve bien les 4 mêmes commandes que sur le V200, celles-ci ont toutes été déportées sur la tranche supérieure du baladeur. On retrouve donc 3 boutons très petits et relativement résistants, ce qui les rend assez difficile à actionner, ainsi que la même molette que sur le V200. Le Slim perd donc globalement un peu en ergonomie, bien que cette nouvelle disposition ne soit pas en elle-même un échec.
L’écran a quant à lui bénéficié des dimensions plus importantes du lecteur puisque sa diagonale a été légèrement augmentée. Il passe ainsi de 24 à 32 mm en longueur, gagnant ainsi nettement en lisibilité, mais n’affichant que peu d’informations supplémentaires. Le rétro-éclairage a lui aussi été nettement amélioré puisqu’il gagne d’une part en luminosité, mais aussi d’autre part ne parasite plus le son avec un sifflement comme sur le V200. Notons toutefois la disparition logique de la fonction de rotation de l’écran qui perd ici tout son intérêt. Au final, le MuVo Slim regagne donc avec son écran ce qu’il avait perdu en ergonomie, et propose une prestation tout à fait comparable à celle de son homologue.
Creative MuVo Slim – suite
AccessoiresLe MuVo Slim se démarque également du V200 par son bundle relativement différent. Perdant sa fonction de clé USB, le baladeur nécessite notamment un câble USB mini-B pour être relié à l’ordinateur. On constate également la disparition du clip ceinture en caoutchouc qui s’était révélé très pratique. Celui-ci est toutefois remplacé par une housse. Cette dernière, en cuir et de bonne qualité, protège totalement le lecteur des rayures et des petits chocs grâce à un rabat, efficacement et discrètement fermé par un couple d’aimants. En soulevant le rabat, il est possible d’accéder à la totalité des commandes et à l’écran. L’embonpoint pris par le lecteur dans sa housse n’est par ailleurs pas trop important, même si son épaisseur passe de 7 à 15 mm environ, ce qui reste toutefois largement acceptable. Sont bien sûr également présents, deux écouteurs boutons, toutefois différents de ceux du V200.
Creative Zen Nano Plus
Nous évoquions le MuVo Slim comme alternative intéressante au MuVo V200… en voici une autre ! Le Zen Nano Plus peut être considéré comme le successeur du N200 puisqu’il en reprend les grandes lignes. En réalité, cette évolution est relativement mineure et on retrouve la très grande majorité des caractéristiques des V200 et N200. La Zen Nano Plus s’apparente donc plutôt à un simple lifting du N200 puisqu’il propose une dizaine de coloris inédits, nettement plus variés que le blanc ou le noir du baladeur original. Admirez donc la charmante teinte rose du baladeur qui nous a été fourni par Creative… merci encore à eux ! (sic)
Caractéristiques
Le leitmotiv du Zen Nano Plus par rapport à ses homologues que nous venons de tester ne se limite toutefois pas à ses coloris tellement fashion. Tout d’abord, il est nettement plus compact que le V200 puisqu’il affiche un petit 64 x 34 x 13 mm, ceci étant du à la disparition du système en deux parties présent sur ce dernier baladeur. Avec 34 g, pile incluse (23 g sans), le Zen est également 20% plus léger que son homologue. Evidemment, la disparition de la fonction clé USB du baladeur peut être considérée comme un inconvénient assez majeur, mais à la lumière de ce gain en compacité, on ne peut qu’hésiter entre ces deux alternatives… Notons qu’il est tout à fait possible d’utiliser un adaptateur USB mini-B, certes moins pratique qu’une fiche USB classique, mais qui fera parfaitement l’affaire pour brancher le lecteur sur un ordinateur portable, ou un port USB en façade de l’unité centrale.
Du reste, le Zen Nano Plus reste globalement similaire et assure la lecture de 256 Mo à 1 Go de fichiers au format MP3 ou WMA. Les commandes du lecteur sont exactement les mêmes que celles présentes sur le V200, de même pour l’écran et son rétro-éclairage bleu.
Creative Zen Nano Plus – suite
FonctionsLes réglages, fonctions et le principe de navigation du V200 ont été conservées à l’identique et on a réellement l’impression d’avoir affaire au même baladeur… excepté pour un petit détail. On retrouve un nouveau pictogramme au sein de ces menus : « l’encodage MP3 ». En réalité, le Zen est doté d’une entrée Ligne, élément bien rare sur les baladeurs à mémoire flash, lui permettant d’encoder directement au format MP3 les sons enregistrés à son moyen. Notons que cette fiche Jack est au format 2.5 mm.
Il est ainsi possible de créer des fichiers d’un bitrate réglable sur 96, 128 ou 160 Kbps en 44.1 KHz et en stéréo. On retrouve également une fonction de synchronisation destinée à effectuer un découpage cohérent des pistes dans le cas de l’encodage d’un album entier. La qualité délivrée par ces enregistrements est très correcte et ne souffre que d’un léger souffle, et bien évidemment de la limitation du bitrate à 160 Kbps. Ce taux est toutefois encore suffisant pour offrir une qualité décente, tandis que les taux inférieurs font fortement sentir leurs limites. La synchronisation est quant à elle parfaitement fonctionnelle et assure un bon découpage des fichiers, aussi bien au début qu’à la fin des pistes.
La réactivité du lecteur est, elle, tout à fait similaire à celle du V200, seul le gap semble avoir été réduit de façon très légère.
Accessoires
Le bundle du Zen diffère légèrement de celui du V200. En réalité, on retrouve les mêmes écouteurs blancs façon iPod. Toutefois, l’élément en caoutchouc destiné à clipper le lecteur à la ceinture laisse place à une simple lanière, destinée cette fois à attacher le lecteur autour du cou. Dans un sens, il serait dommage de laisser ce petit lecteur rose cochon dans une poche, n’en déplaise aux aficionados de la discrétion (qui, je l’espère pour eux, choisiront une autre couleur…). On retrouve également un câble USB, rendu indispensable par le format du baladeur.
iRiver N10
Ce lecteur MP3 destiné à être porté autour du cou comme un pendentif est décliné en 4 versions, de 128 Mo à 1 Go. Il se distingue de ses concurrents par un design résolument innovant et très réussi. Voyons maintenant si son ramage est à la hauteur de son plumage.Caractéristiques
L’une des premières choses qui frappent concernant le N10 est sa taille. En effet, ce lecteur se paye le luxe de condenser jusqu’à 1 Go de musique au format MP3, WMA, WAV ou ASF dans 62 x 27 x 13 mm, autant dire un mouchoir de poche. Affichant un poids d’environ 28 g, il se classe également dans les poids plumes de la catégorie et trouvera sa place dans une poche ou autour du cou le plus simplement du monde.
Le baladeur est alimenté par une batterie Lithium-Ion intégré et non amovible ou remplaçable. De plus, le rechargement s’effectue uniquement au moyen d’un port USB de l’ordinateur, ce qui peut se révéler très gênant en voyage par exemple.
Ergonomie
L’implémentation des boutons dans un espace aussi réduit pourrait être source d’un certain nombre d’inquiétudes, puisqu’il est bien sûr ici impossible d’implanter un véritable pad multidirectionnel. Les 6 boutons simples ont été disposés équitablement de part et d’autre du lecteur. On retrouve ainsi un bouton Play/Pause, servant également d’interrupteur, un bouton Menu, des commandes de volume et les commandes Précédent/Suivant. A noter donc, l’absence d’interrupteur Hold. Relativement faciles à actionner malgré leur petite taille, ces boutons requièrent néanmoins d’utiliser les deux mains pour contrôler l’ensemble des fonctions.
En lecture, il aurait été difficile de proposer un meilleur compromis d’efficacité, mais les choses se gâtent nettement une fois passé dans les menus. Naviguer dans l’arborescence du lecteur s’apparente presque à un parcours du combattant, notamment à cause de l’absence d’un pad ou d’une molette. Les commandes de volume sont alors utilisées pour se déplacer verticalement, celles du choix de piste pour se déplacer horizontalement, ce qui s’avère au début assez déroutant. A ce constat vient s’ajouter une absence de cohérence entre les menus : dans les menus de réglage, le bouton Menu permet de valider un choix, tandis que le bouton Play permet d’accéder au menu précédent… une fois dans l’arborescence, c’est le bouton Play qui sert à valider un choix, tandis que le bouton Menu permet de supprimer un fichier ou un dossier… totalement déroutant !
Ecran
Presque aussi compact qu’un iPod Shuffle, il propose pourtant, au contraire de ce dernier, un écran OLED à 16 nuances de gris, rétro-éclairé d’un bleu résolument high-tech. Cet écran de petite taille (environ 20 x 15 mm) souffre malheureusement du même défaut que la plupart de ses homologues : il est très peu lumineux. Il est en effet quasi impossible de distinguer la moindre information à sa surface dès que la luminosité ambiante devient un tant soit peu élevée. La navigation dans l’arborescence en plein soleil relève ainsi de l’utopie… Accentuant encore cet effet, la surface de l’écran est très réfléchissante, ce qui la rend en outre d’autant plus sensible aux traces de doigts diverses.
En lecture, il est capable d’afficher la totalité des informations utiles sur l’artiste, l’album, etc., si tant est que le fichier lu est correctement taggué, ou que ces informations figurent dans le nom du fichier le cas échéant. Les informations comme le volume, le bitrate, l’échantillonnage et l’égaliseur utilisé apparaissent quant à elles sur pression des commandes de volume. A noter, la présence d’une fonction « screen saver », une sorte de mise en veille, pouvant s’activer après un délai fixé par l’utilisateur. En plus de quelques animations fort sympathiques qui ne manqueront pas de faire remarquer le N10 à votre entourage, on note également une fonction « Level Meter ». Celle-ci, outre sa capacité à faire se trémousser l’affichage au rythme de votre morceau préféré permet par ailleurs de transformer votre baladeur en montre gousset moderne. On peut toutefois raisonnablement se demander si cette fonction, bien que très pratique et esthétique, mérite une appellation de “mise en veille”…
iRiver N10 – suite
FonctionsLa compacité du N10 ne l’empêche pas pour autant d’être relativement riche en options et fonctions diverses. Ses menus sont en effet parsemés d’une foule de réglages, des plus utiles et classiques aux plus gadgets, comme cette fonction permettant d’afficher jusqu’à 10 caractères sur le menu de pause. Dans un registre plus utile, notons, outre les nombreux réglages concernant la lecture comme l’affichage des tags, les modes aléatoires ou « repeat », une fonction d’alarme, fonctionnant même lecteur éteint. Toujours dans ce même registre utile : un equalizer 5 bandes disposant de 5 préréglages (rock, classique, jazz, metal et ultra bass) plus un mode « Xtreme 3D », ce dernier vous donnant l’impression d’avoir invité votre groupe préféré à s’installer dans une baignoire. En réalité, comme bien souvent, ces préréglages ne présentent que peu d’intérêt, si ce n’est d’offrir selon les goûts et musiques écoutées, un rendu peut-être un peu plus flatteur ou par exemple capable de gommer les défauts d’un casque pauvre en basses.
On retrouve également un dictaphone capable d’enregistrer des sons au format WAV, à un bitrate de 32, 65 ou 130 Kbps, et un taux d’échantillonnage respectif de 8, 16 ou 32 KHz selon la qualité d’enregistrement choisie. Les fichiers enregistrés sont conservés sur le lecteur avec l’extension .rec, et sont transformés en fichiers .wav une fois transférés sur le disque dur de l’ordinateur. Le logiciel chargé de cette transformation totalement automatique est intégré à la suite logicielle fournie et augmente au passage, de façon surprenante, le bitrate à environ 128, 256 ou 512 Kbps. Ce ré-encodage n’a en réalité absolument aucune utilité, sinon celle de multiplier par 4 le volume des fichiers enregistrés. Ce n’est pas non plus ce ré-encodage qui rehaussera la qualité de l’enregistrement, vraiment très limite. Ce dictaphone pourra donc servir de solution d’appoint, et sa présence est toujours la bienvenue, mais n’espérez vraiment pas enregistrer une conférence à son moyen.
Notons néanmoins l’absence de Tuner FM, mais également de tout verrouillage du lecteur, que ce soit via un interrupteur Hold ou une fonction logicielle comme sur les Creative MuVo. Sachant que le démarrage du lecteur se fait sur une simple pression brève de la touche Play, nous ne pouvons que vivement vous recommander de réduire au maximum dans les réglages le délai d’extinction du lecteur en inactivité. Le cas échéant, vous risqueriez bien de vous retrouver avec une autonomie amputée, si le lecteur voyage souvent dans vos poches.
Il conviendra cependant de souligner l’excellente réactivité de ce baladeur. Le N10 est en effet capable de démarrer en moins de 4 secondes, même avec sa mémoire totalement saturée. La navigation entre les différents fichiers audio se fait instantanément et sans aucune latence, et il en va de même pour la navigation au sein d’un morceau en lui-même. L’intervalle entre deux pistes successives est lui aussi très réduit et ne se fera pas du tout ressentir, même si l’on aurait bien sûr souhaité une lecture totalement gapless, sans coupure entre les morceaux.
Accessoires
iRiver semble très décidé à jouer sur l’aspect de bijou du N10 : ce dernier est en effet livrée dans une boîte superbe et très singulière mettant parfaitement en valeur ce simple baladeur MP3. En réalité, cette dernière est si peu large qu’il est impossible d’y caser ne serait-ce qu’un CD de 8 cm pour les pilotes, et ce dernier a du être tronqué. Le reste du bundle n’a semble-t-il pas trop souffert de cette étroitesse, puisqu’on y retrouve un certain nombre d’accessoires, comme ces deux embouts interchangeables pour le lecteur. Le premier permet le branchement de n’importe quelle paire d’écouteurs classiques, tandis que le second intègre d’office et de façon très réussie une paire d’écouteurs de type collier. On retrouve également une lanière pouvant faire office de collier sur le premier embout, un classique câble USB et un adaptateur USB mini-B. On ne trouve donc pas de housse, ce qui est assez logique au vu d’une part des dimensions du lecteur, et d’autre part de se forme de pendentif. Quoi qu’il en soit, qui désirerait dissimuler un aussi bel objet même dans le plus somptueux des écrins ?
Logiciel
Le N10 n’est malheureusement pas reconnu comme un support de stockage de masse (UMS) par Windows, et il est nécessaire d’installer la suite logicielle fournie. Une mise à jour du microprogramme offrant la compatibilité UMS au baladeur est toutefois disponible sur le site d’iRiver.
La suite logicielle, contenue sur un petit CD de 8 cm tronqué, est comme on peut s’y attendre relativement simple. Elle se décompose en deux principales fenêtres, l’une contenant l’arborescence de votre disque dur, et l’autre celle de votre baladeur. Il vous suffira donc d’effectuer des glisser/déposer pour remplir la mémoire de votre baladeur. On retrouve également des assistants pour l’extraction de CD Audio et la mise à jour du microprogramme du baladeur. Derrière une apparente simplicité, ce logiciel est donc en réalité relativement complet, mais pêche par un manque de réactivité très agaçant. Chaque rafraîchissement de l’une ou l’autre des deux arborescences est en effet d’une lenteur désopilante. Par ailleurs, il est impossible de transférer des fichiers musicaux du lecteur vers l’ordinateur, ce qui peut se révéler assez gênant. La partie logicielle est donc un gros point noir pour le N10, et les autres lecteurs iRiver non reconnus comme supports de stockage de masse. Nous vous conseillons donc très fortement de mettre à jour via le microprogramme du N10 afin de pallier à ce défaut.
iRiver iFP-1095
L’iFP-1095 est un lecteur très singulier, notamment par sa forme rappelant celle d’une célèbre marque de chocolats – qui n’a probablement pas échappé à votre aire gustative –, mais également par ses fonctions. Ce baladeur est en effet le seul de notre comparatif à intégrer un petit appareil photo numérique. Bien qu’accusant désormais un certain âge, ce baladeur dévoilé au CeBIT en Mars 2004 reste pourtant capable de rivaliser avec les modèles récents, comme nous allons le voir.Caractéristiques
Sa forme très originale de prisme à faces triangulaires d’un peu plus de 30mm de côté, et d’une hauteur de 90mm ne le rend malheureusement vraiment pas compact ; on est ici très loin de la compacité d’un N10 ou d’un iPod Shuffle, puisque dans le meilleur des cas l’épaisseur de l’iFP-1095 sera de 26mm, autant dire un calvaire pour tout amateur de pantalons seyants. Son poids de 65 g (41 sans la batterie) n’arrange malheureusement pas les choses non plus. L’iFP n’est donc définitivement pas un lecteur pratique, bien trop volumineux et encombrant.
L’iFP-1095 est l’un des rares lecteurs de ce comparatif à assurer la lecture des fichiers musicaux au format OGG, en plus des habituels MP3 et WMA, ce qui est assurément un argument de poids pour les possesseurs de fichiers à ce format qui n’auront pas à reconvertir leur fichiers.
A noter que l’alimentation du lecteur est assurée par une batterie Lithium-Ion amovible, et que le lecteur se recharge via son port USB. iRiver n’a toutefois pas négligé la praticité de ce système, puisque est fourni un adaptateur secteur sur USB, permettant de recharger le baladeur sans passer par un ordinateur.
Ergonomie
Les commandes de l’iFP-1095 se décomposent en un joystick multidirectionnel, 3 boutons disposés sur la face supérieure, et un interrupteur Hold sur la face inférieure. Le joystick, utilisé pour la navigation dans les menus et dans l’arborescence, se révèle très pratique à utiliser et rend la navigation réellement intuitive. Les boutons supérieurs sont eux nettement moins intuitifs, puisque leur fonction diffère totalement selon le mode utilisé. Ceci implique donc parfois des recours au manuel pour assimiler toutes les combinaisons, notamment dans les modes FM et photo, même si on retrouve quelques indications sur la coque du lecteur.
Quoi qu’il en soit, en mode lecture MP3, qui devrait en toute logique être l’utilisation principale de ce baladeur, toutes les commandes sont parfaitement logiques et ergonomiques.
Ecran
L’iFP-1095 intègre un écran LCD à 260 000 couleurs d’une diagonale d’environ 3 cm, soit un écran de 23×19 mm. Très lumineux et d’une excellente définition, il s’agit incontestablement de l’un des points forts de l’iFP-1095. Son affichage est d’une grande précision et propose de très bonnes couleurs, tout en restant lisible même en plein soleil. Ses angles de vision sont également très bons pour un écran de cette taille.
Sa définition lui permet de plus, outre une excellente lisibilité, d’afficher un très grand nombre d’informations durant la lecture de fichiers musicaux. En réalité, seul l’égaliseur utilisé n’est pas repérable au premier coup d’œil. Le nombre d’informations affichées est donc plutôt impressionnant, à des années-lumière au dessus des lecteurs utilisant de simples et petits écrans LCD monochromes ou en niveaux de gris. Reste à voir dans quelle mesure cette débauche d’informations est utile ? Dans tous les cas, cet écran en couleurs est un véritable plus pour l’iFP-1095, tant il est agréable à utiliser.
iRiver iFP-1095 – suite
FonctionsCe baladeur est sans conteste l’un des plus riches en fonctions de ce comparatif. En effet, il ne lui manque qu’un enregistrement sur entrée ligne pour être complet… iRiver a en réalité poussé le vice jusqu’à doter l’iFP-1095 d’un petit capteur photo numérique, à la résolution certes asthmatique de 300 000 pixels, mais ayant le mérite d’exister. Il est en réalité très comparable à ceux équipant les téléphones portables d’ancienne génération. Voici quelques photos réalisées à son moyen.
Comme vous pouvez le constater, la qualité des clichés est plus que mauvaise, et est même totalement dégradée dès lors que le zoom numérique (jusqu’à 3x) est utilisé. On retrouve par ailleurs quelques réglages concernant la luminosité, la balance des blancs, la résolution (jusqu’à 640×480) ainsi que quelques effets (sépia, niveaux de gris, solarisation, négatif). Cette fonction d’appareil photo reste néanmoins du domaine du gadget, et ne trouve son utilité que dans de très rares occasions, tout en n’offrant qu’une qualité vraiment très loin de permettre le moindre tirage sur papier.
Les fonctions se rapportant plus au monde des baladeurs classiques ne sont cependant pas en reste puisqu’on retrouve notamment des réglages très complets, au travers de menus clairs et colorés, très lisibles. En réalité, ces réglages sont très similaires à ceux offerts par le N10 et ne diffèrent que sur de rares points, comme la disparition de la fonction « screen saver », même si l’iFP est toujours capable d’afficher l’heure et conserve sa fonction d’alarme. Par ailleurs, on retrouve les mêmes égaliseurs, modes de lecture, etc.
L’iFP-1095 est également doté d’un dictaphone reprenant les mêmes modes d’enregistrement que le N10, à savoir 32, 65 ou 130 Kbps en respectivement 8, 16 et 32 KHz. A noter qu’on retrouve le même principe de conversion de fichiers .rec enregistrés par le baladeur en fichiers .wav lors du transfert, ainsi que la même multiplication par 4 du bitrate. La qualité des enregistrements est toutefois légèrement supérieure, et sera largement suffisante pour une prise de notes orale par exemple. A courte portée, le son est en effet clairement reproduit. Toutefois, au-delà de 50cm, celui-ci perd nettement de sa clarté et devient nettement plus confus, les basses et bas médiums devenant totalement hypertrophiés. L’iFP-1095 peut donc tout à fait servir de dictaphone, mais à nouveau, enregistrer un cours ou une conférence devient nettement plus problématique.
A contrario du N10, le Tuner FM n’a pas été oublié, puisqu’on retrouve ici une réception de qualité et en stéréo, doublée d’une fonction de recherche automatique très efficace. Le seul point noir concerne le nombre trop faible de stations mémorisables, qui s’élève à seulement 20, si bien que dans notre cas, la recherche automatique n’a pas pu mémoriser une petite dizaine de stations sur la fin de la bande FM. Est également présente, une fonction d’enregistrement FM. Celle-ci fournit des fichiers .rec à 130 Kbps et 32 KHz, convertis en fichiers wave à 512 Kbps lors du transfert sur le disque dur de l’ordinateur. La qualité obtenue est très honorable, et on ne note aucune dégradation sensible par rapport à la qualité d’origine de la réception FM. Comment alors ne pas regretter que ces enregistrements soient effectués en mono, bien que le baladeur capte parfaitement la stéréo en réception FM ? Il est également possible de programmer l’enregistrement pour un horaire spécifique, de telle sorte à ce que celui-ci démarre sans intervention de l’utilisateur. Il n’est cependant pas possible de programmer la fin de l’enregistrement, ce qui limite l’intérêt de cette fonction.
Enfin, malgré cette débauche de fonctions, le lecteur conserve une réactivité parfaite puisque absolument aucune latence n’est à déplorer, que ce soit lors des changements de modes ou de la navigation entre fichiers audio. De même, l’iFP-1095 est capable de démarrer en un peu plus de 2 secondes, soit un record de réactivité (la présence d’un interrupteur Hold empêchera de plus tout démarrage intempestif). L’intervalle entre deux pistes successives est lui aussi réduit à sa plus simple expression, et on frôle tout comme sur le N10 la lecture gapless.
Accessoires
L’iFP-1095 n’est pas seulement l’un des lecteurs les plus riches en fonctions de ce comparatif, c’est aussi celui qui bénéficie du bundle le plus garni. Outre des écouteurs de type bouton Sennheiser MX300, on retrouve également une housse, un brassard destiné à attacher le lecteur plus sa housse au bras, une lanière pour attacher le lecteur au cou, et un câble USB mini-B. En réalité, il aurait été difficile de proposer un bundle plus complet que celui-ci…
En tissus synthétique et plastique, la housse fournie n’est pas très épaisse, et ne protégera le lecteur que des chocs les plus légers et surtout des rayures et éraflures. Très englobante, elle protège toutefois la quasi-totalité du lecteur tout en laissant toutes les commandes ainsi que le micro facilement accessibles. A noter cependant que la fermeture de la housse via deux boutons à pression est particulièrement agaçante à mettre en place. Il est possible d’attacher cette housse à la ceinture, mais également au brassard fourni, ce qui peut s’avérer très pratique pour les sportifs. N’ayez cependant alors pas peur de déambuler avec l’équivalent d’une boite de Toblerone attachée au bras… Même remarque avec la lanière, ou de plus le poids et le volume du lecteur risquent de devenir substantiellement gênants. L’effort d’iRiver méritait néanmoins d’être souligné.
Logiciel
D’un point de vue logiciel, l’iFP-1095 est très similaire au N10. En effet, le premier n’est à l’instar du second pas reconnu en tant que support de stockage de masse (UMS) et nécessite le logiciel iRiver Music Manager pour être reconnu. Nous vous conseillons donc de vous reporter à la partie Logiciel du N10 pour de plus amples informations.
ISM Technologies MF C30
Bien loin des grands groupes comme Samsung ou MSI, ISM Technologies est une petite entreprise française créée en 2002 qui a su se faire connaître sur le marché des lecteurs MP3 grâce à son fameux i-Bead. Leur gamme est aujourd’hui très diversifiée et couvre toutes les catégories de lecteurs, du juke-box au lecteur flash. Le MF C30 qui nous intéresse ici est en réalité considérable comme une version évoluée de l’i-Bead, qui conserve le format de clé USB. Voyons maintenant si le C30 s’avèrera à la hauteur de son prédécesseur.Caractéristiques
Cette clé USB d’environ 85 x 31 x 18 mm et pesant 42 g est capable d’emporter 256 ou 512 Mo de fichiers musicaux au format MP3 ou WMA. Sans afficher une compacité particulière, le C30 conserve donc des dimensions dans la moyenne. Il intègre par ailleurs une batterie Lithium-Ion destinée à son alimentation, le rechargement de cette dernière s’effectuant via le port USB grâce à un ordinateur ou au transformateur secteur fourni.
Détail intéressant, si la façade et les faces latérales du lecteurs sont bien faites d’un plastique très peu aguichant, toutes les autres faces du lecteurs sont plaquées d’un métal rehaussant sensiblement l’impression de qualité dégagée par le baladeur.
Ergonomie
9 boutons en comptant l’interrupteur Hold sont disséminés sur les faces inférieures et supérieures du C30 : de quoi tenir tête à un adolescent acnéique… mais aussi de quoi rendre l’ergonomie du lecteur totalement déroutante. Il est en réalité quasiment impossible de distinguer chaque bouton d’un autre, si ce n’est en regardant les minuscules indications inscrites sur la coque elle-même. Par ailleurs, l’absence de molette ou du joystick signifie également que les couples de boutons de réglage du volume et Précédent/Suivant sont utilisés pour se déplacer horizontalement et verticalement dans les menus… mais pas tous ! On trouvera par exemple des menus de réglage ou un déplacement horizontal se transformera en déplacement vertical… Pire encore, le bouton Menu qui est utilisé pour accéder aux deux menus du lecteurs (par une pression courte ou au contraire longue) est également celui utilisé pour sortir de ces mêmes menus, alors qu’il restait encore deux boutons exploitables ! Enfin, les boutons sont tous très difficiles à actionner à cause de leur mange de relief… L’ergonomie du C30 est donc réellement désastreuse, malheureusement l’une des pires qu’il nous ait été donné de tester.
La navigation s’effectue selon un principe d’arborescence, ce qui au vu de la taille de l’écran n’arrange pas vraiment les choses. Du reste, les menus sont globalement simples et clairs, et auraient probablement été très intuitifs si l’ergonomie des boutons n’avait pas été à ce point rebutante…
Ecran
Le C30 est doté d’un écran des plus classiques : LCD, monochrome et d’une définition tout à fait classique. Il est donc capable d’afficher un nombre d’informations relativement réduit mais encore acceptable. En réalité, c’est surtout l’absence de barre de progression qui peut parfois poser problème. On note également l’absence du nom de l’album. Egaliseur, mode de lecture et format du fichiers sont toutefois des informations présentes. La lisibilité de l’écran est bonne dans toutes les conditions, malgré la légère impression de brouillon donnée par les polices et pictogrammes utilisés. Un écran classique donc…
Totalement classique ? A vrai dire non. Les possesseurs de LynX ou d’i-Bead 2, autres baladeurs de la marque, se doutent probablement que ce C30 est équipé, tout comme ces baladeurs, d’un rétro-éclairage à couleur variable. Du rose fashion au vert printanier, il y en a pour tous les goûts et toutes les envies…
ISM Technologies MF C30 – suite
FonctionsMalheureusement pour le C30, le nombre de fonctions n’est pas proportionnel à celui de boutons. C’est donc un baladeur très classique en termes de fonctions que nous propose ISM, loin des extravagances des autres constructeurs. Un égaliseur est donc de la partie, doté de 5 préréglages (Rock, Jazz, Pop, Classique et Ultra-Bass) mais pas d’un mode à bandes réglables. Il est également possible de créer une liste de lecture à partir de l’arborescence. L’activation de celle-ci se fait simplement en changeant le mode de lecture. Du reste, les fonctions du C30 sont simplistes : pas d’horloge, d’alarme, d’appareil photo ou de modes de veille attractifs…
On retrouve un dictaphone capable d’enregistrer les sons au format WAV, à un bitrate de 128, 64 ou 32 Kbps en respectivement 32, 16 et 8 KHz. La qualité des enregistrements est toutefois totalement désastreuse et inexploitable, et ce quelque soit le mode d’enregistrement choisi. Les sont deviennent totalement confus, notamment à cause du manque flagrant d’aigus et des basses hypertrophiées. Par ailleurs, le volume des enregistrements est très faible, et le petit anneau destiné à attacher le lecteur autour du coup produit un cliquetis fort désagréable à chaque mouvement brutal du lecteur. Que dire de plus ?
Les choses s’améliorent nettement du côté du tuner FM intégré dont la réception est très bonne, et nettement moins exigeante que la majorité des lecteurs concernant la position du câble des écouteurs qui, faut-il le rappeler, sert d’antenne. Il est malheureusement impossible de stocker plus de 10 fréquences, et ce même avec la fonction de recherche automatique, ce qui limite de façon notable l’intérêt de cette dernière. Il est également possible d’enregistrer la radio grâce à une fonction ad hoc. Le bitrate varie cette fois-ci de 256 à 64 Kbps puisque l’enregistrement se fait en stéréo, mais la qualité des enregistrements est infiniment supérieure à celle du dictaphone, du moins en 256 Kbps. Cette qualité est très acceptable et ne dégrade quasiment pas celle du tuner FM. Le bitrate des autres modes d’enregistrements est quant à lui trop faible pour offrir une qualité digne de ce nom…
En termes de réactivité, le C30 est loin d’être une flèche puisque son temps de démarrage est d’environ 8 secondes, son gap dans la moyenne, et sa latence au changement de piste très importante. On retrouve également de grosses latences à chaque changement de mode. Du reste, la réactivité des menus et de l’arborescence est dans la moyenne.
Accessoires
Le bundle du C30 est des plus réduits : une paire d’écouteurs servant également de collier, un transformateur secteur, un câble USB… et c’est tout ! Pas de housse ou autre clip, pas de câble Jack puisque le lecteur n’est pas doté d’une entrée Ligne, etc. Tant qu’à pousser la logique à son bout, pourquoi avoir livré un câble USB puisque le baladeur adopte le format d’un clé ?
Soulignons toutefois l’effort louable de la part d’ISM de livrer son baladeur avec un transformateur secteur permettant le rechargement sans passer par un ordinateur. Les écouteurs de type collier fournis sont quant à eux du même type que ceux qu’on retrouve sur la majorité des baladeurs à mémoire flash bas de gamme. Inutile de se leurrer, ils n’approchent même pas de loin la qualité des Sennheiser fournis avec l’iFP-1095…
Logiciel
Afin de desservir sa fonction de clé USB, le C30 est reconnu de façon native par le système d’exploitation en tant que support UMS. ISM livre toutefois son baladeur avec un pilote destiné à assurer la compatibilité avec Windows 98SE, totalement inutile pour les versions ultérieures, ainsi qu’un utilitaire de mise à jour du microprogramme du baladeur. Admirez au passage l’écran d’autorun du CD des pilotes, assez significatif de l’attention qui a été portée à la partie logicielle du lecteur…
Taux de transferts et autonomie
Après nous être intéressés au cas par cas à ces différents baladeurs, leurs caractéristiques et leurs fonctions, nous allons maintenant comparer leur compétitivité dans différents domaines de performances.Taux de transfert
Le taux de transfert des fichiers musicaux est un élément nettement plus important qu’il n’y paraît, même sur de petits baladeurs à mémoire flash. En effet, si on est loin des transferts de plusieurs Go permis par les encombrants juke-box, la promiscuité inhérente à la capacité relativement faible des lecteurs flash rend les renouvellements nettement plus fréquents. A moins bien sûr de vouloir vous éterniser chaque matin devant l’asthmatique transfert de vos fichiers musicaux de la journée…
Nous avons donc mesuré la vitesse de transfert d’une sélection de fichiers MP3 occupant environ 98.3 Mo, du disque dur de l’ordinateur vers la mémoire interne du lecteur. A titre d’information, comptez environ 3:20s pour remplir les 512 Mo d’un lecteur à une vitesse de 2.5 Mo/s.
Creative mène la danse avec un tir groupé de ses 3 lecteurs sur le podium. ISM et Apple suivent de très près avec des taux de transferts tout à fait dans la moyenne, et encore largement acceptables. Les choses se gâtent nettement avec iRiver, à la traîne avec des transferts ne dépassant jamais les 800 Ko/s… La raison ? Ces lecteurs sont les seuls de notre comparatif à ne pas disposer d’une liaison USB 2.0. La première mouture de ce protocole étant bridée à 6 Mb/s soit un peu moins de 800 Ko/s, les choses sont nettement plus claires. Gros point noir pour les lecteurs iRiver !
Autonomie
Cet élément peut avoir une grande importance pour les personnes voyageant beaucoup ou passant de longues périodes éloignées de leur ordinateur ou d’une source de courant. Il a également son importance au quotidien pour tous les autres, puisqu’il est bien évidemment plus agréable de n’avoir à se préoccuper du rechargement de son lecteur toutes les deux semaines plutôt que tous les deux jours.
L’autonomie de ces lecteurs a donc été mesurée suivant le protocole suivant : nous avons lancé la lecture en boucle d’une sélection de fichiers musicaux encodés au format MP3 en 320 Kbps, rétro-éclairage de l’écran et égaliseur désactivés. Les écouteurs fournis avec chacun des baladeurs ont été remplacés par des Sennheiser MX500 afin de gommer leurs différences de rendement, tandis que le volume a été égalisé entre les différents lecteurs.
L’iRiver iFP-1095 domine outrageusement les débats avec une autonomie gargantuesque de presque 35h ! Vient ensuite le C30 avec près de 20h, puis enfin un trio de lecteurs dans un mouchoir de poche autour de la barre des 16h d’autonomie. Un peu derrière, le MuVo Slim reste dans une bonne moyenne avec un peu moins de 15h. Vient enfin la lanterne rouge nommée iRiver N10, avec un petit 9h15, tout juste acceptable… A noter que les lecteurs dotés de classiques piles AAA ne semblent pas mieux se comporter que leurs homologues dotés de batteries Lithium-Ion, ce qui est sommes toutes assez regrettable étant donné le surcoût à l’usage de la première solution.
Qualité des écouteurs et des lecteurs, le gap
Qualité sonore des lecteursVoici un point très important pour ces lecteurs dont l’utilisation principale est – on l’oublie parfois sous une avalanche de fonctions ! – la restitution de fichiers musicaux. Nous avons donc procédé à l’écoute d’une sélection d’une sélection de fichiers musicaux, tous encodés au format MP3 en 320 Kbps afin de s’affranchir au maximum des limitations de ce format. Les lecteurs ont été reliés à deux solutions courantes, à savoir : d’une part, des écouteurs intra auriculaires Sony EX-71 qui représentent l’un des meilleurs rapports qualité/prix de ce secteur (derrière les récents Sharp MD-33) ; d’autre part, un kit d’enceintes Logitech Z-5500 Digital, lui aussi d’un excellent rapport qualité/prix.
Tout d’abord, un constat s’impose : la restitution de ces lecteurs est en général tout à fait satisfaisante. Il semble en effet que des véritables progrès aient été accomplis ces dernières années, tant ces lecteurs nous ont en général surpris par leur qualité sonore, tout à fait au niveau du juke-box qui nous a servi de référence : l’iRiver H-120. La qualité de leur restitution sera en réalité amplement suffisante pour un usage courant – et ce même reliés sur des enceintes PC haut de gamme – et a fortiori si ces lecteurs seront utilisés dans des environnements bruyants comme les transports en commun.
Il existe toutefois bien sûr des différences entre chacun de ces lecteurs, dont voici nos impressions. Commençons par le lecteur qui nous a le plus séduit sur le plan de la qualité sonore, à savoir l’iPod Shuffle. Ce dernier semble avoir un rendu un peu plus flatteur que la moyenne, avec des aigus précis et bien présents et des basses arrondies, parfait donc pour une utilisation avec des écouteurs ! Vient ensuite le N10, qui propose une restitution de très bonne qualité et très fidèle avec un fort volume en sortie, mais souffre d’un problème de souffle important, même à vide… Le classement demeure ensuite nettement plus difficile à établir !
L’iFP-1095 souffre du même défaut de souffle très présent que le N10. Les bas médiums sont également trop présents, donnant l’impression d’un son « caverneux », défaut corrigible par une réduction des bas médiums en question dans l’égaliseur. Les baladeurs Creative ont tous trois une restitution tout à fait similaire. Les aigus sont trop présents sur chacun des trois baladeurs, mais un rapide passage par l’égaliseur arrange très nettement les choses. Les basses sont également un peu trop présentes. Enfin, reste l’ISM C30 avec un rendu aux aigus et aux basses mises en avant, d’une façon nettement plus prononcée que sur l’iPod, sacrifiant la justesse de la restitution.
Qualité sonore des écouteurs fournis
Si les différences de qualité sonore intrinsèques aux lecteurs sont globalement très ténues, celles des écouteurs fournis d’origine dans le bundle sont en revanche nettement plus flagrantes. Nous avons donc relié ces casques à la sortie d’une Audigy 2, afin d’établir le classement suivant :
iFP-1095 > iPod > C30 > N10 > MuVo Slim > MuVo V200, Zen Nano Plus
Tout en haut de la hiérarchie, les écouteurs Sennheiser de l’iFP-1095 font parler la poudre et proposent un rendu à la restitution d’une clarté inégalée dans ce comparatif, avec des médiums et aigus particulièrement détaillés et présents… En réalité, ils sont tellement présents que le son procuré semble légèrement nasillard, et ce essentiellement à cause de graves et de bas médiums en retrait. A l’opposé, la restitution offerte par les écouteurs de l’iPod est nettement plus riche dans le bas du spectre… et laisse le haut en retrait, aboutissant à un son manquant un peu en clarté. Ces deux paires d’écouteurs sont à notre sens les deux seules à bénéficier d’une qualité suffisante pour ne pas avoir à être rapidement changées…
Viennent ensuite une foule d’écouteurs souffrant tous d’un même défaut : des aigus saturés. Cela va d’une saturation encore acceptable et uniquement perceptible à fort volume comme sur les écouteurs du C30 et du N10 (qui sont tous les deux de type collier) à des aigus omniprésents et totalement détestables, comme sur les écouteurs Creative. La palme revient aux écouteurs du V200 et du Zen Nano Plus pour leur rendu totalement nasillard !
Durée du gap
Voici enfin le dernier critère de comparaison entre nos différents lecteurs. Il s’agit ici de mesure l’intervalle entre pistes successives. Un gap important peut s’avérer particulièrement gênant pour les amateurs de lives et de mix, ou sur des albums où les pistes sont censés s’enchaîner sans coupure, comme sur cet album de Pink Floyd, The Dark Side of the Moon, où le passage de la 1ère à la 2de piste nous a servi de test. Les fichiers utilisés étaient encodés au format MP3 via le codec Lame 3.95 en 320 Kbps, et le volume des lecteurs réglé à leur niveau moyen. Nous avons relié les baladeurs à l’entrée ligne d’une Audigy 2, enregistré le passage d’une piste à l’autre, puis analysé le spectre audio. Dans le cas des gaps de durée variable, nous avons effectué une séquence de 5 tests, dont nous avons fait la moyenne et arrondi.
L’outrageuse domination des baladeurs iRiver saute aux yeux… Avec des gaps respectifs de 85 et 110 ms, le N10 et l’iFP-1095 sont proches de la lecture gapless, mais pas encore assez ! Le gap du MuVo Slim reste avec une demi seconde relativement acceptable. Les autres lecteurs sont quant à eux nettement moins réactifs, en particulier l’iPod Shuffle. A noter la bonne tenue du Zen Nano Plus par rapport à son frère de sang le V200, que nous n’expliquons absolument pas !
Conclusion
Quels sont, au final, les lecteurs qui tirent leur épingle du jeu de cette première partie ? Telle est la question à laquelle nous devons encore répondre.La première réponse qui vient à l’esprit s’appelle Zen Nano Plus ! Grâce à une excellente compacité qui ne l’empêche par ailleurs pas d’être très riche en fonctions et très facile d’usage, ce baladeur s’impose incontestablement comme une référence.
- Les plus
- Les moins
- Compacité
- Ergonomie
- Fonctions
- Rapport qualité/prix
- Entrée ligne
- Bundle, qualité des écouteurs
- Qualité du dictaphone
Nous avions décidé d’inclure l’iRiver iFP-1095 pour évaluer sa compétitivité face aux solutions actuelles… Autant dire qu’il a parfaitement réussi sa mission puisque malgré son grand âge, il reste parfaitement compétitif ! Quel dommage qu’il soit désormais quasiment impossible à trouver ! l’IFP-1095 est donc l’affaire par excellence sur le marché de l’occasion.
- Les plus
- Les moins
- Fonctions
- Ergonomie
- Accessoires
- Qualité de l’écran
- Autonomie
- Encombrement
- Disponibilité et prix
- Pas de compatibilité UMS
L’autre baladeur iRiver est quant à lui notre coup de coeur ! Son design et sa compacité ont presque été à mêmes de masquer les défauts – pourtant relativement importants – de ce baladeur que sont son ergonomie, sa partie logicielle très décevante mais aussi son prix.
- Les plus
- Les moins
- Compacité, écran
- Design, forme de pendentif
- Qualité sonore
- Réactivité
- Dictaphone anecdotique, pas de tuner FM
- Ergonomie
- Prix élevé
- Pas d’USB 2.0, UMS seulement après mise à jour du microprogramme
- Autonomie très réduite, rechargement uniquement sur port USB
A noter cependant, l’arrivée d’ici quelques semaines d’un nouveau baladeur iRiver : le N11. Au programme : USB 2.0, tuner FM , autonomie améliorée, compatibilité OGG, améliorations sur le plan du design… Qui a dit qu’il s’agirait là du baladeur parfait ?
Revenons-en aux achats raisonnés et raisonnables avec ce Creative MuVo Slim, particulièrement intéressant de par son format de carte de crédit, rendu encore plus pratique par son excellente housse. La simplicité d’utilisation des baladeurs Creative est quant à elle toujours au rendez-vous.
- Les plus
- Les moins
- Format, compacité
- Facilité d’utilisation, ergonomie
- Qualité de la housse fournie
- Batterie amovible et remplaçable
- Qualité des commandes
- Qualité du dictaphone et de l’enregistrement FM
Le troisième et dernier baladeur Creative n’est lui non plus pas dénué d’intérêt grâce à son format clé USB. Sa compacité pâtit légèrement de sa conception relativement complexe, de même que sa solidité, mais il reste néanmoins un bon choix.
- Les plus
- Les moins
- Système de clé USB
- Facilité d’utilisation, ergonomie
- Clip en caoutchouc
- Qualité des commandes
- Qualité du dictaphone et de l’enregistrement FM
- Moins compact et solide qu’un Zen Nano Plus
Nettement moins intéressant : l’Apple iPod Shuffle. L’absence d’écran est une gêne de tous les instants dès lors qu’on ne se contente pas d’écouter ses fichiers musicaux à la suite, et son absence de fonctions le rend très basique, sans pour autant faire baisser son prix ou le rendre plus réactif. Reste sa compacité, la meilleure de ce comparatif, ainsi que son ergonomie au top.
- Les plus
- Les moins
- Compacité
- Qualité Sonore
- Facilité d’utilisation, ergonomie
- Format de clé USB
- Absence d’écran
- Prix
- Absence de fonctions
- Rechargement uniquement sur port USB
- Compatibilité UMS partielle
Reste le baladeur ISM MF C30, totalement grevé par son ergonomie désastreuse et son encombrement assez important vis-à-vis de ses prestations. Seul son format de clé USB aurait pu présenter un intérêt, mais ce secteur étant déjà occupé par le baladeur Creative qui remplit nettement mieux ses fonctions… Il reste bien peu de choses au C30 pour convaincre !
- Les plus
- Les moins
- Format de clé USB
- Autonomie
- Ergonomie
- Encombrement
- Bundle
- Qualité du dictaphone
Ainsi s’achève la première partie de ce comparatif où Creative et iRiver ont réussi à s’imposer face à leurs concurrents en proposant des produits très convaincants. Qu’en sera-t-il face aux autres acteurs sur ce marché ? C’est ce que vous découvrirez prochainement dans la seconde partie de ce comparatif !