Le mSATA, une norme surtout portée par Intel, va-t-il enfin « prendre » chez les constructeurs ? Le Computex permet d’y croire avec des modèles de référence pour des SSD à base de contrôleurs SandForce.
mSATA, c’est quoi ?
Le mSATA est une énième déclinaison de l’interface SATA, dans un format physique très compact. Les SSD en mSATA reprennent en fait la forme (et le connecteur) d’une carte Mini Card, le PCI-Express interne des PC portables. Les SSD mSATA sont donc très proches visuellement des cartes Wi-Fi des PC portables, mais sont incompatibles : le Mini Card interface une ligne PCI-Express et un port USB 2.0 alors que le mSATA travaille en SATA 3 gigabits/s. Actuellement, les rares machines mSATA n’acceptent que les SSD mSATA dans le connecteur, mais Intel a montré qu’il était possible de faire des connecteurs hybrides, capable de s’adapter à la carte branchée.
Les SSD en mSATA
Actuellement, on ne trouve que peu de SSD en mSATA : des Intel X25-M et des Intel 311. Mais les modèles de références « SandForce » devraient permettre de voir rapidement fleurir des modèles chez les constructeurs. Les deux modèles utilisent le contrôleur SF-2281, comme beaucoup de SSD, mais le premier utilise de la mémoire classique et travaille sur 4 canaux alors que le second utilise de la mémoire en BGA (plus onéreuse) et travaille sur 8 canaux. Les modèles 4 canaux sont des modèles d’entrée de gamme avec de la mémoire ONFI classique, ce qui empêche de dépasser les 200 Mo/s, alors que les versions 8 canaux sont proches des modèles plus habituels. Comme l’interface limite à 300 Mo/s et que le mSATA vise les ultraportables, la vitesse n’est pas nécessairement un problème.
Reste à voir quand les SSD et les ordinateurs compatibles mSATA débarqueront en masse, les produits actuels étant en fait généralement directement livrés avec un SSD Intel.