Des transistors à base de soie vont révolutionner l’industrie technologique

Des scientifiques de l’université Tufts dans le Minnesota se sont posé la question de savoir s’il était possible de combiner des éléments biologiques avec des composants électroniques et ont donc développé le premier transistor à base de fibroïne de soie.

Transistor conçu avec de la soie
©Silklab

La fibroïne se compose de la protéine issue de la fibre de soie. Particulièrement adaptable, elle peut changer de propriété lorsqu’elle est associée avec des éléments biologiques ou chimiques. C’est cette propriété, sa grande adaptabilité en plus de sa capacité à être appliquée facilement sur une surface, qui rendent la protéine de soie si intéressante aux yeux des scientifiques.

Les transistors conçus avec de la soie pourraient être la prochaine révolution de l’industrie des microprocesseurs. Ces transistors possèderaient un réseau neuronal très similaire à celui de l’intelligence artificielle, avec des capacités d‘auto-apprentissage mais aussi de stockage de données. En revanche, si ces transistors sont capables des mêmes prouesses que l’IA, on espère qu’ils ne seront pas capables des mêmes déboires.

Les protéines de soie ou fibroïnes ont donc été utilisées comme isolant au sein de ces nouveaux transistors, la couche de soie, très sensible à l’humidité, se comporte comme un gel et servant d’interrupteur pour l’activation du transistor. Cette découverte ouvre le champ des possibles pour de nombreux domaines, notamment dans celui de la création de microprocesseur mais aussi celui de la santé.

Processeur Intel Core
Intel Core ©Intel

Des transistors capables de révolutionner la technologie de demain

Dans ces transistors, les protéines de soie viennent remplacer des matériaux synthétiques généralement utilisés dans les composants électroniques. Ces fibroïnes permettent une amélioration de la capacité d’interaction et d’adaptabilité des transistors.

La praticité de ces transistors hybrides a été démontrée avec un prototype de capteur respiratoire. Les tests qui ont été effectués sont concluants et prouvent l’utilité de ces nouveaux éléments dans la recherche médicale. Les transistors peuvent aussi être utilisés dans les équipements de diagnostic cardiovasculaire, pulmonaire, de l’apnée du sommeil ou encore pour surveiller le taux de glucose dans l’hémoglobine.

Ils pourraient également avoir des applications dans la construction de produits technologiques comme les smartphones ou les ordinateurs à condition que leur apparition soit accueillie favorablement par l’industrie des microprocesseurs. Une technologie comme celle-là est forcément intéressante pour des entreprises comme Intel et ses puces à un billion de transistors d’ici 2030.


D’après les recherches, l’utilisation de la soie à l’échelle du nanomètre (10nm pour être précis )peut être intégrée sans problèmes à des produits déjà existants, comme les puces n3 de TSMC par exemple. Cette compatibilité pourrait ouvrir la porte à l’utilisation de microprocesseurs conçus avec de la soie dans toute l’industrie technologique.

Source : Tufts Now