Il y a quelques semaines, nous évoquions les contrefaçons chinoises à éviter sous peine de se retrouver avec au mieux, un produit non conforme à sa description, au pire, un produit dangereux capable de vous blesser. Aujourd’hui, nous allons aussi nous int
Introduction
Il y a quelques semaines, nous évoquions les contrefaçons chinoises à éviter sous peine de se retrouver avec au mieux, un produit non conforme à sa description, au pire, un produit dangereux capable de vous blesser. Aujourd’hui, nous allons aussi nous intéresser au domaine de la contrefaçon tout droit venu de l’Empire du Milieu, mais cette fois-ci, sur un ton plus léger.
Nous avons en effet choisi de consacrer ce dossier aux copies les plus scandaleuses qui soient, des produits qui ont l’apparence d’un objet connu, mais qui sont loin d’en avoir les entrailles. Téléphones, tablettes, ordinateurs, jeux vidéo ou même films, rien n’est hors de portée de nos amis contrefacteurs, comme vous allez pouvoir le découvrir ci-après. Alors, accrochez votre ceinture Docha & Cabanov, chaussez vos plus belles Adidos, et c’est parti !
La GameChild
La (le ?) GameBoy de Nintendo est trop chère pour vous ? Pas de problème, voici le GameChild. Apprécions la ressemblance avec l’originale, mais soulignons tout de même les différences de placement des boutons, et surtout de taille de l’écran LCD. Déjà qu’il n’était pas très grand sur la console de Nintendo…
La PCP Station
Le (la ?) GameChild est un peu vieille pour vous ? Alors pourquoi ne pas craquer pour cette merveilleuse PCP Station ! Un grand écran couleur, une croix, 4 boutons, deux haut-parleurs et on dirait qu’elle permet de jouer à Super Mario. Que lui manque-t-il ?
Star Wars Vs. Predator
Fabriquer un faux disque dur pour gagner de l’argent ? C’est malhonnête, mais logique. De même pour les fausses clés USB, les fausses batteries, etc. Mais d’autres faux défient la raison. Pourquoi diable tenter ce croisement entre Star Wars et Predator ?
La Ouye
Vous rappelez-vous de la Ouya ? Projet KickStarter a succès, la Ouya était une microconsole de jeux animée par un SoC Nvidia Tegra et fonctionnant sous Android. “Était” car elle fit un flop retentissant et finit par être rachetée par Razer pour une bouchée de pain et oubliée par le grand public. Puis vint la Ouye. La Ouye, c’était aussi une console de jeu financée sur Kickstarter (dans sa version chinoise) et tournant sous Android. Mais c”était aussi une vile copie du dessin de la PS4 équipée d”une manette couleur Xbox One
Les iPhone non-Apple
Un produit aussi mythique, aussi vendu, aussi désiré que l’iPhone ne pouvait échapper à la contrefaçon. Il serait vain d’essayer de tous les montrer ici, donc nous nous limiterons à une société incroyable Goophone. Elle produit et diffuse des copies évidentes et sans scrupules des iPhone depuis de nombreuses générations tout en ayant un site web bien référencé. Bon prince, elle propose aussi des copies des Galaxy S de Samsung…
La PolyStation
Décidément, les consoles de jeux ont la faveur des contrefacteurs. Après la GameChild, la PCP et la Ouye, voici un autre monument : la PolyStation de Nintendo. Plus c’est gros, mieux ça passe ?
Les téléphones Nokla
À son apogée, Nokia était la référence en matière de téléphones portables. Par nostalgie sans doute, on trouve dans certains magasins chinois une gamme de téléphones Nokla s’inspirant largement du design des modèles finlandais des années 2000.
La fausse Apple Watch
Téléphones, tablettes, ordinateurs, Apple est sans aucun doute la compagnie dont les produits sont le plus copiés à travers le monde. Non seulement la concurrence n’arrête pas de « s’inspirer » du design de leurs appareils, mais en plus, les contrefacteurs s’en donnent à cœur joie en une foultitude de faux produits à leur effigie.
Parmi eux, il est possible de découvrir de fausses Apple Watch qui ont l’air tout ce qu’il y a de plus légitimes, du moins en apparence. Car si comme souvent l’extérieur est bien fait, l’intérieur est une tout autre paire de manches. Écran pas tactile, fonctionnalités limitées à leur plus simple expression et surtout, comble de l’ironie, un système Android qui rend cette montre connectée imperméable à toute communication avec les smartphones Apple.
Les faux casques Beats by Dr Dre
Si leur popularité à quelque peu baissé ses dernières années, les casques et écouteurs produits par Beats by Dr Dre demeurent une valeur sûre dans le domaine du son. À tel point que toute une partie de la production de contrefaçons chinoise s’est consacré à ce genre de produits à partir de 2013. Un boom qui s’explique par une forte demande pour des casques Beats moins chers dans les pays occidentaux, et la capacité inouïe de ces entrepreneurs à reproduire ce qui leur tombe entre les mains.
Avec un tarif 5 à 13 fois moins élevé pour les produits de moindre qualité, ces casques se sont bien vite retrouvés expédiés partout dans le monde, créant un marché parallèle incroyablement vivace, et rentable. Outre les casques, il est aussi possible de découvrir des copies d’écouteurs de la marque, vendus aux alentours d’un malheureux dollar. Pas sûr, en revanche que la qualité sonore soit au rendez-vous.
Legend of Titans & Hero Mission
Ce qui est formidable avec les contrefaçons chinoises, c’est qu’elles ne se cantonnent pas uniquement au monde de la tech ou du hardware, mais à environ tout ce qui touche à la propriété intellectuelle. À tel point qu’il n’est pas rare de découvrir des films copiant honteusement de célèbres licences. Ou des jeux vidéo d’ailleurs.
Le monde du jeu mobile en particulier est un vaste chantier au sien duquel il est possible de découvrir des titres qui permettent à une ribambelle de personnages issus de la pop culture de combattre côte à côte. C’est notamment le cas dans les clones d’Overwatch qui sont sortis dans la foulée du FPS de Blizzard. Si Legends of Titans ne fait aucun effort en copiant pratiquement tel quel le design des héros de son modèle, Hero Mission est lui un peu plus créatif. Difficile de le nier lorsque l’on peut assister à des affrontements qui mêlent Sephiroth, Solid Snake, Immortan Joe, un stormtooper ou encore Po, le héros de Kung Fu Panda…
oBook 11 Pro
Si vous pensiez trouver ici une copie d’un iBook, et bien vous vous êtes trompé, car derrière l’oBook 11 Pro de Onda se cachent en réalité une copie de la Surface de Microsoft. Logique non ? Pour la défense de la marque, il faut tout de même savoir que les modèles précédents incluaient bel et bien des copies d’iBook (mais aussi des copies de la Yoga de chez Lenovo).
Comme souvent avec ce type de produit en revanche, la copie ne tient pas la comparaison avec son modèle avec des performances matérielles bien moindre (Intel Skylake Core M3–6Y30, 4 Go de RAM DDR3L). On saluera en revanche les efforts sur la reproduction du design et des fonctionnalités (mode tablette inclus), ainsi que la présence d’une dalle IPS de 11,6 pouces Full HD.
BlockBerry
C’est aux alentours de 2009 que cette copie du BlackBerry Storm a vu le jour. Nommé BlockBerry Xuanfeng 9500 (xuanfeng signifiant tourbillon), ce téléphone reprend trait pour trait le design du premier smartphone tactile de la marque canadienne. Et le pire, c’est que si l’on excepte le fait que ce smartphone tournait sous Windows Mobile 6, ses spécifications n’étaient pas si mal, accrochant ainsi celles de son modèle.
Mais la chose la plus intéressante concernant ce mobile reste sans aucun doute le fait qu’il ait été promu par Barack Obama lui-même, encore président des USA à cette époque. Enfin c’est du moins ce que prétendaient les publicités de la marque qui affichaient fièrement le président, sans jamais avoir obtenu son accord. Une publicité au final très amusante lorsque l’on sait que le BlackBerry était le téléphone de prédilection d’Obama durant ses mandats.
L’iPhone nano (m888a)
Si les contrefacteurs chinois ont l’habitude de reproduire à l’identique les produits de grandes marques de la tech, il leur arrive aussi de faire preuve d’originalité, voire d’aller plus loin que les constructeurs qu’ils copient. Apple est par exemple bien connu pour avoir sorti des versions Nano de ses iPod, alors pourquoi ne pas appliquer ce principe à leurs iPhone ?
C’est ce que ce fabricant chinois a fait avec le m888a, un iPhone 3G riquiqui faisant à peine 1/3 de la taille de son modèle. Une démarche étrange lorsque l’on connaît la propension des constructeurs à augmenter graduellement la taille des écrans de leurs smartphones, mais pourquoi pas après tout. On retiendra en revanche quelques ajouts bienvenus au design d’Apple, comme la possibilité d’étendre la mémoire grâce à des cartes SD, ou la présence d’un double port Sim.
Codoon
Ce qui est intéressant avec le cas du Codoon, un produit qui copie allégrement le Jawbone UP et les autres produits de la marque, c’est que la compagnie qui se trouve derrière est on ne peut plus légitime : LeDong. Avant de se lancer dans la production de bracelets traqueurs d’activité, LeDong a commencé par produire des applications sportives pour smartphone avec un certain succès puisque la firme avait pu obtenir un financement de près d’un million de dollars en 2011.
Si le Codoon est une copie du Jawbone UP dans les moindres détails (design, fonctionnalités, UI), son prix (trois fois moins cher que son modèle) en a fait un véritable succès auprès des Chinois. Une position qui s’est consolidée avec le temps, LeDong proposant des bracelets originaux pour s’éloigner de ce que proposait Jawbone, tout en offrant de nouveaux accessoires connectés comme une balance de cuisine ou un traqueur d’activité cardiaque. Une progression suffisante pour lui permettre de décrocher 30 millions de dollars à l’occasion d’un second tour de financement.
Fake Apple Store
Nous l’avons bien vu tout au long de ce dossier, Apple est une cible privilégiée des contrefacteurs chinois qui n’hésitent pas à copier le moindre produit marqué du sceau de la pomme. Il y a cependant de vilains petits copieurs qui ont décidé d’aller un cran plus loin en copiant carrément un Apple Store entier. Parce qu’après tout pourquoi ne pas aller jusqu’au bout des choses.
Découvert à Kunming par une blogueuse américaine, ce magasin à tout du vrai : comptoirs en bois clair, fiches produits tout ce qu’il y a de plus officielles, employés habillés aux couleurs d’Apple, bref, la totale. Sauf qu’il ne s’agit pas d’un magasin autorisé par la marque. Deux choses à noter cependant : les employés étaient eux, persuadés de travailler dans un véritable Applestore, et l’intégralité des produits vendus était légitime. Une contrefaçon bien étrange donc, car pour une fois, ce que l’on pouvait y trouver à l’intérieur était véritable…