Tricher, nous ? Bien au contraire : véritable fléau dans les compétitions en ligne, les cheats pénalisent l’équité entre les joueurs et peuvent même détruire la réputation d’un jeu. Retour sur les techniques les plus courantes, pour mieux s’en prémunir.
Jouissant désormais d’une immense popularité, au point d’être de plus en plus souvent évoquée dans les médias généralistes, la scène e-sport a son fléau : les tricheurs, qui exploitent tout type de cheats, hack et astuces (parfois même légitimes et “légales”). Murs invisibles (wallhacks) qui laissent deviner la position exacte des adversaires, tirs parfaits et automatiques (aimbot et triggerbot), déplacements ultra-rapides (bunny hopping), bots qui farment des ressources… Les génies du mal ne manquent pas d’inventivité pour trouver de nouvelles manières de prendre l’ascendant sur leurs adversaires.
D’autant plus que c’est aussi un business lucratif, avec des utilitaires prêts à l’emploi qui s’échangent à quelques dizaines d’euros auprès de milliers de joueurs ambitionnant de monter (trop rapidement) dans les leaderboards. Le phénomène touche en particulier les Battle Royale et des équipes professionnelles ont déjà été bannies après l’analyse vidéo de leurs parties.
Mais pour être complet, les cheats peuvent aussi servir la juste cause, et être apprivoisés par les professionnels du speedrun pour grappiller quelques précieuses millisecondes dans la réussite d’un niveau. Il ne s’agit alors pas d’utilitaires spécialisés dont les fonctions viennent se superposer à celles du jeu, mais plutôt de fantastiques trouvailles ou glitchs découverts des décennies après la parution d’un titre, que des passionnés exploitent pour prendre des raccourcis. Célébrons ces trouvailles et condamnons les autres, pour mieux les affronter, à travers ce guide de toutes les astuces les plus courantes et les cheats pour être meilleur que les autres dans les jeux vidéo.
Aimbot et Triggerbot
Qu’est-ce donc que cela ? Un Aimbot est un petit programme utilisé par les joueurs (essentiellement de FPS en ligne) qui utilise les données reçues par le client du jeu pour localiser les autres joueurs, déterminer leur position, et ainsi faciliter la visée. Le Triggerbot permet au joueur de tirer automatiquement dès lors qu’un adversaire apparaît dans son champ de vision. Reposant sur des programmes externes, ces deux techniques sont interdites, et entraînent souvent le bannissement des joueurs qui les utilisent.
Mais à quoi ça sert au final ? À être meilleur que les autres pardi ! Si vous avez une aide à la visée et que vous tirez automatiquement dès que quelqu’un entre dans votre champ de vision, vous imaginez bien que votre taux de kill va grimper en flèche. Sachant en plus que l’Aimbot se fiche complètement des murs et de la distance, cela vous permet d’avoir une vision complète de la répartition des forces sur le champ de bataille, et vous donne donc un avantage indéniable. Bien évidemment, une telle technique est totalement injuste, mais nous sommes là pour parler de triche, non ?
Cheat codes
Qu’est-ce donc que cela ? Les codes de triche (Cheat Codes) sont une manière de tricher presque « légale », dans la mesure où il s’agit d’éléments implémentés par les développeurs eux-mêmes. La plupart du temps, il s’agit d’une série de manipulations à exécuter en jeu (presser des touches dans un certain ordre), ou bien de séquences alphanumériques à rentrer (à l’écran de sauvegarde par exemple, ou bien dans la console pour les jeux PC). Véritable tradition dans l’industrie du jeu vidéo, les codes sont parfois source d’amusement, les développeurs choisissant une thématique particulière (on se souvient par exemple d’Heroes of Might and Magic 3 qui proposait des codes en rapport avec le film Sacré Graal). Certains codes ont aussi quitté la sphère vidéoludique pour s’installer durablement dans l’imaginaire populaire, comme le désormais célèbre Konami Code qui a un effet sur de nombreux sites.
Mais à quoi ça sert au final ? Les codes ont de nombreuses utilisations en jeu, que ce soit pour passer un niveau un tantinet énervant, devenir invincible, obtenir des munitions illimitées ou bien débloquer des armes surpuissantes. Une chose est sûre, utiliser des codes c’est s’assurer un avantage certain sur son adversaire, que ce soit un autre être humain, ou bien le jeu lui-même.
Le contact physique
Qu’est-ce donc que cela ? Tricher, ce n’est pas forcément qu’une affaire de programmes tiers ou d’exploitation des mécaniques de jeu. Parfois, tricher, ça se résume tout simplement à agir directement avec le joueur auquel on est confronté. Rien de plus simple en effet que de faire tomber la manette de son adversaire, lui cacher les yeux, appuyer sur les touches de son pad ou toute autre manœuvre aussi vile visant à le déstabiliser.
Mais à quoi ça sert au final ? Une fois encore, cela sert à GAGNER ! Bien évidemment, une telle technique ne peut s’utiliser que lorsque l’on joue avec des personnes présentes dans la même pièce. Mais quoi de plus jouissif ensuite, que de fanfaronner devant l’adversaire ainsi vaincu par de telles ruses ? Notez cependant que l’utilisation de telles techniques n’est pas sans risque, car si vous pouvez agir directement sur votre adversaire pour le faire perdre, celui-ci peut faire de même avec vous. Pire, il peut aussi décider de se venger directement par le biais d’une torgnole bien sentie, ou toute autre répartie physique de son cru. Une technique à utiliser avec parcimonie donc…
Farming Bots et Farmers
Qu’est-ce donc que cela ? De nombreux jeux, les MMORPG en particulier, sont basés sur la pratique du farming. Afin de progresser, ils demandent au joueurs de s’investir afin d’accomplir des quêtes visant à gagner de l’expérience, de l’argent, et des objets rares qui permettent d’augmenter la puissance de son avatar. Il est cependant possible de trouver des programmes, les Farming Bots, qui permettent d’automatiser cette partie du jeu, laissant alors le joueur libre de se livrer à d’autres activités pendant que le jeu fait sa tambouille. Il est aussi possible de trouver des joueurs humains, souvent dans des pays en voie de développements, qui passent des dizaines d’heures à jouer pour accumuler richesses et équipements afin de les revendre aux joueurs les plus offrants en échange d’argent véritable.
Mais à quoi ça sert au final ? Pour faire simple, cela sert à gagner du temps. Acheter des tonnes d’Or et des équipements rares permet en effet d’obtenir un avantage non négligeable sans se fatiguer. Cela donne aussi un très large avantage aux joueurs les plus fortunés qui peuvent se permettre d’acquérir les meilleurs équipements très rapidement sans avoir à trimer, ce qui peut créer des forts déséquilibres notamment en PvP. Cette pratique, qui se rapproche du modèle Pay to Win de certains jeux actuels, est cependant très controversée. Si l’utilisation de Farming Bots est interdite et punie dans de nombreux jeux, l’utilisation de Farmers (aussi connus sous le nom de Chinese Farmers en raison de l’abondance de ce type de « service » en provenance de Chine) est aussi répréhensible, puisqu’elle se base sur l’exploitation d’autres êtres humains.
Game Genie, Action Replay, Game Shark
Qu’est-ce donc que cela ? Game Genie, Action Replay et Game Shark sont trois facettes d’une même pièce. Très concrètement, il s’agit de périphériques spécialement dédiés à la triche qui étaient utilisés sur les consoles de jeux utilisant un support cartouche (NES, SNES, Game Boy, Master System, Mega Drive et Game Gear notamment). S’insérant entre la cartouche et la console, ces objets permettaient d’entrer des séquences alphanumériques venant modifier directement les données du jeu pour obtenir des effets divers et variés. Ces périphériques sont aujourd’hui devenus obsolètes en raison de l’apparition du support CD, même s’il était possible de trouver des systèmes pratiquement similaires fonctionnant avec des CD et la carte mémoire de la PS One (Xploder).
Mais à quoi ça sert au final ? Etant donné que ces périphériques viennent modifier directement les données du jeu, il est aisément possible d’outrepasser les limites établies par les développeurs. Munitions illimitées, invincibilité, maxage des statistiques, tout est possible pour peu que l’on se donne la peine d’essayer différents codes. Mais ce n’est pas là la seule utilisation de ce type d’appareil, puisqu’en modifiant les données du jeu, il est possible d’accéder à des contenus et fonctionnalités présentes dans le code, mais non utilisées.
Ghosting
Qu’est-ce donc que cela ? Le ghosting est une technique de triche assez particulière qui demandera la participation active d’un complice. Nombre de jeux proposent en effet la possibilité d’observer une partie depuis l’extérieur, que ce soit par le biais d’une carte générale pour certains FPS ou STR, ou bien directement par les yeux de l’un des joueurs. Un joueur peut ainsi demander à un complice de regarder jouer l’équipe adverse et de lui communiquer en temps réel (avec un système de communication tiers) des informations précieuses sur leur stratégie.
Mais à quoi ça sert au final ? Vous n’êtes pas sans savoir que l’information, c’est le pouvoir. Aussi, posséder des informations en direct sur les stratégies adverses, leurs déplacements et toutes autres infirmations du même acabit constitue un avantage non négligeable sur le plan stratégique. Un poil compliquée à mettre en place, et hautement critiquable sur un plan éthique, cette « stratégie » n’en reste pas moins très efficace en matière de triche.
Item Duping
Qu’est-ce donc que cela ? Le Duping ou Item Duping est une pratique qui consiste à exploiter un ou plusieurs bugs d’un jeu donné afin de multiplier une ressource ou un objet. Ce genre de pratique est très utilisé dans les MMOG pour multiplier la monnaie du jeu, ou bien des armes et armures très rares. Bien évidemment, cette pratique est souvent condamnée par les développeurs de jeux en ligne qui implémentent bien souvent des outils de détection des objets ainsi multipliés afin de de ne pas créer d’injustice au sein du jeu.
Mais à quoi ça sert au final ? Les usages du Duping sont multiples en matière de tricherie. Outre le fait de multiplier aisément l’or, ce qui donne accès à de meilleurs équipements très rapidement, cela peut aussi permettre d’acquérir, via certains bugs, des armes surpuissantes. Borderlands 2 est par exemple connu pour une technique de Duping des armes qui permet d’empiler plusieurs fois une même arme dans la main des joueurs, les dégâts se cumulant alors à chaque tirs. Cette pratique a cependant un effet pervers dans la mesure où elle peut complètement détruire l’économie d’un MMOG, la faute à une inflation galopante. RuneScape, EverQuest II ou encore Star Wars Galaxy ont ainsi pu subir de telles catastrophes.
Scripts Macro
Qu’est-ce donc que cela ? Comme en informatique, le concept de Scripts Macros en matière de triche fait référence à de petits scripts qui automatisent, ou facilitent l’exécution de certaines actions. En matière de MMORPG, cela permet par exemple de créer de courtes séquences de mouvements et d’actions qui se répètent en boucle, permettant ainsi de farmer très facilement certaines ressources. Il est aussi possible de trouver des programmes qui permettent d’enregistrer une séquence de touches pour les assigner à un seul et même input. Une technique qui permet par exemple de lancer un coup spécial sans manipulation, avec une seule et même touche.
Mais à quoi ça sert au final ? Les Scripts Macros sont très utiles pour se faciliter la vie. L’utilisation de scripts dans des jeux qui nécessitent pas mal de farming (comme dans les MMORPG ou encore dans Minecraft) permet de gagner un temps fou en laissant le jeu tourner tout seul dans son coin avec le script qui s’exécute ad nauseam. On peut aussi trouver une utilité à de tels scripts dans les jeux de baston afin d’assigner le lancement de certains coups spéciaux ou combos à une seule touche, histoire de ne pas s’embrouiller avec des choses aussi compliquée que les quarts, demis cercles et autres temps de charge.
Trainers
Qu’est-ce donc que cela ? Les Trainers sont de petits programmes utilisés pour modifier les données d’un jeu ou d’une sauvegarde de jeu. En agissant sur ces données, il est possible de changer les statistiques d’un personnage, son équipement ou tout autre variable qui le définit. Ces programmes fonctionnent sur un principe similaire à celui des Game Genie, dans la mesure où ils altèrent tout deux le code même du jeu, sauf que le Trainer agit de manière plus ciblée dans la mesure où chaque Trainer est créé spécifiquement pour un jeu donnée.
Mais à quoi ça sert au final ? La modification des données de jeu permet pas mal de choses au final. Sur les RPG par exemple, il est possible de modifier sa sauvegarde afin de modifier les valeurs de chacune des statistiques qui définissent un personnage. Ses caractéristiques et ses compétences peuvent par exemple être montée au maximum en un tournemain. Il est aussi possible d’ajouter de l’équipement, des sorts ou de l’or à son inventaire de la même manière. Les Trainers, au final, ont pour but essentiel de faciliter la vie du joueur en lui proposant d’obtenir très rapidement un personnage puissant.
Wallhacks
Qu’est-ce donc que cela ? Le Wallhack est un petit programme qui permet au joueur de « voir » à travers les murs. Il existe plusieurs types de Wallhack, les plus célèbres consistant à baisser l’opacité des textures des murs du jeu, ou à faire apparaître les modèles des autres joueurs par transparence. Il s’agit d’une pratique essentiellement utilisée par les joueurs de FPS compétitifs, même si cette pratique est assez aisément détectable.
Mais à quoi ça sert au final ? Et bien croyez-le ou non, posséder la capacité de voir ses adversaires à travers les murs procure un avantage non-négligeable lorsqu’on doit leur loger une balle dans la caboche. Pouvoir anticiper les mouvements des autres joueurs permet donc non seulement de les chasser plus facilement, mais aussi de déjouer leurs plans lors de partie du type capture d’objectifs
Bunny Hopping
Qu’est-ce donc que cela ? A l’origine, le Bunny Hopping est une technique de déplacement utilisée par les joueurs de FPS qui consiste à se déplacer en sautant afin d’être plus difficile à toucher au cours d’une partie. Le terme a cependant connu une évolution avec l’arrivée de Quake et du moteur de jeu Source. Grâce à un bug du moteur Source, ce type de déplacement, s’il est correctement utilisé, a pour effet d’accroître grandement la vitesse de déplacement du joueur sans pour autant impacter sa manœuvrabilité.
Mais à quoi ça sert au final ? A aller vite. Très vite même. Si en multi cela représente un avantage certain puisque cela rend un joueur extrêmement difficile à atteindre pour ses adversaires, cela présente aussi de nombreux intérêt lorsque l’on joue en solo. Outre la faculté de traverser des niveaux à vitesse grand V, cela donne aussi l’occasion d’exploiter d’autres faiblesses du moteur pour, par exemple, se propulser hors des limites du jeu et ainsi en esquiver d’énormes portions. Il suffit de regarder ci-dessus la vidéo d’un speedrun d’Half-Life 2 pour se rendre compte de la puissance du Bunny Hop (ainsi que des faiblesses du moteur Source).
Clipping / Out of Bounds
Qu’est-ce donc que cela ? Le Clipping et le Out of Bounds sont deux éléments de triche intimement liés dans la mesure où l’un permet d’avoir accès à l’autre. Le Clipping est une technique qui permet, via diverses manipulations, de passer à travers certains éléments du décor (portes closes, murs, etc) afin d’accéder à des endroits situés hors de la carte (hors des limites du jeu en somme).
Mais à quoi ça sert au final ? L’intérêt principal d’utiliser le Clipping pour aller Out of Bounds est de contourner de larges portions d’un jeu en exploitant l’architecture des cartes créées par les développeurs. Cela permet aussi aux joueurs de découvrir tout un tas de petits secrets tels des environnements retirés du jeu final. Une telle méthode n’est cependant pas sans risque puisqu’elle s’accompagne de nombreux glitchs graphiques et peut, dans certains cas, entraîner un plantage pur et simple du jeu. Reste que, bien maitrisée, cette technique demeure extrêmement impressionnante et permet à certains speedrunners de terminer des jeux extrêmement rapidement.
Jouer avec le Framerate
Qu’est-ce donc que cela ? Le Framerate, c’est le nombre d’images affichées par seconde, que ce soit pour un film ou un jeu vidéo. Plus ce nombre sera élevé, plus l’animation sera fluide et rapide. En télévision, ou au cinéma, on se contente généralement de 24 ou 25 images par secondes tandis qu’en jeu vidéo, 30 images par secondes est considéré comme un framerate à la limite de l’acceptable. Il est possible d’influer sur le framerate en ajustant les paramètres graphiques d’un jeu de manière à obtenir un rapport plus ou moins élevé, ce qui peut avoir des influences très diverses sur un jeu.
Mais à quoi ça sert au final ? Dans certains jeux anciens qui n’étaient pas prévus pour ça, modifier le framerate permet d’accéder à diverses techniques qui permettent de tricher. Augmenter le framerate permet par exemple d’accélérer la vitesse de déplacement de votre personnage, ce qui peut être utile pour traverser un niveau sans s’inquiéter des ennemis, ou passer certaines cut scenes. À l’inverse, baisser volontairement le framerate permet d’accélérer le déplacement de certains PNJ (qui ont moins d’étapes d’animation à accomplir), ou d’accéder à des techniques avancées comme le Collision Boosting (qui permet de propulser son personnage à des hauteurs insoupçonnées) et ainsi aller faire un tour, par exemple, Out of Bounds. Il suffit de regarder le speedrun de Doom ci-dessus pour découvrir toute la puissance du Collision Boosting.
Pause Buffering
Qu’est-ce donc que cela ? Le Pause Buffering est une technique de triche assez avancée utilisée par nombre de speedrunners, et qui permet d’exécuter avec précisions certaines actions. Dans les faits, il s’agit d’utiliser le menu pause d’un jeu afin de stocker une commande (un saut, un coup ou une action quelconque) afin de l’exécuter à un moment bien précis. Lorsqu’un jeu sort de pause, il y a un certain temps qui s’écoule avant que les commandes ne se réalisent. Exploiter ce temps latence (input lag) est l’essence même du Pause Buffering. Si vous souhaitez en savoir plus sur la manière donc fonctionne cette technique, nous ne saurions trop vous conseiller d’aller jeter un œil à cette vidéo.
Mais à quoi ça sert au final ? Le Pause Buffering est une technique assez complexe à mettre en œuvre mais elle permet, comme nombre de techniques présentées ici, de gagner du temps lorsque l’on joue à un jeu. Chaque jeu étant différent, le pause buffering permet d’accomplir des actions très variées comme accélérer la vitesse de déplacement, aller faire un tour Out of Bounds, et tout un tas d’autres joyeusetés que les joueurs ont pu découvrir en étudiant attentivement les données d’un jeu. The Legend of Zelda : Ocarina of Time est par exemple très connu pour ses nombreux tricks accessibles via le Pause Buffering. Il suffit de regarder la vidéo de speedrun ci-dessus pour s’en rendre compte.
Rocket Jump
Qu’est-ce donc que cela ? Le Rocket Jump est une technique de déplacement très utilisée dans les jeux de tirs à la première personne, en particulier dans leur composante en ligne. Comme son nom l’indique, elle nécessite de posséder un lance-roquette et le joueur souhaitant l’utiliser devra tirer une roquette en direction du sol au moment même où il terminera un saut, de manière à profiter du souffle de l’explosion pour se propulser bien plus haut qu’un saut normal. Cette technique est cependant à utiliser avec parcimonie puisqu’elle consomme de la vie à chaque utilisation.
Jouer sur le lag d’une partie
Qu’est-ce que donc que cela ? Le lag (ou latence) correspond au délai de transmission au sein d’un échange réseau, c’est-à-dire au temps nécessaire à un paquet de données pour s’acheminer entre la source et le destinataire. En manipulant la latence des serveurs d’un jeu, un joueur malveillant peut retarder l’apparition d’une information ou le traitement de la réaction d’un adversaire, ce qui lui confère un énorme avantage concurrentiel.
Mais à quoi ça sert au final ? Dans un Battle Royale, par exemple, en ajoutant de la latence à un réseau, votre adversaire ne verra qu’une position déjà dépassée, périmée, de votre joueur, à un emplacement que vous n’occupez déjà plus. Et vous vous serez repositionné, pour profiter de cet avantage, et l’avoir en ligne de mire.
Google a déposé un brevet d’utilitaire visant à détecter de telles fraudes, en analysant les paquets transitant sur le réseau. En particulier, l’utilitaire compare l’horodatage (le timestamp) associé à chaque paquet, pour voir s’il subit un retard artificiel ou non. L’enjeu est d’encourager les éditeurs et développeurs à intégrer de tels outils de détection à leurs productions, pour bannir les joueurs qui exploitent ces techniques.