Duel de chipsets haut de gamme : Intel X48 contre Nvidia nForce 790i Ultra SLI

Introduction

Les offres d’Intel et de Nvidia en matière de chipsets haut de gamme sont on ne peut plus similaires, tout du moins au premier abord : toutes deux sont conçues pour accueillir les derniers Core 2 Duo, Quad ou Extreme, prennent en charge les technologies avancées que sont le PCI-Express 2.0 ou la mémoire DDR3-1600, et proposent une véritable pléthore de connecteurs. Qui plus est, elles se prêtent toutes deux particulièrement bien à l’overclocking et disposent de fonctions propriétaires destinées à accroître leurs performances.

Des cibles différentes

Leur public cible est toutefois légèrement différent. Avec ses 50 % de parts de marché, Intel est un habitué du secteur des chipsets, proposant traditionnellement des produits avant tout professionnels et fiables mais ayant étendu son offre afin de viser les amateurs de high-end : sa série X, inaugurée par le 925X, est disponible depuis un moment. Elle ne constitue pas pour autant le meilleur choix pour monsieur tout le monde : les chipsets ordinaires du fondeur, comme le P965 ou la P35, possèdent des performances, des connexions et des capacités d’overclocking similaires à celles des modèles 975X ou X38. Ces derniers se différencient surtout par la prise en charge de vitesses plus élevées ou des configurations à deux cartes graphiques.

Le X48, lui aussi, est un chipset haut de gamme n’offrant pas énormément d’avantages par rapport à ses cousins plus communs, son principal intérêt résidant dans le support du FSB 1600.

Nvidia, quant à lui, se consacre depuis ses débuts au marché du haut de gamme, comme l’indiquent sa stratégie agressive, axée sur les performances graphiques, et le grand nombre de fonctions de ses produits. Ainsi, le fabricant a non seulement été le premier à prendre en charge deux cartes graphiques sur une même carte-mère avec son SLI (Scalable Link Interface), introduit avec la gamme nForce 4, mais il a également développé l’EPP, un standard proposé depuis les nForce 600. Abréviation de Enhanced Performance Profiles, l’EPP est une technologie permettant à la carte-mère de sélectionner automatiquement la vitesse la plus élevée et le timing le plus agressif pour la mémoire. Les chipsets Nvidia ont également été les premiers à être livrés avec des outils de gestion conviviaux et un utilitaire d’overclocking, nTune. Les tous derniers modèles, à savoir la gamme nForce 700, font quant à eux la part belle à la mémoire DDR3 et au SLI à deux, trois et quatre voies (sur deux emplacements PCI-Express 2.0 16x ainsi qu’un emplacement PCI-Express 1.0 16x).

Bien que Nvidia soit le spécialiste du multi-GPU et propose du matériel supportant le SLI (avec deux cartes graphiques adaptées), le Tri-SLI (avec des GeForce 8800 GTX ou Ultra) et le Quad-SLI (avec deux double cartes GeForce 9800 GX2), Intel n’est en fait pas en reste : depuis le chipset 975X, les chipsets X proposent deux emplacements PCI-Express 16x capables d’héberger des cartes graphiques ATI Radeon en Crossfire.

Une question de préférence ? À voir…

Si vous avez déjà une préférence pour le Crossfire d’ATI ou le SLI de Nvidia, votre choix est déjà fait. Si ce n’est pas le cas, vous devriez trouver utile notre comparaison entre la Gigabyte X48T-DQ6 et l’Asus Striker II Extreme. Avant de prendre votre décision, assurez-vous d’avoir bien examiné les fonctions, les performances, les capacités d’overclocking et la consommation de ces deux cartes-mères.

Un peu d’histoire

Intel, le géant placide

Bien qu’étant toujours le premier à commercialiser de nouvelles interfaces, contrôleurs de stockage et avancées en matière de cartes-mères, Intel s’est toujours montré beaucoup plus réservé en ce qui concerne le marché du haut de gamme, et ce, bien qu’il dispose d’une base matérielle à la fois puissante, flexible et en règle générale parfaitement à même de gérer les montées en fréquence. La firme de Santa Clara a longtemps considéré l’overclocking comme un tabou, qu’elle n’est parvenue à briser que relativement récemment, lorsque celui-ci a cessé d’être perçu comme un phénomène indésirable pour devenir le passe-temps favori de tout un chacun.

Bien que le X48 soit encore gravé en 90 nm, il est extrêmement overclockable et ses performances n’ont d’égales que la quantité de ses fonctions. Pourtant, il ne constitue qu’une modeste avancée par rapport au X38 : la principale différence réside dans la prise en charge officielle du FSB 1600. Intel a toujours préféré mettre l’accent sur ses sous-systèmes d’interface et proposer un grand nombre de ports USB 2.0 et un contrôleur de stockage puissant, nommé Matrix Storage Technology. Bien que leurs fonctions ne soient pas plus nombreuses que celles des produits Nvidia, les chipsets Intel font généralement montre de meilleures performances en termes de débit et d’E/S (voir les tests de stockage pour plus de détails). Avec le chipset 975X, nous avons également vu débarquer les interfaces Dual PCI-Express, capables de gérer le Crossfire d’ATI.

Nvidia, axé graphismes

Nvidia a choisi une voie complètement différente : pour la firme au caméléon, se lancer sur le marché des chipsets a avant tout constitué le moyen de proposer aux clients exigeants comme au grand public des solutions complètes plutôt que de « simples » cartes graphiques. On ne peut d’ailleurs pas dire que ses premières tentatives ait été particulièrement fructueuses ; il a fallu attendre le succès de l’Athlon 64 d’AMD pour que les chipsets nForce, alors déjà à leur 3e génération, se vendent réellement. Les nForce 4 ont été les premiers à prendre également en charge les processeurs Intel : Nvidia souhaitait en effet que sa plateforme graphique SLI soit accessible tant aux tenants d’AMD qu’à ceux d’Intel.

Depuis quelque temps, les chipsets nForce sont en outre équipés de deux contrôleurs réseau, leur permettant ainsi de gérer deux ports Gigabit Ethernet et, via les technologies DualNet et FirstPacket, de hiérarchiser le trafic réseau. La gestion des six ports SATA/300 et du canal Ultra-ATA/133 est quant à elle assurée par la technologie MediaShield.

Comparatif des spécifications

Fabricant Intel Nvidia
Northbridge X48 nForce 790i SLI Ultra
FSB 800, 1066, 1333, 1600 800, 1066, 1333, 1600
Type de mémoire DDR3 dual-channel DDR3 dual-channel
Mémoire maximale 8 Go 8 Go
ECC Non Non
PCIe 2.0 2 x PCIe 2.0 16x 2 x PCIe 16x (2.0) et 1 x PCIe 16x (1.0)
Lignes PCI-E 40 62
Southbridge ICH9R 790i MCP
Ports SATA 6 x SATA/300 avec NCQ 6 x SATA/300 avec NCQ
Modes RAID 0, 1, 10, 5 0, 1, 10, 5
Ports Ultra-ATA 1
Ports USB 2.0 12 10
Réseau 1 x GbE 2 x GbE

Présentation du chipset Intel X48

Le X48 est un chipset classique composé de deux éléments : le northbridge 82X48 MCH (contrôleur mémoire) et le southbridge ICH9 (contrôleur d’E/S). Le MCH d’Intel réunit l’interface Front Side Bus, le contrôleur de mémoire DDR3 et deux interfaces PCI-Express 2.0 16x. Le contrôleur mémoire gère l’XMP (Extreme Memory Profiles), une technologie Intel très similaire à l’EPP de Nvidia et permettant à la carte-mère de configurer la mémoire au mieux de ses capacités en réglant automatiquement la fréquence et les timings de celle-ci afin d’atteindre des performances optimales. D’autres mécanismes d’auto-configuration faisant appel aux données SPD (Serial Presence Detect) de la mémoire sont également disponibles, mais donnent des timings qui, bien que fonctionnels, ne procurent pas des performances maximales. Les approches privilégiées par Intel et Nvidia sont similaires, mais notez qu’il vous faudra acquérir de la mémoire XML ou « SLI-ready » (l’une OU l’autre selon votre chipset) pour en profiter. Par ailleurs, le X48 est le premier chipset à prendre en charge non seulement les DDR3-1066 et 1333, mais également 1600.

L’ICH9 en southbridge

Le southbridge ICH9 est décliné en trois versions : ICH9, ICH9DO (Digital Office) et ICH9R (RAID). Ce dernier est destiné aux cartes-mères hautes de gamme : il comporte six ports SATA/300 AHCI avec prise en charge du NCQ (Native Command Queuing) et supporte les modes RAID 0, 1, 0+1 et 5. Bien entendu, le circuit audio HD, obligatoire de nos jours, est présent, de même qu’un port Gigabit Ethernet (10/100/1000 Mbits/s). Bien que le diagramme ci-dessus ne mentionne plus le PCI 32 bits, celui-ci fait toujours partie de l’ICH9. Intel estime toutefois clairement que l’heure est au PCI-Express : l’ICH9 en comporte six lignes et peut donc gérer un emplacement PCIe 4x et deux emplacements 1x ou directement six emplacements PCIe 1x. Enfin, le southbridge gère 12 ports USB 2.0 qui, comme les ports SATA, peuvent être désactivés à des fins de sécurité.

Processeurs pris en charge

Techniquement, le chipset X48 peut accepter tous les processeurs compatibles avec le socket 775, celui-ci n’ayant subi que quelques modifications depuis sa sortie, mais les Pentium 4 et Pentium D ne jouiront toutefois que d’un support limité de la part des fabricants en raison de différences dans le BIOS. Aucun problème pour les Core 2 par contre.

Les alternatives

Si vous ne désirez pas casser votre tirelire pour vous offrir une carte-mère X48, vous pouvez sans crainte vous rabattre sur une P35 ou sur l’une des futures P45 : celles-ci possèdent pratiquement les mêmes caractéristiques, à l’exception des deux emplacements PCI-Express 16x destinés aux cartes graphiques. La prise en charge native du FSB 1600 requiert un chipset P45, mais la plupart des cartes-mères P35 moyennes-hautes de gamme fonctionnent de manière fiable lorsqu’on les overclocke de 1333 à 1600 MHz. Un élément à garder à l’esprit si vous comptiez overclocker votre système de toute façon.

Présentation du chipset Nvidia nForce 790i Ultra SLI

Alors que chez Intel, un fossé sépare clairement les produits haut de gamme (X48) des produits grand public (P35 et G35), Nvidia possède de son côté un éventail de chipsets plus diversifiés, dont le nForce 790i Ultra SLI est le fer de lance. La caractéristique clé de la version Ultra est la prise en charge de la mémoire « SLI-ready », et ce, jusqu’à la DDR3-2000 (notez que les chipsets nForce 790i ne gèrent plus la DDR2). Le nForce 790i SLI (non-Ultra) accepte également la mémoire « SLI-ready », mais uniquement jusqu’à la DDR3-1333. Le support du FSB 1600, lui, est disponible sur les deux versions.

Les alternatives

Il est à remarquer que les 790i ne sont pas les seuls modèles nForce à gérer le Tri-SLI (deux emplacements PCI-Express 2.0 16x plus un PCI-Express 1.0 16x) : les 680i et 780i le font également, mais ceux-ci ne gèrent que la DDR2 et non la DDR3. Ils acceptent par ailleurs la mémoire « SLI-ready » et sont capables de régler correctement sa fréquence et ses timings, mais uniquement jusqu’à la DDR2-1200 (étant donné que la DDR2 n’est plus appelée à beaucoup évoluer, ce n’est pas réellement un problème).

Il existe enfin un chipset nForce 750i d’entrée de gamme, limité à deux emplacements PCI-Express 2.0 8x, ne gérant ni le Tri-SLI ni la mémoire « SLI-ready » et acceptant au maximum la mémoire DDR2-800. Contrairement à ses congénères, il n’est équipé que d’un seul port réseau (au lieu de deux) et de quatre ports SATA/300 au lieu de six. Il a toutefois l’avantage d’être d’ores et déjà commercialisé, alors qu’Intel s’apprête seulement à dévoiler le P45 (au Computex) et ainsi à mettre ses PCI-Express 2.0 grand public sur le marché.

Architecture

Le diagramme du nForce 790i Ultra SLI est similaire à celui de l’Intel X48. Le northbridge 790i Ultra SLI SPP (System Platform Processor) est relié au processeur via un bus QDR cadencé à 400 MHz (FSB 1600) et fournit 2 x 16 lignes PCI-Express réparties en deux emplacements 16x. Le southbridge en fournit 30 autres, portant le total à 62 lignes PCI-Express. Le contrôleur de mémoire dual-channel gère la DDR3 jusqu’à 2000 MHz, bien que des barrettes « SLI-ready » soient nécessaires pour que le système sélectionne automatiquement la fréquence et les timings idéaux. Alors qu’Intel fait communiquer son MCH et son ICH via une interface à 2 Go/s nommée DMI (Direct Media Interface), Nvidia fait appel à l’HyperTransport, une solution particulièrement intéressante dans la mesure où il s’agit de l’interface utilisée par AMD pour relier son processeur au chipset, et qu’on la voit ici appliquée à une plateforme Intel. L’HyperTransport est cependant une nécessité, car le troisième emplacement PCI-Express 16x utilisé par le Tri-SLI, occupant huit lignes, doit être fourni par le southbridge.

Ledit southbridge, appelé 790i Ultra SLI MCP (Media and Communications Processor), fournit deux ports Gigabit Ethernet et les fonctions liées à ceux-ci, dix ports USB 2.0 (contre 12 pour le chipset Intel) et six ports SATA/300 plus un canal Ultra-ATA/133 permettant de connecter deux périphériques plus anciens. Intel, par comparaison, a abandonné l’interface PATA lors du lancement du P35. Dans la même optique, Nvidia a prévu la gestion d’un maximum de cinq emplacements PCI 32 bits pour l’ajout de cartes d’extensions héritées. Le son haute définition étant aujourd’hui un point de passage obligé, la présence d’un circuit idoine sur le MCP ne surprendra personne.

X48 : Gigabyte X48T-DQ6

Version du BIOS : F7

Comme indiqué dans notre introduction, nous avons décidé d’employer une carte-mère Gigabyte X48T-DQ6 pour représenter le chipset X48 d’Intel. Les cartes-mères de la gamme DQ6 sont les produits phares de Gigabyte, disposant d’un régulateur de tension à 12 phases. Sur ce modèle, on remarque directement les très gros radiateurs en cuivre ainsi que le caloduc reliant le régulateur de tension, le northbridge et le southbridge. Les deux emplacements PCI-Express 2.0 16x sont bleus, les emplacements PCI-Express 1x, noirs et les deux emplacements PCI 32 bits, blancs. Gigabyte ne voulait pas se limiter aux six ports SATA/300 du southbridge ICH9R et a donc prévu un contrôleur supplémentaire fournissant deux autres ports SATA ainsi qu’un canal Ultra-ATA/133, important si vous possédez des disques durs ou des lecteurs optiques plus anciens. L’eSATA, quant à lui, est pris en charge via un panneau de prises séparé.

Si vous possédez encore un clavier ou une souris non-USB, vous serez heureux de constater la présence de deux ports PS/2 en face arrière. On y trouve également les sorties optiques et coaxiales, les habituels jacks audio, deux ports Gigabit Ethernet, un port Firewire et, fait assez rare pour être remarqué, huit ports USB 2.0. La carte-mère en comporte quatre supplémentaires, mais un panneau de prises est nécessaire pour en profiter.

DES

Une fonction d’économie d’énergie nommée Dynamic Energy Saver (DES) active ou désactive les phases du régulateur de tension en fonction de la charge du processeur. En effet, si l’utilisation d’un grand nombre de phases assure la stabilité de la tension en cas de grand besoin de performances, elle a pour corollaire d’accroître la consommation. Grâce au DES, le système peut déconnecter jusqu’à huit des douze phases, même avec un Core 2 Extreme QX6850. Le DES nécessite toutefois l’installation d’un pilote et d’un logiciel de surveillance de la charge pesant sur le processeur.

La fonction « CPU Throttling » est quant à elle censée réduire plus encore la consommation de l’engin, mais elle semble surtout diminuer les performances du système : lors de nos test, son activation a porté la durée de compression sous WinRAR de 2’10 à 2’40, sans que nous ayons détecté la moindre baisse de consommation. Voici une brève analyse de la consommation de la X48T-DQ6 en fonction des paramètres de DES :

Inactif
DES désactivé 12 phases = 105 W
DES Niveau 1 (Normal) 6 phases = 100 W
DES Niveau 2 (Advanced Power Savings) 6 phases = 100 W
DES Niveau 3 (Extreme Power Savings) 4 phases = 94 W

En charge (sous Prime95)
DES désactivé 12 phases = 201 W
DES Niveau 1 (Normal) 6 phases = 191 W
DES Niveau 2 (Advanced Power Savings) 6 phases = 187 W
DES Niveau 3 (Extreme Power Savings) 4 phases = 180 W

Économies d’énergie ou overclocking, il faut choisir

Notez que vous devez effectuer un choix : soit utiliser l’outil d’overclocking EasyTune, soit activer le mécanisme d’économie d’énergie DES. Il est impossible d’activer les deux simultanément, ce que nous trouvons vraiment dommage : même avec un système overclocké, il existe toujours des moyens d’éviter de consommer inutilement. EasyTune possède une interface graphique surchargée, mais permet de régler tous les paramètres essentiels du système afin de l’overclocker sans jamais avoir recours au BIOS.

Avec cette carte-mère, nous avons atteint un FSB de 2100 MHz, soit 100 MHz de plus que le maximum accompli par la nForce 790i Ultra SLI d’Asus. Le FSB 1800 ne nécessite même pas la moindre modification : il suffit de sélectionne la vitesse désirée et de laisser le reste sur « automatique ».

X48 : Gigabyte X48T-DQ6 – suite

Peu de cartes-mères proposent huit ports USB 2.0 en face arrière.

Toutes les cartes-mères de la gamme Gigabyte DQ6 sont munies d’un régulateur de tension à 12 phases, ce qui est à peu près parfait pour les utilisateurs les plus exigeants. Néanmoins, seuls les tout derniers modèles sont équipés de la fonction d’économie d’énergie DES, laquelle permet de réduire dynamiquement le nombre de phases utilisées et donc la consommation. Si seulement économies d’énergie et overclocking ne s’excluaient pas mutuellement…

Côté refroidissement, contrairement à l’Asus, la Gigabyte n’accepte pas les systèmes de watercooling, mais le système utilisé reste suffisamment efficace pour battre le record de vitesse du FSB de sa concurrente.

Gigabyte fournit toute la connectique nécessaire : six câbles SATA, deux panneaux de prises eSATA, câbles pour disquettes et disques Ultra-ATA et adaptateurs permettant d’alimenter les périphériques SATA via les connecteurs Molex (PATA).

La X48T-DQ6 comporte un contrôleur supplémentaire assurant la gestion d’un port Ultra-ATA/133. Il est clair que, contrairement à Intel, Gigabyte ne considère pas les périphériques PATA comme obsolètes.

Le boîtier est brillant et impressionnant, mais ne vous laissez tout de même pas aveugler par tous ses logos.

X48 : overclocking avec EasyTune

L’utilitaire d’overclocking de Gigabyte se nomme EasyTune. Il est… coloré (un peu trop à notre humble avis) mais néanmoins clair, décrivant les différents niveaux d’overclocking en des termes de formule 1.

X48 : Gigabyte DES

L’utilitaire DES doit être installé pour pouvoir activer le mécanisme d’économie d’énergie de la carte-mère. Malheureusement, il ne fonctionne pas si vous overclockez votre système.

790i : Asus Striker II Extreme

Version du BIOS : 0402

Image 1 : Duel de chipsets haut de gamme : Intel X48 contre Nvidia nForce 790i Ultra SLI

Le site web d’Asus qualifie la Striker II Extreme de « plateforme parfaite pour l’overclocking et les jeux vidéo ». On dirait donc qu’il s’agit du bon produit pour représenter le chipset Nvidia nForce 790i Ultra SLI !

Architecture

La carte-mère est équipée d’un régulateur de tension à huit phases ainsi que de la technologie Energy Processing Unit (EPU) d’Asus, qui réduit plus ou moins la consommation du système en adaptant l’utilisation du régulateur de tension en fonction des paramètres choisis et de la charge pesant sur le processeur. Même les deux canaux de mémoire sont assortis de régulateurs de tension indépendants : pas nécessairement la solution idéale en termes de consommation, mais bien en termes de performances et de stabilité. Les régulateurs de tension, le northbridge et le southbridge sont reliés par un gros caloduc et recouverts de dissipateurs thermiques. Le radiateur du northbridge est quant à lui prêt pour les systèmes de refroidissement liquide : Asus y a en effet intégré un waterblock dénommé Fusion, et livre même le nécessaire de montage.

Une connectique bien fournie

Les deux emplacements PCI-Express 2.0 16x sont bleus et le PCI-Express 1.0 8x, blanc, de même que l’un des emplacements PCI-Express 1x. Le deuxième, noir, est conçu pour accueillir le module de son SupremeFX II, qui porte tous les jacks audio 3,5 mm. Les sorties numériques coaxiales et optiques se trouvent sur la face arrière, aux côtés des deux ports Ethernet Gigabit, des six ports USB 2.0, des deux ports eSATA, du Firewire et de la prise PS/2. Le dernier élément de la face arrière est un interrupteur nommé EL I/O qui commande l’illumination des connecteurs, au cas où vous souhaiteriez brancher vos câbles sous votre bureau.

Le connecteur Q est un petit adaptateur sur lequel vous pouvez pré-brancher tous les câbles du panneau frontal (alimentation, reset, activité des disques durs, etc.). Ceci fait, il suffit alors de relier l’adaptateur à la carte-mère ; simple, simplissime même. Enfin, Asus fournit un gadget nommé « LCD poster », un petit écran LCD servant à garder un œil sur une série de paramètres système sans devoir lancer d’application, ce qui est par exemple utile durant les jeux. Parmi les autres fonctionnalités, citons enfin le logiciel d’overclocking et de réglage Extreme Tweaker, le système de surveillance de composants COP EX (utile pour éviter d’endommager la carte-mère lorsque celle-ci est overclockée), la gestion thermorégulée de la vitesse de ventilateurs Q-Fan Plus ainsi qu’un interrupteur d’alimentation directement placé sur la carte-mère.

Nos tests ont montré que, en matière de bande passante de mémoire et sous Prey, la carte-mère nForce 790i Ultra SLI d’Asus dominait la X48 de Gigabyte, mais que cette dernière atteignait de meilleurs résultats dans presque tous les autres benchmarks. Les différences sont mineures et loin d’être remarquables, mais le couple Gigabyte/Intel a tout de même remporté la course aux benchmarks. Bien évidemment, la situation aurait été bien différente dans la plupart des tests 3D et jeux si nous avions installé deux GeForce 9800 GX2 bi-GPU ou trois GeForce 8800 GTX ou Ultra face à deux cartes ATI Radeon HD3870 : dans ce cas, Nvidia aurait gagné en raison de sa supériorité actuelle dans le secteur des cartes graphiques.

Image 2 : Duel de chipsets haut de gamme : Intel X48 contre Nvidia nForce 790i Ultra SLI

Nous ne sommes pas parvenus à mettre à jour le BIOS à l’aide de l’utilitaire Windows prévu à cet effet, la fonction de mise à jour par Internet ne parvenant pas à trouver les bons fichiers ; nous avons donc dû aller chercher les archives sur le FTP d’Asus, une tâche dont nous nous serions bien passés. Nous avons par contre réussi à overclocker le FSB à 2000 MHz (notez toutefois que la X48 de Gigabyte a fait encore mieux).

790i : Asus Striker II Extreme – suite

La face arrière est bardée de connecteurs : six ports USB 2.0, deux ports eSATA, un port Firewire 1394a, des sorties audio numériques et analogiques, une prise PS/2 pour souris et, petit intrus, l’extrémité du dissipateur thermique du northbridge, dont s’échappe de l’air chaud une fois le ventilateur radial (fourni) installé.

Le northbridge du X48 est enfoui sous un énorme radiateur adapté au watercooling et relié au caloduc en cuivre qui chemine d’un bout à l’autre de la carte-mère.

Le southbridge est également recouvert d’un dissipateur et relié au caloduc, bien qu’il ne chauffe pas autant que le northbridge.

Cette photo ne laisse pas la place au doute : le régulateur de tension à huit phases est suffisamment puissant pour supporter n’importe quel processeur haut de gamme. Les MOSFET sont couverts de dissipateurs thermiques.

Le kit de montage pour les systèmes de watercooling est inclus.

La Striker II Extreme est également livrée avec le module audio HD SupremeFX II, qui comporte tous les jacks habituels.

Le LCD Poster est un petit écran prévu pour afficher des informations sur l’état du système.

Le ventilateur radial fourni par Asus est nécessaire pour refroidir le northbridge en cas d’installation d’un système de watercooling ou autre dispositif de refroidissement sophistiqué l’empêchant de profiter du flux d’air généré par le ventilateur du processeur.

Asus fournit la Striker II Extreme avec le jeu Company of Heroes.

790i : compteur d’économies d’énergie Asus

Bien qu’il assure le suivi de la consommation électrique, le compteur d’économies d’énergie ne nous a pas paru particulièrement utile : nous aurions préféré un outil intégré à AIBooster ou à un autre outil de paramétrage, ce qui aurait permis à l’utilisateur de visualiser en temps réel l’impact des différents réglages sur la consommation.

790i : outil RAID Nvidia MediaShield

L’utilitaire Nvidia MediaShield est nécessaire pour créer des grappes RAID.

Overclocking du nForce 790i SLI Ultra

Nous avons commencé au FSB 1700 (fréquence d’horloge de 425 MHz). Pas le moindre problème, même avec la tension par défaut.

Le FSB 1800 s’est révélé tout aussi fiable, mais nous avons dû augmenter la tension du northbridge (voir les résultats d’overclocking).

Un FSB à 1900 est déjà un excellent résultat, dans la mesure où il confère une bonne marge pour overclocker les Core 2. Mais voyons jusqu’où nous pouvons aller.

Une fréquence d’horloge système de 500 MHz, donnant un FSB 2000, peut (à juste titre) être considérée comme excellente. Nous avons dû accroître la tension sur le northbridge pour atteindre cette vitesse, mais le fonctionnement est parfaitement fiable.

Nous avons essayé de pousser l’horloge système à 525 MHz (FSB 2100), mais celle-ci provoque de temps à autre un plantage. La limite se situe clairement quelque part entre le FSB 2000 et 2100. Nous avons répété ce test avec un Core 2 Extreme QX6850 gravé en 65 nm dans l’espoir que le système serait plus fiable, mais sans succès.

Overclocking de l’Intel X48

Vous remarquerez que les captures d’écran du X48 ont été réalisées avec un processeur Core 2 Extreme QX6850 (Kentsfield quad-core) plutôt qu’avec le Core 2 Duo E8500 (Wolfdale dual-core) utilisé pour le nForce 790i Ultra SLI. Nous avions commencé par utiliser l’E8500 sur les deux plateformes, mais au bout d’un moment nous nous sommes rendu compte que celui-ci constituait un goulot d’étranglement sur la carte-mère Gigabyte X48. Le QX6850 s’est révélé être un meilleur choix, bien qu’il n’ait pas permis d’obtenir de meilleurs résultats sur l’Asus 790i.

Au vu des résultats obtenus en FSB 1800 sur la carte-mère nForce 790i Ultra SLI, nous avons décidé de commencer l’overclocking de la X48 directement à cette vitesse. Et comme nous le supposions, aucun problème, système absolument stable.

Le FSB 1900 a pu être atteint tout aussi facilement, au prix d’une légère augmentation de la tension sur le northbridge.

Nous y voilà : le FSB 2000, un must pour toute carte-mère de cette gamme. La Gigabyte X48T-DQ6 s’en tire bien, mais il faut absolument augmenter la tension.

Ici aussi, nous atteignons le FSB 2100 avec une horloge système à 525 MHz, mais contrairement à la plateforme nForce, le X48 reste fiable. Nous ne sommes toutefois pas parvenus à aller beaucoup plus loin, le FSB 2200 entraînant de fréquents crashs.

Configuration de test

Tests de performances

Matériel
Processeur Intel Core 2 Extreme QX6850 (65 nm, 3,0 GHz, 8 Mo de cache L2)
Nvidia nForce 790i SLI Asus Striker II Extreme, Rev. 1.02G
NVIDIA nForce 790i SLI Ultra, BIOS : 0402
Intel X48 Gigabyte X48T-DQ6, Rev. 1.0
Intel X48, BIOS : F7 (01/02/2007)
Mémoire 2 x 1 Go de DDR3-1066 Crucial BL12864BA1608.8SFB
Disque dur Western Digital WD5000AAKS, 500 Go
7200 TPM, SATA/300, 16 Mo de cache
DVD-ROM Samsung SH-D163A, SATA/150
Carte graphique Gigabyte Radeon HD 3850 GV-RX385512H
GPU : 670 MHz
Mémoire : 512 Mo de DDR3 (830 MHz, 256 bits)
Alimentation Coolermaster, ATX 2.3, 850 Watt

Logiciels et pilotes
OS Windows Vista Professionnel version 6.0 (Build 6000)
DirectX 10 DirectX 10 (version par défaut)
DirectX 9 Version : avril 2007
Pilote carte graphique ATI Radeon 7.12
Pilote chipset Intel Version 8.1.1.1010 (21/11/2006)
Pilote stockage Intel Matrix Storage Manager 7.0.0.1020
Pilote chipset Nvidia nForce 9.64
Java Java Runtime Environment 6.0 Update 1

Tests de performances de stockage

Protocole de test

Résultats : jeux

Les différences entre le nForce 790i Ultra SLI et le X48 sont minimes, mais le X48 prend tout de même la tête.

Résultats : tests audio

Sans surprise, il n’ y absolument aucun écart lors des tests audio.

Résultats : tests vidéo

Aucune différence réellement notable ici non plus. La plateforme Intel prend une légère avance, mais l’écart est trop faible pour déclarer le chipset Nvidia perdant.

Résultats : applications

Une fois encore, Intel et Nvidia finissent épaule contre épaule.

Résultats : benchmarks synthétiques

3D Mark 06

PC Mark 05

Le test de mémoire PC Mark 05 montre que le chipset Nvidia dispose d’une bande passante légèrement supérieure, qui ne se traduit toutefois pas par une amélioration des performances lors des tests en situation réelle.

SiSoft Sandra XI

Les performances de l’Intel X48 sont plus élevées que celles de son concurrent dans la plupart des benchmarks synthétiques.

Résultats : overclocking

FSB FSB 1600 FSB 1700 FSB 1800 FSB 1850 FSB 1900
Intel X48 OK OK OK OK OK
Nvidia nForce 790i Ultra SLI OK OK OK OK OK
Tension 1,3 V 1,3 V 1,5 V 1,5 V 1,7 V

FSB FSB 1950 FSB 2000 FSB 2050 FSB 2100 FSB 2150
Intel X48 OK OK OK OK
Nvidia nForce 790i Ultra SLI OK OK
Tension 1,7 V 1,8 V 1,8 V 2,1 V 2,1 V

Le X48 a atteint 50 MHz de plus que le nForce 790i Ultra SLI. Par ailleurs, le chipset Intel restait stable à 525 MHz (FSB 2100) tandis que le Nvidia plafonnait à 500 MHz (FSB 2000). L’écart est quoi qu’il en soit minime et susceptible de varier d’une carte-mère à l’autre.

Consommation

Le chipset Nvidia est visiblement plus gourmand, mais il faut garder à l’esprit le fait qu’il propose bien plus de lignes PCI-Express que son concurrent, ce qui est probablement la raison de sa consommation supérieure. Qu’il soit inactif ou à pleine charge (sous Prime95), il consomme environ 10 watts de plus (mais autorise le Tri-SLI).

Résultats : test USB 2.0

Nous avons comparé le débit des deux chipsets en USB 2.0 à l’aide d’un puis deux disques durs USB 2.0 rapides et avons ainsi pu déterminer la bande passante maximale des contrôleurs. Les disques étaient connectés au même hub USB afin de vérifier la variation des performances lorsqu’un contrôleur doit gérer deux appareils gourmands en bande passante.

Les southbridge ICH8 et ICH9 d’Intel possèdent encore les contrôleurs USB 2.0 les plus rapides sur le marché : l’ICH9R monte à plus de 30 Mo/s avec un seul disque et atteint 20,4 Mo/s avec deux. Cependant, bien que le nForce 790i Ultra SLI ne parvienne pas aux 30 Mo/s, il reste au coude à coude avec l’Intel une fois que deux disques sont branchés.

Débit en RAID 0

Le MCP du nForce 790i semble encore avoir quelques problèmes de débit en RAID : même avec quatre disques durs Western Digital WD1500 Raptor, nous n’avons pas réussi à dépasser les 112 Mo/s avec le chipset Nvidia. L’Intel ICH9R de la carte-mère X48, par contre, atteint 311 Mo/s avec la même configuration. Nous avons vérifié les résultats avec un jeu de quatre disques Samsung, sans noter de changement significatif. L’ancien southbridge d’AMD, le SB600, avait lui aussi des performances aussi faibles.

Débit en RAID 0+1

Bien que le chipset Nvidia n’offre pas un meilleur débit en RAID 0+1 avec quatre disques, ses performances en lecture sont supérieures à celles de l’Intel. Bien que le débit en lecture de l’ICH9R/X48 soit limité à moins de 80 Mo/s, le 790i reste à 115 Mo/s, un résultat cohérent avec celui du RAID 0.

Débit en RAID 5 (intact et dégradé)

Enfin, la différence est substantielle lorsqu’on configure une grappe de quatre disques durs en RAID 5. Avec un taux de transfert en lecture de 62 Mo/s lorsque la grappe fonctionne en mode dégradé, le chipset Nvidia fait bien mieux que son concurrent, qui ne dépasse pas les 51,8 Mo/s. Qui plus est, les performances en écriture de l’Intel tombent à un pauvre 5,6 Mo/s tandis que le Nvidia se maintient à 21,3 Mo/s. Nvidia nous avait toutefois habitués à de meilleures performances par le passé, comme en témoignent les résultats des nForce 680i SLI et 650i. En fonctionnement normal, l’ICH9R repasse toutefois largement devant le chipset Nvidia.

Performances d’E/S en RAID 0

Les chipsets Nvidia ne sont pas optimisés pour les applications de type serveur avec de longues files de commandes : les performances du nForce 790i SLI n’augmentent plus au-delà de quatre commandes en attente, tandis que le nombre d’opérations d’E/S par secondes atteintes par les Intel ICH8 et ICH9 continue de monter.

Performances d’E/S en RAID 0+1

Les résultats en RAID 0+1 sont très similaires à ceux constatés en RAID 0. La seule véritable différence semble se situer au niveau des performances : tous les chipsets semblent capables de réaliser plus d’opérations d’E/S par seconde en RAID 0. Une fois de plus, l’Intel dépasse nettement le Nvidia en charge de travail de type serveur.

Performances d’E/S en RAID 5 (intact et dégradé)

En RAID 5, une bonne partie de la charge pesant sur le processeur est dédiée au calcul de la parité (XOR) visant à créer la redondance entre les disques. Nvidia s’en tire bien en cas de faible longueur de file, mais les ICH8 et ICH9 d’Intel font mieux lorsque de nombreuses commandes sont en attente.

Conclusion

Après cette analyse en profondeur des chipsets haut de gamme proposés par Intel et Nvidia, les résultats sont clairs. Voyons donc.

De nombreux points communs

Les deux plateformes offrent plus de fonctionnalités et de flexibilité que tout autre chipset pour processeur Intel commercialisé à ce jour. Toutes deux disposent de six ports SATA/300, d’au moins deux emplacements PCI-Express 2.0 16x destinés aux configurations à deux cartes graphiques (Nvidia en propose un troisième), de suffisamment d’emplacements PCI et PCI-Express (bien qu’Intel ait officiellement abandonné le PCI) et, pour autant que l’on dispose de barrettes compatibles, offrent la configuration automatique de la fréquence et des timings de la mémoire, Intel via son XMP et Nvidia via son EPP.

Toutes deux possèdent un sous-système de stockage et de gestion du stockage sophistiqué particulièrement utile, offrent des performances similaires et supportent l’overclocking au-delà des 500 MHz (FSB 2000). Le X48 prend une légère avance sur ces deux derniers points, mais celle-ci étant trop faible pour que quiconque la remarque véritablement, elle ne rentrera pas vraiment en ligne de compte dans la conclusion. Les deux produits sont gravés en 90 nm, ce qui signifie que les différences de conception de la carte-mère auront plus d’effet que celles du seul silicium.

Des usages différents

Les vraies différences se situent principalement au niveau vidéo : alors que le chipset Intel acceptera au maximum deux cartes graphiques ATI Radeon HD, celui de Nvidia pourra héberger jusqu’à trois GeForce 8800 GTX ou plus rapides et même, avec les cartes GeForce 9800 GX2, permettre aux plus inconscients de profiter pleinement du Quad-SLI. Si telle est votre intention, votre seul choix est effectivement le chipset de Nvidia : l’Intel X48 ne fait pas le poids sur ce plan. Cela a bien un prix au niveau de la consommation du système, mais ce critère n’aura finalement que peu d’importance pour une carte-mère à plus de 250 €.

Le nForce 790i Ultra SLI a toutefois quelques désavantages, certes anodins pour le grand public, mais gênants pour les utilisateurs professionnels. Le chipset Intel est ainsi bien plus performant en RAID. Nous l’avions déjà constaté il y a quelques mois lors d’une comparaison ICH8/nForce 680i, et la situation n’a pas changé. En RAID, le débit et les performances d’E/S du nForce sont tout au plus moyens ; si vous avez l’intention de monter une station de travail, mieux vaut opter pour l’Intel X48.

Il existe enfin une alternative : si vous n’avez pas l’utilité d’une configuration à deux cartes graphiques PCI-Express, le futur chipset P45 d’Intel pourrait très bien constituer le meilleur choix.