Encore une semaine riche en annonces fracassantes dans le monde merveilleux de la technologie. Entre des processeurs survendus, des smartphones pliables hors de prix et des consoles next-gen qui peinent à sortir, on se demande si les fabricants ne prennent pas un malin plaisir à se moquer de nous.
Le progrès technologique avance à la vitesse de la lumière, c’est bien connu. Enfin, c’est ce qu’on essaie de nous faire croire. Car entre promesses fumeuses des constructeurs et bugs inacceptables, force est de constater que le chemin vers l’innovation est pavé de bonnes intentions… et de ratés spectaculaires. Cette semaine encore, l’actualité technologique nous a offert son lot de nouveautés plus ou moins convaincantes, et de corrections de problèmes qui auraient dû être réglés depuis des lustres.
Intel vs AMD : la course à la puissance et aux rustines
La rentrée s’annonce mouvementée du côté des processeurs. Intel, encore marqué par les critiques sur ses dernières générations, tente de redorer son blason avec ses nouveaux processeurs de bureau, les Core Ultra 200 (Arrow Lake). Plus économes en énergie, ils affichent des fréquences de boost prometteuses, notamment pour les cœurs efficients. Mais la prudence reste de mise : on a connu des annonces plus enthousiasmantes, et les performances en jeu, nerf de la guerre pour beaucoup, restent à prouver.
AMD n’est pas en reste côté problèmes. Une faille de sécurité datant de plus de 10 ans, baptisée Sinkclose, vient d’être découverte, affectant un nombre important de processeurs Ryzen, EPYC et Threadripper. Cette vulnérabilité permet aux pirates d’accéder aux données personnelles des utilisateurs, et les antivirus ne peuvent quasiment rien y faire.
Heureusement, AMD a réagi rapidement en publiant des correctifs pour la plupart des puces concernées, oubliant quand même au passage les Ryzen les plus anciens. Espérons que cette faille servira de piqûre de rappel : la sécurité, ça ne devrait pas être une option, même après 10 ans.
Quand la technologie se plie aux caprices du marketing
Huawei, bien décidé à se faire une place au soleil malgré les sanctions américaines, s’apprête à lancer le premier smartphone pliable en trois. Ce Tri-Fold, aperçu dans les mains du PDG, promet une expérience utilisateur inédite.
Seul bémol, et il est de taille : son prix. Les rumeurs évoquent un tarif exorbitant, avoisinant les 4000 euros. Pour ce prix-là, on est en droit d’attendre mieux qu’un simple dépliant technologique. Surtout que le téléphone serait équipé d’un SoC Kirin 9010, bien loin des derniers processeurs de Qualcomm ou Mediatek. Décidément, l’innovation a un prix, et il risque d’être salé.
NVIDIA : entre ambitions démesurées et accusations de monopole
NVIDIA, géant des cartes graphiques et des data centers, s’intéresse de près au marché des PC IA. La firme, en partenariat avec Mediatek, pourrait lancer un SoC dédié dès 2025. Gravé en 3 nm par TSMC, ce dernier promet des performances et une efficacité énergétique inédites, de quoi concurrencer les solutions d’Intel, AMD et Qualcomm.
Mais attention, NVIDIA est dans le collimateur de l’autorité française de la concurrence, accusée de pratiques monopolistiques dans les secteurs du Cloud et de l’IA. La firme, qui risque une amende colossale, va devoir faire preuve de prudence si elle ne veut pas voir ses ambitions freinées par des déboires judiciaires.
La nostalgie, nouvel argument marketing (payant) de Nintendo
La Switch 2, future console de Nintendo, est attendue au tournant par les joueurs. Alors que les rumeurs initiales évoquaient une sortie fin 2024, il semblerait que la machine ne soit pas prête de sitôt. De nouvelles informations, plus pessimistes, parlent d’un lancement repoussé à avril ou mai 2025 et d’un prix flirtant avec les 500 dollars. Nintendo, coutumier du silence radio, n’a évidemment rien confirmé.
Pendant ce temps, un brevet déposé par la firme laisse entrevoir une rétrocompatibilité des jeux… physiques. Une lueur d’espoir pour les nostalgiques, rapidement douchée par la possibilité que cette fonctionnalité soit réservée à un modèle de Switch 2 plus onéreux. Nintendo, toujours prompte à faire payer la nostalgie au prix fort ?
Windows 11 : corrections historiques et bugs récurrents
Trente ans après tout le monde, Microsoft se décide à corriger l’une des limitations les plus absurdes de Windows : la taille maximale des partitions FAT32 passe enfin de 32 Go à 2 To ! Une révolution ? Pas vraiment. En 2024, le format exFAT est bien plus adapté aux supports de stockage externes. Et puis, il faut passer par la ligne de commande pour en profiter. Décidément, Microsoft aime faire compliqué quand il peut faire simple.
Enfin, comme pour mieux nous rappeler que les vieilles habitudes ont la vie dure, la mise à jour de sécurité d’août de Windows 11 s’est transformée en véritable cauchemar pour certains utilisateurs. Problèmes d’installation, crashs d’applications, ralentissements extrêmes… Microsoft, une fois de plus, prend ses utilisateurs pour des bêta-testeurs.
Certes, cette update corrige des failles de sécurité critiques, notamment au niveau du protocole TCP/IP. Mais à quel prix ? Il est grand temps que Microsoft revoie sa copie et nous offre des mises à jour stables et fiables.
Article intéressant comme tout !