Un smartphone plus équitable, plus durable et garanti jusqu’à Android 15 au moins.
Dans le marché ultra-concurrentiel des smartphones, où les constructeurs vedettes renouvellent souvent leurs gammes de produits plusieurs fois par an, la petite entreprise hollandaise Fairphone continue d’emprunter une voie unique. Son crédo : proposer des appareils dont la conception et l’assemblage prennent en compte les problématiques environnementales, le commerce équitable et la réparabilité. Pour cela, l’entreprise prône ainsi l’emploi de matériaux recyclés, une neutralité des déchets électroniques, un approvisionnement en métaux rares auprès de sources non-impliquées dans des conflits et des meilleures conditions de travail pour les ouvriers.
Fairphone 4 : le smartphone que vous réparez vous-même
Fairphone est né en 2013 de deux constats. Tout d’abord, les minéraux et métaux utilisés dans les smartphones et les batteries, comme le coltan, le tungstène, l’or, le cobalt et le lithium, proviennent essentiellement de régions du monde en guerre (Rwanda, République démocratique du Congo…), avec une production aux mains de groupes armés y trouvant une source de financement. Et secondement, les générations de modèles s’enchaînent à un rythme effréné, sans réelle politique de réparabilité et de recyclage.
L’entreprise révèle aujourd’hui le Fairphone 4. Il s’articule autour d’un écran Full HD+ de 6,3 pouces et se voit équipé d’un processeur Qualcomm Snapdragon 750G, de 6 à 8 Go de mémoire vive, de 128 à 256 Go de mémoire interne et d’une batterie amovible de 3905 mAh. À l’arrière, on retrouve un double appareil photo de 48 MP, à l’avant un capteur 25 MP, il embarque un double emplacement pour cartes SIM compatibles 5G, un port USB-C pour la charge et supporte le Wi-Fi dual band (2,4 GHz + 5 GHz), le Bluetooth 5.1 et le NFC pour la paiement par cartes. Il coûte 579 € dans sa version 128 Go de stockage / 6 Go de RAM et 649 € en édition 256 Go / 8 Go.
Des caractéristiques qui s’inscrivent, somme toute, dans l’entrée/milieu de gamme du marché, pour un tarif plus élevé. Mais même si la comparaison technique avec les autres cadors est inévitable, ce n’est pas l’enjeu : le Fairphone 4 s’adresse à tous ceux qui veulent privilégier une démarche éco-responsable et une autre approche du marché. À ce titre, il s’agit du seul modèle à afficher une garantie de cinq ans et à promettre d’ores et déjà un support jusqu’au lointain Android 15 au moins (Android 11 est préinstallé).
Du côté des dimensions, le smartphone reste plus épais que la moyenne : 162 x 75,5 x 10,5 mm. Wayne Huang, vice-président du produit, justifie cette taille par « l’obligation de ne pas céder à une trop grande miniaturisation sous peine de compromettre la facilité de réparation par les utilisateurs eux-mêmes et la modularité du smartphone ». En clair, avec un écran AMOLED ou une imbrication plus étroite des composants, il ne serait pas possible de jouer du tournevis pour remplacer facilement un élément défectueux. La boutique de Fairphone propose d’ores et déjà des éléments compatibles avec cette nouvelle version. On retrouve ainsi la batterie ou la caméra frontale à 29,95 €, les haut-parleurs ou le port USB-C à 14,95 € ou même l’écran complet (son tarif n’apparaît pas encore à l’heure actuelle). Des manipulations plutôt simples à effectuer, même pour des non-techniciens. Le Fairphone 4 affiche un indice de réparabilité de 9,3/10. En comparaison, l’iPhone 13 est noté 6,2/10 et le Xiaomi Mi 10 6,9/10, par cet organisme indépendant français.
Le Fairphone 4 est pré-commandable dès aujourd’hui sur le site officiel pour une expédition à partir du 1er novembre prochain. Au cours de la conférence inaugurale, l’équipe a répondu à une série de questions supplémentaires. Première inquiétude : l’absence de jack audio, l’entreprise ayant apparemment cédé à la mode des écouteurs sans fil (avec un modèle officiel qui sort en parallèle, à 99,95 €). Là encore, elle le justifie par la nécessité de prolonger la durée de vie de l’appareil et de réduire tous les risques d’endommagement, un port supplémentaire étant susceptible d’accueillir davantage de poussière ou d’eau. Autre souci : le support de la 5G est jugé presque trop avant-gardiste et futile, par rapport à la cible. Mais là aussi, dans la mesure où le Fairphone 4 profite d’une garantie de cinq ans, il fallait d’emblée choisir un type de réseau qui sera vraisemblablement très commun à cet horizon.
Quant à la sortie d’un nouveau modèle deux ans seulement après le modèle précédent (alors que quatre ans s’étaient écoulés entre les Fairphone 2 et 3), Eva Gouwens, CEO de l’entreprise, l’explique par la nécessité d’ajouter d’autres produits à son portfolio afin de gagner en ampleur, de préserver la santé financière et ainsi de pouvoir mieux tenir la promesse d’une garantie prolongée. Les Fairphone 3/3+ continuent d’être maintenus, avec la disponibilité des pièces détachées et l’assurance de voir débarquer de nouveaux modules. Dernière indiscrétion à ce titre: si l’entreprise a pour vocation de travailler autour du smartphone, jusqu’au choix de son patronyme, elle ne cache pas son ambition de s’essayer à d’autres marchés. « Un Faircomputer ou Fairtablet ? Pourquoi pas, nous y travaillons mais nous ne pouvons pas en dire plus aujourd’hui ».
pour un fois c’est une bonne approche du problème des smartphones et des matériaux utilisés qui viendront à manquer tôt ou tard.
Clairement pas le meilleur rapport fonctionnalité/prix cependant il ne dispose non plus de la fiche technique d’un smartphone à 100€. Ils prennent le pari de faire durer les téléphones ce qui est une bonne chose.
J’ai eu un Fairphone 2 dont j’ai été très content (un pb d’écran mais remplacé en garantie). Je l’ai laissé au placard quand j’ai eu un Huawei P20 Lite au boulot. Le Fairphone tenait très bien dans la poche, le P20 Lite, ça commence à être plus compliqué à supporter quand on est assis mais là c’est à se demander si il va tenir dans la poche même en marchant. Il y a quelques années, un écran de 7″, on appelait ça une tablette, aujourd’hui on est à plus de 6″ et on appel encore ça un téléphone.
Les constructeurs ont oublié que le principe d’un téléphone mobile c’est d’être mobile? Ils comptent remettre les baggys à la mode ou ils veulent nous vendre des sacs de transport en accessoire? Je ne suis pas l’actu des mobiles mais j’imagine que c’est pareil chez les autres. Ici, on se prend 3.3 cm de diagonale en plus en 2 générations. C’est énorme pour un truc qui est sensé tenir dans une poche, et je ne parle même pas de l’utilisation qui doit se faire forcément à 2 mains puisqu’on n’arrive pas à balayer l’écran d’une seule main.
Les constructeurs fabriquent ce qui se vend… si les acheteurs veulent du grand écran, c’est forcément celui qui va être le plus proposé…. Iphone est son modele SE essaye de garder un semblant de taille (j’ai adoré mon SE 1ere gen, le dernier iphone en 4.7 pouce)
À titre personnel, j’ai longtemps utilisé des smartphones au format compact avec l’idée de les manipuler à une main (le dernier en date : un Sony Xperia X Compact, justement). Et face à cette évolution du marché vers des grands formats, j’ai bien été obligé d’y passer malgré moi, ne serait-ce que parce que les formats compacts sont aussi délaissés sur le plan technique et celui des performances. En pratique, pour prétendre à une meilleure configuration, et à un bon rapport qualité/prix, j’ai choisi un Xiaomi Mi 9T Pro (diagonale de 6,39 pouces). Et finalement, je dois reconnaître que je me suis bien adapté à ce format ! Il tient dans la poche d’un jeans, et il reste bien pratique pour mieux consulter des sites web ou manipuler des apps. On y vient donc souvent à contrecœur, mais à l’usage on s’y fait assez vite.
On peut même l’avoir avec /e/ installé
rechercher sur internet Fondation /e/
libérez vos téléphone !