Le studio bien décider à incarner la fronde anti-Google et anti-Apple.
Après l’éviction de Fortnite de l’App Store et du Play Store jeudi dernier, Epic Games a décidé d’engager des poursuites contre Apple et Google. L’entreprise accuse les deux compagnies de violation des lois antitrust.
Remettons les choses dans leur contexte. Jeudi, Apple décide de bannir le célèbre jeu Fortnite de son App Store. Quelques heures plus tard, Google fait de même. La firme avait pourtant accepté d’ajouter le soft sur Google Play en avril dernier. La raison de ce revirement : l’ajout par Epic Games d’une fonctionnalité permettant aux joueurs d’effectuer des achats sur le jeu directement depuis son site web, non taxés par Apple et Google et donc accessoirement moins chers. Or, Apple comme Google prélèvent 30 % du montant de tous les achats effectués sur leur store. Avec Fortnite, cela avait notamment rapporté 150 millions de dollars en moins d’un an à Apple en 2018. Forcément, les deux sociétés ont estimé qu’avec cette démarche, Epic Games ne respectait plus les conditions d’utilisation de leur boutique.
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Des propos très critiques envers Google
Chacun se fera sa propre opinion du bien-fondé des règles imposées par Apple et Google. Quoi qu’il en soit, difficile de ne pas non plus voir dans la tactique d’Epic Games une stratégie savamment orchestrée ; avec comme chef de file, son PDG Tim Sweeney.
Ainsi, sur Twitter, l’homme n’hésite pas à rameter des troupes sous sa bannière via le hashtag #FreeFortnite. Il se fait le porte-drapeau des anti-Apple et anti-Google. Dans un récent Tweet, il écrit : “Un autre argument contre le soutien à #FreeFortnite est que “ce n’est qu’une société d’un milliard de dollars qui se bat contre une société d’un trillion de dollars à propos d’argent”. Mais le combat ne porte pas sur le fait qu’Epic veuille un accord spécial, il concerne les libertés fondamentales de tous les consommateurs et développeurs”.
Dans un autre, on peut lire : “Nous nous battons pour la liberté des personnes qui ont acheté des smartphones d’installer des applications à partir des sources de leur choix, pour la liberté des créateurs d’applications de les distribuer comme ils le souhaitent et pour la liberté des deux groupes de faire des affaires directement”.
Même dans sa plainte déposée contre Google, Epic Games ne mâche pas ses mots. Le préambule argue que si lors de sa fondation en 1998, Google arborait la devise “Don’t be Evil”, “vingt-deux ans plus tard, Google a relégué sa devise au second plan et utilise sa taille pour faire le mal sur les concurrents, les innovateurs, les clients et les utilisateurs dans une multitude de marchés qu’il a fini par monopoliser”.
Alors, coup de com’ ou réelle envie de révolte ?
Sources : TechPowerUp, The Verge
Si ils avaient une réelle envie de révolte, ils iraient sur les stores alternatifs comme F-Droid.