La GeForce RTX 5090 devrait se faire désirer encore plusieurs mois, mais les premières fuites dépeignent une carte graphique monstrueuse, qui risque de marquer un véritable bond générationnel : mémoire GDDR7, gros bus, et armada de cœurs.
Les GeForce RTX 50 Series de NVIDIA n’entreraient en piste qu’en 2025, mais le coup d’envoi des pronostics a déjà été donné ; il va donc falloir vous attendre à toutes les conjectures inimaginables au cours des prochains mois – plus ou moins bien documentées –, avec la lapalissade que plus vous multipliez les prédictions, plus vous avez de chances d’en faire une bonne…
Au même titre que les GeForce RTX 4090 et RTX 3090 ont ouvert le bal des architectures Ada Lovelace et Ampere respectivement, nous nous attendons à ce que la GeForce RTX 5090 fasse de même pour Blackwell (à la différence notable que cette architecture pourrait concerner à la fois les GPU et les cGPU, et donc avec la probabilité que ce soit le G100 qui ait la primauté). Peu importe, les caractéristiques de cette référence commencent à agiter les leakers.
Des premières spécifications avaient déjà été évoquées il y a une dizaine de jours. Elles suggéraient un monstre à presque 25 000 cœurs CUDA, gavé de mémoire GDDR7, offrant des gains générationnels conséquents, de l’ordre de 70 %.
25K cœurs et bus de 512 bits
Nos prédictions du jour proviennent d’un divulgateur bien connu, kopite7kimi. L’individu prétend avoir des informations relatives aux GPU GB100 (celui pour les centres de données) et GB202 (celui apparemment prédestiné à la GeForce RTX 5090). Précisons au passage que des données en provenance du DigiTimes ayant trait à la finesse de gravure de la première puce (en l’occurrence, à du 3 nm par TSMC) invoquait un B100 tout court, sans le G.
Quoi qu’il en soit, à en croire kopite7kimi, NVIDIA envisagerait 8 GPC (Graphics Processing Clusters) renfermant chacun 10 TPC (Texture Processing Clusters) pour le GB100 ; 12 GPC avec 8 TPC pour le GB202. Chaque TPC renferme deux SM (multiprocesseurs de flux). Cela donne donc 192 SM en tout, soit 24 572 cœurs CUDA.
Cette quantité de SM vaudrait cependant pour l’intégralité du GPU. Or, NVIDIA n’exploite pas 100 % de celui-ci avec la GeForce RTX 4090 : le flagship actuel mobilise 128 SM des 144 SM disponibles. La RTX 6000 ADA est la mieux lotie sur ce terrain avec ses 142 SM.
Pour finir, le leaker confirme le recours à un bus mémoire de 512 bits pour le GPU GB202 (contre 384 bits pour l’AD102). Avec de la mémoire GDDR7, la bande passante s’annonce élevée.
GPU | NVIDIA GB202 | NVIDIA AD102 |
Architecture | Blackwell | Ada Lovelace |
GPCs | 12 | 12 |
TPCs | 96 | 72 |
SMs | 192 | 144 |
Cœurs CUDA | 24 567 ? | 18 432 |
Fréquence Boost | ~2,9 GHz | 2,5 GHz |
Bus mémoire | 512-bit | 384-bit |
L2 Cache | ~128 Mo | 72 Mo |
TGP | ? | 450W |
au niveau prix, aussi ça va taper fort !
Sans la consommation / le prix, c’est dur de savoir à quel point c’est pertinent !
sortez les saucisses ! (et le porte monnaie)
Le soucis risque surtout d’être du côté du 3nm de TSMC qui pourrait se faire attendre. Je ne serais pas étonné que ça coûte un bras a la sortie, le temps que le yield de la gravure TSMC s’améliore. Mais sur ce point tous sont logés a la même enseigne. A moins que les modèles moins chers ne se contentent de 4nm ?
512b pour le bus ça veut dire un PCB avec beaucoup de couches donc coûteux, mais on sait faire sans problème, du moins quand on est sur une carte a plus de 1000€ le surcoût n’est pas prohibitif. Pour ce qui est de la GDDR7 elle devrait arriver à temps sans problème.
La quantité de SM provient de la gravure et c’est donc sur celle ci que tout va reposer, que ce soit pour le coût, la chauffe et la conso. 3nm on va commencer à arriver sur une taille de gravure ou l’évacuation de la chaleur va peut être poser problème, même pour un GPU ou celle ci est mieux repartie que sur un CPU.