La stratégie d’émancipation de Google en matière de puces ne se limitera pas aux seuls smartphones Pixel.
Selon un rapport publié par Nikkei Asia, Google développe ses propres puces en vue d’équiper ses Chromebooks. Déjà début août, nous apprenions que l’entreprise américaine planchait sur un SoC, Google Tensor, apparemment élaboré en partenariat avec Samsung selon les dernières informations, pour ses Pixel 6.
Concernant les SoC pour Chromebook, il ne faut pas les attendre avant 2023. Nikkei indique qu’il s’appuieront sur l’architecture ARM sans donner plus de précisions.
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Après Apple, au tour de Google
Google possède déjà une certaine expertise dans la conception de SoC. La société utilise ses propres puces pour certaines charges de travail d’IA depuis 2016 dans ses centres de données et s’emploierait actuellement à développer des processeurs capables de remplacer ceux d’Intel. Pour YouTube, Google a déployé ses propres unités de transcodage vidéo (VCU) Argos l’année dernière. Du côté des solutions grand public, le SoC des Pixel 6 ne serait donc qu’une première étape. Et à en croire Nikkei, Google nourrit de sérieuses ambitions pour son prochain smartphone : le géant de Mountain View a demandé à ses fournisseurs de se préparer à produire 50 % de plus qu’avant la pandémie. En 2019, Google a vendu 7 millions de Pixel, un record, mais seulement 3,7 millions en 2020.
Si l’on regarde ce qu’a fait Apple, la marque à la pomme a commencé à concevoir ses propres SoC, d’abord pour ses smartphones et tablettes, en 2010. Dix ans plus tard, en 2020, elle a lancé sa M1 pour les ordinateurs, avec comme objectif de renouveler tout son catalogue avec des puces de son cru d’ici 2022.
Google utilise une IA pour concevoir des puces électroniques
Nikkei Asia rapporte les propos de Eric Tseng, analyste en chef chez Isaiah Research : “Nous avons constaté que tous les titans de la technologie se lancent dans l’élaboration de leurs puces personnalisées, car ils peuvent ainsi programmer leurs propres fonctions dans ces puces afin de répondre à leurs besoins spécifiques. Dans ce cas, ces entreprises technologiques pourraient facilement ajuster les charges de travail de R&D sans être limitées par leurs fournisseurs et offrir des services ou des technologies uniques. Dans un scénario idéal, l’utilisation de ses propres puces signifie également une meilleure intégration logicielle et matérielle.”
Source : Nikkei Asia
L’idée et la cible sont claires : le code de la consommation. Comment empêcher qu’un utilisateur installe son propre OS ? Faire une puce spécifique.
Bravo pour le retour aux années 80 et à la déstandardisation massive sous prétexte de DRM et de publicité.