Quelques illustrations dont Google se serait bien passé. Le décalage se compte parfois en secondes !
Google a lancé Stadia, son service de jeux en streaming, hier. De très nombreux tests sont sortis en même temps sur Internet, souvent dans des conditions idéales, par connexion fibre optimale. Mais un journal américain s’est amusé à le tester dans les pires conditions.
Loin de nous l’idée de généraliser, mais le Washington Post pointe tout de même un problème qui limite encore fortement le cloud gaming : la qualité du réseau, et surtout le ping, cette latence incompressible qui limitera la réactivité du jeu à distance. Un obstacle qui concerne d’ailleurs tous les services de jeu en streaming.
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En attendant la fibre et la 5G partout
Pour rappel, Google préconise du 10 Mbps en réception (download), et 1 Mbps en émission (upload) au minimum pour des jeux en 60 ips et 720p. Une connexion fibre est conseillée, avec un bon routeur de préférence, si beaucoup de périphériques réseau sont branchés chez vous. C’est d’ailleurs pourquoi NVIDIA a lancé un programme de recommandation de routeurs pour son service GeForce Now. Ces routeurs consacreront une priorité réseau absolue au cloud gaming.
Un autre reproche fait au service concerne le coût des jeux : comptez 60 euros pour acheter un titre à l’unité !
Pour finir malgré tout sur des notes positives, Google Stadia offrirait toutefois une transition très facile d’un écran à l’autre. De plus, il s’avérerait plutôt performant sur smartphones. Le cloud gaming finira-t-il par l’emporter sur votre machine gaming domestique ?
C’est bien ce que je pensais… En plus pour les vrais hardcore gamers compétitifs qui chassent la moindre milliseconde “d’input lag” même avec la fibre ou la 5G il y a toujours de grosses limitations.
Trop de gens pensent que le “cloud” c’est la panacée et que c’est une idée neuve alors qu’en fait c’est juste un retour à la veille approche terminal/serveur des années 70-80 où le terminal n’avais aucune puissance de calcul, aucun stockage, juste l’affichage et les périphériques d’entrée. Ça crée des réseaux “en étoile” où tout est dépendant d’un serveur ou d’un cluster de serveurs centralisé. Plus d’accès au serveur = plus rien du tout (et ce pour quelque raison que ce soit : panne serveur ou panne réseau).
Depuis on est passé au client/serveur où le client a sa propre puissance de calcul, son stockage etc… Le serveur central ne sert qu’à la communication et l’échange entre les clients avec un minimum de bande passante. L’étape d’après c’est le peer-to-peer où il n’y a plus de serveur central. Chaque client est à la fois serveur et là on a un réseau optimal, performant et résilient “en maille” et plus en étoile.
Ça fait quand même bizarre de bouffer de la bande passante réseau en permanence pour jouer à un jeu solo par exemple. Quand au salon des membres de la famille voudront regarder leur TV en 4K peinards, d’autres télécharger à fond et qu’on voudra jouer “en cloud” en même temps ça fera de belles disputes en perspective.
Quand au routeur de la mort recommandé par Nvidia et toutes les bidouilles qu’il faudra faire pour que ça marche finalement un PC gamer d’entrée de gamme ou une console feront aussi bien le taf pour le même prix je pense. Si faut que les gens deviennent experts en réseau pour s’éviter la peine de configurer un PC ou brancher une console je vois pas l’intérêt du tout.
Le “cloud-gaming” c’est une mauvaise réponse à une bonne question : comment jouer aux derniers jeux à fond niveau graphique sans se ruiner?
Déjà ne pas acheter forcément Intel/Nvidia. Surtout que je pense que c’est Nvidia qui refourgue ses cartes graphiques hors de prix en masse à ces services de “cloud gaming”, qui du reste ne rentreront jamais dans leurs frais car leurs datacenters de GPU ultra-chers et fortement consommateurs d’électricité seront déjà obsolètes avant même d’avoir été amortis.
Moi j’ai un PC “full AMD” (CPU AMD Ryzen 1700X + GPU Radeon VII 16Go) et je joue en 4K détails à fond à plus de 60 fps sans problème et sans avoir lâché un bras dans ma config. L’avantage du PC c’est que c’est modulaire et évolutif (surtout chez AMD qui assure une rétrocompatibilité correcte pour ses CPU/chipsets). C’est sûr que si on part de zéro on va lâcher un billet pour une config gamer qui tient la route (env. 1200-1500€) mais une fois qu’on a les composants de base on peut faire évoluer sa config de façon modulaire sans se ruiner. Pas besoin de changer boîtier, alim, disque dur graveur, clavier/souris, écran, etc… à chaque fois.
Moi tous les deux ans je change soit le CPU soit la carte graphique et comme ça je reste au top du top en dépensant en moyenne 350€ par an. Pour un passionné c’est pas tant que ça. Lissé ça revient à moins de 30€ par mois, donc moins cher que l’abonnement au service “cloud-gaming”, plus la connexion internet de la mort qui tue, plus le routeur de compét. etc…
Bref… le “cloud-gaming” très peu pour moi.
totalement d’accord.
“et sans avoir lâché un bras dans ma config”… hum, tu l’as payé combien ta Radeon VII ? Dans mon souvenir c’est pas donné ces engins là.
“je reste au top du top en dépensant en moyenne 350€ par an (…) donc moins cher que l’abonnement au service « cloud-gaming », plus la connexion internet de la mort qui tue”
Tu utilises une connexion internet avec ton PC normal qui tourne en local non ? Donc pourquoi la compter uniquement pour le cloud gaming ?
Et en vrai niveau tarif le cloud gaming c’est :
– Stadia 1080p : GRATUIT
– Stadia 4K : 120€/an
– et pour rester dans le “PC Master Race”, chez Shadow, tu as une GTX 1080 pour 156€/an
– chez Shadow encore, RTX 2080 pour 300€/an (je trouve que l’augmentation de perf vaut pas le coup niveau tarif
Du coup, quand tu dis que le cloud gaming est plus cher, tu
” peer-to-peer où il n’y a plus de serveur central. Chaque client est à la fois serveur et là on a un réseau optimal, performant et résilient « en maille » et plus en étoile.”
Le P2P c’est résilient et performant, par contre c’est pas tout écologique. Nos PC personnels qui sont inutilisés 90% de la journée, ça génère une quantité énorme de déchets électroniques pour pas grand chose.
J’ai merdé le milieu de mon commentaire, il faut supprimer :
“Du coup, quand tu dis que le cloud gaming est plus cher, tu ”
Et à la place :
“Du coup, je vois mal comment tu fais ton calcul pour trouver ça plus cher.”
Le Washington Post n’a pas testé Stadia dans “les pires conditions possibles” : il l’a testé dans des conditions tout à fait typiques. Ce sont plutôt les autres tests qu’on lit qui ont été faits dans des conditions anormales, puisque souvent directement dans les locaux de Google. A deux pas du serveur, qui a même très bien pu être configuré pour traiter cette connexion là en priorité. Rien d’étonnant à ce qu’il n’y ait pas de problème de latence dans ce cas.
Trouver de la latence dans un tel service n’a rien de très étonnant, en fait. les vétérans du jeux en réseaux savent que la latence peut venir de nombreux facteurs, y compris la mésentente entre les fournisseurs d’accès et fournisseurs de services. J’ai du mal à croire en la viabilité de ce truc. Mais bon, si ça s’impose, ça permettra sans doute à quelqu’un de réinventer le personnal computer dans 40 ans. Avec un logo en forme de poire….
et c’est bien le gros soucis de ces solutions, on se repose uniquement sur la qualité du réseau et cela limite l’usage qu’à une faible partie de la population qui a accès à une connexion très haut débit. En cette fin 2019 en france, la fibre optique est loin d’être généralisées partout et le nb d’internaute que cela représente est assez faible par rapport à l’adsl et la 4g (qui elle ne permet pas non plus de jouer en streaming fluide et sans latence).
Salut à tous,
Moi j’ai testé modestement Stadia chez moi et j’ai capturé tout ça.
Je suis loin d’avoir un résultat aussi catastrophique avec l’input lag
Vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous :
https://www.youtube.com/watch?v=KxrAUZKXdTo
Gwen
Shadow shadow et toujours shadow