Google, dernièrement, cherche à renforcer la sécurité globale d’Internet. Pour ce faire, l’entreprise travaille sur de nombreux projets, dont une API pouvant être assimilée à un DRM qui a eu le droit à un accueil plus que mitigé de la part des utilisateurs.
Depuis juillet, Google travaillait sur un projet d’API de sécurité sur Internet. La Web Environment Integrity API a depuis été abandonnée par l’entreprise. De nombreux utilisateurs se sont plaints du projet et ont fait savoir leur inquiétude en ce qui concerne le fonctionnement de l’API, la comparant ni plus ni moins qu’à un DRM.
Les DRM, bien qu’ils puissent être utiles, n’ont pas vraiment la cote sur le Web. Sous couvert de protection de la propriété intellectuelle et de la lutte contre la concurrence déloyale, les DRM sont souvent utilisés par les entreprises pour collecter les informations personnelles des utilisateurs.
Il semblerait que Google fasse de la sécurité sur Internet l’un de ses fers de lance. C’est le cas, par exemple, avec le projet de la firme de démocratiser l’utilisation des clés d’accès pour remplacer les mots de passe sur les comptes Google.
Google veut s’assurer qu’Internet reste sain.
Sous couvert de transparence et de sécurité, Google voulait donc permettre aux sites Internet de savoir exactement sur quelle machine et quelle interface utilisateur leur site serait lancé. Cela aurait représenté une dégradation considérable du droit à l’anonymat des utilisateurs.
Une transparence que l’entreprise ne respecte d’ailleurs pas, puisqu’elle avait été condamnée à verser une amende administrative de 2,015 millions d’euros pour non-respect de la diffusion d’informations claires et précises sur le PlayStore notamment.
Des API au fonctionnement similaire sont notamment intégrées aux applications de carte bleue, pour éviter tout risque de fraude. Si le fait de savoir si l’environnement utilisé par l’utilisateur est sans risque est une bonne idée, cela ne vaut pas le sacrifice de données personnelles importantes. Surtout quand on se penche sur l’utilisation que les entreprises en font, Google ayant été poursuivi en justice pour avoir volé les données de ses utilisateurs pour entraîner son intelligence artificielle, Bard.
“Les utilisateurs dépendent souvent de la confiance des sites Internet en ce qui concerne l’environnement utilisateur utilisé. Cette confiance ne peut que suggérer le fait que l’environnement de l’utilisateur est sans danger, honnête, conserve les données personnelles, sauvegarde la propriété intellectuelle et qu’il soit utilisé par un être humain.”
Finalement, Google a su écouter les contestations de ses utilisateurs et aujourd’hui le projet est purement et simplement abandonné. Pour autant, Google reste sur sa lancée et cherche maintenant à renforcer la sécurité de WebViews, l’application qui permet d’afficher des pages web directement sans passer par le navigateur web.
Source : Android Developers Blog
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