Introduction
Dans un contexte où Samsung et Apple engloutissent les parts de marché, il est surprenant de voir d’anciens poids lourds du secteur des smartphones se débattre pour préserver une niche. Il y a cinq ans, HTC était une marque majeure : son Hero était par exemple un des rares concurrents sérieux face à l’iPhone 3GS. En 2010, l’HTC Evo 4G était tout simplement le premier smartphone WiMax aux Etats-Unis. Alors que Samsung a rapidement monté en puissance avec ses Galaxy tandis qu’Apple capitalisait sur le succès des iPhone, HTC a connu un déclin progressif.
Il aura fallu attendre 2013 et la sortie de l’HTC One (M7) pour voir la marque taïwanaise redresser la barre : ce smartphone a presque été unanimement reconnu comme étant ambassadeur haut de gamme exemplaire d’Android. HTC cravache encore pour renouer avec le succès : en juillet 2014, l’entreprise a présenté son premier trimestre bénéficiaire depuis le début des pertes en 2013. Ces gains s’expliquent cependant plus par les mesures de réduction des coûts qu’une progression des ventes. En conséquence, HTC est soumis à une pression qui n’a jamais été aussi forte et doit proposer un successeur au One (M7) qui se vende mieux que ce dernier.
Pour ce faire, la marque taïwanaise a sorti le HTC One (M8) au printemps et plus récemment, une version un peu moins haut de gamme que ce dernier : le HTC One (E8).
Sorti fin mars, le HTC One (M8) est donc le nouveau fer de lance de la marque sous Android, lequel se positionne en successeur direct du One (M7). Parmi les nombreux progrès, notons un écran plus grand (de 4,7 à 5 pouces), une coque redessinée comptant 30 % de métal en plus, un SoC Snapdragon 801 plus performant, une double optique permettant d’ajouter des effets de profondeur à une photo déjà prise, un port MicroSD et une batterie 2600 mAh plus endurante. Autant on ne peut pas parler de révolution, autant le M8 dispose de sérieux arguments face à son prédécesseur.
L’annonce du HTC One (E8) a suivi début juin : le but est de proposer bon nombre des évolutions propres au M8 à un prix plus abordable, sachant qu’il vise en premier lieu les marchés d’Asie et d’Europe de l’Est. Il s’agit pour l’essentiel d’un M8 dans une coque en polycarbonate. Précisons tout de même que la double optique est remplacée par un unique capteur 13 millions de pixels moins réactif, la fonctionnalité télécommande TV disparait et le stockage est divisé par deux pour atteindre 16 Go. Les autres qualités du M8 restent cependant de mise, comme par exemple l’écran 5 pouces, le SoC Snapdragon 801 et son GPU Adreno 330.
SoC | Qualcomm Snapdragon 801 (MSM8974AB) |
---|---|
CPU Core | Qualcomm Krait 400 (quad-core) at 2.3 GHz |
GPU Core | Qualcomm Adreno 330 at 578 MHz |
Memory | 2 GB LPDDR3 |
Display | 5" IPS LCD 1920×1080 (441 PPI) |
Storage | 32 GB |
Battery | Li-Po 2600 mAh |
Optics | 4 MP Optical Image Stabilization, AF, HDR, Dual-LED Flash |
Connectivity | Wi-Fi 802.11a/b/g/n/ac, Bluetooth 4.0, NFC, microUSB 2.0 |
Size | 146.4 x 70.6 x 9.4 mm, 160 g |
Operating System | Android 4.4.2 KitKat with HTC Sense 6 Interface |
---|---|
SoC | Qualcomm Snapdragon 801 (MSM8974AB) |
CPU Core | Qualcomm Krait 400 (quad-core) at 2.3 GHz |
GPU Core | Qualcomm Adreno 330 at 578 MHz |
Memory | 2 GB LPDDR3 |
Display | 5" IPS LCD 1920×1080 (441 PPI) |
Storage | 16 GB |
Battery | Li-Po 2600 mAh |
Front Camera | 5 MP |
Rear Camera 1 | 13 MP AF |
LTE Bands | 4/13 |
WCDMA Bands | 50/900/1900/2100 MHz |
CDMA Bands | BC0/BC1 |
GSM Bands | 850/900/1800/1900 MHz |
Dimensions | 146.42 x 70.67 x 9.85 mm (5.76 x 2.78 x 0.39 in) |
Weight | 145 g (5.11 oz) |
A défaut de connaître son prix officiel en France, il nous faut extrapoler à partir de son prix hors abonnement en Chine : 2799 Yuan, soit environ 337 euros, ce qui semble franchement cohérent avec les marchés visés. Rappelons que le M8 coûte environ 550 euros chez nous : on espère donc que l’E8 finira par débarquer à moins de 400 euros.
Du fait de la coque en métal sur le M8 et du polycarbonate de l’E8, les coloris et finitions sont franchement différents. Voyons maintenant cela en détail.
Conception, esthétique et ressenti
Comme évoqué sur la page précédente, la coque du HTC One M8 est presque exclusivement faite d’aluminium (environ 90 %). Reste donc 10 % de plastique, matière qui s’avère nécessaire là où le métal ne peut pas être utilisé, comme par exemple les cerclages qui entourent les antennes.
Le M8 est décliné en trois coloris dont les finitions ne sont pas identiques : le modèle gris acier dispose d’une finition brossée tandis que les déclinaisons argent et or optent pour une finition anodisée.
La coque en polycarbonate de l’E8 se décline quant à elle en quatre coloris : bleu Maldives, rouge électrique, gris brumeux et blanc polaire.
Au-delà des couleurs et matériaux, on distingue facilement les deux modèles : le M8 dispose de deux capteurs dorsaux, tandis que l’E8 n’en compte qu’un seul, de même que le verre protecteur de l’écran s’étend jusqu’aux bordures de l’appareil.
Le bouton d’alimentation est sur la tranche supérieure des deux modèles, emplacement qui a notre préférence, mais pas exactement au même endroit : sur le M8, on le retrouve dans le coin droit, laissant ainsi la place nécessaire au transmetteur infrarouge (permettant de commander un téléviseur) situé dans le smartphone. Etant donné que cette fonctionnalité n’existe pas sur l’E8, le bouton d’alimentation est centré sur la tranche supérieure.
La tranche droite des deux smartphones propose une commande pour contrôler le volume ainsi qu’un port nano-SIM, sachant que le HTC One (M7) sorti l’année dernière utilisait quant à lui le format micro-SIM. Du côté opposé, on retrouve un port MicroSD lui aussi positionné sur la partie supérieure de la tranche.
Une paire de haut-parleurs est située sur la face avant des deux modèles, l’un en bas et l’autre en haut. On trouve par ailleurs un capteur 5 MP dans le coin supérieur droit, ainsi qu’un micro tout en bas. Contrairement au précédent One, les M8 et E8 n’ont pas de boutons physiques et s’appuient donc sur les boutons logiciels d’Android.
Exception faite du bouton d’alimentation, les commandes et ports sont donc positionnés aux mêmes endroits. C’est au dos que la différence se fait, puisque le M8 propose deux capteurs et un flash double LED là où l’E8 se contente d’un unique capteur. De plus, le micro de l’E8 se situe à droite du capteur tandis que le celui du M8 est positionné sur la gauche.
La tranche inférieure des deux appareils est identique : on retrouve un port micro USB ainsi qu’une prise casque dans les deux cas.
Par rapport au Nokia 930 (Icon), le M8 est légèrement plus long, mais aussi plus fin et plus léger. On est d’ailleurs surpris à chaque fois que l’on prend le smartphone d’HTC en main : malgré son écran 5 pouces, il ne pèse que 160 grammes. Par ailleurs, son format n’est pas handicapant : les interactions sont toujours rapides. Parmi tous les smartphones 5 pouces passés entre nos mains, le M8 est l’un de nos préférés dans la mesure où la préhension n’est jamais pénible.
Aussi plaisant que soit le M8, précisons que l’E8 tire parti de ses matériaux pour limiter son poids à 145 grammes, ce qui peut être un argument non négligeable pour certains. A titre de comparaison, le Google Nexus 5 ne pèse que 130 grammes et illustre parfaitement le fait qu’un smartphone peut allier finesse et légèreté sans pour autant manquer de rigidité. A nos yeux, le polycarbonate de l’E8 ne fait pas bas de gamme, bien au contraire.
Android KitKat et HTC Sense 6
Si le HTC One (M7) sorti l’année dernière s’appuyait sur Android 4.3 Jellybean et Sense 5 (l’interface maison), M8 et E8 sont tous deux pourvus d’Android 4.4 KitKat et de Sense 6. Il s’agit essentiellement d’une évolution qui apporte son lot d’améliorations sans pour autant changer radicalement la donne.
Android n’a jamais été aussi intuitif. A nos yeux, l’OS de Google reste derrière iOS 7 et même Windows Phone 8.1 sur le plan de la cohésion visuelle, mais il ne cesse de s’améliorer : la police blanche jamais prise à défaut ainsi que l’écran d’accueil moins fragmenté facilitent l’utilisation, tandis que la barre d’état et les boutons de navigation se cachent désormais dans certaines applications, lesquelles sont accessibles avec un simple glissement de doigt.
Par ailleurs, KitKat abandonne l’ancien logiciel de messagerie au profit de Google Hangouts, ce qui fait sens.
Il n’en demeure pas moins que la plupart des optimisations ne sont pas immédiatement visibles. Android 4.4 est maintenant capable de fonctionner avec des appareils limités à 512 Mo de RAM et propose une gestion plus efficace de la mémoire. La fonctionnalité d’identification de l’appelant a été améliorée, priorisant les contacts en fonction des usages. Il est possible d’associer des numéros de téléphone à Google Maps. Une intégration plus poussée des services cloud (comme Google Drive) facilite l’accès aux informations importantes. Dans cette optique, la possibilité d’ouvrir des fichiers à distance sans avoir à enregistrer une copie en local était franchement nécessaire. KitKat propose par ailleurs un nouveau compteur pour les applications utilisant le podomètre et gère à présent Google Cloud Print, application qui permet d’envoyer des documents aux imprimantes sans fil compatibles.
Bien entendu, HTC se différencie de la concurrence avec son interface Sense qui est parvenue à sa sixième itération sur le M8 comme l’E8. On peut remarquer quelques subtiles améliorations, comme par exemple un menu permettant de faire défiler les applications dans le sens horizontal. Précisons que Sense ne constitue pas un changement radical par rapport à Android dans son état d’origine.
Blinkfeed constitue l’attraction de Sense : cet agrégateur d’informations et réseaux sociaux permet de choisir les contenus à afficher, après quoi l’application enrichit automatiquement un widget dédié que l’on peut bien entendu faire défiler. On pourrait faire le parallèle avec l’écran des tuiles dynamiques sous Windows phone 8.
Comme évoqué plus tôt, le M8 embarque un émetteur infrarouge qui fait défaut sur l’E8. Celui-ci-permet d’utiliser son HTC One comme télécommande universelle. L’application Sense TV permet également d’afficher les programmes des chaines de télévisions mais aussi de piloter les PVR (enregistreurs vidéo). Cette fonctionnalité est pratique, au point d’en faire une des plus utiles parmi toutes celles que les constructeurs nous proposent dans leurs surcouches Android.
HTC propose bon nombre de logiciels supplémentaires parmi lesquelles l’excellent Mode Enfant de Zoodles qui permet d’exercer un contrôle parental suivant les profils, l’application Musique qui permet de diffuser les morceaux locaux sur des appareils compatibles (DLNA, Bluetooth, HTC Media Link HD) ou encore Fitbit, assistant d’activité qui tire parti du podomètre.
N’oublions pas un des arguments majeurs d’Android, à savoir la très grande richesse de sa libraire d’applications. Au-delà de ce que propose le One, on peut facilement satisfaire tous ses besoins avec le Play Store.
Qualité d’appel, accessoires et disponibilité
Alors que les smartphones multiplient les possibilités d’utilisation, n’oublions pas une fonction aussi basique qu’essentielle : la qualité audio des appels. Nous avons fait des tests avec un iPhone 5 et un Lumia 930 (Icon) pour constater que le micro du HTC One (M8) était tout aussi bon que ceux de la concurrence. En revanche, le haut-parleur propose une zone d’utilisation optimale plus réduite que celle du micro : il faut bien positionner le smartphone par rapport à son oreille pour entendre son interlocuteur dans les meilleures conditions possibles. Une fois que l’on s’y est habitué, le bon positionnement du smartphone devient naturel. Précisons tout de même que cette singularité ne se retrouve pas sur l’iPhone 5 ou le Lumia 930 (Icon).
HTC nous a fait parvenir l’étui rabattable Dot View avec le One (M8), sachant que le même accessoire est également disponible pour l’E8. Il s’agit d’une fine couverture qui protège l’écran des rayures tout en proposant une capacité particulière comme on peut le voir ci-dessous.
Les perforations de l’étui permettent à l’écran du One d’afficher des données dans un style 8 bits minimaliste lorsque l’étui est rabattu. Le smartphone est capable de détecter la présence de l’accessoire et modifie donc son affichage en conséquence. Précisons que l’interaction tactile reste possible une fois l’étui rabattu : deux pressions successives permettent d’afficher l’heure et la météo, de même qu’un mouvement glissé permet d’accepter/refuser les appels entrants. L’étui remplit donc sa fonction protectrice tout en proposant des fonctionnalités indéniablement amusantes.
Aussi amusant qu’il puisse être, cet étui n’est pas parfait. Premièrement, il n’a pas été conçu pour être intégralement ouvert, ce qui empêche de prendre des photos à moins de s’assurer au préalable que le rabat de l’étui n’est pas devant l’objectif, ce qui oblige de le plier dans un angle bizarre. Par ailleurs, le téléphone ne repose pas à plat sur une table une fois l’étui installé : il est incliné à environ 20°. Enfin, une ouverture est bien prévue pour le capteur en façade du téléphone, mais ce capteur s’éteint dès lors que l’étui est fermé.
Le constat est donc mitigé : ces faiblesses sont presque rebutantes mais les fonctionnalités proposées sortent tout de même franchement de l’ordinaire. L’étui Dot View mérite donc d’être essayé, avant achat.
N’oublions pas les haut-parleurs, bien qu’il ne s’agisse pas d’accessoire ou d’option. HTC les a remaniés et parmi tous les smartphones passés entre nos mains, le One est un de ceux qui propose la meilleure qualité sonore ainsi qu’un volume conséquent. Bien entendu, leur taille les empêche de proposer des basses satisfaisantes, mais le volume, la clarté et la profondeur du son restent impressionnants pour un si petit appareil. Lors des tests, nous avons regardé la bande annonce des Gardiens de la Galaxie à plein volume, ce qui a rameuté un collègue travaillant deux bureaux plus loin tant notre test était audible. Le HTC One ne remplacera pas un bon dock audio, mais on pourra peut-être se passer de haut-parleurs Bluetooth entrée de gamme vu ce qu’il propose.
Disponible à environ 590 € (le prix varie suivant le coloris) hors abonnement, le HTC One (M8) est également proposé chez les principaux opérateurs avec abonnement. Une fois encore, nous espérons que l’E8 finira par arriver chez nous vu que son prix conseillé est deux fois moindre que celui de son grand frère là où il est déjà disponible.
Les deux smartphones de HTC sont compatibles avec de nombreuses bandes radio et sont bien entendu configurés en fonction des zones géographiques. Ces bandes sont la 4G/LTE (700/800/850/900/1700/1800/1900/2100/2300/2600 MHz), ainsi que HSPDA et HSPA+ (850/900/1700/1900/2100 MHz).
Au-delà des réseaux mobiles, le M8 et l’E8 sont compatibles Bluetooth 4.0 et Wi-Fi 802.11 a/b/g/n/ac. Nous avons pu utiliser une souris et un clavier Bluetooth sans encombre.
Le M8 est fourni avec un adaptateur secteur USB, un câble USB vers Micro USB, une paire d’écouteurs intra-auriculaires ainsi que de la documentation.
Fonctionnalités photo et galerie
Avant de tester les capacités photo du HTC One (M8), il faut rappeler que HTC a fait un choix original avec le capteur du modèle sorti l’an dernier (le M7) : plutôt que d’augmenter le nombre de pixels, le constructeur taïwanais a privilégié l’ouverture et la réactivité. Les photographes confirmeront que les smartphones doivent être améliorés sur ces deux points et le fait est que le capteur UltraPixel a fait ses preuves. Il nous semble donc que cette approche est positive même si l’on aimerait tout de même avoir un peu plus de pixels.
Quoi de neuf avec le M8 ? Le capteur arrière reprend la technologie UltraPixel utilisée sur le M7 et propose toujours 4 millions de pixels. La grande capacité d’ouverture reste inchangée (f/2.0, contre f/2.4 pour l’iPhone 5 par exemple) de même que la réactivité reste de mise (grâce à des pixels moins nombreux mais plus grands, puisqu’ils mesurent 4 micromètres carrés). Les avantages et inconvénients restent donc les mêmes par rapport au M7.
En revanche, le M8 bénéficie d’un second capteur 2,1 millions de pixels qui est chargé de collecter les données relatives à la profondeur de champ. Il s’agit du même modèle que celui qui équipait la face avant du M7. L’association de ces deux capteurs permet à HTC de proposer la fonctionnalité UFocus, laquelle permet de régler le bokeh après avoir pris une photo. Voici quelques exemples ci-dessous, sachant qu’UFocus a respectivement été appliqué au premier plan, à mi-chemin et enfin à l’arrière-plan (la première image est la photo originale).
UFocus permet donc d’ajuster la mise au point à l’envie, sachant que le M8 traite l’effet de manière quasi-instantanée. Cependant, l’application souffre de plusieurs limitations : impossible de l’utiliser en basse lumière, ni avec un flash ou encore en conjonction avec le mode HDR. A nos yeux, cette fonctionnalité n’est pas indispensable, mais elle peut s’avérer ludique pour d’autres et stimuler le sens artistique de certains. On pourrait s’amuser avec dans le cadre d’un mariage par exemple.
L’E8 embarque quant à lui un unique capteur 13 millions de pixels et fait donc l’impasse sur UFocus. Par ailleurs, l’E8 se contente d’une LED alors que le M8 propose un flash double LED et la prise de vue est moins réactive que celle du modèle haut de gamme. Ceci étant dit, l’E8 n’accuse pas de latence excessive pour un smartphone. A vrai dire, s’il est question de définition pure, l’E8 est probablement préférable au M8.
Les deux versions du HTC One partagent le même capteur 5 millions de pixels en façade, lequel propose une définition plus que doublée par rapport à celui du M7.
L’application photo a été remaniée dans l’optique de pousser la rapidité d’exécution encore plus loin : une fois ouverte, l’écran met simplement en avant le déclencheur, un bouton pour choisir le mode d’utilisation, le statut du flash et enfin un accès aux réglages.
Le bouton dédié au mode d’utilisation permet de choisir entre photo, vidéo, photo Zoe (diminutif pour zootrope), caméra frontale/caméra dorsale et panoramique 360°. Seul le mode photo Zoe mérite une explication : il permet d’enregistrer 3,6 secondes de vidéo ou 20 photos à 6 images/secondes depuis la même interface. Précisons que le zoom est alors inaccessible. HTC affirme que ce mode permet de créer un souvenir plus riche d’une scène par rapport à de simples photos.
Les commandes dédiées au volume peuvent également servir au zoom, ou encore à prendre des photos. Pour cela, il faut chercher dans le menu Photo où l’on trouve pléthore d’options, notamment le HDR. HTC propose même un mode manuel qui permettra d’effectuer des réglages avancés.
Après une séance de photos comparatives avec le HTC One (M8), nous avons vraiment apprécié sa réactivité ainsi que ses performances en basse lumière. Toutefois, le capteur tend à surexposer les photos. Voyons maintenant en images le duel HTC One/ Nokia Lumia 930 (Icon).
La première série de photos teste les capacités des deux smartphones en basse lumière. Le M8 procure une image plus lumineuse, tandis que le Lumia 930 affiche un niveau de détail plus élevé.
Une fois le flash activé, les deux smartphones s’en tirent nettement mieux. Une fois encore, le Lumia 930 propose un meilleur niveau de détails avec des couleurs plus chaudes, tandis que le M8 tire sur le vert.
Avec cet autre sujet en basse lumière, le HTC One (M8) affiche une image plus sombre et un peu plus bruitée que celle du Lumia 930, lequel est à nouveau gagnant pour ce qui est du niveau de détails.
Sur les images ci-dessus, on peut voir que les couleurs du One (M8) manquent de vibrance par rapport à celles du Lumia 930.
En extérieur par temps nuageux, on constate d’énormes différences entre les deux smartphones. A nos yeux, le Lumia 930 l’emporte grâce à un meilleur niveau de détail, tandis que l’image du M8 semble sous-saturée.
Ici, le One (M8) fait étalage de ses qualités d’ouverture dans un contexte nocturne, mais il souffre également d’un bruit plus prononcé, d’une finesse de détail moins importante et enfin d’une dérive jaune par rapport à l’image du Lumia 930. En revanche, ces photos ne permettent pas de rendre compte de la rapidité d’exécution, or le M8 s’avère tout simplement plus réactif que le Lumia 930, ce qui n’est pas sans avantage lorsqu’il s’agit de capturer un moment particulièrement bref. Nous avons vu plus d’un smartphone proposer une très bonne qualité d’image tout en souffrant sur le plan de la rapidité, ce qui n’est donc pas le cas du HTC One (M8).
Configuration du test
A ce jour, notre suite de tests pour Android comprend six catégories principales : CPU, GPU, GPGPU, Web, écran et batterie.
CPU | AnTuTu X, Basemark OS II Full, Geekbench 3 Pro, MobileXPRT 2013 |
---|---|
GPU | 3DMark, Basemark X 1.1 Full, GFXBench 3.0 Corporate |
GPGPU | CompuBenchRS |
Web | Browsermark 2.0, JSBench, Peacekeeper 2.0, WebXPRT 2013 |
Ecran | Luminosité (Min/Max), profondeur du noir, contraste, gamma, température des couleurs, gamut (sRGB/AdobeRGB) |
Batterie | Basemark OS II Full, BatteryXPRT 2014, GFXBench 3.0 Corporate |
Protocole de test
Tous les appareils sont testés avec leurs logiciels d’origine intégralement mis à jour. Le tableau ci-dessous liste les réglages courants que nous uniformisons avant d’entamer les tests.
Bluetooth | Eteint |
---|---|
Luminosité | 200 nits |
Connectivité cellulaire | Pas de carte SIM |
Mode d’affichage | Par défaut (constant) |
Services de localisation | Désactivés |
Alimentation | Sur batterie |
Fonction veille | Désactivée |
Volume | Coupé |
Wi-Fi | Actif |
La sélection des concurrents du jour a été déterminée de manière à faire apparaitre les principaux SoC du moment : ARM v8 pour l’iPhone 5s, Exynos 5 Octa (origine Samsung) pour le Meizu MX3, NVIDIA Tegra 4 pour le Xiaomi Mi3 et Snapdragon 800 pour le Google Nexus 5 ainsi que le Lumia 930 (Icon).
Précisons que l’on peut transposer les résultats du HTC One (M8) à ce dont le One (E8) est capable vu qu’ils embarquent les mêmes SoC et la même quantité de RAM, à fréquences identiques.
Tests CPU
AnTuTu est un benchmark système pour Android qui a été conçu afin de tester les performances des appareils mobiles selon quatre catégories essentielles : graphiques (2D, interface utilisateur et 3D légère), CPU (calculs à virgule simple et virgule flottante, threading), RAM (lecture et écriture) et E/S (lecture et écriture).
Le HTC One (M8) et le Google Nexus 5 sont très proches. Notons que le second l’emporte côté RAM et le CPU, tandis que le premier est à son avantage dans le sous-test GPU grâce aux fréquences plus élevées de son circuit graphique. En parallèle, le Tegra 4 du Xiaomi Mi3 signe ici une belle performance.
Basemark OS II
Rightware est un développeur de benchmarks multiplateformes expérimenté. L’entreprise s’est appuyée sur son savoir-faire pour proposer Basemark OS II, un utilitaire complet permettant d’évaluer les performances globales des appareils mobiles. Ce benchmark est disponible sur tous les principaux OS mobiles, notamment Android, iOS et Windows Phone 8. Basemark OS II emploie une approche similaire à celle de Geekbench tout en accordant une plus grande importance à des domaines liés aux applications, tout particulièrement l’expérience utilisateur (UX), la navigation et enfin les performances de rendu.
Le HTC One (M8) est à nouveau proche du Nexus 5. Cependant, le sous-test mémoire mérite que l’on s’y attarde : Google annonce une fréquence RAM de 800 MHz tandis que HTC ne publie pas cette fréquence, or on voit bien que le Nexus 5 s’en tire mieux que le HTC One (M8). La situation s’inverse sur le sous-test GPU, ce qui permet d’arriver à un quasi match nul au final.
Geekbench 3
Le benchmark de Primate Labs est devenu une sorte de standard dans le secteur mobile compte tenu de ses bases de données particulièrement riches ainsi que sa compatibilité multiplateformes (Windows/OS X/Linux/iOS/Android). Geekbench produit deux séries de résultats : monothread et multithread. Pour chacune d’entre elles, des tests sont effectués dans trois catégories : calculs d’entiers, calculs à virgule flottante et mémoire. Les résultats individuels permettent de déterminer des scores par catégories, lesquels sont repris pour le calcul du score global.
Ce test n’utilise qu’un seul core de chacun des SoC. Contrairement à ce que nous avons pu observer sur les deux benchmarks précédents, le HTC One (M8) affiche un score mémoire plus élevé que celui du Nexus 5. Voyons maintenant ce qu’il se passe lorsque tous les cores sont sollicités.
5. Ceci étant dit, le smartphone de Google finit premier grâce à des performances nettement supérieures à celles de ses concurrents pour ce qui est des calculs d’entiers et calculs à virgule flottante.
MobileXPRT 2013
Principled Technologies propose avec MobileXPRT un benchmark moderne pour les SoC sous Android, lequel propose dix tests très représentatifs des conditions d’utilisation réelles, sous-divisés en deux catégories : Performance et Expérience Utilisateur. La composante Performance contient cinq tests : application d’effets sur image, création de collages photo, création de diaporama, chiffrage de données personnelles et enfin reconnaissance faciale pour le tri des photos.
Il est intéressant de voir le HTC One (M8) une fois de plus derrière le Nexus 5 vu que le premier bénéficie pourtant d’une fréquence CPU légèrement supérieure à celle du second.
La composante Expérience Utilisateur comprend également cinq tests : défilement de liste, défilement de grille, défilement de galerie, défilement de navigateur Web, zoom et mouvement pincer. Les résultats sont mesurés en images par seconde. Les scores par catégorie sont générés en prenant une moyenne géométrique du ratio entre un appareil calibré (le Droid Razr M de Motorola) et l’appareil utilisé pour chacun des sous-tests.
Bien que les résultats soient assez proches d’un modèle à l’autre, le HTC One (M8) finit dernier. Ceci s’explique par le défilement de galerie ainsi que l’action zoom et mouvement pincer, plus lents que sur les autres smartphones. D’un point de vue subjectif, nous n’avons pas ressenti le moindre ralentissement en conditions d’utilisation réelles.
CompuBench RS
CompuBench RS est assez unique, dans la mesure où il s’agit du premier benchmark RenderScript professionnel, lequel teste les performances de calcul des différentes solutions multi-core sous Android qui gèrent l’API RenderScript. Ceci veut dire que le CPU et le GPU sont sollicités. Pour ce qui est des sous-tests composant le benchmark, Physics est une simulation de particules, la mesure du débit s’appuie sur des calculs d’occlusion ambiante et fractales, les opérations de traitement d’image comprennent flou gaussien et filtres d’égalisation d’histogrammes, l’exercice de reconnaissance faciale est basé sur un unique algorithme qui lui est propre et enfin, le sous-test graphique consiste à rendre une scène baptisée « Province ».
Tests GPU
3DMark Ice Storm Unlimited
La dernière itération de 3DMark propose trois principaux benchmarks graphiques : Ice Storm, Cloud Gate et Fire Strike. A ce jour, les tests DirectX 9 d’Ice Storm sont compatibles avec Windows, Windows RT, Android et iOS.
Ice Storm simule les besoins de titres OpenGL ES 2.0 en jouant sur les shaders, particules et physique grâce à un moteur développé par Futuremark. Bien que le test ait à peine plus d’un an (il est sorti en mai 2013), ses séquences à l’écran sont déjà dépassées par les SoC mobiles récents : le Tegra 4 de NVIDIA comme le Snapdragon 800 de Qualcomm plafonnent sans sourciller en mode Extreme (1080p avec textures haute qualité). Cependant, Ice Storm Unlimited qui rend la même scène hors écran en 720p reste un bon outil pour mesurer les performances d’un GPU à l’autre.
3DMark favorise le HTC One (M8) qui bénéficie du SoC le plus récent (Snapdragon 801), mais aussi de la plus haute fréquence du panel pour le GPU Adreno 330.
Basemark X 1.1
Basemark X 1.1 est un utilitaire de benchmark proposé par Rightware qui s’appuie sur le fameux moteur Unity, permettant ainsi des comparaisons sur un large éventail d’appareils sous Android, iOS et Windows Phone 8. En outre, ce benchmark est représentatif des performances réelles de nombreux jeux.
Basemark X 1.1 est connu pour mettre en avant les appareils iOS récents, mais le HTC One (M8) parvient à rivaliser avec l’iPhone 5 en profil Medium. Lorsque l’on passe à un niveau de détails élevé, le smartphone de HTC perd un peu de terrain et finit deuxième ex-aequo avec le Samsung Galaxy Note 3.
Les tests à l’écran de Basemark X 1.1 reproduisent exactement ce que nous avons observé en termes de scores globaux.
Une fois le facteur définition de l’écran écarté, le HTC One (M8) s’appuie sur son Snapdragon 801 pour s’emparer de la première place dans le test Dune en qualité Medium avant de passer second avec un niveau de détails élevés. Dans ce deuxième cas, c’est l’iPhone qui reprend la première place du classement.
GFXBench 3.0
Kishonti GFXBench 3.0 est un benchmark GPU multiplateforme qui gère les standards OpenGL ES 2.0 et OpenGL ES 3.0. Il propose des tests de « haut niveau » reproduisant des conditions de jeu, de même que des tests de « bas niveau » conçus pour mesurer des sous-ensembles bien précis.
Sur les tests à l’écran de GFXBench 3.0, l’iPhone 5s est très nettement avantagé par sa définition native relativement faible. Hors écran, on voit le HTC One (M8) se rapprocher du smartphone d’Apple avec la scène Manhattan et même prendre la première place avec le sous-test T-Rex.
La mesure de la latence du pilote met en avant une des forces d’iOS, tandis que le sous-test en texturage montre tout le potentiel du Qualcomm Adreno 330 : le circuit graphique qui équipe le HTC One (M8 et E8) est très performant en 3D.
Tests Web
Les benchmarks ci-dessous, particulièrement intensifs en JavaScript et HTML5, sont choisis parmi la suite de tests habituellement réservée à nos grands prix de navigateurs. Ils sont extrêmement importants pour des appareils mobiles dans la mesure où une grande partie des contenus au sein des applications sont récupérés via le navigateur natif de leur OS. Ces tests permettent bien entendu d’apprécier les performances des smartphones en navigation Web, mais vu que ces tâches sont généralement dépendantes des ressources CPU, les benchmarks de navigateurs (tout particulièrement ceux qui sont fortement orientés JavaScript) permettent de comparer facilement les performances des SoC entre appareils utilisant le même OS et le même navigateur.
Afin de mettre tous les smartphones Android sur un pied d’égalité, nous utilisons une version statique d’Opera basée sur Chromium pour cet OS. Compte tenu des restrictions d’iOS et Windows RT, Safari s’avère être le meilleur choix pour le premier OS tandis qu’il n’y a pas de salut au-delà d’Internet Explorer pour le second.
Browsermark 2.0
Le benchmark synthétique de Rightware s’appuie sur plusieurs tests dont le temps de chargement, CSS, DOM, canvas HTML5, JavaScript et WebGL.
JSBench
Contrairement à la plupart des benchmarks qui évaluent les performances JavaScript, JSBench pourrait presque être considéré comme représentatif de conditions d’usage réelles vu qu’il emploie des fragments de code JavaScript d’Amazon, Google, Facebook, Twitter et Yahoo!.
JSBench donne ce que l’on peut estimer comme étant la représentation la plus juste des performances Web à nos yeux. L’iPhone 5s écrase littéralement la concurrence en mettant 54 secondes à boucler le test, tandis que l’ensemble des smartphones Android nécessite plus de 6 minutes pour s’acquitter de la même tâche.
Peacekeeper 2.0
Peacekeeper 2.0 est un benchmark JavaScript synthétique proposé par Futuremark.
L’iPhone 5s continue sa course en tête, pendant que le HTC One (M8) est devancé par deux autres smartphones Android.
WebXPRT 2013
WebXPRT 2013 est un benchmark HTML5 de Principled Technologies qui simule des tâches productives généralement prises en charge par des applications installées en local, parmi lesquelles retouche photo, création de graphiques financiers et prise de notes hors ligne.
Notre dernier test Web assoit la domination d’Apple, tandis que Nexus 5 et HTC One (M8) se livrent un duel pour finir respectivement second et troisième.
Luminosité, profondeur du noir, contraste et gamma
Les mesures de luminosité (ou niveau des blancs) sont effectuées en relevant la luminance de chaque smartphone à partir d’une mire complètement blanche, sachant que la luminosité de chaque appareil est successivement réglée au minimum puis au maximum.
Le niveau de luminosité minimale du HTC One (M8) est élevé, mais il paraît fantastique à côté de la plage de réglages à trois niveaux proposée par le Nokia 930 (Icon). A ce sujet, il semblerait qu’une prochaine mise à jour de Windows Phone permettra un meilleur contrôle de la luminosité. S’agissant de la luminosité maximale, le HTC One (M8) se classe second derrière l’iPhone 5s.
Afin de rendre les comparaisons entre smartphones possibles et fiables, le reste des mesures ainsi que les tests d’autonomie sont conduits après calibration de leurs écrans à une luminosité de 200 nits.
Profondeur du noir
La profondeur des noirs correspond à la luminance sur une mire complètement noire, après réglage de la luminosité à 200 nits. Précisons que les écrans AMOLED afficheront toujours une valeur 0 vu que leurs pixels s’éteignent pour rendre le noir, d’où le fait que le Galaxy Note 3 et le Nokia 930 (Icon) n’apparaissent pas sur le graphique ci-dessous.
Traditionnellement, les appareils Samsung à dalle AMOLED sont en tête de ce benchmark étant donné que cette technologie propose les meilleurs niveaux de noir. Le HTC One (M8) offre les meilleurs résultats parmi les smartphones équipés d’écrans non AMOLED.
Contraste
Le taux de contraste est la différence entre une mire complètement blanche et une mire complètement noire. Etant donné que les écrans AMOLED affichent une valeur 0 pour le rendu des noirs, on dit d’eux qu’ils ont un contraste infini.
Le résultat obtenu ici n’est donc pas surprenant pour les deux smartphones pourvus de dalles AMOLED. Ceci étant dit, le HTC One (M8) affiche d’excellentes performances : tout comme c’était le cas pour la profondeur du noir, son taux de contraste fait partie des meilleurs que nous ayons pu constater jusqu’ici pour une dalle IPS.
Gamma
La courbe de gamma idéale est à 2,2, ni plus, ni moins. Ceci s’explique par le fait que les images capturées dans l’espace de couleurs sRGB sont encodées dans un gamma d’environ 1/2.2. En conséquence, une courbe de gamma à 2,2 permet à ces images d’être vues avec une luminosité et un contraste optimum.
Le HTC One (M8) ne parvient pas à afficher un gamma idéal, ce qui peut surprendre compte tenu de son excellente profondeur du noir ainsi que son contraste.
Température des couleurs
La température des couleurs est mesurée en Kelvin, unité permettant de décrire à quel point une couleur est « chaude » ou « froide ». Pourvu que l’on ne regarde pas son smartphone en plein soleil, la température idéale se situe aux alentours de 6500 Kelvin : si l’on descend significativement en-dessous, les couleurs sont considérées comme trop chaudes, ce qui se manifeste par des teintes virant à l’orange. A contrario, les températures nettement au-dessus de 6500 Kelvin traduisent des couleurs trop froides caractérisées par des teintes excessivement bleues.
Le HTC One (M8) se situe au milieu du peloton : ses couleurs sont trop froides, mais on constate que l’écran tant vanté de l’iPhone 5s présente lui aussi une dérive.
Gamut
Nos mesures de volumes sont comparées aux espaces de couleur sRGB et Adobe RGB. On considère que des valeurs de 100 % pour le sRGB et 72 % pour l’AdobeRGB permettent des conditions de visionnage optimales pour la grande majorité des contenus numériques. Des valeurs inférieures se traduisent par une image qui tire vers le rouge/jaune, tandis que des valeurs supérieures s’accompagnent généralement d’une dérive sur le bleu/vert.
Le smartphone de HTC tire bien son épingle du jeu dans ce test puisqu’il s’approche des volumes que nous souhaitons voir.
Autonomie
La batterie 2600 Mah qui équipe le HTC One (M8 et E8) progresse de 300 mAh par rapport au modèle de l’an dernier. La différence n’est pas énorme, a fortiori si les composants du modèle 2014 sont plus énergivores que ceux de son prédécesseur. Cependant, la marque taïwanaise a optimisé l’autonomie de son smartphone en ajoutant un mode d’économie d’énergie : celui-ci réduit la fréquence du SoC, diminue la luminosité, désactive les vibrations et ralentit les flux de données. En conséquence, le smartphone se montre économe au repos.
A en juger par le temps passé avec le One (M8), le mode d’économie d’énergie Extrême est très efficace sans pour autant être miraculeux : pour résumer, le smartphone devient un téléphone portable se limitant aux appels et sms tout en diminuant fortement la luminosité (premier consommateur de batterie) et en désactivant plusieurs fonctionnalités. Ceci étant dit, ce mode est particulièrement appréciable lorsque l’on passe un certain temps loin de toute prise électrique.
Basemark OS II
L’autonomie sous Basemark OS II est calculée en répétant les tests jusqu’à ce que les données collectées soit suffisantes pour déterminer la vitesse à laquelle les appareils se déchargent.
Le test batterie de Basemark est tellement positif qu’il en semble exagéré ; voyons donc ce que nous obtenons avec d’autres benchmarks.
BatteryXPRT 2014
BatteryXPRT 2014 est un benchmark dédié aux tests d’autonomie exclusivement disponible sous Android qui propose l’autonomie estimée ainsi qu’un score de performances globales. Le benchmark se décline en deux tests : mode connecté et mode avion.
Nous avons rencontré quelques difficultés avec le mode avion sur certains appareils, ce qui n’a pas empêché le HTC One (M8) d’afficher de solides résultats dans le mode connecté.
GFXBench 3.0
Le test de GFXBench mesure l’autonomie ainsi que la stabilité des performances en enregistrant le nombre d’images par seconde ainsi que le taux de déchargement des batteries au fil de trente itérations de la scène T-Rex à l’écran. Les résultats se traduisent en deux scores : l’autonomie estimée en minutes ainsi que le nombre d’images rendues dans le pire des cas de figure (ce qui permet de voir si un smartphone réduit les fréquences de son SoC en raison de contraintes thermiques). Les deux tests sont réalisés avec une luminosité à 50 % dans la version gratuite du logiciel, sachant que la version payante permet des réglages supplémentaires à 0, 25, 75, 100 % ou encore au niveau de luminosité natif des appareils. Précisons que nous avons spécifiquement calibré toutes les smartphones à 200 nits avant d’entamer les tests d’autonomie.
Le HTC One (M8) tire son épingle du jeu sur le plan des performances, terminant second derrière l’iPhone 5s sachant que ce dernier est avantagé par sa définition bien plus faible.
Au vu de ses bonnes performances comme nous venons de les voir, les 140 minutes d’autonomie ne constituent vraiment pas un mauvais résultat par rapport au panel de test.
Conclusion
Soyons justes : le One (M7) était déjà un smartphone élégant et son successeur ne trahit absolument pas cet héritage. HTC en a profité pour implémenter l’un des SoC les plus performants à ce jour, une batterie plus endurante, un écran plus grand tout en augmentant la proportion de métal au niveau de sa coque. Malgré ses 5 pouces, la préhension est tout à fait naturelle. Son poids est bien contenu : pas trop léger pour éviter la sensation de mauvaise qualité de fabrication, ni excessivement lourd. A défaut d’être révolutionnaire, le HTC One (M8) est une évolution comme on aimerait en voir plus souvent.
Lorsque HTC a lancé la première version de son One en 2013, beaucoup ont été surpris par les qualités du smartphone, supérieures à ce qui avait pu être anticipé. Le constructeur taïwanais était dans l’obligation de sortir un produit qui change vraiment la donne et lui permette de revenir sur le devant de la scène après plusieurs années difficiles. Entre sa coque en métal unibody, ses lignes harmonieuses et son capteur UltraPixel, le HTC One (M7) avait tout juste ou presque (on pouvait déplorer l’absence de port MicroSD). Ce smartphone était sans aucun doute l’un des meilleurs modèles (voir le meilleur) parmi l’ensemble des produits sous Android à sa sortie.
Un an plus tard, le HTC One (M8) a débarqué dans un contexte différent : pas d’effet de surprise et une concurrence bien plus rude. Certains ont pu être quelque peu déçus que le One (M8) ne soit qu’une évolution par rapport à son prédécesseur. Concrètement, les changements les plus importants sont au niveau du double capteur dorsal pour prise en compte de la profondeur de champ, un SoC légèrement plus performant et enfin un étui rabattable en option permettant d’utiliser le téléphone de manière originale grâce à sa structure alvéolée. Le One (M8) n’est donc pas un smartphone qui bouleverse son secteur.
Quid du HTC One (E8) ?
Imaginons maintenant que l’on soit conquis par le HTC One (M8) tel qu’il est, puis retirons le second capteur dorsal ainsi que la fonctionnalité UFocus (laquelle nous semble être plus un gadget qu’autre chose) tout en remplaçant le premier capteur par un modèle plus lent, mais proposant 13 millions de pixels. Il faut également faire une croix sur le transmetteur infrarouge, désolé. Est-ce qu’il y a lieu d’en faire un drame pour autant ? Libre à chacun se faire un avis mais en ce qui nous concerne, ce n’est absolument pas le cas.
A ce stade, la pilule est par contre un peu plus dure à avaler. Il faut dire au revoir à 16 Go de mémoire Flash interne, ce qui ne nous laisse plus que 16 Go à disposition, ainsi qu’à la coque unibody en aluminium que l’on remplace par du polycarbonate. Voilà, l’opération est terminée.
On se retrouve donc avec un téléphone pesant quasiment 10 % de moins tout en restant suffisamment rigide. S’agissant du stockage, les 16 Go internes peuvent être épaulés par une carte MicroSD. Ces compromis ne peuvent pas être au goût de chacun d’entre nous, mais il faut préciser qu’ils permettent d’alléger la facture d’environ 250 euros. Marché conclu ? Félicitations, vous êtes maintenant propriétaire d’un HTC One (E8).
Malheureusement, cette alternative est pour l’instant impossible en France comme chez nos voisins européens faute de commercialisation de l’E8. Le rapport prestations/prix de ce dernier nous semble très intéressant, au point de le préférer à l’E8 à moins de vouloir la coque unibody en aluminium et le double capteur à tout prix. Enfin, précisons que l’étui Dot View est compatible avec les deux modèles et nous semble encore plus intéressant dans le cas de l’E8 : s’il est quelque part regrettable de masquer la superbe coque du M8, voilà une manière de cacher le polycarbonate de l’E8 tout en proposant un usage ludique