Officiellement révélé lors de la conférence du CES, le GPU d’Intel se présente cette fois sous forme de carte PCIe dédiée, au cours d’un événement privé.
Loin des tapis rouges et des allées centrales du CES de Las Vegas, Intel a poursuivi la présentation de sa nouvelle architecture graphique, Xe. Il faut dire que sa conférence à l’ouverture du salon nous avait laissés sur notre faim : Intel s’était contenté de nous présenter les ambitions de la plate-forme à travers l’iGPU intégré aux Tiger Lake et une très rapide démo du DG1 sur un PC portable. C’est précisément cette carte graphique dédiée, la Xe DG1, désormais isolée au format PCIe, qui fait aujourd’hui l’objet d’une mini-présentation réservée à la presse.
Une carte PCIe fonctionnelle pour le jeu 1080p
Pour couper court aux rumeurs, Intel a donc préféré dévoiler lui-même un kit de développement avancé. Il prend la forme d’une véritable carte PCIe x16 dual-slot de 15,2 cm de long, avec un carénage en aluminium strié de lignes qui fondent vers un ventilateur classique. Même s’il est loin d’être définitif, c’est un design plutôt futuriste, déjà bardé de LED, qui en dit long sur l’envie d’Intel de marcher sur les plates-bandes d’AMD et Nvidia. Cette démonstration a aussi pour vocation de promettre une architecture Xe évolutive, capable de s’échelonner d’un simple iGPU à de véritables cartes dédiées, dont ce modèle ne serait que l’entrée de gamme.
Pas question toutefois d’en savoir plus sur les caractéristiques de l’architecture, ou sur les spécifications de cette Xe DG1 présentée aujourd’hui. On sait tout juste qu’elle est auto-alimentée par le slot PCIe et non par un connecteur externe : ce GPU DG1 consomme donc moins de 75 W dans cette version. Sur le bracket arrière, la carte présente un port HDMI et trois connecteurs DisplayPort, ce qui laisse sous-entendre le support d’au moins quatre écrans. Pas de détails non plus sur la finesse de gravure du GPU, sur la taille du die ou sur le nombre d’unités de calcul.
Intel distribue actuellement des échantillons de cette carte à ses partenaires et intégrateurs, sous la forme d’un mini-PC complet. Dans un boîtier compact aux parois transparentes, il intègre un CPU Coffee Lake et la carte est enfichée verticalement, pour mieux l’apercevoir sur les flancs. Le boîtier laisse apparaître le rétroéclairage LED, évidemment configuré en bleu chez Intel. En 2020, on aura donc sur le marché les écuries rouge, vert et bleu – rien de plus normal, dans le monde de l’affichage.
De plus grandes ambitions dans les prochains mois
Le fondeur s’est fendu d’une démonstration de Warframe en 1080p, sans en préciser les paramètres et sans afficher de compteur de fps. Le jeu n’est pas connu pour être le titre le plus gourmand du marché, et il apparaît plutôt fluide, même si quelques saccades ont déjà pu se faire sentir. Intel assure qu’il s’agit encore d’un prototype, avec une partie logicielle loin d’être aboutie. On sait d’ailleurs que, si cet aspect est décisif (Nvidia embauche davantage de développeurs logiciels que d’ingénieurs hardware), Intel est plutôt bien armé en la matière et dispose d’une solide expérience dans de nombreuses technologies de l’image.
Dans l’absolu, Intel ne dévoile rien de fondamentalement nouveau, à part un détail concret : la carte existe et elle tourne. On sait que l’architecture Xe devrait se diviser en trois branches : Xe-LP (Low Power), qui anime notamment l’iGPU des Tiger Lake et ce type de carte dédiée, Xe-HP pour les cartes graphiques haut de gamme et les stations de travail et Xe-HPC pour le calcul hautes performances. Rendez-vous dans les mois prochains pour découvrir ce que les modèles moins compacts auront à offrir.
quelles que soient les spécifs techniques de ces cartes, si intel souhaite revenir sur le marché gaming, ils vont avoir intérêt à avoir des drivers rock solid qui fait aussi bien que les concurrents (affinage d’image, scaling, rendu dsr, optimisation des jeux, adaptive sync, …)