Jouer sur Mac, une drôle d’idée
L’idée du test est apparue il y a quelques mois : nous avons remarqué que les derniers Mac, surtout les MacBook Pro, disposaient d’un équipement très complet, et surtout d’une carte graphique qui les placeraient dans la catégorie PC « portables pour le jeu » chez les constructeurs de PC sous Windows.
Boot Camp est évidemment un avantage
Deuxième point, même s’il existe quelques jeux sous Mac OS X, nous allons le voir, la possibilité d’installer Windows en natif, avec Boot Camp, est évidemment un avantage. Pour le prix d’une licence Windows, nous avons accès à l’immense logithèque des PC sous Windows, avec un Mac. De plus, les logiciels de virtualisation, comme VMware ou Parallels, laissent entendre que le support de l’accélération 3D dans les dernières versions permet de jouer.
Comment tester ?
Pour le test, nous avons essayé de nous procurer quelques jeux Mac, avec la version PC à côté, pour comparer. Nous avons essayé chaque jeu sous Windows, sous Mac OS X et dans des programmes de virtualisation. Nos résultats ne se veulent pas exhaustifs, le nombre de jeux Mac étant trop faible, mais ils donnent une bonne idée des performances d’un Mac dans le domaine ludique.
Un peu de technique, les trois machines de test
Nous n’allons pas rentrer dans les détails sur les machines utilisées, ce n’est pas le but de cet article. Mais nous nous devons quand même de préciser les machines utilisées et donner quelques détails qui peuvent avoir leur importance.
Un MacBook, un MacBook Pro 15 pouces, un iMac 24 pouces
Nous avons testé trois machines Apple : un MacBook (un portable d’entrée de gamme), un MacBook Pro (un portable haut de gamme) et un iMac 24 pouces (une machine grand public haut de gamme). Les prérequis étaient simples : 2 Go de RAM et le dernier OS de la pomme. Voyant déjà venir les adeptes de la firme de Steve Jobs, précisons que nous n’avons pas testé de Mac Pro, et ce pour trois raisons. La première, c’est que le Mac Pro est, comme son nom l’indique, une machine à vocation professionnelle. La seconde, c’est que l’équipement de base est très faible : 1 Go de RAM et une nVidia Geforce 7300GT 256 Mo. La dernière, c’est le prix : une fois équipé correctement pour le jeu (2 Go de RAM et une ATI Radeon X1900 XT 512 Mo), la machine dépasse les 3 000 € sans écran.
Le MacBook de test : le noir lui va si bien
Le modèle de test est un MacBook noir, équipé d’un Core 2 Duo 2,16 GHz (en bus 667 MHz) et d’une carte graphique Intel, un GMA 950. Comme dans la majorité des PC portables, le contrôleur Intel fonctionne à 250 MHz. Le dual channel était activé (deux barrettes de 1 Go). La partie Windows a été testée avec Windows Vista Édition Intégrale. L’écran (13,3 pouces) travaille en 1 280 x 800. C’est la résolution qui sera utilisée pour tous les tests (nous y reviendrons). Notons que le modèle actuel utilise un GMA X3100, mais les performances de ce dernier ne sont pas véritablement meilleures : il accélère simplement un peu la cadence.
Un MacBook Pro 15 pouces, meilleur sous Windows
La deuxième machine est un autre PC portable, un MacBook Pro 15 pouces. C’est la version de base, avec un Core 2 Duo 2,2 GHz (Santa Rosa, donc bus 800 MHz) qui a été utilisée. L’écran de 15,4 pouces en 1 440 x 900 est animé par une carte graphique nVidia, une Geforce 8600M GT 128 Mo. Apple a modifié les fréquences de la carte : elle fonctionne à 504 MHz (GPU) et 635 MHz (mémoire) alors que nVidia recommande 600 MHz (GPU) et 700 MHz (mémoire). Deuxième point intéressant, la carte a plus de mémoire sous Windows (512 Mo). La raison est simple : la carte graphique est TurboCache (cette fonction qui permet de récupérer de la mémoire vidéo dans la mémoire vive à travers le PCI-Express) mais le pilote Apple ne gère pas cette technologie, contrairement à Windows. Comme nous allons le voir, ça a parfois un impact. Les tests Windows ont été effectués sous Windows XP Home (SP2).
L’iMac 24 pouces, nous voyons grand
La troisième machine de test est un iMac 24 pouces. Il s’agit de la version la plus onéreuse, avec un processeur Core 2 Duo à 2,8 GHz (bus 800 MHz) et 2 Go de RAM. La carte graphique, qui anime l’écran (en 1 920 x 1 200) est une ATI Mobility Radeon HD 2600 XT. Comme le nom l’indique, il s’agit bien d’une carte prévue à la base pour les PC portables. Apple cadence sa carte à 600/680 (GPU/mémoire), ATI recommande entre 600 et 700 MHz pour le GPU et entre 700 et 750 MHz pour la mémoire et la version pour les PC de bureaux fonctionne à 800/1100 MHz. La carte est accompagnée par 256 Mo de mémoire vidéo. Les tests sous Windows utilisent Windows Vista Édition Intégrale.
Les jeux sur Mac : Mac OS X en tête
La première solution disponible pour jouer sur un Mac, et la plus logique, c’est d’utiliser Mac OS X.
Les avantages de Mac OS X
Mac OS X a plusieurs avantages : le système est stable, l’installation est simple (il suffit de copier le contenu du disque optique sur le disque dur) et les jeux portés sont généralement des best-sellers. Petit écueil, ils sortent souvent avec un peu (voire beaucoup) de retard. De plus, point intéressant, Mac OS X utilisant l’OpenGL pour accélérer son interface graphique, les cartes graphiques supportent très bien cette API et les performances sont généralement bonnes.
Les jeux, différents types de portages
On peut généralement trouver quatre types de jeux pour Mac OS X. Il est important de vérifier le type de jeux, les performances dépendent en partie de la façon dont la version Mac a été développée. Le premier type, le plus rare, ce sont les jeux développés pour Windows et Mac OS X en parallèle, avec une sortie simultanée. L’exemple le plus emblématique, ce sont les jeux Blizzard : les deux versions sont livrées dans la boîte du jeu, pas de ségrégation Mac OS/Windows.
OpenGL, Direct3D et émulation
Les trois autres types de jeux sont des portages. Ils sont généralement effectués par des sociétés tierces, qui sont spécialisées, comme Aspyr ou MacSoft. Le premier type de portage intervient quand le jeu utilise l’OpenGL dans sa version Windows. Le portage est généralement assez simple, et les performances très bonnes : l’OpenGL est un standard sous Mac OS X. Le deuxième cas intervient quand le jeu original utilise Direct3D : l’équipe qui porte le jeu doit en partie modifier le moteur de rendu (Mac OS X ne supporte pas Direct3D) et les performances peuvent en pâtir. Enfin, il reste la solution utilisée par les récents jeux Electronic Arts : la société ne porte pas réellement le jeu, mais utilise un émulateur qui va permettre d’utiliser un jeu Direct3D de façon transparente sous Mac OS X (généralement avec Cider, la solution de Transgaming). Les performances sont souvent en retrait, mais le « portage » est normalement rapide.
x86 contre PowerPC
Depuis janvier 2006, les Macs utilisent des processeurs x86, les mêmes que ceux de nos PC sous Windows. Auparavant, Apple utilisait des processeurs PowerPC (IBM ou Motorola). C’est parfois problématique avec les jeux : un certain nombre de jeux anciens n’existent qu’en version PowerPC, alors qu’une partie des jeux récents ne fonctionne qu’avec des processeurs Intel. Dans le premier cas, ce n’est pas réellement un problème : les Mac équipés d’un processeur Intel peuvent exécuter des programmes PowerPC (avec évidemment une certaine perte de performances). Dans le second cas, c’est différent : un jeu Intel ne fonctionnera que sur des ordinateurs avec un processeur Intel. Enfin, les jeux qui sont sortis entre fin 2005 et 2007 sont généralement des programmes Universal Binary : ils existent en version PowerPC et Intel (parfois avec un patch).
Les jeux, les différentes solutions en dehors de Mac OS X
Bien évidemment, il existe d’autres possibilités que d’utiliser Mac OS X pour jouer sur un Mac. Voici trois techniques que nous avons essayés pour le test.
Windows sur les Mac
La deuxième solution, de loin la plus efficace pour récupérer une ludothèque imposante, c’est d’installer Windows sur un Mac. Depuis le passage aux processeurs x86, tous les Mac peuvent recevoir Windows grâce à Boot Camp. Ce programme, fourni par Apple, permet de partitionner le disque dur et propose des pilotes pour les différents composants des Mac. Boot Camp fonctionne avec Windows XP SP2 et Windows Vista, même si d’autres systèmes peuvent être installés. Notons qu’Apple se limite aux versions 32 bits du système. Il faut bien comprendre une chose : Boot Camp n’est ni de l’émulation, ni de la virtualisation, Windows installé sur un Mac à travers Boot Camp se comporte exactement comme s’il était installé sur un véritable PC. Seul défaut : on doit redémarrer pour passer d’un système à un autre.
La virtualisation : Parallels et VMware
La troisième solution, c’est la virtualisation. Le principe est simple : un programme crée une machine virtuelle qui permet d’utiliser Windows (ou tout autre système d’exploitation en dehors de Mac OS X) à l’intérieur de Mac OS X. Deux programmes se partagent le marché sous Mac OS X : Parallels et VMware Fusion. Les deux sociétés se targuent de supporter l’accélération 3D dans la machine virtuelle, mais la réalité montre que ce support est très partiel (il ne supporte que certains OS), et surtout très limité sur les fonctions. En pratique, Parallels supporte les programmes OpenGL et DirectX (jusqu’à la version 8.1) alors que VMware Fusion propose la gestion de DirectX en version 9. Attention, ce support ne fonctionne qu’avec Windows XP SP2. Même si ces solutions sont très séduisantes, il faut bien prendre en compte qu’il s’agit d’une émulation, pas d’une virtualisation (comme pour le processeur). On a donc le lot de bugs souvent présent avec ce type de solutions, en plus de la perte de performance.
Pour en savoir plus, nous vous conseillons d’aller lire notre dossier sur la virtualisation.
L’émulation : CrossOver et Cider
Enfin, il existe deux autres solutions pour utiliser des jeux sur un Mac. La première, c’est CrossOver. Ce programme, dérivé de Wine (bien connu des amateurs de Linux) permet d’utiliser des applications Windows directement sous Mac OS X, sans utiliser Windows. Le programme est certifié pour fonctionner avec un certain nombre d’applications (Microsoft Office, World of Warcraft, Half Life 2, etc.) mais peut aussi être utilisé avec n’importe quelle application, mais sans garantie de fonctionnement. L’autre technique, c’est Cider. Ce programme est une application qui permet d’émuler un programme Windows et de proposer un package fonctionnel sous Mac OS X. Des jeux comme Command & Conquer III ou Need for Speed Carbon utilisent par exemple Cider. Même si Cider est payant pour les éditeurs, il est possible d’utiliser ses propres applications en bidouillant un peu la version fournie par GameTap gratuitement. Malheureusement, cette dernière est assez ancienne et la compatibilité est très faible.
Les conditions de test
Pour le test, nous avons contacté les éditeurs de jeux pour Mac OS X. Nous avons reçu et testé quatre jeux : Les Sims 2 (un grand classique), Star Wars Empire at War (un jeu de stratégie en 3D), Quake 4 (un FPS bien connu) et World of Wacraft. Nous avons aussi testé, uniquement sous Windows, les démos des jeux suivants : Crysis, Call of Duty 4 et Unreal Tournament III. Enfin, pour comparer les différentes solutions de virtualisation, nous avons ressorti un ancêtre, Quake III Arena.
Avant de passer aux tests, quelques explications sur la méthodologie.
La résolution
Nous avons choisi de tester les jeux dans la résolution native de l’écran : 1 280 x 800 pour le MacBook, 1 440 x 900 pour le MacBook Pro et 1 920 x 1 200 pour l’iMac. La raison est simple : le redimensionnement des écrans LCD est de mauvaise qualité sur les Mac. Sous Windows, on peut améliorer ce dernier en utilisant le redimensionnement à travers la carte graphique (plus efficace), mais pas sous Mac OS X. Nous avons donc décidé de nous limiter à la résolution native, même si c’est évidemment problématique sur l’iMac et le MacBook (le premier à cause de la résolution élevée, le second à cause de la carte graphique).
Les détails
Pour les détails, nous avons testé les jeux avec les détails au maximum (étant donné que ce ne sont pas des jeux très récents). Nous avons aussi essayé, quand les résultats étaient vraiment trop faibles, avec un niveau de détail plus faible. Les options comme le support du SMP (plusieurs cores) étaient activées (si présentes), mais l’antialiasing était désactivé.
Les mesures
Pour effectuer nos mesures, nous n’avons pas utilisé des benchmarks classiques comme les Timedemo, mais nous avons mesuré les fps (images par seconde) sur un trajet prédéfini. Pour chaque jeu, nous avons effectué une séquence de mouvement à effectuer, toujours la même. Elle a été répétée cinq fois, et les valeurs que vous retrouverez dans nos graphiques sont calculées sur la moyenne des mesures. Sous Windows, nous avons mesuré le framerate avec Fraps, sous Mac OS X avec Open GL Profiler, un programme fourni dans les outils de développement.
Les pilotes
Pour les tests, nous avons gardé les pilotes installés par Boot Camp. La raison est simple : ni ATI ni nVidia ne proposent de pilotes adaptés directement aux cartes mobiles. Il est bien possible de modifier des pilotes desktop pour fonctionner avec ces cartes, mais certaines fonctions sont parfois désactivées. De plus, la manipulation n’est pas à la portée du premier venu. Les pilotes de la carte de l’iMac (Radeon HD 2600 XT Mobility) sont basés sur les Catalyst 7.7 alors que la Geforce 8600M du MacBook Pro utilise des Forceware qui datent de mai 2007.
Le cas Quake III Arena
Nous avons aussi effectué un test comparatif entre les différentes solutions permettant d’utiliser des jeux Windows sous Mac OS X. Pour ce test précis, qui utilise Quake III Arena, nous n’avons pas pu utiliser nos outils de mesure, et nous sommes passés au classique Timedemo. La raison est simple : un programme comme CrossOver, par exemple, ne permet pas d’émuler deux applications en même temps.
Quake 4
Premier jeu que nous avons testé, Quake 4 est un jeu ID Software, une société qui a souvent proposé des versions Mac de ses jeux. Alors que la version Windows a été produite par Activision, c’est Aspyr, une société spécialisée dans le portage de jeux pour les Mac, qui s’est occupée de la version Mac OS X.
Les détails
Les deux versions (Windows et Mac OS X) ont été testées en version 1.42 (la dernière) avec les optimisations SMP activées (toutes les machines utilisent des processeurs Core 2 Duo). Pour les détails, nous avons testé la qualité supérieure et la qualité ultra. Cette dernière a la particularité de demander énormément de mémoire vidéo et prévient d’ailleurs que les performances peuvent être très faibles si la carte graphique a moins de 512 Mo de mémoire vidéo.
Commençons par le MacBook Pro. Le portable haut de gamme d’Apple est intéressant à analyser sur un point : la différence entre le mode supérieur et le mode ultra. Quand on joue en qualité supérieure, les deux versions sont au coude à coude, la Geforce 8600M GT fait des merveilles. Par contre, en qualité ultra, la version Windows reste très rapide, alors que la version Mac OS X voit ses performances s’effondrer. Analysons.
Un problème de pilote
La raison est assez simple : nous avons expliqué que le mode ultra demande beaucoup de mémoire vidéo, et le MacBook Pro n’est pas bien doté de ce côté : seulement 128 Mo. Logiquement, les deux versions devraient donc voir les performances diminuer de façon similaire. Mais en fait, non : sous Windows, la carte graphique dispose de 512 Mo de mémoire vidéo. La technologie TurboCache, qui permet d’utiliser de la mémoire vive comme mémoire vidéo à travers le bus PCI-Express, est activée sous Windows mais pas sous Mac OS X. Un problème de pilote, et c’est Apple qui est a priori à blâmer sur ce point. Notons que la mémoire vidéo récupérée de cette façon est évidemment plus lente que la mémoire vidéo dédiée.
Sur le MacBook, pas grand-chose à dire : le jeu ne se lance pas sous Windows (la faute aux pilotes Intel, très mauvais) et sous Mac OS X, les performances sont très faibles. Le GMA 950 n’est pas prévu pour les jeux, et ça se voit.
Sur l’iMac, deux surprises : la version Mac OS X est nettement plus rapide que la version Windows, et la perte de performance entre le mode supérieur et le mode ultra est sans comparaison avec le MacBook Pro. Même avec l’écran en haute résolution de l’iMac, Quake 4 est utilisable. Attention aux fraggeurs fous : le câble de la Mighty Mouse est très court (elle se branche directement sur le clavier) et les adeptes des grands gestes cogneront fréquemment le clavier.
La virtualisation et Quake 4
Nous avons essayé Quake 4 en virtualisation et en émulation sur le MacBook Pro. Nous avons rapidement déchanté.
Sous VMware, le jeu ne se lance pas, avec un message d’erreur indiquant que la compression des textures n’est pas prise en compte. Avec CrossOver, le jeu ne veut pas s’installer et avec Cider, le jeu se lance, mais le couple clavier/souris ne fonctionne pas. Il n’y a que Parrallels qui permet de lancer Quake 4, mais les performances sont faibles. De plus, ce qui est assez étonnant, le mode ultra est plus performant (ou plutôt moins lent) que le mode supérieur.
Au final, Quake 4 est tout à fait utilisable sous Mac OS X, il est même généralement plus rapide que sous Windows. Pour les amateurs de FPS, c’est un bon choix, même s’il commence un peu à dater.
Star Wars : Empire at War
Star Wars : Empire at War est un jeu sorti en février 2006 sur PC et apparu un an après sur Mac. Il a été porté par Aspyr depuis la version PC, et il nécessite obligatoirement un processeur Intel : les possesseurs d’iMac G5 ou de PowerMac devront donc passer leur chemin. Il s’agit d’un jeu de stratégie en temps réel, dans l’univers de Star Wars, avec graphismes en trois dimensions.
Les détails
Le jeu a été testé en version Windows et Mac OS X, avec le dernier patch. Nous avons testé le jeu en résolution native, avec deux niveaux de détails : la première fois avec les détails réglés au maximum (4/4), la seconde fois avec les détails réglés à 2 sur 4.
Avec le MacBook Pro, un problème apparaît : le jeu est inutilisable. Tous les textes sont complètement illisibles, remplacés par des barres verticales. Bug des pilotes de la carte graphique ? Nous n’en savons rien, mais le constat est clair : impossible de tester. La version Windows fonctionne bien : 34 images/s en qualité élevée, pratiquement 80 quand on baisse les détails.
Avec le MacBook, première surprise, on n’a pas de textures sous Mac OS X : les personnages et tous les décors sont blancs. Le GMA 950 a encore frappé. De plus, et c’est le point le plus gênant, le jeu est lent, très lent : moins de 2 images/s en qualité élevée, 5,8 en qualité basse. Sous Windows, en dehors du fait que le jeu prévienne que « la carte graphique est obsolète », c’est un peu plus rapide, sans être vraiment utilisable : même en diminuant la qualité du jeu, on n’atteint que 11 images/s.
Avec l’iMac, nous sommes étonnés : le jeu fonctionne sous Mac OS X, et sans bugs. Ce n’est pas très rapide (moins de 6 images/s en qualité élevée) mais au moins c’est utilisable. On peut remarquer que le jeu n’est pas nettement plus efficace sous Windows : il est même moins rapide que sous Mac OS X quand on diminue le niveau de détails.
La virtualisation et Star Wars : Empire at Wars
Comme pour Quake 4, nous avons essayé Star Wars : Empire at War en virtualisation. Comme pour Quake 4, nous sommes déçus.
Le jeu se lance avec VMware et Parallels, certes, mais il est truffé de bugs graphiques qui le rendent inutilisable. De plus, les performances sont très faibles : impossible d’atteindre les 10 images/s. Avec CrossOver, le jeu ne s’installe pas, avec Cider, le clavier et la souris sont inopérants.
Alors, aider les Rebelles à détruire l’Empire sur Mac OS X, possible ? Non. Le seul des trois Mac testés capable de faire fonctionner le jeu sans bugs est trop lent. Par contre, sous Windows, vous pourrez parfaitement essayer d’éradiquer la Rébellion avec les forces de l’Empire.
World of Warcraft
Le célèbre World of Warcraft n’est plus à présenter. Ce MMORPG (jeux de rôle massivement multijoueurs en ligne) est apprécié par plusieurs millions de joueurs. Premier point important, le jeu est disponible en version Mac dans la même boîte que la version Windows (ou le contraire, au choix). Les CD d’installation sont hybrides et utilisables sur les deux plateformes. Le jeu fonctionne sur les machines à base de processeurs PowerPC ou à base de processeurs Intel (après le téléchargement des patchs).
Les détails
Le jeu a été testé sous Windows et Mac OS X. Nous n’avons malheureusement pas pu tester le jeu sur un MacBook, mais le GMA950 reste de toute façon un peu faible pour les jeux en 3D, vous en conviendrez au vu des autres résultats. Le jeu a été utilisé en résolution native, sur le serveur Kirin Tor dans la capitale interfaction Shattrah, le tout en fin de journée (entre 17 et 19 heures) (les utilisateurs devraient comprendre).
Sur le MacBook Pro, on remarque que les deux versions donnent exactement les mêmes valeurs (à quelques dixièmes de fps près). Une preuve que Blizzard a optimisé son jeu pour Mac OS X. C’est très jouable en résolution native, pour peu que l’on rajoute une souris.
World of Warcraft fonctionne bien sur l’iMac. Même dans une zone chargée, avec le lancement de quelques sorts, le jeu reste fluide. Il fonctionne mieux sous Windows, certes, mais ce n’est pas vraiment important. Et surtout, en 1 920 x 1 200, c’est très beau et très immersif.
La virtualisation et World of Warcraft
En fait, nous nous sommes abstenus de faire le test. Pas pour une raison de temps de test (quoique, l’installation est interminable) mais essentiellement parce qu’il n’y a aucun intérêt à virtualiser WoW. Comme la version Mac et la version Windows sont livrées dans la boîte du jeu, tous les joueurs disposent automatiquement des deux versions : pourquoi donc essayer de virtualiser un programme quand on dispose de sa version native (forcément plus rapide) ? Notons que CrossOver est compatible avec World of Warcraft.
Au final, World of Warcraft (et les jeux Blizzard en général) est une franche réussite sur les Mac. Rapide, il est évidemment totalement identique à la version Windows.
Les Sims 2
Jeu emblématique des adolescentes (nous n’avons pas trouvé d’exemplaire de simulation équine pour Mac), les Sims 2 existe aussi pour les Mac. Le jeu est totalement identique à la version PC, et un patch pour les processeurs x86 est sorti pour ce jeu.
Les détails
Nous avons testé ce jeu en version x86, dans la résolution native de l’écran. Sous Windows, pour tester sur l’iMac, il a fallu lancer le jeu avec une ligne de commande pour gérer le WUXGA. Nous avons créé une maison dans un quartier et nous avons ajouté deux personnes. Les performances sont mesurées pendant une série de manipulations données : zoom, rotation, etc.
Sur le MacBook Pro, aucun problème : le jeu est rapide, c’est fluide. Il est d’ailleurs un peu plus rapide sous Mac OS X que sous Windows.
Sur le MacBook, grosse surprise : alors que le jeu est très lent sous Mac OS X, il est très rapide sous Windows. Même si les performances peuvent paraître élevées sous Windows, il faut se dire que Les Sims 2 est plus dépendant du CPU que de la carte graphique : comme la résolution est plus faible sur le MacBook que sur les autres, c’est plus rapide. Pourquoi le jeu est-il si lent sous Mac OS X ? Nous n’en savons rien. Manque d’optimisation pour le GMA 950, pilotes buggés ?
Enfin, sur l’iMac, le jeu fonctionne parfaitement, malgré la résolution élevée. Le jeu est d’ailleurs bien plus rapide sous Mac OS X que sous Windows.
La virtualisation et Les Sims 2
Peut-on virtualiser les Sims ? Oui, nous avons essayé. Est-ce utilisable ? Non.
Le jeu ne fonctionne pas avec Parallels (il demande une carte graphique DirectX 9), ne s’installe pas avec CrossOver et ne fonctionne pas avec Cider. Seul VMware Fusion permet de lancer Les Sims 2, mais uniquement en 800 x 600. Nous n’avons pas inclus de graphique car Fraps, utilisé pour mesurer les performances, n’est pas fonctionnel dans ce cas précis. Nous pouvons simplement indiquer une chose : c’est lent.
Alors, s’occuper de sa famille sur Mac, possible ? Oui, sans aucun problème. Les Sims 2 est très bien porté, les différentes extensions sont rapidement disponibles et la version Mac est identique à la version PC. Seul petit bémol, c’est lent sur un MacBook, mais les Sims 2 peut garder de l’intérêt pour ses adeptes avec une animation saccadée.
Quake III Arena : l’influence de la virtualisation
Dernier test avec Mac OS X, nous avons mesuré l’influence de la virtualisation avec Quake III Arena. Pourquoi un jeu si ancien ? Premièrement, parce qu’il utilise l’OpenGL sous les deux plateformes. Deuxièmement, parce qu’il est prévu à la base pour les PowerPC, mais que des versions Intel existent. Et troisièmement parce que ce jeu fonctionne avec presque toutes les solutions de nos tests.
Les tests : méthodologie et résolution
Tous les tests ont été effectués en 1 024 x 768 (contrairement aux autres tests), avec les réglages à fond et le dernier patch. La première solution testée, c’est sous Windows en natif, avec Boot Camp. La seconde, c’est sous Mac OS X. Nous avons testé la version PowerPC de base (G3) pour vérifier si l’émulation via Rosetta fonctionne. Ensuite, nous sommes passés à une version optimisée pour les G4 (plus précisément pour l’Altivec, jeux d’instructions SIMD) : sur les Mac en PowerPC G4, on peut gagner entre 10 et 20 % de performances simplement en changeant l’exécutable. Enfin, une version compilée pour les processeurs Intel a été utilisée. Ensuite, nous avons testé Quake III dans une machine virtuelle avec VMware Fusion, puis avec Parallels. Enfin, nous avons utilisé CrossOver et Cider pour tester les programmes d’émulation.
Tous les tests ont été effectués sur le MacBook Pro 15 pouces, car VMware n’active la 3D qu’avec Windows XP SP2 (utilisé sur ce modèle).
Comme on le voit, les performances sont très différentes : entre la version Windows en natif et VMware, on retrouve un facteur 30. La version OS X de Quake III, pourtant considérée comme optimisée, peine un peu face à la version Windows, et Rosetta, l’outil d’émulation PowerPC d’Apple, gère bien l’Altivec : on gagne environ 7 % de performances. VMware ne permet absolument pas de jouer à ce jeu, alors que Parallels est un peu plus présentable, sans que ce soit extraordinaire. CrossOver tire son épingle du jeu, l’émulation est relativement rapide. Enfin, il reste le problème de Cider : comme avec Quake 4, le jeu se lance, mais le clavier et la souris sont inopérants, ce qui nous a empêchés de tester.
Au final, avec Quake III Arena, un jeu ancien (il date de 1999) et peu gourmand, on se rend compte qu’il est en partie illusoire de vouloir jouer avec une machine virtuelle.
Quelques jeux Windows : Crysis, Unreal Tournament III, Call of Duty 4
Pour terminer notre tour d’horizon des jeux sur Mac, nous avons essayé trois jeux récents, dans leurs versions de démonstration. Il s’agit du très attendu Crysis, d’Unreal Tournament III et de Call of Duty 4. Bien évidemment, nous n’avons testé ces jeux que sous Windows. Dès que la démo de Unreal Tournament III pour Mac sera disponible (a priori début 2008), nous mettrons cette page à jour.
Notons que nous n’avons pas testé le jeu avec le MacBook, nous ne sommes pas masochistes.
Crysis, la démo
Crysis était un jeu attendu, il n’a pas déçu. En dehors de la débauche graphique (qui demande une puissance de calcul réservée aux plus riches d’entre nous), le jeu est un bon FPS. La démo, très gourmande, a été testée sur le MacBook Pro et sur l’iMac. Comme dans les tests précédents, nous nous sommes cantonnés à la résolution native.
Comme on le voit, c’est lent. Et nous avons utilisé les paramètres par défaut (le mode de détails moyens). Injouable sur l’iMac (mais peu de machines peuvent se permettre de travailler en WUXGA avec ce jeu), il est à peine plus exploitable sur le MacBook Pro. Le mode Very High, pour lequel trois cartes graphiques en SLI sont recommandées, est plus un diaporama qu’un jeu : on ne dépasse pas 1 image par seconde. Au final, n’espérez pas jouer à Crysis sans baisser la résolution et les détails. Et à ce moment-là, vous pourrez profiter du superbe flou du redimensionnement.
Call of Duty 4, en avant
Call of Duty 4 reste gourmand. Dans une moindre mesure que Crysis, certes, mais il reste assez lourd. Comment les Mac vont-ils s’en sortir ?
Au final, ils s’en sortent mal. Les cartes graphiques sont bridées, et ça se voit. On dépasse rarement les 20 images/s avec le MacBook Pro, et l’iMac s’approche seulement des 15 fps. Et c’est très lent, les tirs sont saccadés, c’est injouable.
Unreal Tournament III, en attendant MacSoft
En attendant la version Mac, prévue début 2008, nous avons testé la démo d’Unreal Tournament III.
Avec l’iMac et ses 256 Mo de mémoire vidéo dédiée, aucun problème. C’est rapide, c’est joli, c’est fun. Attention quand même, le jeu démarre par défaut en 640 x 480, et on se demande si on ne vient pas de lancer Doom. Le redimensionnement couplé à une résolution si faible, ça donne de mauvais résultats. Sur le MacBook Pro, c’est un peu plus lent. La raison semble être (sans que ce soit certain) la quantité de mémoire vidéo un peu faible : seulement 128 Mo de mémoire dédiée. Une fois que le jeu va pêcher dans les 384 Mo supplémentaires (géré par le TurboCache), les performances s’effondrent : la bande passante devient trop faible. Notons que ça reste jouable, mais sans plus.
Les résultats sont édifiants : cartes graphiques mobiles et jeux récents ne font pas bon ménage. Les performances, sans être totalement catastrophiques, sont faibles. Même si le MacBook Pro est un portable relativement efficace pour le jeu, ça reste justement un PC portable. Concrètement, les amateurs de jeux vidéo récents devraient se pencher sur l’achat d’un PC de bureau dédié.
En dehors de l’aspect technique, un Mac, c’est bien pour jouer ?
Parlons un peu d’un autre aspect que la technique pure, et regardons si un Mac est utilisable pour jouer.
Installations laborieuses
Deux points qui vont gêner les joueurs potentiels : le lecteur de DVD et Boot Camp. La majorité des Mac sont équipés de lecteurs optiques qui ne brillent pas par leur vitesse. Les iMac et le Mac Mini sont équipés de lecteurs de DVD qui proviennent du monde des PC portables, alors que ce sont des machines de bureau : ils sont lents, bien plus qu’un véritable lecteur DVD 5,25 pouces. Sur les MacBook et les MacBook Pro 15 pouces, Apple utilise des lecteurs ultraslim, de seulement 9,5 mm de hauteur (les modèles classiques mesurent 12 mm) : ils sont encore plus lents (certains ne dépassent pas 4x en lecture). Autant pour lire un DVD, ça ne pose pas de problèmes, autant pour installer un jeu, c’est gênant. Les installations sont laborieuses, que ce soit sous Windows ou sous Mac OS X.
Souris, clavier et ports USB
Autre point qui peut poser problème, les dispositifs de saisie. Le clavier Apple, tout design et joli soit-il, n’est pas vraiment adapté aux jeux. La course des touches est bien trop faible et il est inconfortable car trop plat. De plus, certaines touches sont absentes dans la disposition Apple, ce qui peut être être gênant : le ² n’est par exemple pas présent sur les claviers Apple, alors que certains jeux Windows l’utilisent. Deuxième point gênant, la souris Apple. Outre le fait que la boule utilisée pour remplacer la molette manque de précision dans les jeux, elle n’est pas très précise. Et surtout, mais le problème ne se pose qu’avec l’iMac, le câble est très court. En pratique, si vous êtes adeptes des mouvements larges vous risquez de taper très souvent dans le coin droit du clavier. Enfin, les PC portables Apple (MacBook et MacBook Pro) ne proposent que deux ports USB : si vous utilisez un clavier externe autre que celui d’Apple, les deux connecteurs seront utilisés (pour la souris et le clavier).
La qualité des écrans
Enfin, il reste les écrans. Comme précisé plusieurs fois dans les tests, les écrans LCD doivent être utilisés dans leur résolution native, sous peine de redimensionnement et donc de flou. Le problème vient du fait que le redimensionnement des écrans Apple est de mauvaise qualité : c’est l’électronique qui le gère, et elle le fait mal. Sous Windows, on peut demander à la carte graphique d’effectuer le travail, et le résultat est bien meilleur. Pour la réactivité, rien de spécial à dire : la dalle de l’iMac 24 pouces est une dalle IPS, donc pas très réactive, mais utilisable. Les PC portables testés travaillent avec des dalles TN, mais les PC portables ne sont pas réputés pour leur utilisation des dalles les plus rapides. C’est correct aussi, sans plus. Un bon écran TN 2 ms est bien évidemment bien meilleur.
Brillant ou mat ?
Enfin, le dernier point à souligner, c’est le revêtement des écrans. Le MacBook Pro a un écran mat (le modèle de test), le MacBook un écran brillant et l’iMac un écran très brillant. Sur le MacBook, ce n’est pas gênant, sauf si vous jouez dans le noir avec une source de lumière dans le dos. Sur l’iMac, par contre, le problème des reflets est assez fréquent dans les jeux sombres. Il faudra donc éviter de placer une source de lumière trop près de l’iMac, sous peine de ne pas savoir jouer. Avec le MacBook Pro, nous n’avons souffert d’aucun reflet.
Le son, rien à dire
Pour la partie sonore, rien à dire : les Mac utilisent un contrôleur HD Audio et disposent tous d’une sortie optique (pour brancher un ampli 5.1, par exemple). La qualité est correcte sur l’iMac, assez moyenne sur le MacBook et le MacBook Pro. Sur ces derniers, un casque ou un kit 2.1 est conseillé. Attention, les Mac ne proposent qu’une sortie ligne en analogique, les kits qui nécessitent plusieurs prises Jack pour gérer le5.1 (par exemple) ne seront pas utilisables.
Au final, que dire ?
En pratique, les Mac ne sont pas des machines de jeux à la base, mais ils sont utilisables. Il faudra simplement penser à utiliser un clavier et une souris adaptés et essayer de s’éloigner des sources de lumière trop fortes.
La virtualisation et l’émulation, une solution pour les joueurs ?
La question que beaucoup se posent : la virtualisation permet-elle de jouer ? La réponse est claire, non. Ni Parallels ni VMware Fusion ne permettent de jouer correctement, et la liste de compatibilité de CrossOver est faible.
Parallels, une compatibilité faible
Avec Parallels, la liste de jeux compatible est faible. Globalement, les jeux DirectX 8 devraient fonctionner, ainsi que les jeux OpenGL, mais en pratique, ce n’est pas toujours le cas. Les jeux basés sur les moteurs de Quake (1 à 3) fonctionnent, et nous avons pu utiliser Quake 4 (Doom 3 devrait donc aussi a priori fonctionner). Une liste avec quelques applications compatibles est disponible sur le site de l’éditeur. Comme nous avons pu le voir, la vitesse n’est pas le point fort de Parallels, même si dans les faits il est un peu plus rapide que VMware. Il faut bien prendre en compte qu’il s’agit ici d’une solution d’appoint : Parallels n’est pas prévu pour jouer, mais ça peut dépanner pour de très anciens jeux. Notons aussi que Parallels est par contre très pratique pour tester une application Windows et que la perte de performances en bureautique est pratiquement nulle.
VMware Fusion : DirectX 9
VMware Fusion, apparu plus tard que Parallels, joue sur le fait qu’il supporte DirectX 9. Un argument marketing, selon nous. Premier point, il y a des contraintes : il faut utiliser une machine virtuelle avec Windows XP (et pas Windows Vista) et le support des shaders n’est pas présent. Une bonne partie des jeux DirectX 9 ne fonctionneront donc pas à cause de l’absence de ces derniers. Durant nos tests, le nombre de jeux utilisables était faible et ils étaient souvent accompagnés de bugs graphiques (textures blanches, polygones absents, etc.). De plus, la vitesse n’est vraiment pas le point fort de VMware. Au final, comme pour Parallels, c’est inutilisable en l’état pour jouer, mais très pratique en bureautique.
CrossOver, l’approche émulation
CrossOver, de la société CodeWeaver, utilise une approche différente. Comme expliqué avant, il émule les composants nécessaires aux jeux, il ne virtualise pas Windows. Concrètement, si votre jeu n’a besoin que de Direct3D, seules les DLL dont le jeu a besoin seront émulées. CrossOver est comparable à Wine, bien connu des aficionados de Linux. Officiellement, CrossOver ne supporte qu’un seul jeu : Half Life 2. Après, il est possible d’essayer d’autres programmes. En dehors de Quake III, nous n’avons pas pu utiliser d’autres jeux. En pratique, la société indique que des jeux comme Counter Strike, Day of Defeat (add-on de Half Life) ou World of Warcraft (même si l’intérêt est nul, la version Mac étant livrée avec la version PC) fonctionnent. Reste que pour les fans de Gordon Freeman, la solution est efficace.
Cider, la solution commerciale
Cider est un cas à part. C’est une application développée pour les sociétés qui souhaitent porter rapidement un jeu sur Mac. En théorie, ce n’est utilisable que pas les développeurs, en pratique il est possible de récupérer un package et de l’adapter à d’autres jeux. Nous avons essayé avec les jeux de notre panel, ça n’a pas fonctionné. Seul Quake III et Quake 4 ont fonctionné, mais sans souris. Notons que des jeux comme Need for Speed Carbon ou Command & Conquer 3 utilisent Cider, mais avec une version plus avancée que celle utilisée pour nos tests. Au final, même si la bidouille permet de faire fonctionner certains jeux, ce n’est pas réellement une solution à conseiller : compliquée à mettre en oeuvre pour les novices, la compatibilité est assez moyenne.
Au final, les solutions de virtualisation ou d’émulation ne sont pas adaptées aux jeux. C’est très utile quand on doit utiliser Windows sur un Mac (et très efficace) mais c’est tout. Loin de nous l’idée de critiquer le marketing des sociétés, mais indiquer le support de DirectX 9 (singulièrement limité, comme nous l’avons vu) comme une fonction efficace nous semble vraiment exagéré.
Les autres Mac
Avant de conclure, quelques informations sur les autres Mac disponibles, et leurs possibilités.
Le MacBook, les autres modèles et le X3100
Nous avons testé le MacBook dans son ancienne version haut de gamme, en noir. Pour les autres modèles, les performances dans les jeux restent identiques : très mauvaises. Même si le processeur est parfois plus lent, l’impact est faible. Pour la version GMA X3100 (l’actuelle), les performances en 3D sont un peu plus élevées, essentiellement parce que le contrôleur est plus rapide : 667 MHz contre 250 MHz. Mais l’architecture et les bugs ne sont pas corrigés, et en pratique on passe de très lent à lent.
Le Mac mini
Le Mac mini actuel est très proche du MacBook. La seule différence réelle pour les joueurs vient de la carte graphique, le GMA 950 est plus rapide. Il passe de 250 MHz dans notre machine de test à 400 MHz dans le mini. Pas de quoi pavoiser, les performances restent très proches. En pratique, il ne faut pas compter sur un Mac mini pour jouer.
Le MacBook Pro, 15 et 17 pouces
Le MacBook Pro testé était le modèle d’entrée de gamme : Core 2 Duo 2,2 GHz, 128 Mo de mémoire vidéo et écran 15 pouces. Une version plus rapide existe, qui propose un processeur à 2,4 GHz (ou 2,6) et une carte graphique 256 Mo. Elle est à préférer pour les amateurs de jeux, une bonne partie de la ludothèque 2008 sera limitée par les 128 Mo du modèle d’entrée de gamme. Le 17 pouces est par contre moins adapté aux jeux : la carte graphique reste identique (en version 256 Mo) mais la résolution de l’écran augmente (1 680 x 1 050 ou 1 920 x 1 200). Si vous voulez jouer, nous vous conseillons donc la version 15 pouces.
Les iMac : 20 et 24 pouces
L’iMac que nous avons testé est le modèle le plus haut de gamme, et bien évidemment le plus rapide. La gamme est composée de trois autres modèles, dont un que nous vous déconseillons pour le jeu. Dans les 24 pouces, le modèle le moins cher, si on lui ajoute 1 Go de RAM, est intéressant : la différence de puissance sur le processeur (il utilise un Core 2 Duo 2,4 GHz) n’est pas importante et la carte graphique reste la même que celle de notre modèle de test. Par contre, si vous préférez un iMac 20 pouces, seul le modèle haut de gamme est intéressant : la résolution est inférieure à celle du 24 pouces, mais la configuration relativement proche. Il devrait donc être utilisable pour les joueurs. Nous déconseillons par contre le modèle 20 pouces d’entrée de gamme : la carte graphique (Radeon HD 2400 XT Mobility) est bien trop faible pour les joueurs.
Le Mac Pro
Enfin, il reste le Mac Pro. Comme expliqué en début d’article, il est très onéreux et pas réellement adapté aux jeux : la carte graphique de base est une pauvre Geforce 7300 GT et les options ne proposent que deux cartes puissantes. La première, vendue 1 600 €, est une carte graphique professionnelle (de la famille Geforce 7), la Quadro FX4500. La seconde, disponible pour 250 €, est une ATI Radeon X1900 XT, une carte d’ancienne génération qui, même si puissante, manque de fonctionnalités par rapport à une carte récente. En attendant la prochaine mise à jour, qui devrait proposer des cartes graphiques récentes, il nous est impossible de conseiller cette machine pour le jeu.
Conclusion, jouer sur Mac, est-ce possible ?
Comme nous l’avons vu, en dehors du MacBook (mais c’était prévisible), un Mac peut servir de machine pour jouer. Ce ne sera pas extraordinaire, mais ça reste utilisable, surtout le MacBook Pro 15 pouces. Mais reste le choix à faire : Mac OS X ou Windows ?
Mac OS X : la simplicité
L’avantage de jouer sous Mac OS X, c’est la simplicité : on copie le répertoire du jeu depuis le disque optique et on joue. Pas besoin de redémarrer, de changer de pilotes, etc. C’est utilisable vite et bien. Mais on se coupe d’une bonne partie des jeux, et on a parfois des performances en retrait (surtout sur les jeux récents).
Windows : les plus
Sous Windows, les joueurs seront chez eux : installations interminables (surtout avec les lecteurs de PC portables de la majorité des Mac), problèmes de pilotes, mais aussi des performances parfois plus élevées, et surtout une ludothèque bien plus étendue. Mais il faut redémarrer.
Le joueur du dimanche contre le hardcore gamer
En fait, le choix se fait finalement très simplement. Si vous voulez vous amuser de temps en temps avec votre Mac, passer un petit moment de détente, Mac OS X est la solution. Si vous jouez souvent à des jeux vidéo, que Dune 2, Moto Racer ou Indiana Jones et la dernière croisade sont de bons souvenirs pour vous, Windows est évidemment la solution. Malgré tout, dans ce cas, une question se pose : pourquoi un Mac ?
- Les plus
- Les moins
- Il permet de lancer Quake 4 sous Mac OS X, mais pas de jouer
- Performances bien trop faibles dans la majorité des cas
- Quand un jeu fonctionne, il pose des problèmes de bugs graphiques
- Les plus
- Les moins
- Des performances malgré tout correctes
- Un écran de très bonne qualité
- La puissance du processeur
- La carte graphique de PC portable est underclockée
- La résolution trop élevée par rapport à la carte graphique
- Le manque de puissance, pénalisant pour les jeux récents
- Les plus
- Les moins
- Des performances très bonnes pour un portable
- Un écran de très bonne qualité (en version mat)
- La puissance du processeur
- La carte graphique est underclockée
- Seulement 128 Mo de mémoire sous Mac OS X
- Le manque de puissance, pénalisant pour les jeux récents