Un SSD Samsung 980 Pro avec dissipateur thermique réduit les temps de chargement d’environ 3 secondes sur Cyberpunk 2077 et The Witcher 3.
Il y a quelques jours, Sony a déployé une mise à jour firmware 2.0 en version bêta pour la PlayStation 5. Celle-ci apporte une fonctionnalité promise de longue date : la possibilité d’ajouter un SSD M.2 NVMe dans le slot vacant prévu à cet effet. Digital Foundry a effectué quelques tests.
Avant de commenter les résultats, rappelons que ce firmware autorise l’ajout d’un SSD PCIe 4.0 x4 d’une capacité de 256 Go à 4 To. Sony mentionne une vitesse d’écriture séquentielle d’au moins 5500 Mo/s. De plus, la firme nippone préconise l’utilisation d’un dissipateur thermique. En effet, si le SSD NVMe de 825 Go préinstallé dans la console bénéficie d’un renouvellement de l’air assuré par le système de ventilation de la PS5, l’emplacement d’extension est isolé de ce circuit. Pour ses essais, Digital Foundry a mobilisé un modèle haut de gamme, le SSD Samsung 980 Pro ; à la fois sans dissipateur thermique et avec (modèle en cuivre signé Aorus).
Malgré la pénurie, Sony a de quoi produire 12 millions de PS5 supplémentaires d’ici fin mars 2022
Un peu plus rapide dans la plupart des scénarios
Venons-en aux résultats. Concernant les jeux, Digital Foundry a notamment choisi Ratchet & Clank : Rift Apart. Ce soft est réputé pour être l’un des titres les plus exigeants de la PS5 sur cet aspect en raison de son système de portails permettant aux joueurs de se déplacer instantanément d’un endroit à l’autre. Le Samsung 980 Pro semble avoir un très léger avantage.
Digital Foundry a ensuite mesuré les temps de chargement dans divers jeux comme The Witcher 3, Cyberpunk 2077 ou Fallout 4. Globalement, le SSD « externe » a été le plus véloce de quelques secondes. L’effet positif du dissipateur se fait parfois ressentir.
Enfin, Digital Foundry a évalué les vitesses de transferts entre les deux SSD. Le transfert de Cyberpunk 2077 du SSD interne au Samsung 980 Pro ne prend que 1 minute et 11 secondes grâce à une vitesse moyenne de 1,42 Go/s ; du SSD Samsung au SSD interne, plus de 7 minutes, avec une vitesse moyenne de 230 Mo/s. Celle-ci est digne de celle d’un HDD de 7200RPM. Il s’agit donc très certainement d’un bug du firmware.
Si je devais faire une hypothèse sur la différence dans un sens ou dans l’autre des copies, j’opterais plus sur le fait que le SSD interne de la PS5 utilise certainement une configuration TLC voir QLC de ses mémoires flash, ce qui a un fort impact en écriture en vue de maximiser la capacité et réduire les coûts, contrairement au SSD Samsung qui est plutôt haut de gamme et a été optimisé en lecture et écriture (cache DRAM, partie de NAND réservée en SLC pour l’écriture, …). Sachant que à part lors de l’installation et des mises à jour la majorité des jeux font des accès en lecture durant le gameplay, cela n’aura que peu d’impact durant le jeu. Cette hypothèse me semble plus probable qu’un bug du firmware.
Conclusion : le SSD magique de la PlayStation 5 n’a rien de magique