Et progresse vers les processus 7 et 5 nm.
Malgré sa mise sur liste noire américaine depuis fin 2020, le fondeur chinois SMIC (Semiconductor Manufacturing International Co.) continue d’améliorer ses processus de gravure à un bon rythme. Les médias gouvernementaux chinois ont annoncé en fin de semaine que le fondeur avait lancé la production de masse en 14 nm dans sa Fab SN1 située près de Shanghai.
Ils rapportent qu’en dépit des sanctions, lesquelles limitent notamment l’acquisition d’équipement de fabrication de pointe, le fondeur poursuit son avancée vers les nœuds de gravure 7 nm et 5 nm. D’ailleurs, en juillet dernier, nous apprenions la livraison, en faible volume, de quelques puces en partie gravées en 7 nm par SMIC.
Shangai, 25 % du CA national pour le marché des semi-conducteurs
Wu Jincheng, directeur de la Commission municipale de l’économie et de la numérisation de Shanghai, a déclaré lors de la conférence de presse : “Les entreprises basées à Shanghai ont atteint la production de masse de semi-conducteurs avec le processus 14-nm et ont fait des percées dans les machines de lithographie 90-nm, les machines de gravure 5-nm, les grandes tranches de silicium 12 pouces, les unités centrales de traitement et les puces 5G”.
Précisons que Shanghai et ses environs sont l’épine dorsale de l’industrie des semi-conducteurs de la Chine. Les plus de 1000 entreprises présentes dans la région ont généré environ 250 milliards de yuans en 2021 (36 milliards d’euros), soit 25 % du CA national du secteur.
D’après Chen Jia, un chercheur indépendant en stratégie, “la production à grande échelle de puces 14-nm à Shanghai participera grandement au développement des secteurs comme celui des voitures électriques, des villes intelligentes, l’Internet des objets, ce qui aidera la Chine à consolider son avantage en tant que première usine de fabrication au monde”.
Les États-Unis exigent qu’ASML cesse de vendre des équipements lithographiques à la Chine
De nouvelles sanctions ?
Du côté de l’administration Biden, Reuters a rapporté la volonté d’élargir les restrictions sur les expéditions américaines vers la Chine de semi-conducteurs utilisés pour l’intelligence artificielle et les outils de fabrication de puces. En outre, le ministère américain du commerce aurait interdit à des sociétés telles que KLA Corp, Lam Research Corp et Applied Materials Inc, d’exporter des équipements de fabrication de puces vers des usines chinoises qui produisent des semi-conducteurs à des processus inférieurs à 14 nm – sauf dérogations.
Toutefois, selon Xiang Ligang, un analyste technologique indépendant, “plus les embargos américains seront étendus, plus la Chine cherchera et développera rapidement ses propres technologies”. Il ajoute : “La fabrication de puces de 7 nm en Chine progresse également plus rapidement que prévu”
Source : Global Times