Microsoft oblige maintenant ses partenaires à utiliser TPM 2.0 sur tous les PC et smartphones livrés avec Windows 10. De quoi mettre les données des utilisateurs à l’abri de la NSA et du FBI ?
Les fonctionnalités d’une puce TPM
À partir du 28 juillet 2016, toutes les machines embarquant une version de Windows 10 (ou Windows 10 mobile) devront prendre en charge le TPM 2.0 pour recevoir la certification Windows Hardware. Seuls les objets connectés utilisant Windows 10 IoT Core sont exemptés. C’est la première fois que Microsoft exige la prise en charge du TPM.
Déjà intégré aux processeurs récents
Lors de son introduction par Microsoft sur Windows Vista, le TPM demandait une puce dédiée. Aujourd’hui, les processeurs AMD (depuis les Mullins (2014)), Intel (depuis les Haswell (2013)) et Qualcomm (depuis le Snapdragon 810 et 808 (2014)) offrent une solution dite « firmware », c’est-à-dire qu’un logiciel va exploiter leurs architectures pour offrir les mêmes fonctionnalités qu’une puce dédiée. La prise en charge du TPM 2.0 ne demandera donc que des mises à jour logicielles dans la très grande majorité des cas.
Plus de sécurité en réponse à ce climat tendu
L’utilisation du TPM est courante en entreprise, mais reste rare chez les particuliers. La nouvelle exigence de Microsoft peut donc surprendre. Néanmoins, à l’heure où les firmes se battent avec les gouvernements pour sécuriser les données privées de leurs clients, on comprend que Microsoft a intérêt d’imposer à ses partenaires l’utilisation du TPM 2.0.
Pour mieux comprendre le contexte de cette décision :
– Sphère de sécurité : l’Europe ne fait plus confiance aux États-Unis
– « Bouclier de confidentialité », l’Europe ne fait toujours pas confiance aux États-Unis
– Apple dit « non » au FBI, il ne créera pas une version spéciale d’iOS
– Une firme israélienne à la rescousse du FBI contre Apple
– Le FBI n’a plus besoin d’Apple pour hacker l’iPhone
– Le FBI a réussi à accéder aux données d’un iPhone 5c verrouillé
– L’iPhone 6 aussi vulnérable face au FBI ?