Le VPU de MovidiusLa compagnie Movidius a présenté à nos équipes américaines son VPU, un Vision Processing Unit, qui tente d’être un troisième type de puce après les GPU et les CPU et qui se spécialise dans la gestion des myriades d’informations récoltées par les capteurs des casques de réalité augmentée ou de réalité virtuelle. L’idée est d’intégrer un VPU dans un terminal mobile au côté du SoC intégrant déjà un CPU et un GPU. Dans les faits, cela nous rappelle les PPU, les PhysX Processing Unit, qui avaient fait parler d’eux lorsque les calculs régissant la physique des objets étaient au centre des discussions (cf. « Ageia annonce son PPU : PhysX processing unit »). NVIDIA a finalement racheté Ageia et les GPU se chargent très bien de prendre en charge les calculs physiques (cf. « NVIDIA se paie Ageia et tout ce qui va avec »). Si l’on se penche un peu plus sur le VPU, on peut penser qu’il rencontrera une fin similaire.
Des optimisations que l’on devrait retrouver dans les SoC du futur
Le dernier VPU de Movidius est le Myriad 2 qui a la particularité d’intégrer un CPU RISC et douze unités SIMD de 128 bits pour les calculs vectoriels. Ce chiffre est impressionnant, mais au final l’architecture ressemble beaucoup au parallélisme que l’on trouve déjà dans les GPU. Selon Movidius, le Myriad 2 est plus performant qu’un Tegra K1, selon l’exemple du constructeur, parce que les unités vectorielles gèrent mieux les branchements grâce à un système de prédiction. Pour arriver à ses fins, la firme semble utiliser un deuxième processeur RISC plus petit destiné au scheduling. On trouve enfin 2 Mo de mémoire qui sert de mémoire cache en plus du gigaoctet de mémoire réservée pour la puce dans la DRAM.
Selon les documents de la firme, le VPU prend en charge une carte mémoire SD, un port USB 3.0, et un port Gigabit Ethernet. La puce fonctionne à des fréquences comprises entre 300 MHz et 600 MHz et demande moins de 2 W. La firme fournira bientôt un kit de développement.