Capable de supporter 768 Go de mémoire DDR4-3200 ECC et cinq emplacements PCIe 4.0 x16, cette carte mère ne devrait toutefois pas être déployée à grande échelle en raison de la faible disponibilité des CPU Baikal.
Le média russe Cnews rapporte que l’entreprise Eliptech a conçu une nouvelle carte mère, la ET113-MB, pour le SoC Baikal BE-S1000. Celle-ci gère jusqu’à 768 Go de mémoire DDR4-3200 ECC et propose cinq emplacements PCIe 4.0 x16. Rappelons que le CPU Baikal-S, gravé en 16 nm, possède 48 cœurs Arm Cortex-A75. Outre les caractéristiques susmentionnées, cette carte mère, au format SSI MEB, possède un contrôleur USB 2.0, deux ports GbE, quatre connecteurs U2 et diverses E/S.
Cette carte mère a des caractéristiques intéressantes (précisons qu’Elpitech est une ancienne filiale de Sberbank, banque d’État et principal fournisseur de services cloud du pays). Cependant, les processeurs Baikal, initialement fabriqués par TSMC, ne sont plus produits en raison des sanctions prises par plusieurs pays, parmi lesquels Taïwan, envers la Russie. Ainsi, cette carte mère risque bien de rester au stade conceptuel, faute de SoC Baikal.
Intel et Microsoft auraient recommencé à supporter leurs produits en Russie
La Russie maintient son approvisionnement grâce à la Turquie et Hong-Kong
Les capacités de la Russie à faire fabriquer ses propres puces sont fortement limitées. Néanmoins, le pays parviendrait, en dépit des sanctions, à maintenir un approvisionnement en puces électroniques, notamment pour l’armée, selon un article de Reuters publié il y a un peu plus d’un mois. Le journal y rapporte notamment qu’en mars 2022, une nouvelle entreprise, Azu International Ltd Sti, a surgi dans le registre des sociétés turques. Présentée comme un « grossiste en produits informatiques », elle expédierait des puces à la Russie depuis plusieurs mois.
Concrètement, selon Reuters, la Russie a acheté au moins 2,6 milliards de dollars de composants informatiques et électroniques entre mars et novembre 2022. Surtout, au moins 777 millions de dollars de ces produits proviendraient d’entreprises occidentales : d’Intel, d’AMD, de Texas Instruments Inc., ou encore de l’entreprise allemande Infineon AG. Outre le canal turque, Hong Kong jouerait un rôle clef dans l’approvisionnement russe.
Concernant Intel, les journalistes de Reuters ont par exemple constaté « qu’au moins 457 millions de dollars de produits Intel étaient arrivés en Russie entre le 1er avril et le 31 octobre 2022 » ; et vous le constatez sur le diagramme ci-dessous, ces ventes ont augmenté au fil des mois.
Pour nuancer, le journal cite cette déclaration d’un porte-parole ministère américain du Commerce : « Depuis le début de l’invasion, l’accès de la Russie aux semi-conducteurs, toutes sources confondues, a été réduit de près de 70 % grâce aux actions de la coalition sans précédent de 38 nations qui s’est réunie pour répondre à l’agression du (président russe Vladimir) Poutine. Il n’est pas surprenant que la Russie s’efforce de contourner les restrictions. »
Sources : Tom’s Hardware US, Reuters, Cnews.ru
imaginez si l’occident aurait le même courage envers israel… il y aurait pu de système d’aparheid et le génocide de palestinien cesserait
une news sur le Baikal datant de quelques mois mentionnait que la russie faisait graver en chine…
La Chine est un peule ami. Donc c’est cohérent.
En tout cas joli produit ça force l’admiration.
C’est comme l’histoire du rouble qui s’effondre. 38 pays c’est bien mais c’est pas assez pour exercer un blocus. Surtout que des pays comme l’inde et surtout la chine, et comme ici la turquie, parmi les plus grandes puissances économiques, sont du coté de la Russie, donc il faudrait aussi exercer un blocus sur ces pays pour que la sanction touche la russie.