Une situation de monopole qui risque de devenir problématique pour le portefeuille des clients.
Vous en conviendrez, l’alimentation est un composant clef d’une configuration, et pour choisir un bloc, beaucoup se fient à son niveau de certification “80 Plus”. Ce dernier se décline en six catégories : 80 Plus, 80 Plus Bronze, 80 Plus Silver, 80 Plus Gold, 80 Plus Platinum et 80 Plus Titanium. L’organisme qui distribue ce précieux sésame, Plug Load Solutions, triplera le prix de ses certifications par SKU en 2021 ; en outre, sa politique de certification laisserait à désirer.
Dans un article, Igor Wallossek présente un document concernant les montants des certifications 80 Plus. Ces derniers incluent l’achat unique d’une licence, auquel s’ajoutent des coûts supplémentaires à chaque certification d’un produit. Or, en 2021, Plug Load Solutions prévoit de multiplier par trois le prix de certification par SKU. La facture va donc s’alourdir de plusieurs milliers de dollars pour une série complète ; naturellement, les fabricants risquent de répercuter ces hausses de prix sur ceux de leurs alimentations et donc sur les consommateurs. En outre, Igor Wallossek dénonce l’hypocrisie de ce système, notamment en matière de “re-branding” : un fabricant qui souhaite mettre en vente un bloc OEM déjà certifié doit repayer des frais de licence, sans que cela n’aboutisse à de nouveaux tests.
Comparatif d’alimentations pour PC : nos tests de 195 modèles
Une certification populaire mais loin d’être irréprochable
Pour illustrer tout ceci, prenons un cas pratique. Dans un premier temps, CWT et Seasonic, qui produisent des alimentations, payent Plug Load Solution afin de faire certifier leurs modèles 80 Plus. Viennent ensuite des sociétés comme Deepcool ou Corsair, qui achètent à CWT ou à Seasonic ces références pour ensuite les commercialiser sous leur propre marque. Une pratique appelée re-branding et au cours de laquelle il est tout à fait possible de changer quelques composants internes. Avant de proposer ces blocs sur le marché DIY, les marques doivent obtenir et repayer une certification à Plug Load Solutions. “Normal”, pourrait-on penser, puisque de nouveaux tests sont effectués ; en réalité, les alimentations n’en subissent aucun, ce qui pose un réel problème de légitimité et de confiance.
Cela ne change pas d’avant. En revanche, les tarifs ont évolué.
En 2021, le coût initial payé par un OEM (CWT, Seasonic, Fortron…) pour faire certifier un bloc sera de 6 000 dollars, contre 2 000 dollars auparavant. C’est une hausse de 200 %.
Pour les marques qui rachètent ces blocs pour les revendre ensuite, le montant du re-branding s’établira à 3 500 dollars… au lieu de 1 000 dollars jusqu’à présent. La hausse est de 250 %.
Ainsi, une société qui voudrait faire certifier des alimentations de 550, 650, 750, 850, 1000 et 1200 watts en 2021 payera 21 000 dollars (26 000 dollars pour un client non licencié) ; actuellement, cela lui coûterait 6 000 dollars.
Il existe bien des alternatives, comme celles proposées par Cybenetics, mais ces certifications restent nettement plus confidentielles que le populaire 80 Plus. Seulement vous le constatez, ce n’est pas parce qu’un système est populaire qu’il est forcément vertueux. Igor Wallossek en appelle donc aux entreprises et aux consommateurs ; nous verrons si son message est entendu, mais au moins, nous voilà prévenus.
Ces certifications sont d’une inutilité totale, ne servent qu’à pomper du fric avec des choses pas bien utiles. Avant les certifications les alimentations fonctionnaient tout aussi bien. Moi j’appelle cela prendre des gens pour des imbéciles !
Bonjour,
je ne vois pas ce qui empêche les fabricants de créer ensemble leur propre certification.
Elles ne portera pas le même nom mais elle pourra certifier ce qu’elle veut et comme elle veut avec des tests aussi poussés.
Il suffit que Seasonic, FSP, CWT ect s’unissent.
Même Seasonic tout seul c’est suffisant et pour le rebranding tout le monde y trouvera son compte.
En plus la certification actuelle, d’après ce que j’ai lu ne fait des tests qu’en 110V, pas en 230V.
Bref les clients qui s’y connaissent passeront facilement à une autre certification et les autres achètent ce qu’on leur dit d’acheter.
Il suffit de voir les quantités d’alims très bas de gamme qu’Advance a vendu par les intégrateurs.
autant ça a permis pendant un temps de booster la qualité moyenne des alimentation, autant la multiplication des labels à rendu ce système totalement obsolète. La boite qui a le soit disant monopole peut déposer le bilan demain, tout le monde s’en foutra et les constructeurs continuerons à fabriquer des alimentation sans le macaron de certification.
l’avarice est un vilain défaut, surtout pour les entreprises.
Ouups j’ai oublié de me relire. Le même post mais sans les fautes.
Un technico marketeur finaud qui veut se faire encore plus de blé. 🙂
Perso je ne regarde pas les logos mais les spécifications. En particulier je regarde le rendement et les plages d’utilisation dans lesquelles ce rendement s’applique, idem pour les ventilos qui ne se déclenchent qu’à partir d’une certaine charge ou température.
Donc conseil aux fabricants, soyez plus clairs et plus précis dans la partie caractéristique technique de vos alims et laissez tomber ce logo inutile et couteux!
Petite faute mathématiques dans votre article : quand on passe de 2000 a 6000 euros ça fait une hausse de 200% et pas 300%.
Bien vu, c’est corrigé 😉
Je vient d’apprendre que la certification “TITANIUM” existait, à l’époque quand j’avais acheter mon alimentation, la plus haute certification était seulement “PLATINIUM”.
C’est peut être du marketing, mais ça marche, j’avais acheter mon alimentation Corsair AX860, parce qu’elle était “PLATINIUM” pour moi, c’était et c’est un gage que les tensions sont stablent et avec des tensions stablent les composants d’un PC seront plus stables et ça peut se vérifier facilement (ex : OCCT).