Les flops de 2014

Image 1 : Les flops de 2014

Introduction

2014 fut une année riche en évènements. Windows 10 a été dévoilé, l’Oculus Rift est de plus en plus proche de la commercialisation, Microsoft a un nouveau P.D.G, tout comme AMD et Oracle, Apple a finalement présenté sa montre connectée et le grand public a enfin accès à des écrans très haute résolution pour ordinateurs de bureau. Ce fut aussi une année pleine d’échecs et de déceptions. Voici donc, après moult débats au sein de la rédaction, notre classement des plus grands flops qui ont marqué 2014.

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AMD

2014 fut une mauvaise année pour AMD. Il n’a toujours pas de réponses aux excellents GeForce GTX 980 et GTX 970, il semble avoir abandonné la guerre du haut de gamme à Intel (cf. « AMD FX–8370E : plus lent, plus efficient ? ») et il est de plus en plus absent des ordinateurs portables grand public. La firme semble en être consciente puisqu’elle a fait venir un nouveau P.D.G qui a pour mission de renverser la tendance (cf. « Dre Lisa Su, le nouveau P.D.G d’AMD »). En attendant, elle a continué de perdre beaucoup d’argent cette année (cf. « AMD annonce une perte trimestrielle de 36 millions de dollars »). Il est vrai qu’elle s’est rattrapée en fin d’année (cf. « AMD renoue timidement avec les bénéfices pour le Q3 2014 »), mais il est encore impossible de parler de croissance ou de bénéfices substantiels.

Image 3 : Les flops de 2014

Samsung

Samsung a beaucoup souffert en 2014. Les ventes de ses smartphones ont connu une sérieuse baisse, ce qui a plombé ses résultats (cf. « La baisse des bénéfices oblige Samsung à réagir »). Le Galaxy S5, bien qu’il soit un bon téléphone, a manqué d’impressionner, ce qui explique qu’il ait perdu du terrain sur le marché du haut de gamme (cf. « De la tendance à la baisse des mobiles Samsung »). Il n’a pas su concevoir des montres connectées pertinentes et le Gear VR semble prendre la même direction. Ses tablettes se sont vues voler la vedette par Microsoft et Apple, on ne sait toujours pas à quoi servent ses écrans incurvés et les stars qu’il a embauchées pour promouvoir ses produits ont soit quitté la scène frustrée, à l’instar de Michael Bay, soit envoyé des tweets depuis leurs iPhone comme Ellen Degeneres ou Adam Levine. Même ses publicités ont manqué de faire parler d’elles.

Image 4 : Les flops de 2014

Free Mobile

L’ARCEP a révélé cette année que Free Mobile avait le plus mauvais réseau sans fil du pays et son réseau 4G est rare et lent. Le Point se demandait si Orange ne bridait pas son réseau pour mettre des bâtons dans les roues de son concurrent qui utilise une partie de ses équipements. Quoi qu’il en soit, il a beaucoup de retard sur ses concurrents en terme de couverture et de qualité de communication. Il semble vouloir y remédier et l’Agence Nationale des Fréquences a fait savoir que Free continuait de déployer son réseau de façon soutenue, mais il faudra qu’il redouble d’efforts pour obtenir une meilleure note de l’ARCEP.

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La remarque de Satya Nadella sur les promotions des femmes

Satya Nadella est devenu cette année le nouveau P.D.G de Microsoft et il a fait l’une des plus grosses gaffes de 2014 en affirmant que les femmes ne devaient pas demander d’augmentation, mais simplement faire confiance au karma et à l’entreprise. Il était alors sur la scène de la conférence Grace Hopper qui se penchait sur les défis que rencontrent les femmes dans l’industrie des hautes technologies et il répondait à une question qui demandait ce qu’elles devaient faire si elles pensaient mériter une augmentation. Les remarques ont été vite reprises sur le web et le Président de Microsoft fut très critiqué. M. Nadella a eu le mérite de se rendre vite compte de sa gaffe. Quelques heures seulement après sa remarque, il a présenté ses excuses sur Twitter puis dans une lettre ouverte adressée aux employés de la société.

Image 6 : Les flops de 2014

Les ventes de Xbox One

Les ventes de console à Noël 2013 furent un signe de ce qui allait se passer en 2014 (cf. « 4,2 millions de PS4 vendues à Noël »). En janvier 2014, Microsoft avait vendu 3 millions de Xbox One depuis son lancement et Sony avait dépassé les 4 millions de PlayStation 4, selon VGChartz (cf. « 3 millions de Xbox One vendus pour un Noël moins bon que celui de Sony ») ce qui représentait une avance de 25 % pour le Japonais. Aujourd’hui, Sony peut se targuer d’avoir vendu plus de 16 millions de consoles alors que Microsoft était à 9 millions de consoles vendues au 29 novembre dernier, toujours selon VGChartz. Bref, en fin 2014, Sony a porté son avance à 44 %. Pour mémoire, Microsoft a annoncé avoir livré 10 millions de Xbox One, mais comme il l’avait précisé dans son communiqué, c’était des livraisons aux revendeurs et les stocks restent encore importants. Malgré quelques grosses sorties, dont Titanfall, Sunset Overdrive et Halo: The Master Chief Collection, la Xbox One s’est faite largement dominée par Sony durant toute l’année (cf. « La PS4 se vend deux fois mieux que la Xbox One »). Il y a bien eu une lueur d’espoir en novembre dernier, mais elle était réservée aux marchés américains et britanniques (cf. « Pour la première fois, la PS4 s’est moins vendue que la Xbox One »). Est-ce un signe que 2015 sera très différent de 2014 pour la Xbox One ? Microsoft l’espère sans doute.

Image 7 : Les flops de 2014

Les ventes de Wii U

La Wii U s’est très mal vendue en 2014, principalement parce qu’elle fut éclipsée par la PlayStation 4 et surtout parce que Nintendo a souffert d’une grosse pénurie de jeux intéressants. Les ventes mondiales sur l’année ont rarement dépassé les 100 000 unités par mois, ce qui a laissé un trou dans les caisses de la société (cf. « Mario Kart 8 n’a pas freiné le crash de Nintendo »). La sortie récente de Bayonetta 2, Mario Kart 8 et surtout Super Smash Bros for Wii U a clairement tiré les ventes vers le haut au mois de novembre, mais on a alors à peine dépassé les 500 000 unités, ce qui reste encore très faible. Les ventes médiocres sont, selon nous, le reflet d’un ternissement important de l’image de Nintendo. Il n’est plus la société au gameplay innovant et aux titres pour toute la famille, comme il le fut lors de la sortie de la Wii. Il est de plus en plus perçu comme l’usine de recyclage de Mario, Pikachu et Link. C’est un problème qu’il devra rapidement résoudre parce que 2015 ne s’annonce pas bien mieux.

Image 8 : Les flops de 2014

Windows Phone

La révolution Windows Phone n’a pas eu lieu en 2014. Les parts de marché ont beaucoup de mal à décoller. Microsoft a sorti Windows Phone 8.1 à la mi–2014 (cf. « Microsoft annonce Windows Phone 8.1 et Windows 8.1 Update 1 ») et la mise à jour a apporté quelques nouveautés intéressantes, mais dans l’ensemble, le système d’exploitation est resté dans l’ombre d’Android et d’iOS. Le flop est surtout apparent sur le marché du haut de gamme où Microsoft est complètement absent. Il a annulé son smartphone McLaren et son modèle le plus haut de gamme, le Lumia 930 n’est en fait qu’un Lumia Icon sortit en début d’année aux États-Unis et qui n’arrive pas à la cheville des nouveaux smartphones de 2014. Il est possible que l’on assiste seulement à la transition des équipes Nokia vers Microsoft qui a finalisé le rachat de la division mobile du finlandais cette année (cf. « Le début de la mort de la marque Nokia »). 2015 pourrait donc être très différent. On l’espère en tous les cas pour Microsoft.

Image 9 : Les flops de 2014

Google Glass

Google Glass selon The Daily Show

2014 fut l’année où Google Glass est tombé dans l’oubli. Son absence dans les conférences technologiques et même les évènements de Google montrent que l’appareil n’a pas eu le succès escompté. Le sketch de The Daily Show, visible ci-contre, montre avec brio les problèmes inhérents à l’utilisation d’un tel produit et les raisons pour lesquels il n’a aucune chance auprès du grand public. Google semble avoir appris sa leçon et a l’air de vouloir restreindre ses lunettes à des usages très précis, tels que la médecine (cf. « Intel intègre Google Glass »).

Image 10 : Les flops de 2014

Sony SmartEyeGlass

Le produit qui nous a probablement le plus choqué cette année est le Sony SmartEyeglass. Il est hideux et tellement peu pratique que l’on peut se demander ce qui est passé par la tête du comité qui a validé sa commercialisation. L’appareil intègre un écran monochrome de 419 x 138, un appareil photo de 3 Megapixels et il est commandé par une sorte de palet attaché aux lunettes. Il ressemble à un prototype plutôt qu’à un produit fini. Bref, c’était un gros faux pas pour cette entreprise autrefois connue pour ses designs.

Image 11 : Les flops de 2014

Android Wear et les montres Galaxy Gear

Il semblerait que Google et Samsung se soient jetés sur le marché des montres connectées simplement pour en sortir avant Apple, sans trop se pencher sur l’utilité et l’exécution de leur projet. Google a annoncé Android Wear en février, mais le système d’exploitation pour objet connecté est si controversé que Samsung a lancé plusieurs modèles utilisant Tizen. Cela n’a pas vraiment aidé le Coréen qui a multiplié les modèles, sans avoir de succès. Entre le Gear 2, le Gear Fit et le Gear S, on sent que Samsung se cherche sans vraiment trop savoir où il va. C’est une stratégie qui plaît rarement au consommateur. Bref, 2014 n’est pas l’année de la révolution des montres connectées. 2015 sera l’année de l’Apple Watch et Apple devra prouver qu’il peut réussir là où ses concurrents ont échoué s’il ne veut pas faire partie de nos flops l’an prochain.

Image 12 : Les flops de 2014

Les écrans incurvés

En 2013, dans notre actualité « Galaxy Round, le smartphone à OLED flexible de Samsung », nous présentions le premier smartphone à écran incurvé et doutions de l’utilité d’une telle dalle. 2014 a apporté la réponse : il n’y en a aucune. En passant des téléviseurs aux appareils mobiles, les écrans incurvés se sont montrés sous toutes les formes, mais ils n’ont pas convaincu. Ils ne sont pas perçus comme plus solides, ils n’augmentent pas la qualité de l’image, les performances ou le confort de l’utilisateur, même lorsqu’ils sont manipulés avec une seule main. Bref, ils sont chers, mais d’aucune utilité particulière.

Image 13 : Les flops de 2014

Amazon Fire Phone

Sorti en juillet 2014, le Fire Phone d’Amazon est resté en haut des ventes pendant deux semaines avant de s’effondrer en raison du manque d’engouement du grand public. Les magasins de AT&T, opérateur américain, n’en ont presque pas vendu. Selon les analystes, le fabricant n’en a écoulé que quelques dizaines de milliers trois mois après sa sortie et Amazon a avoué avoir un inventaire de Fire Phone équivalent à 83 millions de dollars (66,4 millions d’euros), malgré le fait que le téléphone soit passé de 199 $ à 0,99 $ avec un contrat de deux ans (cf. « Amazon aimerait vraiment qu’on achète son Fire Phone »). Il faut dire que le téléphone est épais et lourd, sa batterie ne dure même pas une journée, ses composants sont vieux et son système d’exploitation manque cruellement de fonctionnalités et d’applications

Image 14 : Les flops de 2014

SteamOS/les Steam Machines

Ne deviens pas fabricant de consoles qui veut. Steam est une plateforme extrêmement populaire sur PC et elle a profondément marqué le paysage du jeu vidéo, mais le monde des PC et celui des consoles de salon sont vraiment très différents et 2014 est l’année où SteamOS et les Steam Machine ont brillé par leur absence. SteamOS a été annoncé en début d’année (cf. « Steam OS ? ») et les Steam Machine lui ont emboîté le pas (cf. « 800 € pour la Steam Machine de Materiel.net »). Le problème est que rien n’est sorti et qu’il y a très peu de nouvelles. La dernière mise à jour de SteamOS remonte à octobre dernier, mais on ne sait pas quand la version pour le grand public sera prête. De même les Steam Machine ont été présentés et ça va faire un an qu’elles sont en précommande, mais il n’y a toujours rien. Bref, c’est sans doute le plus grand vaporware de l’année.

Image 15 : Les flops de 2014

Les bracelets connectés

Un bracelet connecté est une excellente idée. On achète un outil qui enregistre nos moindres gestes et même notre sommeil pour nous aider à être plus actifs et avoir un style de vie plus sain. Le problème est que les bracelets connectés de 2014 n’arrivent pas à convaincre et une majorité de consommateurs finit par les mettre au fond d’un tiroir après seulement quelques mois d’utilisation. Il faut dire qu’ils sont fragiles et que les taux de retour sont importants. FitBit a même eu de gros problèmes avec son Force qui causait de l’eczéma. Leurs logiciels sont aussi trop primitifs. Ce ne sont aujourd’hui que des journaux électroniques qui enregistrent le nombre de pas, les heures où l’on a fait de l’exercice et ce que l’on mange, entre autres. Personne n’a encore trouvé la solution pour que l’interface ait un impact concret sur les habitudes de l’utilisateur.

Image 16 : Les flops de 2014

SSD PCI-Express M.2

Mais où sont les SSD PCI-Express pour le grand public ? Ils existent dans les ordinateurs portables à la pomme depuis les MacBook Air de 2013 et le port M.2. Cela permet de dépasser les limites des ports SATA. Pourquoi n’en trouve-t-on pas plus couramment sur les machines concurrentes ou chez les revendeurs? Depuis la sortie des chipsets Intel Z97 et H97, on ne manque pas de cartes mères avec ports SATA Express et M.2, mais les SSD utilisant ces interfaces restent cruellement absents et ceux que l’on trouve sur le marché sont chers et d’une capacité ridicule.

Image 17 : Les flops de 2014

Bitcoin

Bitcoin est aujourd’hui considéré le pire investissement de 2014. Le cours est passé de plus de 1 000 $ à la fin 2013 à moins de 400 $ (320 €) aujourd’hui. Entre les sociétés de change devenues insolvables, tel que Mt Gox, le fait que le Bitcoin soit la monnaie des trafics illégaux sur Internet ou le manque de reconnaissance officielle des États, on peut facilement expliquer pourquoi 2014 a replongé la cryptomonnaie dans l’oubli collectif. La technologie derrière le Bitcoin semble aussi avoir manqué de convaincre. L’idée d’une monnaie décentralisée est intéressante sur le papier, mais dans le monde réel, le public n’a pas eu suffisamment de raisons pour abandonner les monnaies étatiques et les cartes de crédit actuelles.

Image 18 : Les flops de 2014

iOS 8.0.1

iOS 8 n’était pas aussi poli que l’on aurait aimé, il souffrait de quelques bugs de lancement, mais dans l’ensemble, il était utilisable et les nouvelles fonctionnalités en ont fait un bon système d’exploitation. iOS 8.0.1 fut par contre la plus grosse erreur d’Apple cette année. La mise à jour, publiée une semaine après iOS 8, a cassé le module permettant au téléphone de se connecter au réseau cellulaire, rendant l’appareil inutilisable. Il a aussi causé des problèmes avec TouchID sur les iPhone 6 et 6 Plus. La firme fut très critiquée pour son manque de contrôle qualité, ce qui a fait chuter le prix de son action. Apple a terni son image d’entreprise livrant des logiciels qui « fonctionnent » en déployant une version d’iOS 8 qui n’aurait jamais dû voir le jour. Il s’est excusé et a sorti un correctif le lendemain, mais il ne fait aucun doute qu’on y pense maintenant à deux fois avant d’installer une mise à jour iOS.

Image 19 : Les flops de 2014

Mise à jour du firmware de la PS4

Sony fut critiqué cette année pour ne pas avoir mis à jour le firmware de sa console aussi rapidement et avec autant de fonctionnalités que Microsoft l’a fait pour la Xbox One (cf. « La PlayStation 4 passe elle aussi à l’ère du 2.0 »). Dans les faits, les deux entreprises sont proches et leurs mises à jour ont apporté des nouveautés intéressantes. Le problème est que la version 2.0 a été plombée par des bugs importants qui ont perturbé le bon fonctionnement du mode veille causant l’extinction inopportune de la machine, ce qui ouvrait la voie à une corruption potentielle des données. Il aura fallu la publication de la version 2.01 et 2.02 pour que tout rendre dans l’ordre (cf. « Sony corrige les bugs du firmware de la PS4 »).

Image 20 : Les flops de 2014

Lancement buggé des jeux AAA

Assassin’s Creed Unity, Driveclub, Watch Dogs, Halo: The Master Chief Collection, Call of Duty Advanced Warfare, Battlefield 4, voici une liste de quelques jeux AAA qui sont sorti avec des bugs importants empêchant d’en profiter pleinement. Les maisons d’édition ont dépensé des millions de dollars et des années de développement, mais les calendriers toujours plus pressés les ont poussé à sortir des produits qui n’étaient pas finis ou mal testés. Ubisoft n’est pas le seul, mais il est sans doute le studio qui est le plus coupable cette année. C’est un problème que les éditeurs se doivent de résoudre. Sortir un jeu injouable uniquement pour être en avance sur les autres n’est pas acceptable. Un correctif à installer dès le premier jour ne l’est pas non plus. Or, les éditeurs ont commencé à en faire une habitude, ce qui est navrant.

Image 21 : Les flops de 2014

Lucy ou le savoir du monde contenu sur une clé USB

Lucy, le film de Luc Besson, devint le plus grand succès du cinéma français à l’étranger avec 52,3 millions d’entrées, et les critiques l’ont soit adoré, soit détesté. Quel que soit son avis sur ce long métrage, nous ne pouvons pas terminer ce classement en oubliant de mentionner qu’à la fin de l’histoire, la protagoniste compile tout le savoir de l’humanité sur une clé USB qui brille (vive le tuning). Mais pourquoi une clé USB ? Cameron Diaz et Jason Segel savent utiliser le cloud, alors pourquoi pas une déesse qui a accès à 100 % de son cerveau ? En fait, personne ne le sait encore, mais la clé est une mauvaise blague de Lucy qui a utilisé un firmware USB 1.0. Il faudra donc télécharger le savoir de l’univers à un débit de 1,5 Mo/s, ce qui poussera le monde entier au suicide lorsqu’on se rendra compte après avoir passé mille ans à récupérer les données, que le tout est infecté par le malware BadUSB et que le contenu est donc illisible.