Les processeurs x86 : 30 ans de clones et d’innovations

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Introduction

Le x86, c’est une longue histoire. Ce jeu d’instruction a été créé par Intel, dont nous avons présenté les processeurs, et AMD, qui a eu aussi droit à son dossier. Mais les autres ? Intel a en effet licencié ses processeurs pendant un temps et beaucoup de sociétés se sont aussi lancées dans ce marché juteux. Certaines ont eu un certain succès (Via), d’autres moins (Rise) et une partie ont surtout été rachetés par d’autres (Cyrix, Nexgen). Dans ce dossier, nous allons passer en revue les différents CPU x86. Sans être totalement exhaustifs (ce serait impossible), nous avons essayé de proposer un panorama des différents CPU x86 qui ont été ou sont encore proposés au grand public.

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Les clones de 8086

Le 8086, premier processeur x86 d’Intel a été copié mais aussi licencié. Siemens, Mitsubishi, AMD, Fujitsu ou Harris (entre autres) ont proposé des clones de 8086 (et 8088, le pendant bas de gamme du processeur) pendant quelques années. Les processeurs étaient dans la pratique identiques aux modèles Intel au niveau des performances, même si le package, la fréquence ou les écarts de température de fonctionnement varient. Plus intéressant, deux « clones » du 8086 ne sont pas des licences Intel. Le К1810ВМ86 est un clone russe du 8086 (produit évidemment sans licence, guerre froide oblige), offrant les mêmes fonctions (a priori par reverse engenering) que la version Intel. le meilleur des clones est bien évidemment le Nec V30. Ce clone de 8086 est plus rapide que ce dernier, essentiellement grâce à l’intégration du jeu d’instructions du 80186 et d’un multiplicateur au niveau matériel (ce que le 8086 ne propose pas, il s’agit d’une émulation logicielle).

Intel 8086 (clones)
Nom du CPU
 8086 8088
Date de sortie Dès 1979 Dès 1979
Architecture 16 bits 16 bits
Bus de donnée 16 bits 8 bits
Bus d’adresse 20 bits 20 bits
Mémoire maximale 1 Mo 1 Mo
Cache L1
Cache L2

Fréquence 4,77 – 16 MHz 4,77 – 16 MHz
FSB idem fréquence idem fréquence
FPU 8087 8087
SIMD

Finesse de gravure 3000 nm 3000 nm
Nombre de transistors 29 000 29 000
Consommation  ? ?
Tension 5 V 5 V
Surface 16 mm² 16 mm²
Connecteur 40 pins 40 pins

Les V30 et V20 ont atteint 16 MHz là où les modèles Intel n’ont pas dépassé 10 MHz.

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Le 80286 et ses clones

Passone le 80186 et allons directement à son successeur. Le 80286 a eu aussi son lot de clones (et de copies) et des sociétés comme Siemens, IBM ou Fujitsu ont proposé des clones de 286 (sous licence). Fin des années 80, les pays de l’Est (encore eux) ont copié le 80286, avec le U80601, un clone venant de l’Allemagne de l’Est et proposant les mêmes fonctions que le 286 mais — évidemment — sans la licence.

Intel 80286 (clones)
Nom de code  ?
Date de sortie 1982
Architecture 16 bits
Bus de donnée 16 bits
Bus d’adresse 24 bits
Mémoire maximale 16 Mo
Cache L1
Cache L2
Fréquence 6 – 25 MHz
FSB idem fréquence
FPU 80287
SIMD
Finesse de gravure 1 500 nm
Nombre de transistors 134 000
Consommation  ?
Tension 5 V
Surface 49 mm²
Connecteur 68 pins

Notons que — comme d’habitude — ce sont les clones qui ont été les plus rapides. En effet, AMD a atteint 20 MHz et Harris 25 MHz sur les 80286, là où Intel n’a pas dépassé 12 MHz.

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Le 386 est aussi copié

Le 386 a été moins copié que les autres, et Intel a commencé à moins facilement distribuer des licences sur ses puces. En dehors d’AMD et Cyrix (dont nous parlerons par la suite), on retrouve deux constructeurs d’envergures : IBM et Chips and Technologies. IBM propose le 386SLC, un processeur compatible avec ceux d’Intel mais doté d’un cache de 8 ko et incompatible avec les sockets des 386 et Chips and Technologies propose les « Super386 », des CPU compatibles obtenus par reverse engenering (avec un résultat moyen) qui ont été peu distribués.

Intel 80386 (clones)
Nom de code P3 P3
Nom du CPU
386 DX
386 DX
Date de sortie 1985 1988
Architecture 32 bits 32 bits
Bus de donnée 32 bits 16 bits
Bus d’adresse 32 bits 24 bits
Mémoire maximale 4096 Mo 16 Mo
Cache L1 0 ko (contrôleur parfois présent)
Cache L2

Fréquence 16 – 40 MHz 16 – 40 MHz
FSB idem fréquence idem fréquence
FPU 80387 80387
SIMD

Finesse de gravure 1500 – 1000 nm 1500 – 1000 nm
Nombre de transistors 275 000 275 000
Consommation 2 W (33 MHz) 2 W (33 MHz)
Tension 5 V 5 V
Surface 42 mm² (1µ) 42 mm² (1µ)
Connecteur 132 pins 132 pins

Ici aussi, le 386 le plus rapide n’est pas un Intel mais un AMD, 40 MHz.

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Le 80486, le dernier licencié

Après le 486, Intel arrêtera sa politique de licence : les successeurs du processeurs resteront chez Intel. Concrètement, alors que des processeurs utilisant le core Intel (avec un beau (c) sur le package) étaient proposés jusqu’au 80486, les « compatibles » Pentium utiliseront des designs maisons. Mais le 486, comme les autres, a eu droit à ses copies sous licence. UMC (un fondeur), ST Micro (un Français), Texas Instrument et IBM (sous licence Cyrix et pas Intel) ont proposés des clones de 80486.

Intel 80486 (clones)
Nom de code P4, P24, P24C P23
Nom du CPU
486 DX
486 SX
Date de sortie 1989 1991
Architecture 32 bits 32 bits
Bus de donnée 32 bits 32 bits
Bus d’adresse 32 bits 32 bits
Mémoire maximale 4096 Mo 4096 Mo
Cache L1 8 ko 8 ko
Cache L2 Carte mère (fréquence FSB) Carte mère (fréquence FSB)
Fréquence 16 – 100 MHz  16 – 66 MHz
FSB 16 – 50 MHz 16 – 33 MHz
FPU intégrée
SIMD

Finesse de gravure 1000 – 800 nm 1000 – 800 nm
Nombre de transistors 1 185 000 ?
Consommation  ? ?
Tension 3,3 – 5 V 3,3 – 5 V
Surface 81 – 67 mm² 81 – 67 mm²
Connecteur 168 pins 168 pins

Si Intel a préféré utiliser DX4 au lieu de DX3 pour ses processeurs à multiplicateur triple, certains ont bien utilisé le 3 pour le multiplicateur triple. Rappelons qu’un 486 DX4-100 chez Intel travaille en 3 x 33 MHz et pas en 4 x 25 MHz (même si certains passaient aussi en 2 x 50 MHz).

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La saga Cyrix : un 386 sous le nom 486

Cyrix est une société bien connue de nos plus vieux lecteurs. Créée en 1988, elle a commencé par produire des coprocesseurs x87 pour les CPU Intel qui étaient — et c’est amusant — plus rapides que les versions Intel dédiées aux 286 et 386 (les 287 et 387). Avec l’intégration de la FPU dans le processeur, Cyrix se lance dans des CPU complets. Le premier, le Cx486SLC, est un processeur équivalent à un 80386SX, capable de recevoir un coprocesseur x87 et doté d’un cache de 1 ko et du jeu d’instruction du 486. Il était bridé par son FSB sur 16 bits et son bus d’adresses sur 24 bits. Le Cx486DLC et le Cx486DRx2 étaient des versions similaires (cores de type 386 avec jeu d’instructions 486 et cache) destinées à remplacer des 80386DX. Le Cx486DRx2 utilisait un multiplicateur, comme certains 486. 

Cyrix
Nom du modèle
Cx486SLC
Cx486DRx2
Date de sortie 1992 1992
Architecture 32 bits 32 bits
Bus de donnée 16 bits 32 bits
Bus d’adresse 24 bits 32 bits
Mémoire maximale 16 Mo 4 Go
Cache L1 1 ko 1 ko
Cache L2

Fréquence 20 – 40 MHz 40 – 66 MHz
FSB idem fréquence 1/2 fréquence
FPU 80387
80387
SIMD non non
Finesse de gravure ? ?
Nombre de transistors ?
?
Consommation ?
?
Tension 3,3 – 5 V 5 V
Surface ?
?
Connecteur 88 / 100 pins 132 pins

Notons que c’est Texas Instrument qui a produit les processeurs de Cyrix — la société étant fabless — et que Ti a sorti ses propres versions (sur le même design) avec 8 ko de cache au lieu de 1 ko chez Cyrix (sur les Cx486SLC).

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Le Cx5x86, un 486 sous le nom 586…

Après un « 486 » compatible 386, Cyrix propose le 5×86, un processeur compatible 486. Basé sur le 6×86, ce processeur de classe « Pentium » fonctionnait sur un connecteur de 486. Des clones ont été produits par IBM et ST-Micro, qui étaient les fondeurs de Cyrix, le ST5x86 et l’IBM5x86C. Notons, dans les différences avec un 80486 de chez Intel, un cache de niveau 1 de 16 ko contre 8 ko sur l’original.

Cyrix 5×86
Date de sortie 1995
Architecture 32 bits
Bus de donnée 32 bits
Bus d’adresse 32 bits
Mémoire maximale 4096 Mo
Cache L1 16 ko
Cache L2 Carte mère (fréquence FSB)
Fréquence 100 – 133 MHz
FSB 33 – 50 MHz
FPU intégrée
SIMD
Finesse de gravure 650 nm
Nombre de transistors 2 000 000
Consommation  ?
Tension 3,45 V
Surface 144 mm²
Connecteur 168 pins (Socket 3)

Le 5×86 a atteint 133 MHz en fin de vie, en 33 MHz x 4, une fréquence plus élevée que les 486 d’Intel.

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Le 6×86 et le 6x86MX concurrencent le Pentium

Avec la gamme 6×86, Cyrix concurrence le Pentium d’Intel. Le premier, le 6×86 (alias M1) est un processeur compatible 486 (certaines instructions du Pentium ne sont pas de la partie) qui se monte sur un Socket 7 et qui est plus rapide que le Pentium au niveau de l’ALU (les calculs en entier). Comme à l’époque ce type de calcul prédomine, Cyrix utilise le PR, un CPU « 120+ » tourne en réalité à 100 MHz (en bus 50 MHz), un 166+ à 133 MHz et un 200+ à 150 MHz (en bus 75 MHz, ce qui pose des problèmes de stabilité). Malheureusement pour Cyrix, la FPU du 6×86 est lente et n’atteint pas les performances de celle du P5 (Pentium), ce qui pose des problèmes dans les jeux en 3D (en particulier sur Quake). Une version améliorée, le MII, va essentiellement apporter le support du MMX et une fréquence plus élevée, ainsi qu’une cache de niveau unifié de 64 ko.

Cyrix 6×86
Nom de code M1 MII – 6x86MX
Date de sortie 1996 1997
Architecture 32 bits 32 bits
Bus de donnée 64 bits 64 bits
Bus d’adresse 32 bits 32 bits
Mémoire maximale 4096 Mo 4096 Mo
Cache L1 16 ko
64 ko
Cache L2 Carte mère (fréquence FSB) Carte mère (fréquence FSB)
Fréquence 80 – 150 MHz (90 à 200 en PR) 100 – 300 MHz (133 à 433 en PR)
FSB 40 – 75 MHz 50 – 100 MHz
FPU intégrée intégrée
SIMD
Finesse de gravure 650 – 350 nm 350 nm
Nombre de transistors 3 millions 6,5 millions
Consommation 12 – 25 W 12 – 28 W
Tension 5 V – 3,3 V 2,2 – 2,9 V
Surface 394 – 169 mm² 197 – 65 mm²
Connecteur Socket 5 ou 7 Socket 7

Comme pour le 5×86, les deux fondeurs de Cyrix vont proposer des clones sous leurs marques et des 6×86 ST-Micro (à l’époque SGS-Thompson) et IBM seront aussi proposés sur le marché. Notons qu’au fil du temps, le PR a évolué : alors qu’un Cyrix 6×86 à 80 MHz avait un PR de 90, un 6x86MX à 300 MHz avait un PR de 433…

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Cyrix III, alias Via Cyrix III

En 2000, le dernier processeur Cyrix arrive, le Cyrix III. Basé sur le core « Joshua », ce  processeur sera un temps vendu par Via (qui a racheté Cyrix), avant le passage à un core Winchip (Samuel). Le Cyrix III intègre un cache L1 de 64 ko, mais aussi un L2 de 256 ko. Comme d’habitude, Cyrix utilise la technique du PR et un Cyrix III 533+ fonctionne soit à 433 MHz (bus 124 MHz, ce qui pose des problèmes) soit à 450 MHz en bus 100 MHz, le tout sur un Socket 370.

Cyrix III
Nom de code Joshua
Date de sortie 1999
Architecture 32 bits
Bus de donnée 64 bits
Bus d’adresse 32 bits
Mémoire maximale 4 Go
Cache L1 64 ko
Cache L2 interne, 256 ko (fréquence CPU)
Fréquence 350 – 450 MHz (433 à 533 en PR)
FSB 100 – 133 MHz
FPU intégrée
SIMD MMX, 3DNow!
Finesse de gravure 180 nm
Nombre de transistors 22 millions
Consommation 20 – 25 W
Tension 2,2 V
Surface ?
Connecteur Socket 370 FCPGA

Le processeur a eu une durée de vie très courte, Via est passé rapidement au C3 « Samuel ».

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Media GX, un SoC à base de x86

Bien avant l’intégration du contrôleur mémoire dans le K8 ou de la carte graphique dans le CPU, Cyrix a proposé des SoC (System on a Chip), les Media GX. Basés sur les cores de Cyrix, les processeurs intégraient un northbridge (contrôleur mémoire et PCI) mais aussi une carte graphique. Plusieurs versions de MediaGX ont été proposées par Cyrix, les GX, GXi et GXM. Le Cyrix MXi, jamais sorti, devait augmenter les performances de la partie CPU.

Cyrix MediaGX
Date de sortie ?
?
?
1998
Nom du processeur
Media GX
Media GXi
Media GXm
Cyrix MXi
Type de core
5×86
5×86
5×86
6x86MX
Architecture 32 bits 32 bits
32 bits
32 bits
Bus de donnée 32 bits 32 bits
32 bits
64 bits
Bus d’adresse 32 bits 32 bits
32 bits
32 bits
Mémoire maximale 4096 Mo 4096 Mo
4096 Mo
4096 Mo
Cache L1 16 ko 16 ko
16 ko
?
Cache L2


?
Fréquence 120 – 150 MHz
120 – 180 MHz
180 – 300 MHz
300 – 400 MHz
FSB 33 MHz
33 MHz
33 MHz
?
FPU intégrée intégrée
intégrée
intégrée
SIMD

MMX
MMX – 3Dnow!
Finesse de gravure 400 nm 350 nm
350 nm
?
Nombre de transistors ?
?
?
?
Consommation ? ?
?
?
Tension ?
?
2,9 V
?
Surface ?
?
?
?
Connecteur ?
?
PGA320 ou BGA352
?
Carte graphique
XpressGRAPHICS
XpressGRAPHICSXpressGRAPHICSCompatible 3D
Contrôleur mémoire
Oui
Oui
SDRAM
DDR-SDRAM sur deux canaux
Contrôleur PCI
Oui
Oui
Oui
Oui (66 MHz)

Le principal problème de ce type de SoC est bien évidemment les performances. La base était un processeur 5×86 (type 486, donc) et les composants audio et vidéo assez lents. Les MediaGX ont été récupérés par National Semiconductor puis par AMD. Notons aussi l’absence de mémoire cache de niveau 2 et le fait que le SoC nécessitait tout de même un southbridge, à la manière des Atom actuels qui intègrent la gestion de la mémoire et de la vidéo dans le CPU.

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Les Geode, chez National Semiconductor et AMD

Via n’ayant pas racheté la branche MediaGX, c’est National Semiconductor et ensuite AMD qui reprennent les CPU. La première va faire évoluer les CPU, sous le nom Geode, la seconde va les garder un certains temps avant de passer la gamme Geode sur un core K7 avec les modèles NX. Oui, AMD a bien vendu des processeurs « Cyrix ».

Geode
Date de sortie ?
?
2002
2002
Fondeur
National Semiconductor
National SemiconductorNational Semiconductor / AMD
AMD
Nom du processeur
Geode GXm
Geode GX1
Geode GX2 (NS) / Geode GX (AMD)
Geode LX
Type de core
5×86
5×86
5×86
6x86MX
Architecture 32 bits 32 bits
32 bits
32 bits
Bus de donnée 32 bits 32 bits
32 bits
64 bits
Bus d’adresse 32 bits 32 bits
32 bits
32 bits
Mémoire maximale 4096 Mo 4096 Mo
4096 Mo
4096 Mo
Cache L1 16 ko 16 ko
16 ko
16 ko + 16 ko
Cache L2


?
Fréquence 180 – 300 MHz
166 – 266 MHz
200 – 333 MHz
266 – 400 MHz
FSB 33 MHz
33 MHz
33 MHz
?
FPU intégrée intégrée
intégrée
intégrée
SIMD MMX
non
MMX
MMX – 3Dnow!
Finesse de gravure 350 nm 250 nm
180 nm
150 nm
Nombre de transistors ?
?
?
?
Consommation ? 1 – 2,5 W
0,8 W
0,9 W
Tension 2,9 V
2,2 – 2,9 V
1,6 V
?
Surface ?
?
?
?
Connecteur PGA320 ou BGA352?
?
?
Carte graphique
Xpress GRAPHICS
Xpress GRAPHICSXpress GRAPHICSCompatible 3D
Contrôleur mémoire
SDRAM
SDRAM
SDRAM
DDR-SDRAM
Contrôleur PCI
Oui
Oui
Oui
Oui

Notons que les Geode LX ont été vendu encore récemment dans des netbooks, sous la marque AMD, alors que les processeurs sont totalement différents de ce que propose habituellement le fondeur.

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Les processeurs de Winchip

En 1997, une nouvelle société arrive dans le petit monde du x86, IDT. Elle lance rapidement le Winchip C6, un processeur compatible Pentium (il utilise le Socket 7) relativement efficace, même si sa FPU (comme chez tous les concurrents d’Intel) est faible. Il sera suivi assez rapidement par le Winchip 2 (et ses évolutions 2A et 2B). La société disparaîtra rapidement, rachetée par Via, et les ingénieurs de chez Centaur (IDT) seront à la base d’une bonne partie des processeurs de Via.

IDT Winchip
Nom de code C62/2A
2B
Date de sortie 1997 1997 1999
Architecture 32 bits 32 bits 32 bits
Bus de donnée 64 bits 64 bits 64 bits
Bus d’adresse 32 bits 32 bits 32 bits
Mémoire maximale 4096 Mo 4096 Mo 4 096 Mo
Cache L1 32 ko + 32 ko
32 ko + 32 ko
32 ko + 32 ko
Cache L2 Carte mère (fréquence FSB) Carte mère (fréquence FSB) Carte mère (fréquence FSB)
Fréquence 180 – 240 MHz 200 – 240 MHz (200 à 300 en PR)
200 MHz (PR 200 ou 233 selon FSB)
FSB 60 – 75 MHz 66 – 100 MHz 66 – 100 MHz
FPU intégrée intégrée intégrée
SIMD MMX
MMX, 3DNow! MMX, 3DNow!
Finesse de gravure 350 nm 350 nm 250 nm
Nombre de transistors 5,4 millions 5,9 millions 5,9 millions
Consommation 8 – 13 W 8 – 16 W 6,3 W
Tension 3,3 V 3,3 V 2,8 V
Surface 88 mm² 95 mm² 58 mm²
Connecteur Socket 7 Socket 7 Socket 7

Le design du Winchip 3, jamais sorti sous ce nom, sera utilisé pour le Via C3, qui est passé très rapidement d’un design Cyrix (Cyrix III, Joshua) au design d’IDT (Samuel). Notons aussi que — comme tous les concurrents d’Intel à l’époque — IDT a utilisé le PR pour certains de ses CPU. Point amusant, certains CPU avaient un PR identique à la fréquence réelle alors que le Winchip 2B, vendu à 200 MHz dans tous les cas, était soit un PR200 (en bus 66 MHz) soit un PR233 (en bus 100 MHz).

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La grande saga du C3

Après le rachat de Cyrix et de Centaur (IDT), Via lance ses propres processeurs x86. Le premier est un Cyrix III (Joshua) mais la société passe rapidement sur un design « Centaur », le Samuel. Ce dernier a le défaut de ne pas proposer de cache de niveau 2 et le Samuel 2 corrige rapidement ce problème. Les cores Samuel seront suivis par Ezra et Nehemiah. Ce dernier a apporté une fonction qui n’est disponible chez Intel que depuis peu : la gestion matérielle de l’AES.

Via C3
Nom de code Samuel
Samuel 2
Ezra / Ezra-T
Nehemiah
Date de sortie 2000
2001
2001
2003
Architecture 32 bits 32 bits 32 bits
32 bits
Bus de donnée 64 bits 64 bits 64 bits
64 bits
Bus d’adresse 32 bits 32 bits 32 bits
32 bits
Mémoire maximale 4096 Mo 4096 Mo 4096 Mo
4096 Mo
Cache L1 64 ko + 64 ko64 ko + 64 ko64 ko + 64 ko64 ko + 64 ko
Cache L2 64 ko
64 ko
64 ko
Fréquence 500 – 733 MHz 667 – 800 MHz
800 – 1000 MHz
1 000 – 1 400 MHz
FSB 100 – 133 MHz 100 – 133 MHz 100 – 133 MHz
133 MHz
FPU intégrée (1/2 fréquence CPU)
intégrée (1/2 fréquence CPU)intégrée (1/2 fréquence CPU)intégrée
SIMD MMX, 3DNow!
MMX, 3DNow! MMX, 3DNow!
MMX, SSE
AES



Oui
Finesse de gravure 180 nm 150 nm 130 nm
130 nm
Nombre de transistors 11,3 millions 15,2 millions 15,4 millions
20,5 millions
Consommation 5 – 20 W 2 – 13 W 5 – 11 W
15 – 20 W
Tension 2  V 1,6 V 1,35 V
1,25 V
Surface 75 mm² 52 mm² 52 mm² 47 mm²
Connecteur Socket 370 Socket 370 Socket 370Socket 370

Notons que le C3 sera décliné dans une version « Eden », des CPU C3 à basse fréquence (et donc basse consommation) proposés dans un package réduit pour une intégration plus simple. La version « T » d’Ezra est là pour apporter une compatibilité avec les cartes mères destinées aux Pentium III en 130 nm, alias Tualatin.

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Le C7 arrive

Le C3 commençant à montrer ses limites, Via annonce le C7. Toujours basé sur les travaux d’IDT Centaur, le C7 « Esther » est un processeur a très basse consommation qui améliore les performances (faibles) du C3 tout en offrant des fonctions intéressantes pour les serveurs, comme la gestion de l’AES au niveau matériel.

Via C7
Nom de code Esther
Date de sortie 2005
Architecture 32 bits
Bus de donnée 64 bits
Bus d’adresse 32 bits
Mémoire maximale 4096 Mo
Cache L1 64 ko + 64 ko
Cache L2 128 ko
Fréquence 1 – 2 GHz
FSB 100 – 200 MHz (QDR)
FPU intégrée
SIMD MMX, SSE, SSE2, SSE3
AES
Oui
Finesse de gravure 90 nm
Nombre de transistors 26,2 millions
Consommation 9 – 20 W
Tension ?
Surface 31,7 mm²
Connecteur NanoBGA2

Le C7 utilise un bus comparable à celui du Pentium 4 mais Via ne peut pas proposer un processeur compatible avec les cartes mères, à cause des droits nécessaires. Le C7 a été utilisé dans certains netbooks, en attendant la sortie de l’Atom.

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Nano attaque l’Atom

En 2008, Via annonce le Nano. Alors qu’Intel passe à un design 32 bits et in-order avec l’Atom, Via arrive enfin avec un processeur out-of-order et 64 bits. Le Nano consomme peu, est compatible avec les cartes mères destinées au C7 et est bien plus rapide que ce dernier. La FPU est améliorée et la consommation est faible. Une version améliorée, le Nano 3000, est apparue en 2009, en attendant un dual core en 2010.

Via C7
Nom de code Isaiah
Isaiah
Date de sortie 2008
2009
Architecture 64 bits 64 bits
Bus de donnée 64 bits 64 bits
Bus d’adresse 64 bits 64 bits
Mémoire maximale 4096 Mo 4096 Mo
Cache L1 64 ko + 64 ko64 ko + 64 ko
Cache L2 1 024 ko
1 024 ko
Fréquence 1 – 1,8 GHz
1 – 2 GHz
FSB 200 MHz (QDR) 200 MHz (QDR)
FPU intégrée
intégrée
SIMD MMX, SSE, SSE2, SSE3
MMX, SSE, SSE2, SSE3, SSE4
AES
Oui
Oui
Finesse de gravure 65 nm 65 nm
Nombre de transistors ~ 95 millions ?
Consommation 5 – 25 W ?
Tension ?
?
Surface ? ?
Connecteur NanoBGA2NanoBGA2

Notons que le Nano 3000 reste en 65 nm et que — même s’il est plus rapide que l’Atom — le fait qu’il soit limité à un seul core (et sans HyperThreading) le rend peu intéressant.

Image 16 : Les processeurs x86 : 30 ans de clones et d'innovations

NexGen et son Pentium sans FPU

NexGen, une société peu connue. Un seul processeur a été vendu sous la marque, le Nx586, et il a été un échec relatif. Le Nx586 est un processeur de classe Pentium qui avait une particularité : la FPU était externe, comme sur les 386 (et précédents) alors qu’Intel l’avait intégrée depuis le 486. Une version intégrant la FPU (Nx587) dans le même package est d’ailleurs sortie à la fin de la vie commerciale du processeur. Pour le reste, le Nx586 a été un échec dans le sens ou une carte mère dédiée était nécessaire, alors que les autres concurrents du Pentium utilisaient le Socket 7.

NexGen Nx586
Nom de code Nx586
Date de sortie 1994
Architecture 32 bits
Bus de donnée 64 bits
Bus d’adresse 32 bits
Mémoire maximale 4096 Mo
Cache L1 16 ko + 16 ko
Cache L2 Externe (contrôleur dans le CPU)
Fréquence 70 – 111 MHz (75 à 120 en PR)
FSB 35 – 55 MHz
FPU externe, parfois intégrée dans le package
SIMD
Finesse de gravure 500 – 440 nm
Nombre de transistors 3,5 millions
Consommation ?
Tension 4 V
Surface 165 – 118 mm² + 36 mm² (FPU)
Connecteur PGA463

Notons que le design Nx686 a été réutilisé par AMD (qui avait racheté la société) pour le K6 qui — malgré son nom — n’a pas de rapport direct avec le K5 (qui est un design maison).

Image 17 : Les processeurs x86 : 30 ans de clones et d'innovations

Rise MP6, un autre concurrent du Pentium

1998, la société Rise propose un autre concurrent du Pentium, le mP6. Ce processeur compatible MMX et Socket 7 a eu une carrière assez courte, même si des versions 250 et 180 nm existent. Anecdote amusante, le mP6 contient un « easter egg » qui affiche le nom d’un des ingénieurs. 

Rise mP6
Nom de code 6401, Kirin (250 nm), Lynx (180 nm)
Date de sortie 1999
Architecture 32 bits
Bus de donnée 64 bits
Bus d’adresse 32 bits
Mémoire maximale 4096 Mo
Cache L1 8 ko + 8 ko
Cache L2 Carte mère (fréquence FSB)
Fréquence 166 – 250 MHz (166 à 366 en PR)
FSB 83 – 100 MHz
FPU intégrée
SIMD MMX
Finesse de gravure 250 – 180 nm
Nombre de transistors 3,6 millions
Consommation 5 – 11 W
Tension 3,3 V
Surface 107 mm² (250 nm)
Connecteur Socket 7

SiS a licencié la technologie de Rise pour produire le SiS550, un SoC intégrant le CPU, un northbridge et un southbridge dans le même package. Cette puce a notamment été utilisée dans certains lecteurs de DVD et dans des SetTopBox.

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Le Rise atteint 1 GHz

Peu connu, le Vortex86 est un processeur x86 destiné au monde de l’embarqué, proposé par DM&P Electronic. Basé sur les travaux de Rise et SiS, les processeurs en question sont utilisés dans des domaines où ils sont peu visibles. Plusieurs versions existent : le Vortex86, le Vortex86 SX, le Vortex86 DX et le Vortex86 MX. Le premier est un SiS550 (Rise mP6 accompagné d’un northbridge et d’un southbridge) alors que les autres sont des améliorations de la puce, avec notamment une finesse de gravure améliorée. La fréquence, pour un core au départ concurrent du Pentium, est élevée : 1 GHz. Le MX est une version améliorée du DX qui intègre un GPU pour l’affichage.

Vortex86
Nom de code Vortex86 (Rise mP6)
Vortex86 SX
Vortex86 DX
Vortex86 MX
Date de sortie 1999
?
?
?
Architecture 32 bits 32 bits
32 bits
32 bits
Bus de donnée 64 bits 64 bits
64 bits
64 bits
Bus d’adresse 32 bits 32 bits
32 bits
32 bits
Mémoire maximale 4096 Mo 4 096 Mo
4 096 Mo
4 096 Mo
Cache L1 8 ko + 8 ko16 ko + 16 ko
16 ko + 16 ko
16 + 16 ko
Cache L2 Carte mère (fréquence FSB)
256 ko (fréquence CPU)
256 ko (fréquence CPU)
Fréquence 166 – 250 MHz
300 MHz
600 – 1 GHz
1 GHz
FSB 83 – 100 MHz
?
?
?
FPU intégrée

intégrée
intégrée
SIMD MMX

?
?
Finesse de gravure 250 – 180 nm
130 nm
?
?
Nombre de transistors 3,6 millions
?
?
?
Consommation 5 – 11 W
– 1 W
?
?
Tension 3,3 V
?
?
?
Surface 107 mm² (250 nm) ?
?
?
Contrôleur mémoire
SDRAM
SDRAM / DDR2-SDRAM
DDR2-SDRAM
DDR2-SDRAM
Carte graphique
Oui (SiS)


Oui
Image 19 : Les processeurs x86 : 30 ans de clones et d'innovations

Crusoe, par le fondateur de Linux

Transmeta est une société originale. Au lieu de proposer un processeur x86 nativement, elle a proposé un CPU doté de son propre jeu d’instruction (de type VLIW) et capable d’exécuter du x86 en traduisant le code en question, pour économiser l’énergie. Linus Torvalds, le créateur de Linux, a d’ailleurs travaillé pour cette société. Deux CPU sont sortis de cette firme, le Crusoe et l’Efficeon. Le problème principal venait des performances, faibles, et du fait qu’une partie de la mémoire vive était utilisée comme cache pour la transformation des instructions : le premier lancement d’une application était donc lent, les lancements suivants étaient plus rapides, la partie « analyse » n’étant plus nécessaires. Les Efficeon ont intégré une mémoire cache externe à cet usage, pour éviter les problèmes de performances.

Transmeta
Nom de code Crusoe
Crusoe
Efficeon
Efficeon
Date de sortie 2000
2004
2003
2004
Architecture 32 bits 32 bits
32 bits
32 bits
Bus de donnée 64 bits 64 bits
64 bits
64 bits
Bus d’adresse 32 bits 32 bits
32 bits
32 bits
Mémoire maximale 4096 Mo 4 096 Mo
4 096 Mo
4 096 Mo
Cache L1 64 ko + 64 ko + 8 ko + 8 ko
64 ko + 64 ko + 8 ko + 8 ko
128 ko + 64 ko
128 ko + 64 ko
Cache L2 256 – 512 ko (fréquence CPU) 256 – 512 ko (fréquence CPU) 512 – 1 024 ko (fréquence CPU) 512 – 1 024 ko (fréquence CPU)
Fréquence 300 – 1000 MHz
800 – 1000 MHz
1 – 1,6 GHz
1 – 1,6 GHz
FSB 100 – 133 MHz (DDR)
100 – 133 MHz (DDR)
200 MHz (DDR)
200 MHz (DDR)
FPU intégrée
intégrée
intégrée
intégrée
SIMD MMX
MMX
MMX, SSE, SSE2
MMX, SSE, SSE2
Finesse de gravure 180 nm
130 nm
130 nm
90 nm
Nombre de transistors 36,8 millions
36,8 millions
85 millions
85 millions
Consommation 1 W
1 W
?
?
Tension 1,2 V
0,8 V
?
?
Surface 73 mm² 55 mm² 119 mm² 68 mm²
Contrôleur mémoire
SDRAM
SDRAM / DDR-SDRAM
DDR2-SDRAM
DDR2-SDRAM

Notons qu’AMD a notamment travaillé avec Transmeta pour tester le x86-64, en modifiant le programme permettant la transformation du code, il est techniquement possible d’exécuter n’importe quel jeu d’instruction.

Image 20 : Les processeurs x86 : 30 ans de clones et d'innovations

NVIDIA fait aussi du x86…

Terminons par un acteur inattendu, NVIDIA. En effet, la société a racheté ULi il y a quelques années et la firme possédait une licence x86. Concrètement, NVIDIA vend un SoC basé sur un 80386SX, le M6117C. Cette puce atteint 40 MHz, travaille en 32 bits et ne dispose pas d’une FPU, on est donc loin des performances des GPU de la firme…

NVIDIA M6117C
Date de sortie 1988
Architecture 32 bits
Bus de donnée 16 bits
Bus d’adresse 24 bits
Mémoire maximale 16 Mo
Cache L1
Cache L2
Fréquence 40 MHz
FSB idem fréquence
FPU 80387
SIMD
Finesse de gravure 1500 – 1000 nm
Nombre de transistors 275 000
Consommation 2 W (33 MHz)
Tension 5 V
Surface 42 mm² (1µ)
Connecteur 132 pins