Les processeurs Meteor Lake d’Intel utiliseront l’intelligence artificielle pour basculer efficacement entre les états de puissance et réduire la consommation d’énergie. Cela permettra d’améliorer l’autonomie des ordinateurs portables qui en seront équipés.
Intel prépare sa 14e génération de processeurs Core, baptisée Meteor Lake, qui devrait arriver sur le marché en 2023, après une présentation les 19 et 20 septembre prochains. Ces nouvelles puces promettent non seulement des performances accrues, mais aussi une meilleure autonomie pour les ordinateurs portables qui en seront équipés. Pour y parvenir, Intel mise sur l’intelligence artificielle (IA), qui sera intégrée à plusieurs niveaux dans ses processeurs.
Selon des informations divulguées lors de la conférence Hot Chips, Intel a renforcé l’utilisation de l’IA dans ses processeurs Meteor Lake, tant pour les applications que pour la gestion de l’énergie. Ainsi, ces puces embarqueront des unités de traitement visuel (VPU) dédiées aux tâches liées à l’IA, comme la reconnaissance d’images ou la réalité augmentée. Ces VPU seront basées sur la technologie Movidius d’Intel, qui équipe déjà des produits comme les caméras intelligentes ou les drones.
L’IA jouera également un rôle important dans les états d’alimentation des processeurs, selon Intel, et ces puces devront être capables de basculer rapidement et efficacement entre un état de haute puissance (performance) et un état de faible puissance (veille), en fonction des besoins du système et de l’utilisateur. Intel a recours à une technique appelée Dynamic Voltage and Frequency Scaling (DVFS), qui consiste à ajuster la tension et la fréquence du processeur en fonction de la charge de travail.
Jusqu’à 40 % d’énergie économisée
Cette technique existe depuis longtemps, mais Intel a décidé de l’améliorer avec l’IA. Au lieu de se baser sur des estimations standardisées pour les tâches courantes, comme l’ouverture d’une page web ou le lancement d’un jeu, l’algorithme d’IA devrait être capable de prédire le comportement de l’utilisateur et d’adapter la consommation d’énergie en conséquence. Intel affirme que cette approche permettra d’économiser jusqu’à 40 % d’énergie par rapport à un DVFS classique, qui se traduira par une meilleure autonomie pour les ordinateurs portables équipés des processeurs Meteor Lake.
Les processeurs Meteor Lake d’Intel seront fabriqués avec le nouveau procédé Intel 4, qui possède une architecture 7 nm, mais une densité de transistors aussi élevée que des nœuds 3 nm. Ils seront également conçus avec une architecture hybride avec trois types de cœurs CPU, combinant des cœurs hautes performances et des cœurs basse consommation, comme les processeurs Alder Lake et Raptor Lake, mais aussi des LP E-cores, pour Low Power Efficient Core. Ils seront compatibles avec le socket LGA 1700 et supporteront la mémoire DDR5 et le PCIe 5.0.
Les processeurs Meteor Lake devraient être lancés en 2023, avec une première vague prévue entre octobre et novembre, et seront destinés aux ordinateurs portables, aux ordinateurs de bureau et aux stations de travail, alors que MSI avait dévoilé un premier ordinateur portable équipé du SoC, il y a quelques mois.
Cette utilisation de l’IA pour optimiser le DVFS peut sembler anodine, mais elle peut avoir un impact considérable sur l’expérience utilisateur, car en cumulant les économies d’énergie sur chaque tâche effectuée pendant une session de longue ou moyenne durée, on peut espérer prolonger significativement la durée de vie de la batterie.
Source : PCWorld
Comment “économise jusqu’à 40%” se transforme en “économise 40%”. Ca fait penser au bon vieux Numéricable qui promettait jusque 20 Mb/s quand en fait pour 99% de la population couverte était plus proche de 8 Mb/s que de 20. Je pense qu’ici il faudra plutôt compter sur une fourchette comprise entre 3 et 5% selon le scenario.