Le modem
Pratiquement 2 ans après le lancement de la Neufbox Évolution et de la Freebox Révolution avec son boîtier multimédia, Orange dévoilait enfin la LiveBox Play il y a quelques mois. A présent disponible, nous l’avons démontée pour voir ce qu’elle cache. Après le boîtier multimédia, passons donc au modem.
Le modem de la Livebox Play est sobre, comme le boîtier multimédia. Il propose sur la face avant un port USB et un bouton pour l’appairage Wi-Fi. Le modem s’accorde parfaitement avec le boîtier multimédia.
La connectique
La connectique est complète : un bouton pour l’appairage WPS (Wi-Fi) ou un téléphone DECT, quatre connecteurs RJ45 (Ethernet à 1 gigabit/s), un port WAN rouge (réservé au boîtier fibre optique pour les abonnés concernés), une prise d’alimentation, une prise RJ11 pour connecter la Livebox à la prise téléphonique, une prise RJ11 pour connecter un téléphone à la Livebox et enfin un port USB. On trouve aussi un bouton permettant d’éteindre l’appareil, une fonction parfois absente dans les modems.
Encore Sagemcom
Comme pour le boîtier multimédia, c’est Sagecom qui fabrique le modem. On trouve sur l’étiquette deux choses importantes : le nom de la Livebox (utilisé pour identifier le réseau Wi-Fi émis par défaut) et la clé de sécurité. Il est bien évidemment conseillé de modifier le nom du réseau et la clé en question. En dehors du côté pratique, c’est aussi une question de sécurité : il y a eu plusieurs fois des failles permettant de récupérer la clé à partir de l’identifiant sur certains modems.
Un PCB simple
Le PCB de la Livebox Play est simple. On trouve quelques radiateurs, des condensateurs, un PCB très vide. Orange, contrairement à Free, a placé la majorité des technologies dans le boîtier multimédia, alors que le modem de la Freebox Révolution contient le disque dur.
La gestion des ports Ethernet
On trouve trois puces Delta sur le PCB. La première (en photo) sert à filtrer le signal sur le port WAN, les deux suivantes (à droite) prennent en charge les quatre autres prises RJ45, avec une puce Delta pour deux prises RJ45.
Le contrôleur Ethernet
Pour l’Ethernet, le boîtier multimédia utilise un contrôleur Marvell, le modem, lui, possède un contrôleur Qualcomm Atheros, l’AR8327. Il prend en charge cinq ports Ethernet à 1 gigabit/s et gère la norme IEEE 802.3az (Green Ethernet) qui permet de diminuer la vitesse d’un lien pour diminuer sa consommation.
Les antennes Wi-Fi
Orange a fait le choix d’intégrer les trois antennes Wi-Fi sur le PCB. La première est intégrée dans le PCB (en haut à gauche), les deux autres sont placées directement sur celui-ci. On remarque tout de même trois connecteurs de type MMCX (a priori) qui permettent de brancher des antennes plus classiques.
Du Wi-Fi Dual Band
Wi-Fi Dual Band oblige (2,4 GHz et 5 GHz simultanément), Orange a dû placer deux contrôleurs Wi-Fi. La première puce est une AR9382 de chez Qualcomm Atheros. Elle est compatible 802.11b (2,4 GHz, 11 mégabits/s), 802.11g (2,4 GHz, 54 mégabits/s), 802.11a (5 GHz, 54 mégabits/s) et enfin 802.11n. La puce gère deux flux, ce qui donne un débit maximal de 300 mégabits/s dans la bande des 5 GHz et 130 mégabits/s dans la bande des 2,4 GHz. On peut supposer que cette puce est celle destinée à travailler dans la bande des 2,4 GHz.
Une puce plus rapide
La seconde puce est une AR9380, elle aussi une Qualcomm Atheros. Elle offre les mêmes fonctions que l’AR9382 mais prend en charge trois antennes en 802.11n, ce qui permet d’atteindre 450 mégabits/s en théorie avec du matériel compatible. On peut supposer que cette puce est celle utilisée pour le réseau Wi-Fi dans la bande des 5 GHz, étant donné qu’elle est plus performante que sa consoeur.
Un contrôleur DECT
Comme dans la Freebox Révolution, Orange a intégré une fonction intéressante : la possibilité de coupler un téléphone DECT directement au modem. La puce fait partie de la gamme XcorE-8 de chez DSPgroup et prend en charge les téléphones à la norme DECT, ce qui permet de se passer de la base du téléphone.
Le processeur central
Le processeur central est le même que celui de la Livebox 3 Pro : un Ikanos Vx185 (la Livebox Play est d’ailleurs désignée Livebox 3 en interne). Ce SoC contient un processeur MIPS (core 34K) à 500 MHz, un contrôleur mémoire DDR2, un contrôleur PCI-Express 1.1 (deux lignes, utilisées pour les cartes Wi-Fi) et un contrôleur USB 2.0 (deux ports, présents ici). La plateforme (avec la seconde puce visible sur la photo) prend en charge les différentes technologies ADSL (1, 2, 2+) mais aussi le VDSL2, dont on attend le déploiement en France.
La mémoire vive
Pour la mémoire vive, il s’agit de DDR2-400 d’origine Hynix, avec deux puces de 512 mégabits (64 Mo) soit 128 Mo de RAM au total. Pour un boîtier qui ne va effectuer que du routage et gérer une connexion à Internet, c’est amplement suffisant.
La mémoire NAND
Le firmware du boîtier est stocké sur de la mémoire flash d’origine Micron. Cette puce de mémoire SLC offre une capacité de 1 gigabit, soit 128 Mo. Le système d’exploitation du modem est installé dans cette mémoire.
Un modem sans surprise
La Livebox Play ne recèle donc pas de surprise. C’est un modem tout à fait classique, qui représente l’état de l’art actuel dans le monde des modems. On y trouve donc de l’Ethernet performant (1 gigabit/s), du Wi-Fi moderne (802.11n 5 GHz à 450 mégabits/s), la gestion de la VoIP et des téléphones DECT (avec son HD) et même la prise en charge du VDSL2 (qu’on attend impatiemment). Le modem de la Livebox Play est une réussite au niveau du matériel, même si Orange n’innove pas : le boîtier Server de la Freebox Révolution, sorti il y a deux ans, offre les mêmes fonctions. Ce choix est cohérent avec l’image d’Orange qui préfère la fiabilité à l’innovation à tout crin. C’est un choix qui peut se révéler dangereux, Free pouvant dégainer une nouvelle box rapidement.
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