M3 : spécifications, performances, avantages et points faibles, tout savoir sur le SoC révolutionnaire d’Apple

Comme à son habitude, la marque californienne n’a pas lésiné sur les superlatifs lors de la présentation du M3, son nouveau processeur haut de gamme. Des promesses qui semblent se tenir, du moins à en croire les premiers benchmarks indépendants.

Si Apple n’a pas promis de miracles lors de l’évènement Scary Fast, les gains de performances par rapport aux anciens SoC (System on Chip) de la marque paraissent bien réels. Nous vous livrons dans ce dossier toutes les informations à connaître sur cette série de processeurs très prometteurs.

Apple M3, M3 Pro et M3 Max : spécifications techniques

Comme l’an dernier, trois modèles sont à l’honneur, avec les dotations en cœurs CPU et GPU suivantes :

Comme sur l’iPhone 15 Pro et son SoC A17 Pro, les puces Apple M3 profitent d’une gravure en 3 nm contre 5 nm sur la génération précédente. Cette réduction de taille améliore la gestion énergétique. La firme de Cupertinon annonce une réduction de la consommation de 50 % par rapport aux versions M1 et de 30 % face aux puces M2.

Les professionnels de la retouche vidéo et les joueurs apprécieront également la prise en charge directe du Mesh Shading et du Ray Tracing par le processeur (accélération matérielle). Une autre nouveauté apportée par les SoC Apple M3 réside dans le Dynamic Caching, une technologie maison censée améliorer la gestion de la mémoire vidéo.

Performances : comment se débrouille la puce Apple M3 face à la concurrence ?

Avec ses trois nouveaux chipsets, la marque à la pomme entend bien tenir la dragée haute à ses concurrents, Snapdragon X Elite en tête. À l’heure où nous écrivons cet article, plusieurs résultats de benchmarks indépendants sont déjà disponibles sur GeekBench.

La puce Apple M3 la plus « entrée de gamme » affiche de belles performances, avec un score en single core de 3 100 points environ. Le dernier SoC de Qualcomm plafonne de son côté à 2700 points. Toutefois, l’usage en multi-core donne l’avantage au Snapdragon X Elite qui monte à 13 000 points, contre seulement 11 900 pour le processeur M3.

Quant à la puce M3 Max, elle affiche 3 000 points en simple cœur et plus de 21 000 points en multicœurs. Un score impressionnant qui lui permet de surpasser l’Apple M2 Ultra de peu. Le SoC Apple M3 Pro est probablement le plus décevant. Son score en single core est semblable aux autres modèles de la nouvelle génération, soit 3 000 points approximativement.

En multi-core, le « milieu de gamme » d’Apple va de 14 000 à 15 000 points selon le nombre de cœurs utilisés. Des données qui semblent confirmer les rumeurs sur cette puce, moins bien dotée que ses comparses.

En effet, le SoC M3 Pro voit ses cœurs performants diminués par rapport à la version M2 Pro. Cette puce doit ainsi composer avec 6 cœurs performants et 6 cœurs efficients, là où l’ancienne génération proposait 8 cœurs performants et 4 cœurs efficients.

Même schéma pour les cœurs GPU, qui passent de 16 ou 19 (selon les modèles) pour la puce M2 Pro à 14 ou 18 pour la nouvelle M3 Pro. S’ajoute à ça une bande passante mémoire réduite. On passe ainsi de 200 Go/s sur les M2 Pro à 150 Go/s sur les M3 Pro. Malgré cela, la gravure en 3 nm réalisée par TSMC devrait permettre d’atteindre de belles performances dans la plupart des usages.

Quels sont les avantages et inconvénients des nouvelles puces Apple M3 ?

Comme le laissent entendre les premiers benchmarks, la nouvelle génération de SoC Apple apporte un joli gain de performance. Le modèle M3 Max devrait particulièrement séduire les gamers et les pros de la retouche vidéo en recherche de puissance graphique.

Mais ce n’est pas le seul atout de ces puces. Les nouveaux Mac équipés des M3, M3 Pro et M3 Max devraient repousser une fois de plus les limites de l’endurance. La gravure à 3 nm, doublée des optimisations logicielles de la firme californienne, permettra une excellente autonomie sur les nouveaux MacBook Pro 14″ et 16″.

Apple annonce ainsi une autonomie de 18 h à 22 h selon les modèles. Des chiffres semblables aux anciennes générations sous Apple Silicon, mais avec une puissance accrue à la clé. Précisons en passant que les puces M3 gèrent maintenant le décodage AV1, rattrapant donc leur retard sur la concurrence.

Pour ce qui est des inconvénients, on observe une bande passante mémoire réduite sur ces processeurs. Si cela peut laisser craindre des performances moindres, il semble néanmoins que cette réduction serve au système de Dynamic Caching.

Présentée lors de l’évènement Scary Fast, cette technologie développée depuis plusieurs années par la marque américaine sert à allouer dynamiquement l’espace dans le cache interne des GPU. Par conséquent, il devient possible de faire tourner plusieurs groupes de Shaders en simultané, sans risque de bourrage mémoire.

Apple n’est cependant pas rentré dans les détails techniques. Seuls des tests poussés permettront de vérifier si la diminution de la bande passante, couplée au Dynamic Caching, peut poser un problème ou non.

Autre inconvénient des puces M3 : ces processeurs sont toujours basés sur une architecture ARM. Cela implique donc que certaines applications ne seront pas compatibles. Même inconvénient pour les jeux vidéo : les titres compatibles restent limités sur Mac. Le Game Porting Toolkit, qui s’appuie sur Wine, pourrait cependant changer les choses à l’avenir. Dans l’absolu, les MacBook M3 sont avant tout destinés aux personnes en recherche de PC portables dédiés à la productivité.

Quels sont les appareils Apple qui profitent des SoC M3, M3 Pro et M3 Max ?

Moins d’un an après les Mac M2, Apple lance une nouvelle série d’ordinateurs dotés de ses SoC M3. Ce sont les MacBook Pro qui sont les premiers à profiter de ces puces en cette fin d’année 2023, avec deux nouvelles versions en 14 pouces et 16 pouces.

Les petits modèles affichent un prix d’appel de 1 999 € avec l’emport d’un processeur M3 basique. Il faut compter 2 499 € pour profiter du M3 Pro et pas moins de 3 999 € pour le MacBook Pro M3 Max. Les prix explosent encore plus sur les versions de 16 pouces, commençant à 2 999 € pour le MacBook Pro M3 Pro.

La somme grimpe à 4 849 € pour le plus puissant des MacBook Pro sous M3 Max avec ses 40 cœurs GPU. C’est un prix exorbitant pour une cible réduite : les professionnels de la retouche graphique.

Pour les utilisateurs sédentaires, l’iMac fait son grand retour. Ce PC tout-en-un profite lui aussi des performances de la puce Apple M3, mais uniquement dans sa version basique avec 8 ou 10 cœurs GPU. Pour ce all-in-one, comptez de 1 599 € à 2 059 € selon l’emport de mémoire vive et de stockage interne. En revanche, il semble que les MacBook Air n’auront pas droit à leur version M3 cette année, de même que les iPad. Ils n’arriveront vraisemblablement pas avant mi-2024.

Et la puce M3 Ultra dans tout ça ?

Grande absente du Scary Fast, la M3 Ultra parait encore loin d’une sortie officielle… Apple doit apparemment composer avec un nombre réduit de processeurs gravés en 3 nm. Toujours d’après Bloomberg, le modèle M3 Ultra n’a même pas terminé les phases de test. Apple ne lancera ainsi pas de nouveaux Mac Pro et Max Studio sous M3 Ultra avant l’été 2024, voire plus loin encore.

La marque américaine a préféré miser ses cartes sur les produits qui font son succès depuis des années. Un choix qui semble avisé, les premiers tests de MacBook M3 sur le Web étant unanimes sur la qualité de ces ordinateurs portables.