Malgré les pressions, TSMC n’a pas l’intention de construire une usine aux États-Unis

Pour l’instant, le fondeur taïwanais préfère garder ses distances avec l’administration américaine.

Depuis plusieurs mois, le gouvernement américain fait pression sur le fondeur taïwanais TSMC. L’objectif : qu’il installe une usine de fabrication sur le territoire américain. Pour justifier cette demande, les États-Unis invoquent principalement des raisons sécuritaires. En effet, TSMC fournit des puces utilisées dans des applications militaires. On en retrouve par exemple dans l’avion F-35 Lightning II.

Image 1 : Malgré les pressions, TSMC n’a pas l’intention de construire une usine aux États-Unis

Or, selon un récent article du Wall Street Journal, “le Pentagone affirme que la pandémie de coronavirus met en évidence la vulnérabilité engendrée par la dépendance aux usines asiatiques“. En outre, l’administration américaine estime que, toujours pour des motifs liés à la sécurité, ces puces doivent être fabriquées mais aussi “contrôlées” sur le sol américain.

TSMC développe déjà le 2 nm

La porte reste néanmoins ouverte

Actuellement, les usines de TSMC se trouvent à Taïwan. Le fondeur envisagerait de construire des usines ailleurs dans la monde. Mais pour le moment, il n’a pas défini ses plans. En tout cas, selon le DigiTimes, TSMC n’envisage pas, dans l’immédiat, de s’implanter aux États-Unis. Mark Liu, président de TSMC, précise que construire une usine dans le pays ne serait pas rentable financièrement. De plus, s’il n’exclut pas la possibilité de construire, un jour, une usine aux États-Unis, il précise que cette décision serait motivée avant tout par les clients et non par une quelconque pression exercée par le gouvernement américain.

Dans un autre registre, l’administration Trump met tout en œuvre pour essayer de couper les approvisionnements des entreprises chinoises, principalement Huawei. Elle a récemment pris des mesures visant à empêcher la filiale HiSilicon de travailler avec TSMC.

Bref, les compétences du fondeur taïwanais, capable de graver en 5 nm et bientôt en 3 nm, suscitent à l’évidence la convoitise des États-Unis.