Voici un florilège des cartes mères les plus osées qui ont marqué l’histoire du monde des geeks. Attention, refroidissements surprenants !
Gigabyte GA-G1975X (2006)
Comment ne pas commencer par la carte la plus insolite de toutes : la Gigabyte GA-G1975X et son système de refroidissement totalement unique en son genre… Mais qui limite aussi fortement le nombre de sorties sur le panneau arrière ! La carte embarque un socket LGA 775 pour Pentium 4, avec un chipset Intel 975X. Mieux encore : on pense bien que c’est la première carte mère à intégrer des LED de décoration bleues (pas encore RGB) au niveau de ses “tubes” de refroidissement !
Foxconn X48 BlackOps (2008)
Cette carte fut bien lancée sur le marché, et testée sur de nombreux sites. Sa particularité : la possibilité de refroidir son chipset Intel X48 de plusieurs manières différentes. Son dissipateur modulaire permet d’y placer un ventilateur, une plaque d’embout pour du watercooling, et même un godet pour du refroidissement extrême ! Évidemment, cuivre massif et caloducs sont au rendez-vous !
DFI LanParty UT X48-T3RS (2008)
Système de refroidissement totalement fou, mais conçu par Thermalright, donc on pouvait tout de même imaginer qu’il était efficace. Il faut dire que le radiateur sortant du boîtier par le panneau arrière, c’était du jamais vu ! Cette carte sur chipset Intel X48 était bien en vente dans le commerce, à un prix très élevé, évidemment.
Foxconn F1 Transformer (2008)
La F1 Transformer était présentée en tant que prototype au CES 2008, mais elle n’a apparemment pas percé sur le marché. Un peu trop complexe peut-être ! Il faut dire qu’elle pousse le vice au maximum : ces tubes en cuivre ne sont pas des caloducs, mais des conduits de watercooling, qui donnent vers le panneau arrière de cette carte, conçue pour du CrossFire-X à quatre GPU AMD.
Gigabyte GA-8GPNXP Duo (2004)
Cette carte mère tente une idée unique en son genre : placer un étage d’alimentation modulaire sur un slot indépendant. Une carte fille avec tout l’étage d’alimentation (à 8 phases) et son petit radiateur original y prenait place. On aurait ainsi pu opter pour d’autres étages d’alimentation plus ou moins puissants, mais l’idée en est restée à cette seule première carte fille. Notez aussi que cette carte mère sur chipset Intel 915P (Pentium 4) offrait quatre slots de DRAM DDR et deux en DDR2. Très difficile de trouver des images officielles de cette carte, mais ce test du site PCStats la montre bien sous tous les angles.
MSI K8N Diamond (2006)
Armée d’un chipset NVIDIA nForce4 SLI, cette carte mère tente le ventilateur à l’horizontale, dirigé vers le bas, sur son radiateur chipset en cuivre, relié par un caloduc au southbridge. Notez que MSI avait poussé la folie au point de l’accompagner d’un amplificateur analogique à lampe, à fixer en façade de sa tour (en édition limitée) !
DFI Hybrid P45-ION-T2A2 (2009)
Certainement la carte mère la plus osée de l’histoire du geekisme : elle regroupe en fait deux cartes mères sur un seul PCB. D’un côté, un classique socket LGA 775 pour Core 2 sur chipset Intel P45, de l’autre, une plateforme NVIDIA Ion, avec sa GeForce 9400M intégrée au chipset MCP79MX et un Intel Atom 230, le tout refroidi en passif, sans oublier les slots de mémoire SO-DIMM qui l’accompagnent. La taille des radiateurs est impressionnante, mais la carte mère reste au format ATX ! L’idée était de pouvoir passer d’une plateforme à l’autre à la volée, en gardant les mêmes périphériques. Franchement pas mal, mais encore une fois, un coup d’épée dans l’eau !
ASUS Rampage Extreme X48 (2008)
Dans cette liste de cartes mères toutes plus dingues les unes que les autres, ce modèle semble finalement assez modéré. Nous avons néanmoins tenu à la mentionner, car son look vaut le détour. Le dissipateur du chipset Intel X48 est prêt pour du watercooling, mais il faut aussi remarquer les innombrables radiateurs massifs qui arment cette carte mère très haut de gamme, sans oublier les condensateurs Fujitsu haut de gamme “Super ML”, qui semblaient faire partie de ses arguments techniques.
MSI P35 Platinum (2007)
C’est l’un des premiers grands délires de MSI pour le refroidissement passif d’une carte mère. Attention, l’idée est bonne et efficace, mais quelle armada pour refroidir le chipset Intel P35 et les autres composants de cette carte ! Il faut dire que le résultat final est très agréable à regarder. Cette carte mère avait eu pas mal de succès à son époque, et de nombreux tests sont disponibles sur le Web pour la voir plus en détail. Remarquez le bloc de quatre ports USB surélevé, assez peu commun !
Asus P/I-P65UP5 (1996)
Cette carte mère était conçue pour recevoir une carte fille regroupant chipset, BIOS et surtout deux slots pour processeurs. Elle pouvait ainsi accueillir des Pentium, Pentium II et Pentium Pro. Une carte assez exceptionnelle, qui n’a finalement pas inspiré le marché. Plus d’images chez Electrelic.
Gigabyte GA-P35-DQ6 (2007)
Sur chipset Intel P35 Express, cette carte mère Gigabyte GA-P35-DQ6 est armée d’un système de refroidissement “Silent Pipe” parmi les plus imposants de l’histoire. Le fabricant ajoute même une plaque arrière, toujours en cuivre massif, juste sous le CPU, histoire de bien faire les choses !
Asus Marine Cool (2009)
Cette carte mère Marine Cool était un concept, semble-t-il sur chipset Intel X58, présenté au Cebit 2009. Une petite folie, qui prétendait notamment utiliser de la céramique “microporeuse” pour augmenter la surface d’échange thermique afin d’améliorer la dissipation. On y trouvait aussi d’autres originalités, comme des slots de mémoire SO-DIMM pour PC portable, et surtout une plaque arrière dont la partie noire intègre une batterie pour se protéger contre les (courtes) coupures de courant, un genre d’onduleur intégré. Elle n’a jamais vu le jour.
ASRock K8 Combo-Z et P4 Combo (2004)
Pour assurer l’évolutivité en processeur sans changer de machine, ASRock imagine une solution assez originale : mettre carrément les deux sockets successifs sur la même carte mère. Avec quelques limitations tout de même, au niveau du chipset qui reste le même, et de la place à trouver pour la mémoire vive ! La première carte embarque les sockets 754 et 939 d’AMD avec un chipset ULi(ALi) M1689. La seconde juxtapose les sockets LGA 478 et 775 d’Intel avec un chipset Intel 848P.
Asus M2-CROSSHAIR (2007)
Cette carte sur chipset NVIDIA nForce 590 SLI reste finalement assez classique… à part un détail : le ventilateur de type blower qui permettait d’assister les imposants radiateurs en cuivre pour les overclockeurs les plus méchants (et sourds). Ce blower fut fourni avec d’autres cartes Asus, mais ça n’a pas duré ! Une image plus précise de ce blower est visible chez PCStats. Autre originalité : c’est aussi une des toutes premières cartes mères à intégrer un écran LCD sur son panneau arrière !
MSI P45 Platinum / P45 Zilent (2008)
Un chipset Intel P45 Express que MSI a décidé de refroidir avec les grands moyens, mais en passif ! Ce dissipateur déborde d’imagination pour se passer de ventilateur. Tout est en cuivre, avec sept caloducs pour relier les trois radiateurs. Du grand n’importe quoi (enfin pas tant que ça car efficace !), mais qui fait son petit effet.
ASUS ROG Dominus Extreme (2018)
Certes récente, mais tellement folle par sa démesure, cette carte mère ROG Dominus Extreme est armée d’un étage d’alimentation colossal (32 power stage) qui la rend déjà légendaire. Elle est conçue autour d’un chipset Intel C621, pour recevoir les processeurs les plus violents d’Intel sur socket 3647, comme le Xeon W-3175X, ses 28 coeurs et son TDP de… 255 W ! Elle est évidemment toute option pour les geeks “grand public” les plus hardcore (et fortunés), et n’oublie pas les RGB de rigueur !
ASRock K7Upgrade-880 (2004)
Cette carte mère sur chipset VIA KT880 accueillait des CPU AMD Athlon XP sur le légendaire socket A. Mais il y a mieux, elle pouvait accueillir une carte fille de mise à jour, embarquant presque une seconde carte mère complète : slot de mémoire, chipset si nécessaire, et nouveau socket. Le problème, c’est que ça devenait assez encombrant à la longue, surtout pour le refroidissement et les autres cartes filles ! Plusieurs cartes mères de ce style furent lancées par ASRock, mais sans grand succès finalement.
ASRock X570 Aqua (2019)
Dans la myriade de cartes mères sur chipset X570 lancées avec les Ryzen 3000, ASRock détient la palme de la plus osée. Une carte dont nous parlions dans cette actu, et qui propose un watercooling intégral, notamment pour se passer du ventilateur qu’exige le chipset AMD X570 et ses lignes PCIe 4.0.
Gigabyte EP45T-Extreme (2008)
Décidément, le chipset Intel P45 aura donné du fil à retordre aux fabricants de cartes mères. Ici, Gigabyte lui apporte la totale, avec un dissipateur tout en cuivre qui intègre du watercooling, mais aussi une “carte” additionnelle de dissipation, encore en cuivre massif, reliée à deux caloducs supplémentaires. Notez qu’un ventilateur additionnel pouvait se placer sur le panneau arrière pour appuyer le refroidissement ! Des idées folles qui hissent clairement ce modèle sur le podium des cartes mères les plus folles de l’Histoire !
Abit BP6 (1999)
Cette carte en double socket 370 était capable de faire tourner deux Celeron Mendocino en multiprocesseur, le tout sur un chipset Intel 440BX. Elle était en plus efficace en overclocking, ce qui a fait d’elle la carte la plus populaire dans son domaine, et donc désormais légendaire.
Asus TUF Sabertooth Z97 Mark S (2014)
Les cartes mères “en armure” ne sont pas nouvelles, c’est d’ailleurs Asus qui a inventé le concept avec la TUF Sabertooth P67 en 2011. Mais cette TUF Sabertooth Z97 Mark S est tout de même la plus poussée du genre, avec une décoration camouflage militaire alpin assez… originale. Notez la présence d’une plaque arrière, pour fortifier la carte, tout en participant à la dissipation thermique. Deux petits ventilateurs appuient le refroidissement de tous les composants, chipset Intel Z97 et VRM en priorité.
Gigabyte X299X Aorus Xtreme Waterforce (2020)
Certaines cartes mère se distinguent par leur look hors-norme, d’autres par leur tarif extrême … ne sachant que choisir, le modèle de Gigabyte joue sur les deux tableaux à la fois ! Proposée à plus de 1700 euros, l’Aorus Xtreme Waterforce appelle tous les qualificatifs d’exception. Elle épouse le format XL-ATX (32,5 x 27,5 cm) et s’articule autour du socket LGA 2066. Pas de quoi héberger les CPU les plus récents du marché, mais la carte supporte malgré tout certains des processeurs les plus haut de gamme du catalogue d’Intel, notamment les Skylake-X et les Kaby Lake-X. La carte de Gigabyte se démarque tout particulièrement par son système de refroidissement qui s’étend sur toute sa surface, ses multiples slots M.2, ses 8 emplacements DDR4 ou encore son module exclusif permettant de contrôler jusqu’à 8 ventilateurs.
Mais encore ?
Evidemment, cette galerie des merveilles n’est pas exhaustive. Nous nous sommes rendu compte que les cartes mères insolites sont très nombreuses, et surtout qu’il était très difficile d’en trouver des photos de qualité dans les archives, ce qui est assez dommage. Seul ASRock maintient les pages produit complètes de ses vieilles cartes mères (mais pas assez d’images !), et les autres fabricants devraient faire de même ! Chez Asus, une page persiste dans la nostalgie, mais presque tout le reste à disparu. Si vous avez d’autres souvenirs à évoquer, ou même des photos personnelles de cartes mères à ne pas oublier, n’hésitez pas à le signaler dans les commentaires !
On ne dit pas à “ampoule” mais “à lampes”
corrigé merci 🙂
Dans l’ensemble après relercture… Uniformisez les temps (cf page 12 et 13 qui l’une se voir rédigée au passé, quand l’autre est au présent).
Cela rend le tout un peu hétérogène.
De là:
Page 9:
“quelLE armada” . Une armada 🙂
et
“Remarquez le peu commun bloc surélevé de quatre ports USB !
(là je chipote)
Page 11 et page 19
“toujours en cuivre pur”
C’est le cuivre qui est pur 😉
Page 12
“…et surtout une plaque arrière dont la partie noire intègre”. “Intégrait” pour des questions de concordance de temps de la page
merci pour la relecture (je suis sans relecteur :D)
Aucun souci (tu sauras trouver mes coordonnées s’il y a besoin pour un coup de main 😉 )
Techniquement on devrait parler de “tubes” plus exactement de “tubes électronique” ou bien “tube à vide”
Étymologiquement, une lampe n’est pas forcément électrique, mais sert à l’éclairage. Un tube électronique a certes un filament incandescent, mais l’éclairage n’est absolument pas l’effet recherché.
Personnellement, je me souvient de la carte mère du DELL Precision 690.
certes, à la base, c’est une machine professionnelle (donc particulière) pouvant embarquer des processeurs Intel Xeon.
Ce qui m’a marqué c’est sa carte Riser.
Le Precision 690 était Prévu à la base pour accueillir 8 barrettes de ram, mais il était possible d’enficher une énorme carte fille (en fait 4 cartes parallèles) dans les emplacements mémoire de la carte mère pour monter à 16 emplacement mémoire. Original (mais à manipuler avec soin).
https://vjauj58549.i.lithium.com/community/image/serverpage/image-id/18613i547F1DA0C46F7A78/image-size/large?v=1.0&px=999
ils on consommé plus de cuivre avant et maintenant les prix grimpent…
c’est clair que niveau récup y’a de quoi se faire une vrai manne avec tout ce cuivre à profusion sur les dissipateurs.
j’ai une asrock AGP et PCIe dual. et le sli fonctionnait
Bonjour,
Concernant la 5 ème carte mère, la Gigabyte GA-8GPNXP Duo (2004) équipée de cet étage d’alimentation modulaire, il existe une variante AMD, la GA-K8NXP-SLI, version AMD, équipé de cette même carte fille. J’en possède un exemplaire, toujours fonctionnel aux dernières nouvelles…!
MSI big bang fusion ! Première et seule carte à pouvoir mêler des gpu nvidia et AMD !