À l’occasion de la conférence Windows Inspire, Microsoft a levé le voile sur un nouveau service Windows 365, pour accéder à une session Windows 10 complète qui s’exécute dans le cloud.
Les 14 et 15 juillet 2021, le géant de Redmond organise la conférence virtuelle Microsoft Inspire, soit 48 heures dédiées aux nouveaux services dans le cloud, avec la vocation d’exposer à ses partenaires historiques et aux entreprises les opportunités qui en découlent. On le sait déjà depuis quelques années, entre OneDrive, Azure ou Office 365, c’est un nouvel écosystème que Microsoft prend très au sérieux et qui se décline déjà en de multiples services.
Une nouvelle brique s’ajoute, ce jour, à l’édifice. Avec Windows 365, vous disposez d’une machine virtuelle à la demande, sur laquelle vous profitez de votre propre session Windows 10. Accessible facilement à l’aide d’une simple connexion Internet, votre nouveau bureau virtuel pourrait ainsi être manipulé depuis tout type d’appareil, qu’il s’agisse d’un très modeste client léger, d’une tablette, d’un smartphone ou même d’une machine issue des écosystèmes concurrents, comme macOS ou un iPad.
Une offre de cloud computing autour d’Azure Virtual Desktop
Concrètement, la machine virtuelle repose sur le service Azure Virtual Desktop (AVD), une solution de virtualisation disponible depuis septembre 2019, avec des clients qui se déclinent aux environnements Windows, macOS, Android, iOS et à tous les navigateurs supportant HTML5. Plus simplet préconfiguré, Windows 365 sera ainsi accessible dès le 2 août prochain sur Windows365.com. Libre à vous de choisir une configuration matérielle précise, à travers un assistant, puis de cliquer sur un bouton pour lancer la session.
À l’heure actuelle, nous ne connaissons pas encore le tarif d’une telle solution, ni la possibilité d’un coût à la carte, en fonction des options que vous choisissez et de la durée de la solution. Selon la présentation de Scott Manchester, directeur de la gestion des programmes de Windows 365, les machines virtuelles pourraient inclure jusqu’à huit cœurs virtuels, 16 Go de RAM et 512 Go de stockage. Des options pourraient également débrider la puissance GPU accessible à travers ce types de machines virtuelles, pour des travaux plus spécifiques.
Selon toutes évidences, un tel service ne se destine pas au grand public mais plutôt aux petites entreprises, qui n’auraient plus fondamentalement à investir dans un parc de clients lourds, à renouveler régulièrement. Avec le principe des comptes Microsoft et des sessions dynamiquement déployées, un même salarié pourrait ainsi retrouver l’état de son système sur une grande variété de plates-formes. Lors de la démonstration, Microsoft a présenté une série de manipulations qui ne semblent pas souffrir de latence, notamment la diffusion de vidéos sans artefact, ce qui laisse entrevoir une certaine maîtrise de règles de QoS et de technologies de compression, à la manière du travail accompli par les Français de Shadow/Blade pour leur offre de “cloud computing” aujourd’hui entre les mains d’OVH.
Vers du télétravail généralisé sur les appareils auxquels les utilisateurs sont familiers
En filigrane, le virage abordé par Windows 11, qui plébiscite les solutions de communication au point d’intégrer Microsoft Teams dès la barre des tâches, et par ce nouveau service Windows 365, laisse à penser que Microsoft mute ses outils et ses solutions à la lumière du télétravail généralisé par la pandémie de Covid-19. En clair, Windows 365 vous permettra facilement d’utiliser vos propres postes de travail privés pour basculer en un instant entre une session personnelle et une session professionnelle, sans investissement majeur de la part des entreprises. L’objectif de Windows 365 consiste essentiellement à simplifier le déploiement de telles sessions, sans la moindre configuration préalable pour les utilisateurs finaux. « Nous continuerons de préserver d’excellentes expériences sur les PC clients, indique Melissa Grant, directrice marketing produit de Windows 365. Nous avons noué une relation particulière avec le parc des PC portables. Ce que nous voulons offrir avec Windows 365, c’est la possibilité d’avoir la même expérience Windows familière et cohérente sur d’autres appareils ».
Rendez-vous le 2 août prochain pour tester plus en détails cette nouvelle solution de cloud computing.
Ce que je dis depuis la sortie de Azure et Windows 8, on régresse de 30 ans pour revenir au gros système centralisé façon IBM avant l’avènement du PC.
@Fred, Même avant Azure et Windows 8, on allait vers là. Les gros systèmes centralisés sont revenu avec la virtualisation. On avait des serveurs sur les sites des utilisateurs, qu’on a virtualisés et centralisés sur un même site pour que plusieurs sites puissent utiliser les mêmes serveurs. Avec Azure, c’était effectivement claire que la prochaine étape c’était de ne plus avoir ces serveurs virtuels sur nos propres serveurs physiques mais tout dans le cloud.
Si on met tout ça en parallèle avec le BYOD, il fallait bien trouver une manière d’harmoniser les postes de travail, et c’est ce qui arrive.
Je ne trouve pas que la comparaison entre un mainframe et des datacenters hébergeant des milliers de serveurs dans une informatique distribuée sur l’ensemble de la planète soit tellement pertinente.
La concentrations de ressources a toujours été pour l’informatique d’entreprise nettement plus souhaitable que sa dissémination (gestion facilitée du matériel et des logiciels, sécurité des sites, mutualisation des ressources de stockage, de mémoire, de calcul, de réseau, d’électricité, de climatisation/refroidissement, …)
Mon point de vue est qu’il s’agit de sérieux progrès plutôt qu’une régression. L’entreprise pour laquelle je travaille loue encore un Host IBM sur Z/OS (la machine n’est plus dans notre propre datacenter, mais dans un Datacenter d’un tiers) qui fait tourner DB2 et une bonne dose de COBOL et à l’autre extrême utilise MS Azure et Amazon AWS avec essentiellement des solutions SaaS et PaaS. Et nous espérons vivement pouvoir dans les 10 prochaines années supprimer ce qui tourne sur ce Host et décommissionner les datacenters présents dans nos locaux.