Une nouvelle version de la Nintendo Switch dotée d’un écran OLED de 7 pouces et de 64 Go de stockage interne, attendue le 8 octobre prochain. Et non, elle n’est pas si Pro qu’attendue.
Le lancement d’une nouvelle Nintendo Switch faisait l’objet de spéculations depuis plusieurs mois ; Nintendo l’a désormais officialisée. On attendait une hypothétique “Switch Pro”, il faudra se contenter d’une modernisation globale visant en particulier l’écran qu’elle embarque. Baptisée Nintendo Switch OLED, cette version sera lancée le 8 octobre prochain à un tarif de 349,99 € (contre 299,99 € pour la Switch classique et 199,99 € pour la Switch Lite).
Cette console s’armera donc d’un inédit écran OLED de 7 pouces. En mars, nous avions justement appris que Nintendo avait passé commande de telles dalles auprès de Samsung. Pour mémoire, la Nintendo Switch actuelle possède un écran LCD de 6,2 pouces. En revanche, la définition ne change pas, puisqu’elle reste de 1280 x 720 pixels (et de 1080p avec la sortie HDMI du dock, le 4K n’étant pas (encore) de la partie). Pour réussir l’audacieux pari de proposer un écran plus grand tout en maintenant des dimensions rigoureusement identiques, pas de secret : Nintendo a réduit la largeur des bords qui l’encadrent. Pour rappel, la Switch Lite (199,99 €) s’articule autour d’un écran de 5,5 pouces … sans sortie vidéo vers un téléviseur.
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64 Go de stockage interne et ajout d’un port Ethernet au dock
L’autre principal atout de cette Nintendo Switch OLED est une capacité de stockage interne en hausse, qui passe de 32 Go à 64 Go. La machine reçoit également un port GbE intégré au dock ; la connexion Internet ne s’établira donc plus exclusivement par Wi-Fi … ou au moyen d’un adaptateur USB à enficher dans ledit dock. Nintendo semble donc plébisciter et mettre un coup d’accélérateur sur son offre “Online”, certainement en prévision de Mario Party Superstars, prévu pour le 29/10/21, entre autres joyeusetés connectées. On sait par ailleurs que de nombreux twitchers ont déjà recours à un adaptateur Ethernet afin de booster la connexion de leur console, ils pourront désormais s’affranchir d’un tel accessoire. Nintendo n’a pas communiqué sur cette éventualité, mais il ne semble pas y avoir d’impossibilité à commercialiser séparément le dock de nouvelle génération pour les possesseurs de la Switch d’origine. Encore qu’il s’agisse d’un argument de poids, pour justifier (ou servir d’alibi !) au changement de machine. Dernier détail, le dock revêt désormais des contours arrondis. Avec Windows 11 qui plébiscite ce type de design, jusqu’aux fenêtres de l’Explorateur ou des applications, c’est donc une vraie tendance qui s’esquisse désormais, après des années de “flat design” unanime.
En matière de design, justement, comme illustré dans la vidéo et les photos, la Nintendo Switch en modèle OLED abandonne le code de couleurs bleu et rouge au profit d’un sobre coloris blanc. C’est toutefois le modèle mis en avant : Nintendo a rapidement évoqué la disponibilité d’une déclinaison équivalente, dans les tons bleu/rouge d’origine. De toutes manières, les Joy-Con restent pleinement compatibles (mêmes dimensions oblige) et vous pourrez parfaitement greffer d’autres paires de coloris à votre Switch OLED, issues du catalogue actuel. À ce titre, nul détail n’a filtré quant à une conception différente, évitant au passage le joy-con drift qui hante chaque possesseur de la console. Notez que cette version de la console pèse un peu plus lourd que l’actuelle, avec 420 grammes annoncés, contre 398 grammes pour la Switch classique et 275 grammes pour la Switch Lite.
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Toujours au niveau de l’ergonomie, un autre changement important à signaler : le modeste et maladroit pied escamotable qui sert à basculer la Switch en mode “table” cède la place à un plus imposant support qui épouse la quasi-totalité de la largeur de la console. Tous ceux qui auront essayé de se presser face à l’écran, au détour d’une partie de Mario Kart 8 Deluxe, pourront enfin respirer : la console gagne ainsi en stabilité et elle ne menace plus de tomber au moindre éclat de joie après l’envoi d’une carapace bleue. Ce pied, par ailleurs, peut librement s’ajuster à différents degrés d’inclinaison, afin d’assurer la meilleure lisibilité possible en fonction de sa position, lorsqu’on la surplombe ou qu’on lui fait face.
Dernier détail, la position du lecteur de cartes microSDXC évolue et figure désormais à l’arrière, derrière ce support, et non sur la partie inférieure de la console. Nintendo parle par ailleurs de haut-parleurs avec “audio amélioré”, toujours situés en bas de la Switch. Sans préciser concrètement la nature de la différence.
La famille Switch accueille un nouveau membre
C’est un point important à souligner : immédiatement réactualisé, le site web officiel de Nintendo n’a pas biffé pour autant la mention de la Switch d’origine, bien au contraire. Le discours officiel parle d’une « nouvelle possibilité pour profiter du vaste catalogue » et invite les joueurs à choisir « parmi les trois modèles celui qui [leur] convient le mieux ». À 199,99 € (Switch Lite), 299,99 € (Switch classique) et, a priori, 349,99 € (Switch OLED), la famille couvre un plus large spectre de besoins et de budgets. De quoi tester une hausse de prix, et ainsi jauger son engouement et la réaction du public, en attendant une Switch Pro avec des caractéristiques techniques boostées et donc un prix encore supérieur ?
Car au niveau du SoC, pas de changements annoncés à ce stade. Nintendo se contente de mentionner un “NVIDIA Custom Tegra”, sans suggérer une quelconque amélioration non plus. Pour rappel, la Switch classique de “première génération”, sortie le 3 mars 2017 et dont le numéro de série débute par HAC, embarque un SoC Nvidia Tegra X1 personnalisé (gravure en 20 nm, quad-core ARM Cortex A57 en big.LITTLE couplé à un quad-core Cortex A53 cadencé à 2 GHz et circuit graphique Maxwell). Deux ans plus tard, à l’aube de la sortie de la Switch Lite (20 septembre 2019), Nintendo et Nvidia en avaient discrètement dopé les caractéristiques techniques. La révision “Mariko” adoptait ainsi la gravure en 16 nm FinFET et des tensions de fonctionnement revues à la baisse : toutes les Switch écoulées depuis, et dont le numéro de série débute par HAD (ou, plus récemment XKJ), peuvent ainsi se prévaloir d’une meilleure efficacité énergétique.
En conséquence : une autonomie revue à la hausse, à défaut de performances réellement différentes. Tous les modèles de Switch “classiques” embarquent la même batterie de 4 310 mAh (contre 3 570 mAH pour la Switch Lite, petit gabarit oblige) mais cette seule révision entre les modèles HAC et HAD assurait des parties plus longues : comptez 4h30 à 9 heures d’usage intensif pour la dernière en date (avec 5h30 sur The Legend of Zelda: Breath of the Wild), contre 2h30 à 6h30 pour le modèle d’origine (3h sur Zelda). Pour être complet, la Switch Lite se situe entre ces deux résultats – sa batterie présente des caractéristiques inférieures, mais l’écran est aussi réduit et les Joy-Con intégrés ne vibrent pas. Aujourd’hui, Nintendo évoque rigoureusement la même autonomie de 4h30 à 9h pour sa Switch OLED que pour le modèle d’origine, alors que l’écran gagne quelques pouces. S’agit-il d’une compensation naturelle due à la nature de la dalle ?Y a-t-il, sous le capot, une autre série d’optimisations assurant la même autonomie alors que l’écran gagne quelques dixièmes de pouces ? La réponse ne tardera pas à venir, lors d’un test complet : la Switch modèle OLED sera disponible à partir du 8 octobre 2021.
Source : Nintendo
AH les prix Nintendo, ca doit leur couter 30% du prix de vente a fabriquer…
Et les console avec un SN qui commence par XAJ, elles ont quoi?
Pour plus de précision, c’est essentiellement la seconde lettre du code qui compte — le “A” désigne la première version, comme “XAJ”, et le “K” la seconde, comme “XKJ” (cette référence remplace peu à peu le “HAD” qui s’était imposé à la sortie de cette révision).