Avec ses touches analogiques capables de remplacer les sticks des gamepads, le clavier Wooting One pourrait bien s’imposer comme le plus révolutionnaire du moment. Nous l’avons examiné de très près.
Dès les premières actualités sur le clavier Wooting One, équipé de switch (interrupteurs) optiques et analogiques, nous étions très impatients d’essayer cet engin, c’est ce que nos collègues américains ont fait au Computex 2016. Le plus incroyable : ça marche !
Wooting est une start-up hollandaise de trois personnes. Ces petits malins se sont intéressés au switch optique de Flaretech, et ils ont mis au point un firmware (micrologiciel embarqué) capable d’exploiter ces interrupteurs de manière totalement analogique (appuyer un peu pour marcher, beaucoup pour courir, etc.). Ce firmware permet même de régler la distance du un point d’activation (ou actionnement) de la touche.
Difficile à exploiter
La démo du clavier s’est faite avec Overwatch. Un simple bouton suffit pour activer et désactiver le mode analogique du clavier. Calder Limmen, co-fondateur de Wooting, explique que le PC va maintenant reconnaitre le clavier comme un contrôleur Xbox One. Il est même possible de programmer les touches Xbox directement sur le clavier.
Dans la démonstration, il est ainsi possible de marcher ou de courir, en fonction de la pression de la touche correspondante. Un peu difficile d’être précis au début : la pression se joue à quelques millimètres de distance sur la course de la touche. De quoi donner du fil à retordre aux joueurs pour assurer une pression adéquate en pleine action, surtout que garder le doigt à mi-course de la touche peut être fatiguant. En comparaison, les sticks des gamepads ont une course analogique bien plus longue.
La question s’est alors vite posée : ce mode analogique est-il vraiment utile ? Un peu sceptiques, nous avons désactivé le mode analogique du clavier, mais l’impression d’utiliser un clavier obsolète nous a vite fait changer d’avis… Pour réactiver le mode analogique ! On se rend compte de la valeur d’une chose quand elle nous manque…
Notez enfin que, dans un premier temps, le clavier Wooting One ne pouvait activer son mode analogique seulement sur les quatre touche Z-Q-S-D. Aujourd’hui, l’équipe a toutefois trouvé le moyen d’activer toutes les touches en mode analogique.
Point d’actionnement ajustable
La seconde valeur ajoutée du Wooting One, c’est l’ajustement du point d’activation des touches. Par défaut, le point d’actionnement se fait après une course de 2 mm (comme sur tous les claviers mécaniques). Limmen affirme cependant qu’il est possible de placer ce point absolument où l’on veut. Pour l’instant, le design limité des switch optiques Flaretech restreint le réglage du point d’actionnement à partir de 2 mm de course. Mais l’équipe nous affirme que Flaretech peut parfaitement régler ce problème : les prochaines versions de leur switch permettront de régler le point à 1 mm, ou même moins.
Pour l’instant donc, le réglage se fait à partir de 2 mm de course, sur une distance de 2 mm (course mécanique totale de la course de 4 mm). Le réglage se fait au dixième de millimètre, jusqu’à 3,9 mm. La version finale permettra donc un réglage de 0,1 à 3,9 mm, par itération de 0,1 mm. A chacun de trouver son point d’activation idéal !
Switch optique amovible
Grâce à leur technologie optique, les interrupteurs de toutes les touches sont amovibles et remplaçables, un petit « plus » appréciable pour la longévité du clavier. Le switch utilise le blocage de la lumière pour gérer l’actionnement. Une fois l’interrupteur retiré de son emplacement, nous avons mis le doigt dans son socket vide pour voir si la touche s’actionnait : ce fut bien le cas !
De quoi comprendre comment ces interrupteurs fonctionnent : ils ont une base mécanique classique, mais la lumière qu’ils bloquent vient de la base du clavier. Notez que l’emplacement du switch est compatible Cherry. De quoi se personnaliser un clavier « optico-mécanique » à sa guise. Notez enfin que le clavier sera livré avec un logiciel complet pour tout configurer, et qu’il pourra stocker ses profils dans une mémoire interne.
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Seth Colaner est le responsable actualités de Tom’s Hardware US : @SethColaner
