La firme de Cupertino veut un printemps coloré … et expurgé de la présence d’Intel.
C’est au cours d’un événement virtuel d’une heure, répondant au chantonnant hymne « Spring Loaded », que Tim Cook et ses lieutenants ont levé le voile sur la nouvelle gamme de produits desktop et tablette d’Apple. Les deux principaux enseignements : le divorce avec Intel est définitivement consommé, avec le basculement vers ses propres puces M1 lancées l’année dernière, et le design renoue avec les lignes colorées pour ainsi dire abandonnées depuis les iMac G3 de 1998.
iMac 24 pouces
Une épaisseur de 11,5 mm seulement, un pied qui rappelle celui du moniteur Pro Display XDR, 5 kg sur la balance et sept coloris pastel qui tranchent par rapport aux sempiternels tons sombres de nos écrans et tours classiques. Une chose est sûre : la silhouette des nouveaux iMac apporte un certain vent de fraîcheur au marché des ordinateurs tout-en-un. Elle évoque notamment le design des iMac G3, commercialisés en 1998, qu’Apple place d’ailleurs comme le premier point d’inspiration de la gamme.
Pour développer ses iMac 2021, Apple a conçu le châssis de zéro autour de sa nouvelle puce M1, contrairement aux MacBook Pro 13 pouces, MacBook Air ou Mac Mini récents, qui réutilisaient celui des générations Intel. Afin d’atteindre une telle finesse, la carte mère épouse des dimensions réduites et seuls deux petits ventilateurs, logés dans la partie inférieure (la bande horizontale, en-dessous de l’écran), suffiraient à tempérer la machine. Apple parle de 10 décibels en plein fonctionnement, ce qui le rendrait inaudible à l’oreille humaine.
Du côté des caractéristiques CPU/GPU, Apple évoque une vitesse de traitement 85 % supérieure à celle de l’iMac de 21,5 pouces et des performances graphiques jusqu’à deux fois plus élevées. La puce M1, avec ses caractéristiques boostées en machine learning, serait notamment exploitée pour améliorer en temps réel la qualité vidéo de la caméra FaceTime 1080p (contre 720p pour les récents portables de la marque).
L’iMac s’articule autour d’un écran Retina 4.5K de 24 pouces (4 480 x 2 520 pixels), avec une luminosité de 500 nits et le support de la gamme de couleurs P3. La technologie True Tone vise par ailleurs à ajuster automatiquement la température des couleurs de l’écran à la luminosité ambiante. La machine embarque un système à trois microphones ainsi que six haut-parleurs, avec deux paires de woofers et deux tweeters, avec une compatibilité Dolby Atmos pour le son spatial.
À l’arrière, on retrouve 4 ports USB-C, dont deux ports Thunderbolt/USB 4 supportant notamment un affichage 6K. Le connecteur d’alimentation est aimanté, et un câble tressé de deux mètres permet de brancher le bloc, qui dispose d’un port Ethernet redirigé vers le système … pour les deux modèles les plus chers de la gamme, seulement.
L’iMac s’accompagne d’un nouveau clavier qui épouse les différents coloris retenus, avec des touches Spotlight, Dictée, Ne pas déranger et les emoji. Une version améliorée, là encore limitée aux deux seuls modèles les plus onéreux, intègre par ailleurs un capteur Touch ID pour sécuriser l’ouverture de session ou valider les paiements Apple Pay. Les souris et trackpads se déclinent eux aussi dans les nouveaux tons de la gamme.
Et du côté des tarifs ? Ils viennent d’être officialisés sur la boutique française. Trois modèles se disputent la gamme :
- Pour 1449 €, l’iMac 24 pouces dans quatre coloris seulement (bleu, vert, rose et argent), avec un CPU 8 cœurs / GPU 7 cœurs, 256 Go de SSD, 8 Go de mémoire, deux ports Thunderbolt à l’arrière, un bloc d’alimentation sans port Ethernet et un Magic Keyboard sans Touch ID ;
- Pour 1669 €, l’iMac 24 pouces dans les sept coloris de la gamme (bleu, vert, rose, argent, jaune, orange et mauve), avec un CPU 8 cœurs / GPU 8 cœurs, 256 Go de SSD, 8 Go de mémoire, deux ports Thunderbolt + deux ports USB 3 à l’arrière, un bloc d’alimentation avec un port Ethernet et un Magic Keyboard avec Touch ID ;
- Pour 1899 €, l’iMac 24 pouces dans les sept coloris de la gamme, le même CPU 8 cœurs / GPU 8 cœurs, 512 Go de SSD, 8 Go de mémoire, deux ports Thunderbolt + deux ports USB 3 à l’arrière, un bloc d’alimentation avec un port Ethernet et un Magic Keyboard avec Touch ID.
Les précommandes s’ouvrent le 30 avril, pour une livraison “après la mi-mai” selon Apple. Dommage que le modèle qui ouvre la gamme se contente d’une connectique plus limitée, sans port Ethernet ni Touch ID intégré au clavier. Et avec un cœur GPU désactivé. Mais cette nouvelle famille a de nombreux atouts pour emballer un large public.
iPad Pro
Les tablettes haut de gamme d’Apple passent à la vitesse supérieure et intègrent elles aussi la puce M1, en lieu et place des SoC A12Z Bionic (déjà conçus par la firme de Cupertino et qui se déclinent aux iPhone). Le constructeur évoque des performances 50 % supérieures à celles de l’iPad Pro précédent, et une puissance graphique accrue de 40 %.
Côté design, on évolue dans les mêmes eaux que précédemment : le modèle de 11 pouces conserve la même silhouette, et seule la version de 12,9 pouces s’épaissit et atteint 6,4 mm, contre 5,9 mm auparavant. Mais en contrepartie, c’est aussi cette déclinaison la plus grande qui bénéficie de la plus grande nouveauté : l’iPad Pro de 12,9 pouces abandonne la technologie LCD au profit d’un affichage mini-LED, qu’Apple intitule “Liquid Retina XDR”. L’écran est ainsi composé de 10 000 mini-LED, avec une luminosité record de 1600 nits. Le modèle de 11 pouces ne change pas de technologie d’affichage, et maintient pour l’heure la dalle LCD. Les deux versions profitent toujours d’un taux de rafraîchissement de 120 Hz.
Le capteur photo frontal de 10 mégapixels évolue et supporte un ultra grand-angle de 122°, avec le suivi du visage. Du côté de la connectique, le Thunderbolt remplace l’USB-C et offre un débit de 40 Gbit/s. Les deux modèles sont également compatibles 5G. Autre nouveauté majeure, les modèles de 128, 256 et 512 Go embarquent désormais 8 Go de RAM, contre 6 Go auparavant. Et les modèles de 1 To … et même 2 To profiteront quant à eux de 16 Go de mémoire vive.
- L’iPad Pro 11 pouces démarre à 899 € pour la version 128 Go, à 1009 € pour 256 Go, à 1229 € pour 512 Go, à 1669 € pour 1 To et à 2109 € pour 2 To ;
- L’iPad Pro 12,9 pouces commence à 1218 € pour la version 128 Go, à 1329 € pour 256 Go, à 1549 € pour 512 Go, à 1989 € pour 1 To et à 2429 € pour 2 To.
Apple AirTag et Apple TV 4K
Une rumeur les évoquait dès 2019, ce n’est qu’aujourd’hui qu’ils signent officiellement leur apparition … quelques mois après que Samsung ait révélé ses Smart Tags lors de l’annonce de ses Galaxy S21. Les AirTags sont des traceurs connectés au format porte-clés, que vous pouvez facilement accrocher à tous vos objets à l’aide d’un bracelet en caoutchouc. Ou loger dans le fond d’un sac ou d’un portefeuille, par exemple.
Les AirTags prennent l’apparence d’un petit badge rond et étanche, avec un pictogramme ou un message à graver parmi une large sélection d’emoji. Il suffit de l’approcher une première fois de votre iPhone pour le jumeler. À tout moment, vous localisez l’objet correspondant à l’aide de l’application Localiser, dans le nouvel onglet Objet. Si l’objet n’est pas loin, l’écran de votre smartphone vous renseigne précisément sur sa position, avec la distance et la direction qui vous en séparent, à la façon d’une boussole. Par ailleurs, l’AirTag intègre un haut-parleur, capable d’émettre un bip.
Si vous avez égaré votre sac ou votre portefeuille dans un café ou un lieu public, sans savoir précisément où, vous pouvez compter sur le “réseau” de tous les iPhone ou iPad du monde. L’AirTag émet un signal Bluetooth sécurisé, détecté par le moindre appareil Apple compatible. Il participe ainsi à réactualiser la localisation de l’objet, et vous la visualisez sur une carte sur iCloud ou votre propre appareil. L’utilisateur qui aura participé à vous aider n’en saura rien : il ne sait pas qu’il vient de croiser un objet égaré. À moins que vous ne le désiriez et que vous configuriez manuellement votre AirTag pour communiquer vos propres coordonnées à ce gentil secouriste.
Seuls les iPhones équipés d’une puce U1 sont compatibles avec la technologie de localisation précise (en contact rapproché), c’est-à-dire les iPhone 11, 12 et leurs dérivés. Pour la localisation “standard”, à distance, Apple parle d’une compatibilité avec les iPhone SE, 6S (et ultérieurs), iPod Touch, iPad Pro, iPad 5ème génération (et ultérieurs), iPad Air 2 (et ultérieurs) et iPad mini 4 (et ultérieurs), exécutant au moins iOS et iPadOS 14.5.
Comptez 35 € pour un AirTag, et 119 € pour un pack de quatre. Un partenariat avec Hermès permet de troquer l’accroche en caoutchouc par un bracelet en cuir véritable, avec trois modèles allant de 299 € à 449 €. Les précommandes commencent le vendredi 23 avril à 14 heures, pour une livraison à partir du 30 avril.
Dernière nouveauté, l’Apple TV 4K ne change pas de design mais intègre désormais une puce A12 Bionic. Le boîtier bénéficie ainsi de performances accrues, et se voit capable de diffuser un flux HDR à une fréquence d’images plus élevée – notamment les vidéos tournées avec l’iPhone 12 Pro, en HDR à 60 images par seconde. Petite nouveauté, il devient possible d’étalonner automatiquement votre écran à l’aide de votre iPhone, en pointant votre smartphone vers l’affichage. La télécommande Siri Remote est quant à elle revue et corrigée, et troque son pavé tactile contre un “clickpad à commande tactile”, une zone ronde dont les quatre points cardinaux du cercle qui l’entoure sont également cliquables. La touche pour convoquer Siri est désormais sur le flanc droit.
Le nouvel Apple TV 4K se décline en une version de 32 Go à 199 €, et une version de 64 Go à 219 €. Les commandes débutent le 30 avril, avec une livraison après la mi-mai.
Ultime petite surprise, les iPhone 12 et 12 mini se déclinent désormais en une variante mauve, en précommande à partir du 23 avril pour une livraison sept jours plus tard.
Steve Jobs reste le Dieu Apple, mais on remarquera que cette mouture remet d’actualité la technologie ARM et les Macs colorés inspirés de la génération des POWER, des éléments imaginés par l’équipe de J Sculley…
Grand bravo à JL Gassée qui avait cru chez Apple à l’ARM, et démarré iOS. Sans son passage à Cupertino Apple ne serait plus aujourd’hui.
oupi apple a inventé une tablette avec un pied lol
le coup du port ethernet en option c’est du grand apple ca …
Le port Ethernet n’est pas en option mais sur le boitier de l’alimentation. Et franchement qui utilise encore Ethernet chez soi ? Du VGA tant que vous y êtes ? Faut arrêter le passéisme parfois. Les débits en Wifi 5 ou 6 permettent de se passer de câbles … en dehors de l’alimentation tout le reste se fait sans fil.
Moi, j’utilise l’ethernet qui est bien plus fiable et rapide que le wifi car sur le papier le wifi est rapide mais dans la réalité, je constate le contraire
Vive le port Ethernet, surtout si tu a fibre pour pouvoir exploiter au maximum ta bande passante. Sinon, vous êtes comme moi pour les tarifs? je trouve cela très cher à + de 200 € les 256 Go, j’ai payé moins de 100€ un SSD d’1 To.
J’adore aussi les ports USB disponibles qu’a partir de la version intermédiaire. En gros tu va acheter plein d’adaptateurs et bizarrement pas de port USB-C pour recharger son Iphone,
A aussi ne pas oublier que si tu charge ta souris sans fil, pas possible de l’utiliser, même les souris bas de gammes “made in China” rechargeables n’ont pas ce défaut.
Voici une belle motivation pour rester sur PC, avec le prix de base tu peux te payer un configuration de “ouf” qui explosera dans tous les benchmarks cet Imac.