Les récentes cartes basées sur les GPU GT 220 et G210 ont quelques particularités intéressantes : premières cartes DirectX 10.1 et gravée en 40 nm du fabricant, elles inaugurent aussi l’intégration d’un contrôleur audio dans la carte graphique.
Une puce audio, pour quoi faire ?
L’idée peut paraître saugrenue, pourquoi intégrer une puce audio dans une carte graphique ? Parce que les utilisateurs relient de plus en plus souvent les cartes graphiques à une télévision, et que l’interface utilisée, le HDMI, transporte aussi l’audio. Avec une carte NVIDIA classique, il est nécessaire de relier la carte graphique à une puce audio (avec un câble S/PDIF) pour pouvoir transmettre le son en HDMI. En dehors du fait que ce n’est pas toujours possible (il faut que la carte graphique et la carte son disposent d’un connecteur compatible), on est limité par le contrôleur audio : le S/PDIF ne permet pas de transmettre du 5.1 (ou plus) en PCM et se limite au stéréo (ou à un flux compressé, en Dolby Digital, par exemple). Avec l’intégration d’un contrôleur HD Audio dans la carte (ce qu’AMD propose depuis les Radeon HD de la série 2000), il est possible de se passer du câble et surtout de transporter des flux sonores multicanaux en PCM (comme ceux présents dans les films Blu-ray). On peut d’ailleurs supposer que NVIDIA a intégré le codec HD Audio utilisé dans sa puce vedette, le chipset 9400M, qui gère parfaitement les formats utilisés sur les films en Blu-ray.
Dans la pratique, les cartes basées sur le G210 et surtout sur le GT 220 devraient proposer des performances très bonnes pour une utilisation dans un Media Center, avec en plus le meilleur de l’audio et de la vidéo. Rappelons que le G210 propose 16 processeurs de flux à 589 MHz, couplé à de la mémoire DDR2 (512 Mo à 500 MHz) en 64 bits alors que le GT 220 est équipé de 48 processeurs de flux (615 MHz) et de 1 Go de DDR3 (790 MHz et 128 bits). Les deux cartes, prévues en low profile, sont destinées au monde de l’OEM.