Pat Gelsinger assure que son entreprise, loin d’être sur la défensive, est au contraire à l’offensive.
Lundi, lors de sa présentation dans le cadre de la GTC 2021, Jensen Huang, PDG de NVIDIA, a dévoilé la feuille de route de son entreprise pour les prochaines années dans de nombreux domaines, dont celui de l’IA et du HPC. L’annonce la plus emblématique est certainement l’arrivée, en 2023, d’un CPU basé sur ARM. Son nom : Grace. Une puce qui, selon NVIDIA, promet d’être jusqu’à 10 fois plus performante dans les charges de travail IA et HPC que les meilleurs processeurs x86 actuels ; une prétention qui n’a pas manqué de faire réagir Pat Gelsinger, PDG d’Intel depuis maintenant deux mois.
Dans une interview accordée à Fortune, ce dernier déclare : “Nous avons annoncé nos [processeurs pour serveurs] Ice Lake la semaine dernière et avons reçu un accueil extrêmement positif. Avec Ice Lake, nous avons considérablement augmenté les capacités de l’intelligence artificielle. [Nvidia] nous répond. Ce n’est pas nous qui lui répondons. Il est clair que cette idée de CPU optimisés par l’intelligence artificielle est le domaine dans lequel Intel est un leader incontestable”. Il ajoute : “Nous avons également, avec notre ligne de produits Habana [un fabricant de puces spécialisées dans l’IA qu’Intel a racheté en 2019], tracé une voie très agressive et notre partenariat avec Amazon dans le domaine du cloud en est une excellente démonstration. Donc clairement, je dirais que l’idée de tels processeurs provient d’Intel. Nous sommes en train d’y intégrer l’intelligence artificielle et nous nous attendons à ce que ce soit un domaine dans lequel nous sommes sur l’offensive et non sur la défense à l’avenir”.
Des écosystèmes CPU + GPU complets pour Intel, NVIDIA, et bien sûr AMD
Il est plutôt cohérent pour Intel de se montrer offensif sur le domaine de l’intelligence artificielle. La firme présente ses processeurs Xeon Scalable de 3e génération comme “the Only x86 Data Center Processors with Built-In AI”.
Concrètement, sous le nom générique de DL Boost, ces puces intègrent des technologies d’accélération IA, notamment les jeux d’instructions AVX512_VNNI et AVX512_BF16. Selon les tests internes d’Intel, ces “optimisations matérielles et logicielles” octroient aux processeurs Ice Lake-SP des “performances d’IA 74 % plus rapides par rapport à la génération précédente et fournissent des performances jusqu’à 1,5 fois plus élevées sur un large éventail de 20 charges de travail d’IA populaires par rapport à l’AMD EPYC 7763 et jusqu’à 1,3 fois plus élevées sur un large éventail de 20 charges de travail d’IA populaires par rapport au GPU Nvidia A100” (vous pouvez accéder aux configurations et benchmarks utilisés par Intel pour avancer ces chiffres ici).
Ce qu’il faut prendre en considération, c’est qu’Intel comme NVIDIA s’évertuent désormais à proposer des solutions complètes pour les centres de données, intégrant à la fois des CPU et des GPU. Selon NVIDIA, la promesse du x10 se fait dans le cadre d’un CPU Grace “étroitement associé aux GPU NVIDIA”. Chez Intel, les Xeon Scalable de 4e génération, les Sapphire Rapids, seront quant à eux liés aux GPU Ponte Vecchio sur lesquels travaillent les équipes de Raja Koduri depuis maintenant deux ans. Ce GPU vise les 1 PFLOPS (1 000 TFLOPS) en FP16, là où l’A100 de NVIDIA atteint 312 TFLOPS. Enfin, du côté d’AMD, entre les processeurs EPYC et les GPU Instinct, la panoplie est déjà complète ; la société prendra soin de la perfectionner au fil des générations.
S’empresser de prendre la parole après l’annonce d’un concurrent, c’est typiquement ce que je perçois comme le fait d’être sur la défensive.
Oui Intel a toujours eu une attitude défensive et le nouveau PDG d’intel ôssi…
On voir ben qui connait rien, il a l’air a l’argent avec son kit a 3000 dollars.
Des bonnes tetes aux lieux de gestionnaires de cash, a la tete, ca serait ben mieux
Jensen Huang est à Intel ce que Satya Nadella est à Microsoft : aucune vision pour les années futures.
Oui Intel et Microsoft continuent d’accumuler des milliards de profits mais c’est tellement facile lorsqu’on est riche puisqu’on ne paie rien du tout et surtout pas d’impôts.
Tout comme Microsoft, Intel ne voit pas toute l’importance des téléphones portables (« smartphone »).
Pour Microsoft ce serait des centaines de milliers de nouvelles applications et pour Intel la vente de millions de processeurs.
Microsoft à brailler après un an, et avoir acheté Nokia : personne ne veut nous faire d’applications pour notre téléphone… snif. Que c’est triste. Il semble qu’un an soit un siècle pour Microsoft.
Et sa jumelle, Intel, incapable de concurrencer les Arm, dont nVidia vient d’acquérir.
Si vous êtes investisseurs, nVidia représente l’avenir. Enfin pour une bonne période.
Il est plus que probable que Windows, de Microsoft, va être de moins en moins populaire au fur et à mesure des générations car elles seront sur Android ou iOS. Et Arm, déjà très populaire, le deviendra encore plus.
nVidia prendra la place qu’Intel a eu par le passé. Et il ne serait pas surprenant de voir Android de plus en plus populaire sur les ordinateurs ou qui sait si nVidia ne créera pas son propre Système d’Exploitation (SE).