La NeufBox Evolution
Aujourd’hui, nous allons vous propose une nouvelle série d’articles sur Tom’s Hardware, le « démontage ». L’idée est de vous montrer les entrailles de certains appareils, pas à pas, avec une analyse rapide des choix du constructeur et des composants utilisés. Commençons par la nouvelle NeufBox de SFR, le modèle « Evolution ». Ce modèle très compact (162 x 160 x 43 mm) est une nouvelle version de la NeufBox (c’est le modèle V6).
Une Box « Green »
Voici d’abord l’alimentation de la nouvelle NeufBox. Compacte, elle fournit au maximum 24 W, même si le boîtier en lui-même consomme moins de 7 W selon SFR. Cette alimentation est assez classique actuellement, mais la société travaille avec Lea pour proposer une version intégrant un contrôleur CPL, ce qui va permettre de limiter le nombre de prises et l’encombrement. Les boîtiers en question ne sont pas encore disponibles car SFR est en train d’essayer d’améliorer le rendement de l’alimentation.
Une connexion téléphonique spéciale
Au lieu de proposer des prises RJ11 sur le boîtier pour les téléphones fixes, SFR travaille différemment : un câble part de la prise téléphonique vers la NeufBox Evolution pour la connexion ADSL elle-même (ou fibre optique, selon le type d’abonnement). Quand au téléphone fixe qui utilise la VoIP, il se branche ensuite directement sur la prise en T, comme au bon vieux temps du monopole de France Telecom. Plus besoin de relier le téléphone à la NeufBox, donc. Un choix gênant pour les personnes vivant dans des habitations récentes, la prise en T ayant été remplacée par des prises RJ11 ou RJ45 directement dans le mur.
Un bouton ECO et un switch Wi-Fi
Le haut de la NeufBox Evolution propose plusieurs choses : un emplacement USB 2.0 permettant de brancher une clé 3G ou un boîtier femtocell, un switch permettant de gérer le Wi-Fi et un bouton ECO. Le switch Wi-Fi permet de désactiver le Wi-Fi mécaniquement (sans passer par l’interface) et il propose aussi de passer en mode WPS. Le WPS (Wi-Fi Protected Setup) permet de générer automatiquement un mot de passe pour la connexion Wi-Fi et permet donc de sécuriser rapidement. Le mode ECO désactive certaines fonctions (VoIP, CPL), diminue la vitesse de la liaison Ehernet (qui passe de 1 gigabits/s à 100 mégabits/s) et diminue l’intensité des voyants.
L’arrière de la NeufBox Evolution
L’arrière de la NeufBox Evolution propose un bouton reset, un connecteur pour l’alimentation, un bouton on/off (bonne nouvelle), quatre prises Ethernet à 1 gigabit/s (un switch 4 ports), une prise RJ45 pour l’entrée optique et une prise RJ45 pour l’entrée ADSL.
Quelques informations
Des informations sur la NeufBox — réseau Wi-Fi, clé de sécurité, etc. — sont directement imprimées, avec l’adresse MAC de l’appareil. Les ports USB sont capables de fournir plus d’énergie que ce que la norme recommande : le premier peut atteindre 1 A en fonctionnement (au lieu de 500 mA), le second reste à 500 mA. Les deux ports USB peuvent fournit 500 mA de plus en pic (1,5 A et 1 A respectivement) pour permettre l’allumage de certains disques durs, certains modèles consommant beaucoup au démarrage avant de se stabiliser à des valeurs plus faibles.
Une étiquette de garantie
Sous une étiquette de protection (que nous avons retiré), on trouve l’unique vis de la NeufBox Evolution, un modèle torx. On trouve aussi un connecteur JTAG (Joint Test Action Group) qui va permettre — comme pour la NeufBox V4 — de modifier le firmware, qui est open source. SFR nous a indiqué que les sources du firmware du modèle Evolution seront disponibles rapidement : certaines parties du code étant propriétaires (comme pour la NeufBox V4), il y a quelques adaptations à faire avant une diffusion publique.
La NeufBox se déclipse
Une seule vis est présente dans la NeufBox Evolution; le reste est composé de plastique clipsé et teinté dans la masse, ce qui permet un recyclage plus efficace.
Une face de moins
Une fois la première façade enlevée, on remarque tout d’abord les antennes Wi-Fi qui passent dans le cadre en plastique et les divers composants du PCB.
L’arrière du PCB
On discerne bien à l’arrière du PCB la seconde antenne Wi-Fi.
La carte mère
Voici la carte mère de la NeufBox Evolution. On remarque les prises Ethernet, les divers connecteurs, deux radiateurs et les antennes Wi-Fi. Analysons maintenant les puces.
Le processeur et la RAM
La puce principale est une BCM6361VKFEBG de chez Broadcom. Visiblement réservée à SFR, c’est a prori une variante de la BCM6362. La puce gère l’ADSL (2+), la fibre optique (400 mégabits/s au maximum), le Wi-Fi (802.11n à 300 mégabits/s en 2×2) sur les bandes 2,4 GHz et 5 GHz et l’USB 2.0. Le coeur de la puce est un processeur MIPS à 400 MHz, doté de deux cores (contre 300 MHz sur l’ancienne NeufBox). On remarque aussi une puce EtronTech (EM68B16CWPA-25H) qui est une puce mémoire de DDR2-800 de 64 Mo, soit deux fois plus que dans la NeufBox V4.
La mémoire flash
Le firmware de la NeufBox Evolution est stocké sur une puce provenant de chez Macronix, une MX25L12845EMI-10G. C’est une puce de mémoire flash NAND de 128 mégabits (16 Mo), soit le double là encore de la mémoire de la NeufBox V4.
Les antennes Wi-Fi
Sur cette photo, on voit le câblage des deux antennes Wi-Fi, à la norme 802.11n. Les deux antennes sont reliées à la puce Broadcom qui sert de contrôleur Wi-Fi.
La puce réseau
Pour le réseau, SFR n’utilise pas les fonctions de la puce Broadcom mais bien une puce Realtek. La RTL8367R est conforme à la norme IEEE 802.3az, soit l’Ethernet Green. Ce qui veut dire qu’elle est capable d’adapter sa puissance à la longueur des câbles, de mettre en veille les ports inutilisés et de passer de façon transparente de 1 gigabit/s à 100 mégabits/s et même à 10 mégabits/s.
Le boîtier femtocell
Cette dernière image (une photo de presse SFR) montre le boîtier femtocell de nouvelle génération. Il utilise donc le port USB latéral pour la connexion à la NeufBox Evolution et propose le même design. Rappelons que les boîtiers femtocell (femto est le préfixe pour 10-15) sont des antennes relais de très faibles puissance qui sont très pratiques dans les endroits où la réception est mauvaise. SFR vend son boîtier actuellement au prix de 200 €, il est gratuit à l’usage et permet de relayer un signal 3G pour un téléphone à travers une ligne ADSL (quel que soit l’opérateur). Des responsables SFR nous ont indiqués que le prix du boîtier devrait diminuer dans le futur.
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