L’Intel NUC
Ceci est un PC complet, le NUC d’Intel. Sous le nom NUC (Next Unit of Computing) se cache un PC utilisant des technologies Intel et assez proche dans sa conception des Ultrabook. Le NUC est destiné à remplacer une machine de bureau et — malgré sa taille — est bien plus puissant qu’un nettop classique. Il utilise un processeur Core i3 basse consommation, un IGP Intel HD 4000 et propose trois ports USB 2.0. La version testée, le DC3217IYE, propose deux sorties HDMI et une prise Ethernet, un autre modèle (DC3217BY) intègre une prise HDMI et une prise Thunderbolt (sans Ethernet) et Intel a annoncé récemment un modèle d’entrée de gamme (DCCP847DYE) équipé d’un Celeron 847.
Compact
Cette photo illustre bien la taille du NUC d’Intel : il mesure seulement 116 x 112 x 39 mm. Au bureau, certains collègues nous ont d’ailleurs demandé la marque de « ce disque dur externe ».
La connectique
Notre modèle propose donc une entrée pour l’alimentation, deux prises USB 2.0 à l’arrière et une à l’avant, deux sorties HDMI 1.4 et une prise RJ45 capable de travailler à 1 gigabit/s. Intel propose aussi une variante qui remplace l’Ethernet et la seconde sortie HDMI 1.4 par un connecteur Thunderbolt.
Une alimentation de 65 W
L’alimentation n’est pas intégrée dans le boîtier, contrairement à un ordinateur compact comme le Mac mini d’Apple. C’est Fortron qui fournit l’alimentation, un modèle externe compact qui offre une puissance de 65 Watts. Étant donné ce qui est intégré dans le boîtier, Intel a vu assez large : le CPU a un TDP de 17 W et les seuls composants à ajouter sont un SSD mSATA, de la mémoire vive et une carte Wi-Fi. Attention, Intel ne fournit pas le câble d’alimentation et il faudra donc s’en procurer un au moment de l’achat…
Un support VESA
Intel a visiblement pensé à un usage précis pour le NUC : la société propose un support VESA directement dans la boîte avec le kit. Il permet de fixer la machine au dos d’un écran ou d’un téléviseur de petite taille. Petit bémol, le support est au format 75 x 75 mm alors que les téléviseurs de taille moyenne (40 pouces et plus) ont des supports plus grands. De même, le VESA n’est pas adapté à tous les écrans : certains écrans utilisent le connecteur VESA pour le pied, ce qui est par exemple cas d’un des modèles de la rédaction.
Compact
Comme le montre la photo, le boîtier est très compact, il est plus petit qu’un vénérable CD-R. Vous le voyez, notre modèle est équipé de deux barrettes de mémoire, de la DDR3 au format SO-DIMM. On trouve aussi un emplacement pour un SSD mSATA (6 gigabits/s) et — sous ce dernier — un emplacement pour une carte Wi-Fi.
Les composants nécessaires
Pour le test, Intel nous a fourni un NUC équipé. Le kit de base comprend la carte mère qui intègre le CPU (soudé), le boîtier et l’alimentation. Charge au client (ou au revendeur) d’ajouter de la mémoire — ici une barrette de DDR3-1066 en SO-DIMM —, un SSD mSATA (un Intel 525 de 180 Go) et une carte Wi-Fi demi-hauteur. Certains revendeurs proposent des kits complets, mais les composants sont assez simples à trouver pour ceux qui veulent choisir la configuration.
La carte mère
La carte mère mesure 10,1 cm de côté et est dans un nouveau format, créé par Intel : l’UCFF, alias Ultra Compact Form Factor. Si la carte est ici intégrée dans un kit complet, Intel la vend aussi au détail. On peut donc remarquer quelques connecteurs dédiés à d’autres usages. On trouve un header pour deux ports USB 2.0 supplémentaires, un header pour les connectiques de boîtier classiques et un connecteur pour une éventuelle alimentation séparée.
Des boîtiers dédiés
Intel vend les cartes mères seules, et il existe d’ailleurs déjà des boîtiers dédiés. Nous en avons parlé il y a quelques semaines, Silverstone va proposer un boîtier adapté qui a l’avantage d’être totalement fanless. Intel vend la carte équipée d’un connecteur Thunderbolt sous la référence D33217CK et la carte mère du modèle que nous avons testé sous la référence D33217GKE. Le modèle Celeron n’est pas disponible seul.
Le radiateur
Une fois la carte retournée, on remarque le système de refroidissement. Intel refroidit activement la carte, avec un petit ventilateur Sunon de 5 cm. Il consomme dans le pire des cas 1,1 W et tourne au minimum à 2 000 tpm. En charge, il monte à 6 100 tpm et se fait entendre (40 dBa à 60 cm) alors qu’il est inaudible en fonctionnement normal.
Chipset et CPU
Sous le radiateur, on trouve notamment le chipset, un Intel QS77. Ce chipset dédié aux appareils mobiles a un TDP de 3,6 W et prend en charge quatre ports USB 3.0, alors que le NUC se contente de ports USB 2.0. C’est une des choses que nous reprochons à cet appareil , et c’est donc d’autant plus étonnant quand on se rend compte que le chipset pourrait parfaitement prendre en charge des connecteurs à la norme 3.0.
Le processeur
Sous le radiateur, on trouve donc un Core i3 3217U, une puce utilisée dans les Ultrabook d’entrée de gamme. Ce processeur Ivy Bridge propose deux cores cadencés à 1,8 GHz, avec la technologie HyperThreading, mais sans la prise en charge du Turbo. Il possède 3 Mo de cache de niveau 3 et son GPU intégré, l’Intel HD 4000, peut atteindre 1,05 GHz en charge. Au niveau de la mémoire, le contrôleur intégré prend en charge la DDR3 sur deux canaux avec une capacité maximale de 16 Go de DDR3-1333.
Un petit bug
Point étonnant sur notre modèle de test — un exemplaire de présérie fourni par Intel —, le processeur est parfois reconnu comme un Core i5 3427U, un processeur cadencé à la même fréquence, mais doté d’un mode Turbo. Les quelques tests que nous avons effectués ont pourtant bien montré que le Turbo n’était pas disponible.
Les performances
La machine se comporte comme ce qu’elle est : un appareil doté d’un Core i3 à 1,8 GHz avec un GPU Intel HD 4000. C’est suffisant pour un usage multimédia dans tous les cas et assez lent dans les jeux. Une simple Radeon HD 7750 (une carte à moins de 100 €) a un score plus de 4x supérieur dans ce test : le NUC atteint 2 709 sous la dernière version de 3DMark, là où une machine équipée d’une Radeon HD 7750 dépasse généralement les 12 000.
Le processeur
Pour vous donner une idée de la puissance du processeur, voici son score CineBench, qui vous permettra de le comparer aux autres processeurs de notre grand comparatif : 1,81 point en multithread et 0,75 point en monothread. Le Core i3 basse consommation est nettement plus rapide que les processeurs Atom souvent présents dans les nettops, et se rapproche des Core i5 utilisés dans les Ultrabook. L’absence de la technologie Turbo se fait parfois sentir, mais le processeur reste assez performant pour la majorité des usages, en dehors des jeux.
Le SSD
Le contrôleur SATA est celui intégré dans le chipset, qui est rapide. Il prend en charge la version 3 de la norme (6 gigabits/s) et les deux SSD (Intel 525 et Crucial M4) que nous avons testé se sont montrés rapides. Attention à un point : les SSD mSATA sont souvent un peu moins rapides que les modèles classiques dans les petites capacités. Le SSD utilisé pour la capture est l’Intel SSD 525 de 180 Go à base de SandForce.
Sous Mac OS X
Le NUC d’Intel est normalement un bon client pour installer Mac OS X, même si c’est en violation de la licence du système d’Apple. Nous avons essayé, ça fonctionne. Mais ce n’est pas la panacée : notre carte Wi-Fi ne fonctionne pas et seule une des deux sorties HDMI est utilisable.
Sous Mac OS X (bis)
Une fois installée, la machine est fonctionnelle, même s’il faut bien avouer qu’un « vrai » Mac est plus agréable. Il est par exemple impossible d’utiliser les deux sortie et changer de définition brouille irrémédiablement l’image. De plus, il arrive que le NUC plante directement au démarrage sous Mac OS X.
Conclusion
Que conclure sur le NUC ? On a un PC compact, performant dans une bonne partie des usages (sauf les jeux) et silencieux. Nous pouvons lui reprocher deux choses : l’absence d’USB 3.0, assez étonnante, et surtout le prix : il faut compter environ 300 € pour le modèle que nous avons testé, auxquels il faut ajouter le prix d’un SSD mSATA (environ 1 € par Go) et de la mémoire vive, en supposant bien évidemment que vous avez en votre possession un clavier, une souris et un écran ainsi qu’une licence pour votre OS. C’est cher au regard des performances, même si la concurrence ne fait pas mieux et que les PC compacts moins onéreux utilisent des processeurs beaucoup moins rapides comme les Celeron ou les Atom.
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