À quelle vitesse Curiosity nous transmet-il des données ? Hier, nous vous parlions de la configuration du rover, parlons aujourd’hui des communications entre cet appareil et notre planète.
Le rover en lui-même est assez lent : la communication se fait à 160 bits/s vers la première antenne terrestre (34 mètres de diamètre) et à 800 bits/s vers la seconde antenne, plus grande (70 mètres). Il est par contre capable de communiquer bien plus rapidement avec les sondes en orbite autour de Mars : environ 250 kilobits/s vers Mars Odissey (lancée au début des années 2000) et environ 2 mégabits/s vers Mars Reconnaissance Orbiter, lancé en 2005. Depuis les satellites, le signal peut ensuite être récupéré à environ 250 kilobits/s vers la Terre (Mars Odissey) et 6 mégabits/s (Mars Reconnaissance Orbiter).
Ensuite, il y a la latence. Mars et la Terre ne sont pas toujours à la même distance l’une de l’autre : elle varie entre 55 millions de kilomètres (environ) et 401 millions de kilomètres. Au lancement de la sonde, la distance était de 204 millions de kilomètres. Actuellement, elle est de 248 millions de kilomètres, ce qui donne un temps de latence d’environ 826 secondes, soit 13,8 minutes.
Comme on le voit, les communications directes sont donc lentes, mais les communications indirectes sont relativement rapides au vu des distances en jeu. Notons que la NASA espère récupérer environ 250 mégabits de données par jour avec les différents moyens de communication disponibles.
Pour référence, la liaison entre la sonde Voyager 2 et la Terre se fait à 160 bits/s et la liaison entre la Terre et Voyager 2 à seulement 16 bits/s.