Rachat des fonderies d’Intel par TSMC : Le patron de l’entreprise Taïwanaise ne voulait pas

Le PDG de TSMC a écarté l’idée d’acquérir les fonderies d’Intel en octobre 2024, malgré les rumeurs persistantes et les pressions politiques.

Des rumeurs circulent depuis quelque temps concernant un potentiel accord entre Intel et TSMC, qui permettrait à ce dernier de prendre le contrôle des opérations américaines d’Intel. Cependant, le PDG de TSMC, Dr. C.C. Wei, avait déjà écarté cette possibilité lors de l’appel de résultats du troisième trimestre 2024 de l’entreprise.

Les rumeurs sur un rachat des fonderies

Les actions d’Intel ont connu une hausse inattendue de 16 % depuis le début de l’année, malgré l’absence de redressement significatif de ses opérations. Cette augmentation de 22 % sur les cinq derniers jours coïncide avec les commentaires du vice-président JD Vance sur la fabrication des puces AI les plus avancées en Amérique, ainsi qu’avec les rumeurs selon lesquelles l’administration Trump ferait pression sur TSMC pour qu’il s’associe avec Intel ou rachète et exploite ses usines de semi-conducteurs.

Réponses du PDG de TSMC

Lors de l’appel de résultats du troisième trimestre 2024, Dr. C.C. Wei a été interrogé par l’analyste de Morgan Stanley, Charlie Chan, sur la possibilité que TSMC acquière une partie des fabs d’Intel. La réponse de Wei a été claire et directe : “La réponse est non. Non, pas du tout.” Il a ensuite souligné qu’Intel était un “très bon client” pour TSMC, envoyant un volume d’affaires considérable à l’entreprise.

tsmc et intel vont travailler ensemble

En janvier, lorsqu’on lui a de nouveau posé la question, Wei a adopté une approche plus mesurée. Il a déclaré que TSMC valorisait tous ses clients, sans commenter davantage sur une éventuelle acquisition des installations d’Intel.

Quelques tensions commerciales

Les activités de TSMC aux États-Unis et ses exportations vers ce pays font l’objet d’un nouvel examen sous l’administration Trump. Le président a proposé d’imposer des droits de douane de 100 % sur les puces taïwanaises, estimant que Taïwan a dérobé la position de leader de l’Amérique en matière de fabrication de semi-conducteurs.

En réponse, le président taïwanais Lai Ching-te a indiqué que son gouvernement discuterait des droits de douane avec l’industrie avant de proposer des solutions au président américain. Lai a souligné l’importance de construire une “chaîne d’approvisionnement démocratique” pour les semi-conducteurs, ajoutant que son pays souhaitait contribuer à la communauté internationale.

TSMC, en tant que plus grande entreprise de Taïwan en termes de valeur marchande et de revenus, joue un rôle crucial dans l’économie et la sécurité nationale de l’île. Toute mesure tarifaire à son encontre pourrait avoir des répercussions importantes.

Ces développements montrent les défis complexes auxquels sont confrontées les entreprises technologiques dans un contexte de tensions commerciales et de pressions politiques croissantes.