Connu à l’origine pour ses démonstrations techniques impressionnantes, Remedy a repoussé les limites avec Alan Wake 2. Particulièrement exigeant pour les consoles et les PC, le titre a bénéficié de tout le savoir-faire du studio
Plébiscité pour ses graphismes à la pointe et son univers angoissant, Alan Wake 2 fait clairement partie des jeux de l’année. Un succès mérité, même si le titre tourne le dos à près d’un joueur sur deux sur PC. En effet, pour cette nouvelle production, Remedy a créé de nouvelles technologies qui repoussent les limites du Northlight Engine, le moteur maison du studio.
À commencer par un nouveau modèle, basé sur le Système de Composant d’Entité (ECS en anglais), qui permet de mieux gérer la mémoire, tout en rendant l’exécution parallèle plus stable. Pour faire simple, grâce à l’ECS, le moteur du jeu peut prendre en charge plus efficacement un grand nombre de variables. Cela permet d’obtenir un monde plus grand et plus dynamique, sans pour autant négliger l’aspect visuel du titre. C’est d’ailleurs grâce à l’ECS que les développeurs ont pu atteindre un tel niveau de détails dans la forêt, où la végétation est particulièrement dense.
Le Northlight Engine, la star d’Alan Wake 2 ?
Premier niveau explorable du jeu, la forêt d’Alan Wake 2 joue un rôle central dans l’histoire du titre. C’est pourquoi, les développeurs ont mis au point plusieurs technologies afin de rendre cette dernière plus vivante et plus angoissante.
Ainsi, grâce à un nouveau système, les créateurs du jeu peuvent gérer de manière précise plusieurs zones de vent, chacune possédant sa propre intensité. Cela permet de définir aisément des zones extérieures et intérieures, qui ne sont pas impactées de la même manière par le vent. De plus, cela permet également d’animer le décors de différentes manières. Les arbres en hauteur sont ainsi plus secoués par le vent, à l’inverse des branches et arbustes qui sont protégés par le reste de la forêt.
En sus, les développeurs ont également repensé leur moteur afin d’offrir des effets atmosphériques toujours plus réalistes. On pense notamment au brouillard, qui est omniprésent dans le jeu. Pour y parvenir, le studio a mis en place un système de transparence, découpé en trois résolutions. Cela permet de mélanger avec précision le brouillard, la géométrie transparente et les effets visuels. De même, grâce à une meilleure gestion de la diffusion multiple de la lumière, le brouillard apparaît comme plus épais et réaliste comparé aux précédents jeux du studio.
La beauté à un prix
Particulièrement intensif pour les cartes graphiques, Alan Wake 2 fait également appel au ray tracing pour sublimer ses visuels. À ce sujet, les développeurs précisent que le jeu s’appuie sur un ray tracing bien plus précis et détaillé que dans leur précédent titre, Control. Toutefois, afin d’offrir une expérience optimale aux joueurs, Remedy a du tricher avec le Path tracing d’Alan Wake 2. En effet, ce dernier n’est pas activé complètement, et ce, afin d’économiser des ressources précieuses. Un choix logique, quand on sait qu’une RTX 4090 a besoin du DLSS 3.5 pour faire tourner le jeu convenablement.
Le studio a également utilisé un nouveau système de déplacement du personnage, basé sur Voxel, pour améliorer l’interaction de ce dernier avec son environnement. Le jeu étant particulièrement détaillé, ce système permet d’éviter que le personnage se cogne ou se retrouve coincé à cause d’un élément du décors. Un détail intéressant, même si les personnages du jeu ne savent toujours pas descendre des escaliers de manière naturelle.
Pour rappel, Alan Wake 2 est d’ores et déjà disponible sur PC, PS5 et Xbox Series X/S. À noter, la version PC est disponible uniquement sur l’Epic Games Store. Pour l’instant, aucune sortie sur Steam n’a été annoncée.
Source : Remedy Entertainment
