Introduction
Si vous achetez un PC neuf aujourd’hui, il y a peu de chances pour que vous veniez à manquer d’espace de stockage, la plupart des nouveaux ordinateurs actuels étant livrés avec un disque dur d’au moins 1 To. Si vous le remplissez, la solution est simple : il suffit d’en ajouter un autre, interne ou externe, en SATA, USB 2.0 voire USB 3.0. Dans tous les cas, vous n’aurez pas grand-chose à débourser et vous aurez toujours facilement accès à vos données.
La situation est toutefois différente en ce qui concerne les appareils grand public tels que les consoles de jeu (par exemple Xbox 360 ou PlayStation 3, à laquelle nous avons d’ailleurs consacré un précédent article) ou les boîtiers TV avec fonction d’enregistrement.
Au cours de ce dossier, nous allons vous expliquer comment remplacer le disque dur de la Dreambox DM 800 de Dream Multimedia ainsi que celui du Media Receiver 300 de T-Home. Le premier est un récepteur international pouvant être équipé de différents tuners (DVB-C, DVB-S ou DVB-T) tandis que le second est un boîtier IPTV simple mais hautement personnalisé qui fonctionne sur le réseau DSL de l’opérateur allemand T-Com. Tous deux disposent d’une fonction d’enregistrement mais sont livrés soit sans disque dur, soit avec un disque dur de capacité insuffisante, raison pour laquelle nous avons décidé de les mettre à jour.
Boîtier recherche stockage
C’est systématique : l’équipement d’origine des enregistreurs et des récepteurs TV laisse à désirer. Le Media Receiver 300 de T-Home est livré avec un disque dur de 160 Go, ce qui devrait suffire si vous enregistrez essentiellement de la vidéo SD, mais montre très rapidement ses limites si vous enregistrez régulièrement des films ou des émissions de télévision en HD. Lorsque vous n’avez plus de place, il ne reste guère de choix : supprimer les plus vieux enregistrements ou remplacer le disque dur.
Certes, il existe encore un certain écart de prix entre les disques durs 2,5″ et les modèles 3,5″ de même taille, mais dans l’absolu, les prix ont tellement baissé que cela n’a plus énormément d’importance : dans les deux cas, l’investissement reste acceptable. On trouve aujourd’hui des disques durs 2,5″ comme le Toshiba MK7559GSXP que nous avons employé pour cet article à moins de 80 euros, ce qui est plutôt abordable pour 750 Go de stockage.
Le processus d’installation proprement dit, varie quant à lui fortement d’un boîtier à l’autre : tandis que la Dreambox DM 800 est conçue pour les disques durs 2,5″ et ne semble opposer aucune entrave particulière à leur remplacement, le Media Receiver 300 a nécessité quelques petites modifications avant d’accepter notre disque dur de référence.
La Dreambox DM 800 en détails
La Dreambox DM 800 de Dream Multimedia est ce que l’on appelle un « PVR HD » ; en pratique, il s’agit de l’un des boîtiers multimédias les plus polyvalents, mais également les plus chers, du marché. Alors qu’on peut le trouver en ligne pour un peu plus de 200 €, il ne faut pas oublier que ce prix ne comprend que le boîtier nu, auquel il faut encore ajouter le ou les tuners DVB-C, T ou S et un disque dur 2,5″ (bien que certains marchands le proposent d’origine). Notre exemplaire contient quant à lui un disque dur 2,5″ de 200 Go vieux de deux ans et demi.
La Dreambox DM 800 est dotée d’un processeur MIPS cadencé à 300 MHz, fonctionne sous Linux et décode le MPEG-2 ainsi que le H.264, mais pas le DivX ni le Xvid, qui nécessite l’achat de la Dreambox DM 8000, plus chère. Mis à part ce détail, l’appareil est très complet : il est équipé d’un écran OLED, d’un lecteur de cartes à puce, de prises Péritel et DVI, de deux ports USB 2.0 et d’une sortie audio S/PDIF. Le port DVI est convertible en HDMI avec prise en charge du HDCP.
Les deux ports USB 2.0 permettent de connecter des supports de stockage externe ou de démarrer sur un autre firmware. Notons que la DM 800 est pleinement opérationnelle sans aucun disque dur, le firmware de base étant hébergé sur une puce de mémoire flash séparée.
Si vous souhaitez remplacer un disque dur déjà présent, votre seule préoccupation sera de préserver son contenu. Pour ce faire, vous avez deux possibilités : le copier via le port Ethernet 100 Mbit/s, ce qui risque de prendre un moment, ou utiliser un outil de type True Image pour en faire une image sur votre nouveau disque dur, solution pour laquelle nous avons opté.
Dreambox DM 800 : extraction du disque dur d’origine
Pour ouvrir la Dreambox, il vous suffira d’un tournevis cruciforme. Le disque dur se situe à l’avant gauche de l’appareil (voir image ci-dessus) ; il faut retirer la fixation pour pouvoir l’extraire.
Dreambox DM 800 : installation du nouveau disque dur
Comme nous le signalions précédemment, il est parfaitement possible de retirer le disque dur et de ne pas le remplacer, le firmware de la Dreambox DM 800 se trouvant une puce de mémoire flash. L’image ci-dessus montre toutefois notre nouveau disque dur, un Toshiba MK7559GSXP d’une capacité de 750 Go.
Si vous souhaitez conserver le contenu de l’ancien disque dur, vous pouvez tout simplement le copier, mais vous aurez pour cela besoin d’une distribution Linux, le système de fichiers utilisé étant ext3. Pour notre part, nous avons opté pour le logiciel True Image, qui nous a permis de créer une image complète de l’ancien disque dur sur le nouveau. Notez que quelle que soit la solution que vous choisissez, il vous faudra un ordinateur pour effectuer la copie : la DM 800 ne vous sera d’aucune aide sur ce plan.
Dreambox DM 800 : avant
L’ancien disque dur disposait d’un espace libre de 42,6 Go, soit environ 23 heures de vidéo SD.
Dreambox DM 800 : après
Avec le nouveau disque dur, la capacité restante est nettement plus importante : encore 12 jours et 12 heures d’enregistrement.
T-Entertain Media Receiver 300
Le T-Home Media Receiver 300 est le récepteur TV fourni aux clients « T-Entertain » de l’opérateur allemand T-Com. T-Entertain est une option dont peuvent disposer les clients possédant un abonnement DSL 16 000 ou VDSL et permettant à ceux-ci de regarder et d’enregistrer la télévision en streaming et en pay-per-view.
Il s’agit d’un appareil plutôt complet mais dont les fonctions sont malheureusement assez sévèrement bridées par T-Com ; nous n’apprécions vraiment pas non plus son long délai de réaction lors de l’appui sur une touche de la télécommande. Il est cependant équipé d’une sortie HDMI, de deux prises Péritel, d’une sortie S-vidéo, d’une sortie audio S/PDIF, d’un port Ethernet 100 Mbit/s et de deux ports USB. Une fois encore, ni le DivX ni le Xvid ne sont pris en charge, contrairement au MPEG-1, au MPEG-2 et au H.264. T-Home a la possibilité de mettre à jour le firmware à la volée grâce à la ligne DSL obligatoire pour bénéficier du Media Receiver.
Aussi complet qu’il soit, cet appareil ne nous semble toutefois pas doté d’un disque dur suffisamment grand : celui-ci ne fait en effet que 160 Go.
Media Receiver 300 : disque dur d’origine
Aussi incroyable que cela puisse paraître, T-Com a équipé son Media Receiver 300 d’un vieux Seagate 160 Go. Non, vous ne vous trompez pas : il s’agit bien d’un disque dur IDE. De bonne facture, certes, mais bien obsolète et loin d’être silencieux. Si vous vous trouvez à proximité de l’appareil, vous entendrez régulièrement le disque dur se mettre à tourner ; à proscrire dans les chambres à coucher, donc. Le passage à un modèle 2,5″ tel que celui pour lequel nous avons opté (voir pages suivantes) ne fait donc pas qu’accroître la capacité : il élimine aussi presque complètement les nuisances sonores.
Media Receiver 300 : problèmes liés à l’installation du nouveau disque dur
Le ventilateur système se trouve juste sous la fixation du disque dur ; relativement lent, il est aussi assez silencieux. Comme nous vous le disions en page précédente, le Seagate se connecte en UltraATA, ce qui est toujours surprenant à notre époque et va nous obliger à utiliser un adaptateur PATA-SATA.
Malheureusement, ce n’est pas le seul problème : il va également nous falloir des outils spécifiques : T-Com a en effet choisi de verrouiller son appareil à l’aide de vis TORX TR10 à noyau, qui sont loin d’être courantes.
Media Receiver 300 : adaptateur PATA-SATA
Une petite société nommé Digitus fabrique l’adaptateur PATA-SATA ci-dessus ; le connecteur SATA se trouve au dos et la prise Molex et les broches UltraATA à l’avant. Il convient donc de connecter ces dernières au Media Receiver afin de pouvoir utiliser notre disque dur 2,5″.
Media Receiver 300 : nouveau disque dur
D’un point de vue logiciel, remplacer le disque est extrêmement simple : dès que le Media Receiver 300 démarre et détecte un nouveau disque, il télécharge automatiquement la dernière version du firmware via la ligne DSL, le décompresse et l’installe. Le processus prend toutefois près de deux heures. Notons également qu’il est impossible de conserver le contenu de l’ancien disque : toutes les vidéos semblent être stockées dans un format propriétaire et sont peut-être même chiffrées.
Nous avions commencé par utiliser un autre Toshiba MK7559GSXP de 750 Go, mais nous nous sommes vite rendu compte que le MR 300 était incapable d’en tirer parti : apparemment, l’appareil semble limité à une capacité de 500 Go. Comme nous n’avions aucune envie d’installer un disque dont nous aurions dû abandonner un tiers de la capacité, nous avons décidé d’avoir recours à un Toshiba MK5055GSX de 500 Go.
Media Receiver 300 : une installation peu orthodoxe
Le Media Receiver 300 est conçu pour les disques durs UltraATA 3,5″ et nous essayons d’installer un SATA 2,5″ : bien entendu, une telle opération s’accompagne de son lot de petits soucis. Pour fixer notre disque dur sur le support, nous avons utilisé des serres-câbles : c’est loin d’être idéal, mais cela fonctionne ! Heureusement que les disques durs 2,5″ sont compacts et légers…
En conclusion, le Media Receiver 300 est un parfait exemple du genre de situations que l’on préfèrerait éviter : celles où un fabricant met tout en œuvre pour éviter que les utilisateurs n’apportent la moindre modification au matériel. Alors que la Dreambox DM 800 est extrêmement facile à personnaliser, le boîtier de T-Com s’est avéré particulièrement… irritant.
