RTX 3080 et 3090 : l’impact des nouveaux pilotes de NVIDIA testé

Des optimisations mais pas de pertes de performances pour la grande majorité des utilisateurs.

Les RTX 3090/3080 ont fait parler d’elles ces derniers jours, et pas de la meilleure des manières. En effet, il était question du bug des RTX 3080/3090, apparemment liés à des fréquences GPU élevées. Les différentes marques ont publié des communiqués à ce sujet. NVIDIA semble avoir corrigé une bonne partie de ces désagréments avec son dernier pilote Game Ready 456.55. Comme on le rapportait dans une précédente actu, certains ont constaté une diminution de la fréquence GPU. Nos confrères de Tom’s Hardware US apportent de nombreuses précisions dans un dossier complet.

Image 1 : RTX 3080 et 3090 : l’impact des nouveaux pilotes de NVIDIA testé

Avant d’étudier les résultats, un petit rappel du contexte s’impose. Pour ses cartes Ampere, NVIDIA a voulu maintenir le suspense le plus longtemps possible. En témoignent les embargos sur les tests, maintenus jusqu’au jour même du lancement. Toujours dans cette optique de limiter au maximum les fuites, NVIDIA a, à l’évidence, fait preuve du même zèle auprès de ses partenaires AIB : ces derniers n’ont été approvisionnés que tardivement. En outre, ils n’avaient pas de pilotes fonctionnels à disposition. Logiquement, cela a limité les tests pré-lancement et donc les chances d’identifier de potentiels problèmes.

Plusieurs tarifs en euros pour les RTX 3070 custom

Une histoire de condensateurs

Parmi les composants régulièrement incriminés, la palme revient aux condensateurs. Ils sont de deux sortes : les condensateurs POSCAPs d’une part, qui désignent les condensateurs solides en polymère et tantale ainsi que les condensateurs électrolytiques en polymère et aluminium ; les condensateurs MLCC d’autre part, des condensateurs multicouches en céramique.

Les premiers, moins chers, sont à l’aise avec des températures élevées mais sont moins tolérants aux fréquences rapides ; les seconds, plus chers, supportent un peu moins bien la chaleur mais sont plus aptes à endurer des fréquences élevées.

Pour ses cartes Founders Edition, NVIDIA a opté pour des condensateurs MLCC. En revanche, l’entreprise laisse le choix à ses partenaires ; de fait, elle a validé toutes les solutions proposées dans son catalogue. Par conséquent, difficile d’incriminer telle ou telle entreprise parce qu’elle a favorisé un type de condensateurs plutôt qu’un autre. Malgré tout, il est vrai qu’à fréquences élevées, les RTX 30 avec des condensateurs POSCAPs semblent rencontrer plus de soucis que celles avec des condensateurs MLCC.

Les résultats

Afin d’essayer d’y voir plus clair, nos confrères de Tom’s Hardware US ont soumis leurs modèles à des tests : les RTX 3080 et 3090 FE, la RTX 3080 TUF Gaming OC d’Asus et la RTX 3090 Eagle de Gigabyte. Ils ont analysé les fréquences Boost, les températures, consommation ou encore les vitesses des ventilateurs avant et après mise à jour des pilotes, sur Metro Exodus et sur FurMark.

Sur Metro Exodus, les fréquences GPU sont peu impactées. Elles le sont nettement plus sur FurMark, avec 100 MHz de moins pour les RTX 3090 et 80 à 90 MHz environ pour les RTX 3080.

En matière de consommation, il y a peu de différences. En revanche, les températures diminuent de 1 à 2°C, malgré une réduction de la vitesse des ventilateurs, notamment sur les RTX 3090 FE et RTX 3080 d’Asus.

Il ressort de ses résultats le constat suivant : l’importance des pilotes. A l’évidence, NVIDIA a encore une belle marge de manœuvre avant d’être contraint à une modification du firmware voire un potentiel rappel de produits.