- Introduction
- Les caractéristiques
- Prise en main
- Interface
- Menus
- Logiciels
- Alimentation, stockage
- Antipoussière, stabilisation, Flash
- Visée, autofocus
- Performances
- Qualité – Précisions, balance des blancs
- Gestion du bruit électronique
- Mesure de la lumière et correction de la luminosité
- Conclusion
- Face à la concurrence
- Exemples de photos
Introduction
L’arrivée d’un boîtier plein format dans la gamme des reflex Alpha Sony n’est pas une surprise : les premiers prototypes de l’engin sont régulièrement exposés dans les différentes foires de la planète depuis presque 2 années maintenant (cf. PMA 2007).
Il aura fallu attendre le début du mois de septembre 2008 pour que l’annonce soit officialisée par la marque. Une annonce qui fit l’effet d’une petite bombe puisque le boîtier intègre bien le nouveau capteur plein format (24×36 mm) doté d’une définition d’un peu moins de 25 millions de pixels, lui même annoncé en tout début de l’année. Un capteur qui permet à Sony de proposer le reflex le plus défini du moment. Un bel exploit pour un nouvel arrivant qui pour l’occasion réalise un joli pied de nez aux ténors que sont Canon et Nikon. Avec une telle définition, l’Alpha 900 reste un appareil réactif, capable d’aligner 5 i/s en Raw sur un peu plus de 10 vues.
Le design étant donc connu depuis assez longtemps, reste à découvrir l’intérieur de l’Alpha 900. Commençons par le viseur optique tout simplement exceptionnel : 100%, d’une très belle clarté et disposant d’un confortable grossissement de 0,74x. À l’arrière, vous apprécierez le bel écran 3 pouces capable d’afficher 920 000 points (640×480 pixels), très agréable pour régler son appareil (les informations s’orientent en fonction de la position du boîtier) et visualiser les images. Pas de visée LiveView ni de vidéo. L’Alpha 900 est un appareil photo que l’on peut qualifier désormais de “classique”. Les technologies de la marque son toujours présentes sur le boîtier haut de gamme. On retiendra surtout la stabilisation intégrée au boîtier (elle fonctionne donc avec tous les objectifs de la marque), le système antipoussière et D-Range Optimizer mis au goût du jour (paramétrage automatique). En grand nom de l’électronique grand public, Sony n’a pas oublié d’équiper le reflex d’une sortie HDMI pour diffuser ses images sur un téléviseur compatible.
Bien sûr, pour s’approprier quelques parts de marché, Sony n’a pas d’autre choix que de proposer son boîtier à un prix attractif. Proposé à moins de 2800 euros (tarif officiel), il faut reconnaître que le boîtier a de quoi séduire le photographe à la recherche de la haute définition à un prix raisonnable (les Canon 1Ds Mk III et Nikon D3x sont à plus de 7000 euros…). Une belle performance. Nous avons eu la chance de pouvoir tester le Sony Alpha 900 avec le superbe 24-70 mm f/2,8 Zeiss, un objectif sur lequel nous reviendrons, puisqu’il intègrera prochainement notre rubrique de tests d’optiques.
Les caractéristiques
Prise en main
Les premiers contacts avec le Sony Alpha 900 sont plutôt rassurants : la finition du boîtier est excellente et la prise en main très confortable. La poignée a été légèrement revue et est plus incurvée pour une meilleure préhension. Le châssis de l’Alpha 900 est en aluminium, mais le boîtier est réalisé en magnésium à la fois solide et léger. Vous apprécierez le creux de la poignée qui permet de loger facilement ses doigts pour une bonne prise en main.
Concernant l’étanchéité du boîtier, Sony reste modeste et parle de résistance à la poussière et à l’humidité et non pas de tropicalisation comme d’autres marques le précisent. La documentation technique parle bien de joints d’étanchéité en silicone sur les parties sensibles comme les molettes, le viseur optique et les différentes commandes. Pourtant, en regardant de plus près les trappes du compartiment batterie et carte mémoire, on notera l’absence de protection sur ces zones un peu sensibles. La trappe d’accès aux cartes mémoire semble d’ailleurs un peu fragile par rapport au reste du boîtier. Dommage.
Les commandes du boîtier répondent bien et sont agréables à manipuler. Le barillet de sélection des modes d’exposition et les différentes commandes sont suffisamment larges pour être manipulés avec une paire de gants fins. Le joystick, assez proéminent, est également facilement accessible.
Malgré son imposante stature, le Sony Alpha 900 n’est pas “si lourd” avec 920 g boitier nu (avec batterie, carte et courroie). Il est ainsi plus léger que le Nikon D700. Pourtant, en vissant le Zeiss 24-70 mm f/2,8 (960g), l’ensemble flirt tout de même les 2 kilogrammes. Un bel et généreux ensemble dont vous aurez du mal à oublier la présence.
Interface
Le nouveau Sony Alpha 900 a quelques airs de famille avec la génération Minolta Dynax. En effet, le reflex numérique plein format conserve un design assez anguleux mis en exergue par l’imposante pyramide qui renferme le pentaprisme. Un aspect assez austère donc, qui tranche avec les autres réalisations de Sony dans le monde de l’électronique grand public. Ici, on veut séduire un public traditionnel sans rechercher forcément la singularité. L’ensemble reste rassurant et le revêtement de l’appareil agréable.
L’Alpha 900 de Sony arbore un design très traditionnel dans la lignée des productions de Minolta. Les anciens aficionados de la marque ne seront pas dépaysés.
Le modèle haut de gamme plein format de Sony est immédiatement identifiable à son imposant pentaprisme. La prise en main a été améliorée par rapport à l’Alpha 700 par la présence d’un renfoncement au niveau de la poignée pour loger plus facilement les doigts.
L’épaule gauche du reflex est très sobre : un barillet de sélection des modes d’exposition (PASM, Auto et 3 modes personnalisés) occupe toute la surface disponible. L’épaule droite est beaucoup plus chargée. On trouve classiquement la molette de réglage et le déclencheur à l’avant de la poignée. La large poignée est occupée par 4 touches d’accès à la correction d’exposition, la motorisation, la balance des blancs et la sensibilité ISO. Une bonne idée, mais la mise en oeuvre se révèle fastidieuse. En effet, si les deux premières commandes sont facilement atteignables avec l’index lorsque l’on vise avec l’appareil, les deux autres commandes (WB et ISO) sont inaccessibles. Il faudra jouer avec le pouce pour modifier ces paramètres. Celui-ci est très (trop) petit et n’affiche que peu d’informations (balance des blancs, ISO, compensation de l’expo et entraînement). Il aurait été sans doute plus intéressant de grouper les commandes afin d’élargir l’écran LCD. Toutes les informations sont visibles sur l’écran LCD arrière. Au passage, vous noterez la griffe porte flash…propriétaire. Un adaptateur pour les flashes plus classiques est toutefois livré avec l’A900.
L’interface au dos du reflex est impressionnante. Vous apprécierez le large écran LCD de 3 pouces affichant 920 000 points (soit une définition de 640×480 pixels). Les angles de vision sont larges et la visualisation des menus et des images très confortable. Le joystick est également très agréable et bien plus pratique à utiliser que les traditionnels joypad. L’interface est dense et il y a peu de place perdue. Sous le viseur, les deux détecteurs sont toujours présents, mais n’activent plus la mise au point automatique et se contentent d’éteindre l’écran LCD pour ne pas gêner la visée. La tirette de mise sous tension se situe en haut et à gauche du boîtier. Son activation nécessite de tenir le boîtier à deux mains.
Sur l’avant du boîtier, une commande permet de choisir facilement le mode autofocus (auto, single ou continu).
Le testeur de profondeur de champ sert également pour activer le mode prévisualisation intelligente.
Les protections des connexions sont très faciles à manipuler et donnent accès à une prise HDMI, une alimentation secteur, un connecteur USB et une prise pour la télécommande.
Le Sony Alpha 900 n’est pas le reflex le plus discret. Le déclenchement est assez sec et sonore.
Menus
L’interface graphique du Sony Alpha 900 n’est finalement guère différente de celle du précédent modèle, l’Alpha 700. L’écran LCD affiche un rappel complet des différents réglages de l’appareil pour la prise de vue. En cliquant sur la touche C, il est possible alors de naviguer dans les options par l’intermédiaire du très pratique joystick. Avec les molettes, vous pouvez directement modifier les valeurs ou d’un simple clic (sur le joystick), entrer dans le menu de la fonction sélectionnée. Pratique, rapide, cette possibilité s’avère diablement efficace.
Les menus sont agencés par onglets de manière assez logique. Toutefois, au vu de la profusion d’options, il est regrettable que Sony n’ait pas intégré une aide contextuelle pour aider l’utilisateur dans ses errements.
En mode lecture, les options sont assez pauvres. Impossible de comparer deux images (comme sur les derniers reflex Olympus) ou de “dérawtiser” ses images en appliquant des paramètres de développement comme sur les récents Nikon D60 et Pentax K200D. Dommage.
L’écran LCD de 3 pouces (640×480 pixels) permet d’afficher un nombre impressionnant d’informations. Il est possible de basculer dans un affichage limité pour plus de lisibilité (gauche). Les menus sont classiquement alignés par onglets (droite).
En mode lecture, vous pouvez afficher différents histogrammes (RVB et luminosité) ainsi que quelques informations sur la prise de vue (gauche). La prévisualisation “intelligente” permet d’observer le résultat de la modification de certains paramètres (balance de blancs, exposition…) sur une photo. Cela permet de réaliser les bons réglages avant d’effectuer le déclenchement définitif (droite).
Logiciels
Le Sony Alpha 900 est livré avec une suite complète de logiciels pour trier, retoucher ou utiliser le reflex en studio, Sony Image Data Suite qui comprend :
- Picture Motion Browser (Windows uniquement)
- Image Data Converter SR 3
- Image Data Lightbox SR
- Remote Camera Control
Le logiciel Image Data Lightbox SR permet de trier rapidement une collection d’images. Il est possible par exemple de comparer simultanément 4 images avec des déplacements synchronisés. Vous pouvez également afficher toutes les informations Exif de vos images et réaliser un tri (avec notation) des images à conserver. Il est également possible de rediriger les Raw vers un logiciel de développement ou d’effectuer de simples rotations.
Image Data Converter SR 3 est la nouvelle version du logiciel de développement des fichiers Raw de Sony. Cette nouvelle version n’apporte apparemment que peu de nouveautés et supporte les dernières versions du format brut de Sony ARW. L’interface est très classique, voire vieillotte, et les écrans sont rapidement submergés par la pléthore de fenêtres de réglage. Toutefois, on appréciera les nombreuses options de développement et la relative réactivité du logiciel sur une configuration modeste. Vous apprécierez les possibilités de corriger le vignetage, mais il manque toujours les corrections des aberrations chromatiques ou de la distorsion pour les optiques Sony par exemple.
Sony livre également un logiciel de capture à distance avec l’Alpha 900. Il permet donc de piloter le reflex à partir d’un ordinateur. Comme le Sony Alpha 900 n’intègre pas une visée directe, il n’est pas possible de réaliser le point à partir de l’ordinateur, ni de visualiser la scène.
Alimentation, stockage
Alimentation
Le reflex Sony Alpha 900 est alimenté par la batterie Li-Ion NP-FM500H (qui équipe également les autres reflex de la marque). Sa capacité est de 1650 mAh et lors de nos tests , la batterie a permis de réaliser environ 900 déclenchements dans le cadre d’une utilisation classique : prise de vue avec viseur optique, visualisation sur écran LCD, réglage de l’appareil. Une autonomie relativement confortable donc. La recharge de la batterie est assez classique et requiert un peu moins de 2 heures. Petite remarque sur la recharge, le chargeur est assez basique : le voyant n’indique pas le niveau de charge (contrairement au chargeur Canon pour l’EOS 5D qui permet de suivre l’évolution de la charge par paliers de 25%).
La batterie du A900 est identique à l’ensemble de la gamme Alpha.
Il est possible d’associer une poignée d’alimentation (VG-C90AM, 380 euros environ) qui double pratiquement l’autonomie de l’appareil (la poignée embarque deux batteries identiques). En outre, la poignée assure de nombreux contrôles avec un rappel des commandes pour la position verticale (joystisk, molette, mise sous tension…). On regrette juste que les commandes comme la sensibilité ISO ou la balance des blancs ne soient pas reprises.
Stockage
LeSony Alpha 900 est équipé d’un double emplacement pour les cartes mémoire. Vous disposez donc d’un logement pour les cartes Compact Flash et un autre pour les MemoryStick Duo / Pro Duo. Malheureusement là aussi, la gestion des deux formats de stockage est assez limitée. Impossible d’enregistrer séparément les fichiers JPeg et Raw ou de basculer automatiquement d’une carte à l’autre lorsque la première est pleine. Il faut choisir manuellement le support d’enregistrement des images dans les menus.
Deux emplacements pour deux formats de carte différents : Compact Flash et MemoryStick Duo.
Connexions
La connectique proposée par le reflex A900 est assez complète. Vous retrouverez des branchements pour une télécommande, l’alimentation secteur, l’USB 2 et une sortie vidéo HDMI pour envoyer les images sur un téléviseur ou écran HD. Sur le devant de l’appareil, vous trouverez également une prise synchro flash pour travailler en studio avec un éclairage artificiel. Petit regret, la connexion pour le transfert des données vers un ordinateur reste l’USB 2. Pour la taille des fichiers délivrés par l’Alpha 900, une connexion plus rapide, l’eSata par exemple, aurait pu être envisagée. L’USB reste toutefois un standard bien répandu.
Les connexions sont bien protégées par des rabats en caoutchouc de qualité.
Antipoussière, stabilisation, Flash
Antipoussière
Le système antipoussière de Sony combine deux technologies pour prévenir les poussières sur le capteur. Le filtre passe-bas est recouvert d’un produit antistatique et à chaque extinction de l’appareil, le capteur vibre à haute vitesse pour décoller les impuretés. Malheureusement, il n’est pas possible de cartographier les poussières sur une vue témoin afin d’automatiser les corrections sur un logiciel. Dommage, car comme vous pouvez le constater sur l’image ci-dessous, après 15 jours d’utilisation, on note la présence de poussière (le diaphragme est à f/22). Le système n’est donc pas complètement efficace et nécessitera un nettoyage à l’aide de produits solvants spécifiques.
En diaphragmant l’objectif à f/22, on note la présence, discrète, de quelques poussières malgré le système de vibrations.
Stabilisation
Le Sony Alpha 900 est équipé d’un système de stabilisation par déplacement du capteur. Une véritable prouesse avec un capteur plein format beaucoup plus lourd et imposant que les “petits” capteurs APS-C. Pour autant, Sony annonce un gain identique à celui des précédents modèles avec 4 vitesses. En pratique, nous avons noté un gain de 3 diaph.
La focale de l’optique est positionnée pour être à 70 mm et les 10 images sont réalisées en mode S pour différentes vitesses (de 1/160 à 1/5 de seconde).
La focale de l’optique étant placée à 70 mm, la vitesse théorique d’obturation est normalement de 1/80 s. Les tests montrent que les images restent exploitables jusqu’à 1/10 s. La stabilisation permet donc de gagner facilement 2 vitesses et avec un peu d’entraînement, on peut gagner encore une vitesse (6 vues acceptables sur 10 prises). Il est intéressant de noter qu’un témoin d’activité du système de stabilisation (sur 4 niveaux) permet de stabiliser au mieux l’appareil avant le déclenchement. Bien vu.
Exemple de photo réalisée à main levée (focale 70 mm) 1/10 s avec la stabilisation activée.
Flash
L’A900 de Sony ne dispose pas de flash intégré. Dommage, car un flash d’appoint est toujours très pratique pour réaliser rapidement un fill-in ou déclencher des flashes distants sans fil. Point assez curieux, l’Alpha 900 dispose d’une griffe accessoire propriétaire. Il faut donc équiper le reflex d’un adaptateur pour utiliser le flash d’une autre marque. Cet adaptateur est par ailleurs livré dans avec le boîtier. Notez que Sony parle bien de griffe accessoire et non de griffe flash. On peut donc imaginer divers produits venant se greffer sur l’appareil (un GPS par exemple ?). Pour l’instant, il n’en existe pas.
Visée, autofocus
Visée
Le viseur du reflex A900 est remarquable. Le grossissement de 0,74x procure un indéniable confort : la visée est large, très large…un peu trop peut-être. En effet, avec des lunettes, il faut bouger un peu l’oeil pour embrasser la totalité du champ. La lumonisité est également incomparable. Avec le 50 mm f/1,4, la clarté du viseur est impressionnante tout comme la précision. En outre, la visée assure une couverture à 100% du champ photographié. Malgré la présence de nombreux indicateurs gravés, la visée reste dégagée. Il est toutefois impossible d’afficher en surimpression des éléments (une grille de visée par exemple) comme sur les reflex Nikon. On note la présence de plusieurs repères dans le viseur et notamment les cotes pour le cadrage au format 16/9. Dommage qu’il ne soit pas possible d’afficher la sensibilité ISO directement dans le viseur. Le Sony Alpha 900 dispose d’un des meilleurs viseurs actuels.
Les informations sur la prise de vue sont rappelées en bas du viseur.
Le reflex ne dispose pas de visée directe sur écran LCD. Il propose toutefois une prévisualisation “intelligente” qui permet de capturer (dans une mémoire tampon) l’image souhaitée et de réaliser différents réglages directement observables sur l’écran LCD avant la prise de vue réelle.
Autofocus
Le boîtier dispose d’un système autofocus élaboré qui comprend 9 points AF en croix, dont un collimateur central sensible à f/2,8. Les 9 collimateurs sont également épaulés par 10 points d’assistance. On reste toutefois assez loin de la sophistication du système autofocus du Nikon D700 (51 collimateurs en croix). Dans la visée, les collimateurs sont assez proches et la zone couverte par l’autofocus est finalement assez étroite.
Schéma de répartition des collimateurs AF.
Avec l’optique 24-70 mm SSM, l’autofocus se montre réactif et très plaisant. On regrette que celui-ci ne soit pas plus sensible en basse lumière. En effet comme pratiquement tous les reflex testés (hormis le Nikon D700), l’Alpha 900 n’a pas réussi à faire le point dans la pénombre de notre studio (plage de sensibilité 0-18 IL). En l’absence de flash pour assister l’autofocus, le Sony Alpha 900 dispose d’une lampe rouge assez discrète qui dessine un petit motif sur le sujet afin d’aider la mise au point.
Nous avons également mesuré le temps de mise au point du Sony Alpha 900 avec le 24-70 mm entre l’infini et 80 cm. L’objectif est placé à 24 mm. Vous trouverez ci-dessous les graphiques des enregistrements sonores de la mise au point.
Globalement et en pleine lumière, l’autofocus réagit correctement et plutôt promptement. Il est toutefois moins réactif que certains appareils de la même catégorie comme le Canon EOS 50D. Toutefois en mode suivi, l’autofocus se montre assez fiable et à 5 i/s le nombre d’images nettes reste très satisfaisant.
Le premier graphique représente le temps de mise au point (autofocus classique) en pleine lumière. Ici, le focus a nécessité environ 0,36 seconde, un bon score, même si certains reflex, même entrée de gamme (Canon EOS 1000D) descendent en dessous.
En basse lumière, les performances sont moindres. Dans notre cas, il faut compter pratiquement le double de temps (0,71 s) pour que le boîtier réalise le point. Dans la pénombre, la mise au point n’a pas été possible.
Performances
Le Sony Alpha 900 est globalement un appareil rapide. La mise sous tension est pratiquement instantanée et le mode rafale tient ses promesses que vous photographiez en JPeg ou en Raw. Seul le traitement du bruit électronique au-delà de 1600 ISO ralentit considérablement la cadence de l’appareil.
Les tests de performance ont été réalisés avec une carte CF Sandisk Extrem IV 2 Go.
temps | commentaires | |
première image * | 0,13 s | excellent (sans mise au point et sans nettoyage) |
rafale en JPEG (100 ISO) | 10 vues en 1,96 secondes | 5,1 s i/s sur 10 vues. Conforme aux caractéristiques annoncées. |
rafale en JPEG (1600 ISO sans correction du bruit) | 10 vues en 2,04 secondes | 4,9 s i/s sur 10 vues.Conforme aux caractéristiques annoncées. |
rafale en JPEG (100 ISO avec DR+ auto) | 10 images en 2 secondes | 5 i/s. La fonction d’optimisation de la plage dynamique n’influe pas sur la cadence rafale à 100 ISO |
rafale en JPEG (1600 ISO) avec réduction du bruit | 10 images en 4,596 secondes | 2,2 i/s. La cadence rafale est fortement réduite par la correction du bruit niveau élevé |
rafale en RAW 100 ISO | 10 images en 2 secondes | 5 i/s. Conforme aux caractéristiques annoncées |
rafale Raw + JPeg 100 ISO | 10 images en 2 secondes | 5 i/s. Conforme aux caractéristiques annoncées |
entre 2 photos *** | 0,13 s | Très bien |
entre 2 photos flash *** | – | – |
Latence déclenchement mode visée directe | – | – |
* : temps nécessaire à la mise sous tension de l’appareil et au déclenchement de l’appareil sans mise au point.
** : deux mesures sont opérées. Dans un premier temps, une rafale sur 10 vues est réalisées. Ensuite, une rafale sur environ 10 secondes est réalisée afin de vérifier la cadence sur une durée relativement importante.
*** : temps entre deux clichés sans mise au point à 100 ISO.
Qualité – Précisions, balance des blancs
Précision
Avec le Zeiss 24-70 mm, le capteur 24,5 Mpix donne de bons résultats. Sur la mire ISO et à f/5,6, le logiciel HyRes dénombre 3380 lignes pour la résolution horizontale, soit le plus haut score obtenu lors de nos tests. La précision apportée par le capteur à 24,5 millions de pixels est donc bien réelle. Il convient toutefois de s’équiper d’optiques de bonne qualité, la résolution du capteur pardonne peu les défauts et les faiblesses des optiques.
- Charger la mire de résolution en JPeg avec le Sony Zeiss 24-70 mm à f/5,6
Balance des blancs automatique
En extérieur, la balance des blancs automatique donne de bons résultats. Sous un éclairage artificiel, le Sony Alpha 900 est beaucoup moins bon. Comme souvent avec un éclairage incandescent (gauche), les images sont beaucoup trop chaudes. On note une forte dominante jaune. Avec un éclairage fluo (lumière du jour froide), les résultats sont un peu meilleurs, mais là aussi, on note une petite dominante jaune. Rien de vraiment pénalisant toutefois.
Gestion du bruit électronique
L’arrivée d’un nouveau capteur est toujours un moment important pour constater l’évolution dans le traitement du bruit numérique. Avec une densité de pixel record et une taille des photodiodes de l’ordre de 5,9 µm, nous étions curieux de voir les résultats du Sony Alpha 900 sur nos mires et dans la vraie vie.
Malheureusement, les images délivrées par l’A900 ne sont pas vraiment convaincantes. Sur écran et à 100%, les effets du bruit électronique sont perceptibles à 200 ISO, sensibilité minimale par défaut du boîtier. Pour des images vraiment propres, il faudra utiliser la plage ISO étendue qui permet de travailler à 100 ISO. Sur notre mire de résolution, les résultats sont sans appel : la résolution est excellente à 100 ISO et baisse notablement à 200 ISO. On observe un second plateau à 400 ISO et une nouvelle baisse à 1600 ISO.
Évolution de la résolution de la mire en fonction de la sensibilité ISO. Il est étonnant de constater une baisse de résolution dès 200 ISO.
Nous avons également testé le Sony Alpha sur une scène plus classique avec différents paramètres de traitement du bruit électronique et différents réglages pour le Dynamic Range Optimizer.
Comme sur la mire ISO, à 100% sur écran, un léger moutonnement est visible dès 200 ISO. Le bruit est en légère progression jusqu’à 800 ISO. À 1600 ISO, le grain est nettement plus visible, mais le bruit chromatique est bien contenu. Pour les sensibilités supérieures et notamment 6400 ISO, les grains colorés sont nettement plus visibles et cette dernière valeur de sensibilité n’est guère exploitable.
Sur des tirages A4, les résultats sont tout à fait acceptables jusqu’à 3200 ISO. La haute définition des images permet de limiter l’apparition du bruit numérique sur des tirages de tailles raisonnables. Toutefois, la plus haute sensibilité (6400 ISO) est à peine exploitable, même sur un tirage A4. Sur des tirages A3, les défauts deviennent plus rapidement visibles.
Avec les différents réglages du traitement du bruit électronique, on remarque un lissage relativement important des images traitées.
Classiquement, le Dynamic Range Optimizer renforce également la présence du bruit numérique sur les clichés dès les plus basses sensibilités.
- Sony Alpha 900 réduction du bruit désactivée : ISO 100 / ISO 200 / ISO 400 / ISO 800 / ISO 1600
- Sony Alpha 900 réduction du bruit activée : ISO 3200 / ISO 6400
- Sony Alpha 900 réduction du bruit faible : ISO 100 / ISO 200 / ISO 400 / ISO 800 / ISO 1600
- Sony Alpha 900 réduction du bruit activée : ISO 3200 / ISO 6400
- Sony Alpha 900 réduction du bruit normale : ISO 100 / ISO 200 / ISO 400 / ISO 800 / ISO 1600
- Sony Alpha 900 réduction du bruit normale : ISO 3200 / ISO 6400
- Sony Alpha 900 réduction du bruit élevée : ISO 100 / ISO 200 / ISO 400 / ISO 800 / ISO 1600
- Sony Alpha 900 réduction du bruit élevée : ISO 3200 / ISO 6400
- Sony Alpha 900 réduction du bruit normale avec DR automatique : ISO 100 / ISO 200 / ISO 400 / ISO 800 / ISO 1600
- Sony Alpha 900 réduction du bruit normale DR automatique : ISO 3200 / ISO 6400
- Sony Alpha 900 réduction du bruit normale avec DR automatique : ISO 100 / ISO 200 / ISO 400 / ISO 800 / ISO 1600
- Sony Alpha 900 réduction du bruit normale DR automatique : ISO 3200 / ISO 6400
- Sony Alpha 900 réduction du bruit normale avec DR automatique : ISO 100 / ISO 200 / ISO 400 / ISO 800 / ISO 1600
- Sony Alpha 900 réduction du bruit normale DR automatique : ISO 3200 / ISO 6400
Face à deux concurrents (le Canon EOS 5D et le Nikon D700), le Sony Alpha 900 fait malheureusement bien pâle figure. Si les images du Nikon D700 montrent du bruit électronique à 800 ISO, le grain reste discret et on notera surtout l’absence de pixels colorés. La structure est également plus diffuse et plus “agréable”. Le plus étonnant reste que ce bruit s’amplifie certes, mais d’une jolie manière jusqu’à 6400 ISO. Cette sensibilité est tout à fait exploitable. Au-delà, le bruit chromatique prend le dessus, mais globalement les dégradations sont moins importantes qu’avec le Sony Alpha 900. Vous pouvez également comparer les images du reflex Sony avec les clichés du nouvel EOS 5D Mark II de Canon. Le dernier boîtier Canon est assez impressionnant sur la gestion du bruit électronique.
Malgré son âge “canonique”, l’EOS 5D de Canon reste un très sérieux concurrent des deux autres modèles. Il se paie le luxe (malgré les 3 années qui les séparent) de taquiner le Nikon D700 jusqu’à 400 ISO. Une belle performance et globalement les résultats obtenus sont d’un meilleur niveau que ceux de l’Alpha 900.
Mesure de la lumière et correction de la luminosité
La mesure d’exposition du Sony Alpha 900 s’effectue à l’aide d’un capteur à 40 segments en forme de nid d’abeille. 3 modes sont disponibles : multisegments (40), pondérée centrale et spot. Globalement, le reflex expose plutôt correctement et la mesure matricielle est souvent assez fiable pour les sujets assez classiques. Pour les scènes plus délicates, la mesure matricielle se fait piéger comme pratiquement tous les autres systèmes.
La mesure de la lumière : multisegment, pondérée centrale et spot.
Pour répondre à ce problème, Sony utilise la technologie DRO (Dynamic Range Optimizer) qui permet de retrouver des détails dans les zones sombres tout en préservant les détails dans les zones les plus claires. Sur l’Alpha 900, le principe a été amélioré et vous pouvez maintenant choisir entre le mode standard (l’image est analysée dans sa globalité avant l’application du DRO) ou le mode avancé. Dans ce dernier cas, différentes parties de l’image sont analysées pour une application du DRO localisée. Vous pouvez également moduler l’effet selon plusieurs niveaux d’intensité.
Différence de rendu des images sans DRO (gauche) et avec DRO mode avancé niveau 3 (droite).
Avec le mode avancé, il est possible de moduler manuellement le rendu. Les différences sont cette fois plus subtiles.
RAW
Sony utilise toujours un format de fichier Raw propriétaire ARW. Il faudra donc soit utiliser les logiciels livrés avec l’appareil, soit attendre les mises à jour de vos outils de production. En Raw, les clichés oscillent entre 34 et 37 Mo (!) et sont enregistrés dans un format 12 bits non compressé (format 2.1). Il est possible d’utiliser un format compressé (cRaw) avec perte qui permet de réduire le poids des fichiers d’environ 30%. Malheureusement, il n’est pas possible d’enregistrer des fichiers Raw dans les définitions plus petites (13 et 6 Mpix).
Le mode 12 bits des fichiers Raw permet de travailler avec plus d’information que le simple 8 bits des fichiers JPeg. Aujourd’hui, certains boîtiers Canon ou Nikon permettent d’enregistrer les valeurs sur 14 bits. Toutefois, le gain apporté par l’échantillonnage 14 bits est délicat à mettre en évidence et gonfle sensiblement le poids des fichiers.
Conclusion
Le premier reflex numérique plein format de Sony a su créer l’évènement : non seulement il offre une définition record (la plus importante du moment) de 24,6 millions de pixels, mais il est également “abordable” si l’on considère que les principaux rivaux (en définition uniquement) sont pratiquement 3x plus cher (les Canon 1Ds Mark III et Nikon D3x sont à environ 7000 euros). Pour l’instant, seul le Canon EOS 5D Mark II vient véritablement s’opposer en terme de définition et de prix.
Sony n’a clairement pas l’intention d’être un acteur secondaire sur le marché des reflex professionnels et semi-professionnels et le reflex Alpha 900 est le parfait exemple de cette volonté. En effet, le boîtier dispose de sérieux atouts pour séduire un photographe exigeant qui recherche la haute définition tout en préservant ses relations avec son banquier. Le niveau de finition du boîtier est à la hauteur des prétentions du constructeur : l’appareil tient bien en main, les matériaux utilisés (carcasse en magnésium, châssis en aluminium) sont un gage de robustesse et de légèreté. Si les commandes sont équipées de joints de protection, on pourra s’étonner du peu d’égard du constructeur pour la trappe batterie ou le compartiment mémoire.
La prise en main est agréable et le nouveau dessin de la poignée assure une bonne préhension. Le viseur est une excellente surprise. Offrant une couverture de 100%, il est à la fois très précis et très clair. La visée est réellement confortable et appréciable. Un bon point qui fera oublier l’absence étonnante de visée directe sur l’écran LCD. Une fonctionnalité maintenant répandue et finalement très pratique en studio ou pour un déclenchement silencieux. Même sans visée directe, vous apprécierez l’écran LCD 3 pouces affichant des images en 640×480 pixels. Concernant l’affichage, vous pouvez également opter pour les téléviseurs Full HD, puisque l’Alpha 900 profite d’une prise mini HDMI pour une liaison facilitée. L’Alpha 900 dispose également d’un grip d’alimentation pour doubler l’autonomie de l’appareil. Vendu assez cher, il propose toutefois un report assez complet des commandes du boîtier en position verticale.
Autre atout de poids face à la concurrence, le Sony Alpha 900 est équipé d’un système de stabilisation mécanique (déplacement du capteur) qui permet de gagner de 2 à 3 vitesses avec toutes les optiques vissées sur l’appareil. Sur le terrain, on découvre un Alpha 900 maniable et finalement assez rapide malgré sa haute définition : la cadence de 5 i/s est bien fonctionnelle (sur 10 vues) que l’on photographie en Raw ou en JPeg. Une cadence intéressante, mais insuffisante pour être totalement à l’aise pour la photo d’action. Seul le traitement du bruit électronique viendra jouer les troubles fête. L’autofocus se révèle efficace et si vous disposez d’une optique ultrasonique SSM (le Zeiss 24-70 mm f/2,8 dans notre cas), des plus silencieuses. Le système manque toutefois un peu de réactivité pour un reflex de cette trempe (notamment lors du suivi d’un sujet) et perd finalement assez facilement le point en basse lumière.
Reste la qualité des images. Avec une optique de qualité, l’Alpha 900 donne toute sa mesure. Sur notre mire ISO, l’appareil atteint le plus haut score. Malheureusement, la gestion du bruit électronique n’est pas véritablement à la hauteur des prétentions du boîtier. Jusqu’à 400 ISO, les images sont assez propres, mais au-delà le boîtier se fait distancer par ses concurrents comme le Canon EOS 5D Mk II ou le Nikon D700. Dommage, car le rendu colorimétrique est plutôt plaisant et le système DRO donne des images bien équilibrées. Cette gestion décevante du bruit électronique prive l’Alpha 900 d’une polyvalence appréciable. On pourra également regretter l’absence de traitement interne des images JPeg concernant le vignetage ou la correction des aberrations chromatiques.
Au final, le Sony Alpha 900 se révèle être une bonne surprise offrant aux photographes un capteur haute définition (24,6 Mpix) et un viseur optique d’exception. D’autres apprécieront la stabilisation mécanique intégrée qui fonctionne avec toutes les optiques. Un parc d’optiques qui peut paraître encore limité, mais qui s’étoffe rapidement avec des modèles de qualité notamment avec la série Zeiss. Avec un ZA 16-35 mm f/2,8, un ZA 24-70 mm f/2,8, un ZA 85 mm f/1,4 et un 70-200 mm f/2,8 G, 90% des besoins d’un photographe sont assurés. Moins doué que les concurrents sur le terrain des hautes sensibilités, le Sony Alpha 900 devient également moins polyvalent. Sony a réussi son pari et mérite un recommandé. La concurrence n’est pas restée de marbre et Canon propose déjà l’EOS 5D Mark II disposant d’un capteur à 21 mpix et proposé à un tarif moindre. Nikon devrait logiquement réagir prochainement. Une affaire à suivre donc…
Face à la concurrence
Au moment de son annonce, seul le Canon EOS 1Ds Mark III propose un capteur plein format disposant de plus de 20 millions de pixels. Face au modèle haut de gamme de Canon, l’Alpha 900 n’a pas à rougir. Il propose une définition supérieure, une stabilisation mécanique interne, une cadence rafale identique, un viseur 100% plus clair et quelques bonus bien appréciables comme l’écran LCD 3 pouces 920 000 points et une sortie vidéo HDMI, le tout pour un tarif pratiquement 3x inférieur. Bien sûr, la gestion du bruit électronique est largement en faveur du modèle Canon, mais l’Alpha 900 oblige le constructeur à revoir sa stratégie avec notamment la sortie de l’EOS 5D Mark II qui va sans doute accélérer le remplacement du vaisseau amiral de Canon. En outre, l’EOS 1Ds Mark III dispose d’une construction d’un niveau supérieur (tropicalisation, 300 000 déclenchements garantis…). Les photographes qui ne sont pas inféodés à un parc d’optiques conséquent Canon, le Sony Alpha 900 est une alternative intéressante pour s’équiper avec un boîtier haute définition.
Avant la sortie du D3x, Nikon ne disposait pas d’un reflex professionnel haute définition (plus de 20 Mpix). Nikon comble son retard de belle manière avec un boîtier performant, évolué et équipé d’un capteur pratiquement équivalent à celui de l’Alpha 900 de Sony. Pour plus de 7000 euros, le Nikon D3x dispose de caractéristiques communes à l’Alpha 900 : viseur 100%, écran LCD 3 pouces 920 000 points, sortie HDMI, une sensibilité jusqu’à 6400 ISO et la cadence rafale à 5 i/s. Sur de nombreux points, le Nikon D3x prend le dessus notamment un autofocus plus performant et plus sophistiqué, une construction plus haute de gamme, une mesure de l’exposition plus évoluée et une visée directe sur écran LCD. Des différences qui justifient l’écart de prix ? Pas évident. Tout comme le Canon EOS 1Ds Mark III, si vous n’êtes pas dépendant du système Nikon (optiques, logiciels…), le Sony Alpha 900 est une alternative crédible.
Le Canon EOS 5D Mark II est le premier véritable concurrent du Sony Alpha 900. Disposant d’un capteur à 21 millions de pixels, il se positionne frontalement au boîtier Sony avec un tarif équivalent. Pourtant, le nouveau reflex Canon dispose des dernières technologies en vogue, absentes de l’Alpha 900 : visée directe sur écran LCD avec autofocus par détection de contraste, enregistrement vidéo Full HD (1920×1080 pixels, 30 i/s), détection des visages, gestion des hautes sensibilités (jusqu’à 25600 ISO), correction automatique du vignetage. Le Canon partage également quelques spécificités comme l’écran LCD 3 pouces 920 000 points, la sortie vidéo HDMI ou l’absence de flash intégré. L’Alpha 900 n’a pas dit son dernier mot et dispose d’arguments photographiques décisifs comme la stabilisation mécanique intégrée ou la cadence rafale à 5 i/s contre 3,9 pour le Canon 5D Ml II. Le modèle Sony dispose également d’un viseur optique 100% incomparable et une définition légèrement supérieure.
Le Nikon D700 ne dispose pas d’un capteur haute définition (plus de 20 millions de pixels), mais intègre des technologies très intéressantes comme une gestion du bruit électronique hors pair (raisonnablement jusqu’à 6400 ISO et plus largement jusqu’à 25600 ISO), un système autofocus complet (voire complexe) sur 51 collimateurs et un suivi 3D des sujets efficace, un flash pop-up intégré, une cadence rafale à 5 i/s et une correction automatique du vignetage et des aberrations chromatiques.
Bien sûr l’Alpha 900 de Sony intègre un capteur largement mieux défini (24,5 contre 12 Mpix), un viseur 100% et un système de stabilisation intégré. Les photographes qui cherchent avant tout la haute définition chez Nikon devront se tourner vers le D3x ou attendre une déclinaison moins couteuse. Sinon, le Nikon D700 offre une plus grande polyvalence très appréciable.