A la découverte du GT51
Sur le marché des ordinateurs pour joueurs, l’offre est extrêmement diversifiée afin de contenter tous les portefeuilles possibles. Mais on peut dire que le GT51 d’Asus vise réellement le haut du panier, c’est à dire les gamers qui entretiennent de très bonnes relations avec leur banquier. Si le GT51 n’est pas réellement nouveau sur le marché, la version qu’Asus nous a récemment confié (GT51CH) est un modèle mis à jour, intégrant des composants récents : Core i7-7700K overclocké d’usine et deux GTX 1080 en SLI sont ainsi de la partie. Mais cela justifie-t-il pour autant un tarif stratosphérique ?
La configuration de test
Processeur Kaby Lake overclocké d’usine, SLI de GeForce GTX 1080, deux SSD Samsung montés en RAID 0 et 4 x 16 Go de mémoire DDR4-2400 : difficile de trouver une fausse note parmi tous ces composants ! Le GT51 est aussi impressionnant sur le papier qu’une fois posé devant nous…
|
Un design agressif
Impossible de passer à côté de son design agressif : le GT51 ne laissera personne de marbre, que l’on aime ou pas ses courbes. Asus a tout particulièrement travaillé les détails, comme l’intégration du lecteur/graveur optique placé verticalement, sur le côté de la face avant du GT51, juste en dessous du bouton Power.
En haut, on trouve bien entendu toute la connectique indispensable, à savoir quatre ports USB 3.1 (deux Gen1, deux Gen2 dont un Type-C) gérés par un contrôleur ASMedia ASM1142 et les entrées/sorties audio prises en charge par une puce Realtek ALC1150.
Conception interne
Une fois le panneau latéral – en acier et plastique – ôté, le GT51 dévoile fièrement ses entrailles et les composants installés. Tout est propre, les câbles sont bien rangés et l’intérieur semble presque « vide », malgré la présence d’un système de refroidissement liquide pour le CPU et des deux GTX 1080. Notons au passage leur support métallique de renfort, directement visé sur le châssis.
Refroidissement liquide pour le CPU
Afin de commercialiser un GT51 avec un processeur overclocké d’usine à 4,6 GHz (avec une option à 4,8 GHz dans le BIOS), Asus n’a pas hésité à installer d’office un système de refroidissement liquide tout-en-un. Une très bonne idée qui permettra de maintenir le processeur à une température raisonnable. Enfin, théoriquement, comme nous le verrons plus loin…
Deux GTX 1080 en SLI
Pourquoi se contenter d’une carte graphique haut de gamme quand on peut en avoir deux ? C’est un peu l’idée pour ce GT51 qui embarque donc deux GTX 1080 en SLI. Miam !
Mémoire vive : 64 Go, rien que ça !
Histoire de ne pas être limité, le modèle que nous avons reçu a ses quatre slots DIMM remplis par autant de barrettes de 16 Go de mémoire DDR4-2800 (CL18 18-18-38) fabriquée par Apacer. Un choix de base pour une machine gaming, on aurait peut-être apprécié ici un peu plus d’originalité.
Stockage : SSD en RAID 0 et disque dur classique
Asus n’a pas lésiné sur la partie stockage puisque nous avons droit à deux SSD Samsung SM961 (NVMe) de 512 Go montés en RAID 0, associés à un disque dur classique au format 3,5 pouces, d’une capacité de 3 To et fabriqué par Toshiba. Si cela ne suffit pas, il sera toujours possible de raoutjer d’autres disques durs, de nombreux emplacements vides étant disponibles…
Réseau : WiFi 802.11ac, Ethernet Gigabit et Bluetooth 4.1
La partie réseau WiFi est confiée à un contrôleur Intel 8260NGW, également en charge du Bluetooth 4.1. C’est également un contrôleur Intel – un I219-V – qui se charge de l’Ethernet Gigabit.
L’alimentation, la seule fausse note ?
Difficile de croire ce que l’on voit : pourquoi diable avoir intégré une alimentation 80 Plus Silver dans une configuration de ce type ? Un modèle certifié Gold nous parait un minimum, et nous n’aurions pas été contre un modèle Platinum. Bref, un mauvais point ici, même si la puissance maximale de 700W reste suffisante pour alimenter tout ce joli monde.
Performances synthétiques et en jeu
Machines concurrentes
Nous avons opposé l’Asus GT51CH à trois autres machines que nous avons récemment eu l’occasion de tester : les Infomax Hawk, Acer Predator G1 et Lenovo Y710 Cube. Aucun de ces PC n’a toutefois la prétention de concurrencer le GT51 et son SLI de GTX 1080, mais il s’agit d’une bonne base de comparaison…
|
|
|
| |
---|---|---|---|---|
CPU | Core i7-7700K (4c/8t, 4,6 GHz OC) | Core i7-6800K (6c/12t, 3,4-3,6 GHz) | Core i7-6700 (4c/8t, 3,4-4 GHz) | Core i7-6700 (4c/8t, 3,4-4 GHz) |
RAM | 4x 16 Go DDR4-2800 | 2x 8 Go DDR4-2400 | 2x 8 Go DDR4 | 2x 8 Go DDR4-2133 |
GPU | SLI GTX 1080 8 Go | SLI GTX 1070 | GTX 1080 8 Go | GTX 1080 8 Go |
Stockage | SSD 2 x 512 Go M.2 + HDD 3 To | Crucial MX300 275 Go + HDD 1 To | LiteOn CV1 128 Go + HDD 1 To | HDD 2 To |
3DMark FireStrike
Pas de surprise ici : le GT51 arrive largement en tête dans les tests GPU, tandis que son Core i7-7700K n’arrive pas à revenir sur le Core i7-6800K de l’Infomax Hawk, malgré son overclocking d’usine, dans les tests CPU. Le GT51 arrive tout de même premier quel que soit le test FireStrike, et on n’en attendait de toute façon pas moins d’un SLI de GTX 1080 !
3DMark Time Spy
Même constat dans TimeSpy : le GT51 est en tête grâce à ses composants haut de gamme, et seul son CPU se montre un peu plus lent que celui du Hawk. Les Predator G1 et Y710 Cube ne jouent clairement pas dans la même cour.
PCMark 8
Pas de surprise non plus dans PCMark 8 : si l’envie vous prend, vous pourrez aisément travailler avec un GT51 !
Unigine Superposition
Doubler le nombre de cartes graphiques ne permet pas de doubler les performances 3D, loin de là. C’est globalement le constat que l’on peut tirer du bench Superposition d’Unigine. Le GT51 arrive tout de même, de manière fort logique, en tête mais le test Extreme Full HD parvient quand même à lui faire mettre un genou par terre (quand le Y710 Cube est carrément en PLS…).
Ashes of the Singularity
Terminons par un jeu, à savoir Ashes of the Singularity. Le GT51 affiche une nouvelle fois des performances remarquables, même si le gain apporté par la GTX 1080 supplémentaire est loin de doubler le nombre de FPS par rapport au Y710 Cube et son unique GPU…
Refroidissement, bruit et consommation
Consommation
Avec de tels composants, on pouvait craindre que la consommation du GT51 soit gargantuesque. Il n’en est rien : on reste sous la barre des 500W en pleine charge (tant que l’on ne touche pas aux fréquences d’usine du CPU et des GPU), avec une consommation n’atteignant même « que » 470 watts dans 3DMark. A titre de comparaison, le Hawk et son SLI de GTX 1070 ne se prive pas pour dépasser les 500W en pleine charge. Au repos en revanche, le GT51 reste plutôt gourmand puisqu’il ne descend pas sous les 127 watts.
Nuisances sonores
Asus aurait pu fournir des boules Quies avec son GT51 : même au repos, et sans overclocking supplémentaire, la barre des 42 dB(A) est franchie ! Inutile de dire que le GT51 devient franchement bruyant en charge, d’autant que la vitesse du ventilateur du système de refroidissement n’arrête pas de varier, ce qui est assez gênant.
Températures
Surprise : on pouvait s’attendre à ce que le système de refroidissement soit à toute épreuve, mais il semble que l’overclocking d’usine à 4,6 GHz du Core i7-7700K le pousse déjà dans ses retranchements. A 4,6 GHz, le Core i7-7700K atteint déjà 89°C dans 3DMark. Avec 200 MHz de plus, il atteint même la barre des 100°C ! Les deux GTX 1080 restent quant à elles dans les limites de ce qu’elles peuvent supporter.
Verdict
- Performances 3D hors du commun
- RAID 0 de SSD NVMe
- Design
- Nuisances sonores
- Température CPU
- Alimentation 80Plus Silver seulement
Confronté au GT51, il est difficile de se montrer indifférent. Ses performances le placent clairement sur une autre planète, et aucun jeu ne fera réellement peur à son SLI de GTX 1080. Dommage en revanche que les nuisances sonores soient si élevées et que l’alimentation n’ait pas été choisie avec plus de soin ! Avec un tel tarif, on est en droit d’exiger la perfection, hélas quelques petites fausses notes viennent ternir un tableau par ailleurs plutôt bon. Dommage…