Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

Nous avons testé le Core i5-8600K Coffee Lake dans plusieurs jeux et dans plusieurs applications professionnelles, avec et sans overclocking.

Intro : le 8600K en détail

Image 1 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

Après notre test complet des Core i7-8700K et 8700, voici le 8600K, toujours un hexacoeur haut de gamme, mais sans Hyper-Threading cette fois, et avec des fréquences légèrement inférieures, mais toujours débloqué pour l’overclocking. Un CPU suffisamment attractif pour faire face à Ryzen ? Nous l’avons testé et overclocké !

Pour rappel, Intel ajoute deux cœurs pour faire face à la générosité de Ryzen en la matière, mais officiellement, la firme a tendance à expliquer (peu clairement) ne pas avoir spécialement développé ces CPU pour contrer AMD, ce qui est assez peu crédible. Reste que la sortie des Coffee Lake a bien été avancée, comme le prouve la disponibilité des plateformes B- et H- début 2018. Et pour rappel, Intel nous avait bien expliqué que Coffee Lake se produisait bien en quantité massive sans aucun problème, ce qui ne semble finalement pas du tout être le cas…


Intel Core
i7-8700K
Intel Core
i7-8700
Intel Core i5-8600K
Intel Core i5-8400
Intel Core i3-8350K
Intel Core i3-8100
Socket
LGA 1151
LGA 1151
LGA 1151LGA 1151LGA 1151LGA 1151
Cœurs/Threads6 / 12
6 / 12
6 / 6
6 / 6
 4 / 4
4 / 4
Fréquence de base
3,7 GHz
3,2 GHz
3,6 GHz
2,8 GHz
4,0 GHz
3,6 GHz
Fréquence Boost
4,7 GHz
4,6 GHz
4,3 GHz
4,0 GHz
N/A
N/A
Vitesse Mémoire
DDR4-2666
DDR4-2666
DDR4-2666DDR4-2666DDR4-2400
DDR4-2400
Contrôleur Mémoire
Dual-Channel
Dual-Channel
Dual-ChannelDual-ChannelDual-Channel
Dual-Channel
Multiplicateur débloqué
OuiNon
OuiNonOuiNon
Lignes PCIe
x16 Gen3
x16 Gen3
x16 Gen3x16 Gen3x16 Gen3
x16 Gen3
GPU intégré
Intel UHD Graphics 630 (1200 MHz max)
Intel UHD Graphics 630 (1200 MHz max)Intel UHD Graphics 630 (1150 MHz max)Intel UHD Graphics 630 (1150 MHz max)Intel UHD Graphics 630 (1150 MHz max)Intel UHD Graphics 630 (1150 MHz max)
Cache (L2+L3)
13,5 Mo13,5 Mo
10,5 Mo10,5 Mo9 Mo
7 Mo
Architecture
Coffee Lake
Coffee LakeCoffee LakeCoffee LakeCoffee Lake
Coffee Lake
Gravure14nm++
14nm++14nm++14nm++14nm++14nm++
TDP
95 W
65 W
95 W
65 W
91 W
65 W
Prix unitaire
(dollars hors taxe pour 1000 CPU)
359
303
257
182
168
117

Le Core i5-8600K en détail

Pour un prix unitaire de 257 dollars hors taxe pour 1000 pièces achetées, le 8600K se retrouve en France au prix de 290 euros sur le marché… Évidemment en rupture de stock avant même d’avoir été disponible. En face, AMD propose le Ryzen 5 1600X, et même le Ryzen 7 1700 et ses huit cœurs avec un peu de chance sur son prix, et surtout avec une carte mère moins chère. Notez toutefois que pour avoir des performances maximales avec Ryzen, il faut aussi acheter de la RAM en DDR4-3200, ce qui explose facilement la facture au prix actuel de la DRAM.

On aura donc droit à deux cœurs de plus, mais avec une micro-architecture qui reste en Skylake et un circuit graphique identique. Les fréquences Boost sont toutefois en hausse pour les cœurs du CPU et l’IGP. ceci grâce à un autre changement important : la gravure en 14 nm++, qui remplace un 10 nm retardée. Intel annonce une diminution des fuites de courant de 52 % par rapport à la gravure 14 nm de première génération, ce qui aurait aussi permis l’ajout des deux cœurs supplémentaires. Les rendements seraient aussi meilleurs, permettant de monter les fréquences Boost d’usine du CPU.


14 nm Broadwell (2014)
14 nm Skylake (2015)
14 nm+ Kaby Lake (2017)
14 nm++ Coffee Lake (2017)
Fréquence Turbo maximale (gamme i7)
3,8
4,3
4,5
4,7
Overclocking maximal estimé
4,1
4,6
5,0
5,2

La surface du die du processeur est en augmentation de 19 % par rapport à la génération précédente (151 mm²), deux cœurs de plus oblige. La fréquence de base diminue aussi de 200 MHz par rapport au 7600K, pour la même raison. La fréquence Boost monte à 4,3 GHz sur un cœur, ce qui permettra d’apporter de la puissance dans les applications et jeux peu multithreadés, avec un bon gain de 200 MHz sur quatre cœurs.

Coeurs actifs
1
2
4
6
Intel Core i5-8600K
4,3 GHz
4,2 GHz
4,2 GHz
4,1 GHz
Core i5-7600K
4,2 GHz
4,1 GHz
4,0 GHz

Par rapport au 7600K, le cache L2 ne bouge pas (256 Ko par cœur, 1,5 Mo en tout), et la mémoire cache L3 monte à 9 Mo, toujours dans les mêmes proportions (6 Mo pour quatre cœurs et 9 Mo pour six cœurs, soit un ratio de 1,5 Mo par cœur). Rien ne change réellement donc, mais le contrôleur mémoire monte cette fois en DDR4-2666 contre DRR4-2400 auparavant.

Pour overclocker le 8600K, il faudra une carte mère Z370, avec quelques fonctionnalités supplémentaires pour les overclockeurs : overclocking pour chaque cœur, et ajustement de la RAM en temps réel.

Méthode de test

Pour tester les deux processeurs, MSI nous a fourni une des ses cartes mères les plus haut de gamme : la Z370 Gaming Pro Carbon AC. Toutes ses caractéristiques sont disponibles sur cette page du site du fabricant.

Image 2 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

Notez que depuis l’option existe sur les cartes mères de plusieurs fabricants, nous désactivons toujours le mode “Enhanced multicore”, qui consiste à overclocker artificiellement le processeur en charge (tenir la fréquence Boost prévue initialement pour un seul cœur, sur tous les cœurs du CPU en pleine charge). Cette option est désactivée pour tous nos tests : performances, consommation, et température.

Système de test

Nos tests sont effectués dans nos laboratoires américain et allemand. Le premier se charge des tests de performances en jeu, le second des performances applicatives et en station de travail, ainsi que tous les tests de température, consommation, overclocking et rendement. Les deux plateformes de tests sont rigoureusement identiques.

Image 3 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

Systèmes
Allemagne

Intel Socket 1151 (Z370):
Intel Core i5-8600K, i7-8700K
MSI Z370 Gaming Pro Carbon AC
2x 8GB Corsair Vengeance DDR4-3200 @ 2667

AMD Socket AM4 Workstation
AMD Ryzen 7 1700, Ryzen 5 1600X
MSI X370 Tomahawk
4x 8GB G.Skill TridentZ DDR4-3200

Intel LGA 1151 (Z270)
Intel Core i5-7600K
MSI Z270 Gaming 7
2x 8GB Corsair Vengeance DDR4-3200 @ 2400

Tous les systèmes
GeForce GTX 1080 Founders Edition (Gaming)
Nvidia Quadro P6000 (Workstation)

1x 1TB Toshiba OCZ RD400 (M.2, système)
2x 960GB Toshiba OCZ TR150
be quiet! Dark Power Pro 11, 850 W
Windows 10 Pro (Creators Update)

Etats-Unis

Intel Socket 1151 (Z370):
Intel Core i5-8600K, i7-8700K
MSI Z370 Gaming Pro Carbon AC
4x 8GB G.Skill RipJaws V DDR4-3200 @ 2667

AMD Socket AM4
AMD Ryzen 7 1700, Ryzen 5 1600X
MSI X370 Xpower Gaming Titanium
2x 8GB G.Skill RipJaws V DDR4-3200

Intel LGA 1151 (Z270)
Intel Core i5-7600K
MSI Z270 Gaming M7
2x 8GB G.Skill RipJaws V DDR4-3200 @ 2400

Tous les systèmes
EVGA GeForce GTX 1080 FE
1 To Samsung PM863
SilverStone ST1500, 1500W
Windows 10 Creators Update Version 1703
Refroidissement
Alphacool Eiszeit 2000 Chiller
Alphacool Eisblock XPX
Thermal Grizzly Kryonaut
Moniteur
Eizo EV3237-BK
Boîtier
Lian Li PC-T70 modifié (ouvert et fermé)
Mesures électriques
Point de mesure sans contact sur le slot PCIe, via un riser PCIe
Point de mesure sans contact sur les connecteur PCIe d’alimentation
Mesure directe au niveau de l’alimentation
4x oscilloscopes Rohde & Schwarz HMO 3054 multicanaux, 500 MHz avec fonction mémoire
4x pinces ampèremétriques Rohde & Schwarz HZO50 (de 1 mA à 30 A, 100 KHz, courant continu)
4x sondes de test Rohde & Schwarz HZ355 (10:1, 500 MHz)
1x multimètre numérique Rohde & Schwarz HMC 8012, avec fonction mémoire
Imagerie thermique
Caméra infrarouge Optris PI640
Logiciel PI Connect
Mesures sonores
Micro NTI Audio M2211 (avec fichier de calibration)
Interface Steinberg UR12 (avec alimentation phantôme pour les microphones)
Creative X7
Logiciel Smaart v.7
Chambre anéchoïque, 3,5 x 1,8 x 2,2 m (LxlxH)
Mesures axiales, à la perpendiculaire du centre de(s) la source(s) sonore(s), distance de 50 cm
Nuisances sonores exprimées en dBA (lent), analyse en temps réel (RTA)
Spectre de fréquence représentée sous forme de graphique

VRMark et 3DMark

VRMark & 3DMark

Les Core i5 Coffee Lake apportent un gros gain par rapport à la précédente génération dans VRMark, grâce à leur montée en fréquence. Le Ryzen 7 1700 affiche le score le moins élevé à cause de ses fréquences inférieures, mais un petit overclocking apporte beaucoup.

Les tests CPU de 3DMark en DX11 et DX12 montrent le potentiel de la multiplication des cœurs d’un processeur, mais ce n’est jamais exactement le même profit dans les jeux vidéo, moins parfaitement optimisés. Le 8600K fait mieux que le 7600K overclocké à 5 GHz dans ces tests. Le 8700K profite grandement de son Hyper-Threading, le Ryzen 7 reste au top avec ses 16 threads… une fois overclocké !

Le test API Overhead met toutefois bien les Ryzen à l’honneur : le 1600X non overclocké est au dessus du 8700K ! Des résultats assez surprenants mais intéressants, à creuser dans de prochains tests, à condition d’en tirer quelques conclusions pratiques dans les jeux bien sûr.

Ashes of the Singularity et Civilization VI

Ashes of the Singularity: Escalation

Bien multithreadé, ce jeu plutôt estampillé « AMD » avait du mal avec l’architecture des Ryzen au début. Un patch a grandement amélioré les choses.

Le Ryzen 7 1700 affiche des performances impressionnantes pour ses fréquences peu élevées, et il est encore meilleur une fois overclocké. Le 8600K ne parvient qu’à égaler ce CPU avec des fréquences bien plus élevées. Notez que pour un overclocking de 19,5 %, le 8600K apporte 14,5 % de performances en plus, ce qui montre le potentiel du CPU et l’optimisation impressionnante du jeu, qui profite autant des fréquences que des multiples cœurs disponibles.

Le 8600K inflige un K.O. technique au 7600K, ce qui montre bien tout le bénéfice de Coffee Lake dans certains jeux. Seul le Ryzen 5 1600X parvient à bien concurrencer le CPU d’Intel pour un prix inférieur. AMD reste dans la course !

Civilization VI AI Test

Image 12 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

Le 8600K prend la tête face aux autres processeurs dans ses fréquences d’usine. Le test se montre assez dépendant de la fréquence, et le Ryzen 7 en souffre. Le 1600X, moins cher, se montre encore une fois comme un bon compromis.

Civilization VI Graphics Test

Le 8600K prend encore la tête du test une fois overclocké, mais ce jeu en DirectX 12 répond aussi bien aux Ryzen, avec toujours le 1600X comme concurrent le plus féroce grâce à ses fréquences.

Battlefield 1 & Dawn of War III

Battlefield 1 (DX11)

La carte graphique devient le facteur limitant en haut du graphique. Une limite atteinte par le 8600K même sans overclocking. Les autres processeurs demanderont un petit overclocking, mais globalement, ce jeu tapera surtout sur le GPU.

Warhammer 40,000: Dawn of War III

Ce jeu sera surtout influencé par la fréquence des processeurs, la hiérarchie des MHz y est quasi-parfaite. Toutefois, en overclocking, on voit que le le 8600K apporte plus de 10 % de performances par rapport au 7600K clocké à 100 MHz de plus, ce qui montre l’apport plutôt appréciable de Coffee Lake dans certains jeux vidéo.

GTA V et Hitman

Grand Theft Auto V

Une fois que la fréquence a fait son boulot (GTA V y réagit très bien), les deux cœurs de plus du 8600K apportent encore un gain de performances, ce qui montre aussi que le moteur graphique de GTA V est très bien conçu. En témoigne les résultats du 7600K à 5 GHz face au 8600K à 4,9 GHz : le second est en tête de 19 % en FPS moyens, ce qui est assez énorme. Pour les FPS minimum, c’est encore mieux : 22 % d’écart alors que le 8600K est à 100 MHz de moins ! GTA V se révèle encore comme un très bon étalon de test CPU, alors même qu’il est en DirectX 11.

Hitman (2016)

En DirectX 12, ce jeu réagit bien à la fréquence et au nombre de threads disponibles… Toujours à partir d’une certaine fréquence. On observe encore une forte augmentation des performances entre le 8600K et le 7600K à fréquence quasi égales (5 et 4,9 GHz).

Shadow of Mordor et Project CARS

Middle-earth: Shadow of Mordor

Les écarts sont très faibles dans ce jeu, qui semble se satisfaire d’un processeur modéré pour fonctionner, mais avec un petit appétit pour la fréquence de fonctionnement. Les Core i5 et i7 restent toutefois en tête face à Ryzen. Le 8700K se retrouve sous le 7600K, ce qui est assez étonnant. Il semble que ce soit à cause de l’Hyper-Threading, qui peut diminuer le temps d’action du Turbo Boost. Mais rien de certain encore.

Project CARS

Ce jeu avantage clairement les CPU Intel… Grâce aux fréquences uniquement : on voit une hiérarchie parfaite des fréquences entre les différents CPU !

Far Cry Primal et Rise of the Tomb Raider

Far Cry Primal

Là encore, dans ce jeu, c’est la fréquence brute qui prédomine. Il n’y a pas vraiment d’optimisation pour les gros CPU multicoeurs. Le Ryzen 5 1600X est plutôt bien placé pour son prix. Le 8600K a un léger avantage sur son prédécesseur, mais rien de vraiment significatif à fréquence égale (toutefois on tape sur une limite de la carte graphique).

Rise of the Tomb Raider

On voit surtout des écarts dans les ips minimum dans ce jeu, la dernière scène de test étant particulièrement lourde. C’est la seule qui départage les CPU nettement, avec les Ryzen en queue de peloton. Quant au 8600K, il n’apporte pas vraiment plus qu’un 7600K dans ce jeu !

PAO, multimédia et compression

Remarques sur les CPU choisis et l’overclocking

Comme les CPU overclockés sont rares dans le domaine semi-professionnel, nous ne les testons généralement pas dans les tâches de productivité. Cette fois-ci, nous avons fait une exception et nous présentons les résultats obtenus sur les Coffee Lake aux fréquences d’usine et overclockés. Nous étions trop curieux de voir ce dont cette nouvelle mouture est capable, d’autant plus que les gains en gaming étaient déjà substantiels.

Pour rester justes, nous avons aussi inclus les résultats avec un processeur AMD Ryzen 7 1700 et Ryzen 5 1600X raisonnablement overclockés. Nous avons overclocké le Core i5-7600K à 4,9 GHz au lieu de 5 GHz comme dans les jeux, car le processeur plantait avec certains programmes de HPC. Les 100 MHz en moins ne sont pas vraiment significatifs, puisque les jeux sont bien moins exigeants pour le processeur.

Publication assistée par ordinateur et animations

La suite Adobe Creative Cloud représente un excellent benchmark qui illustre très bien la performance sur un ou plusieurs cœurs. Ces tests sont en tout cas bien plus représentatifs que beaucoup de benchmarks synthétiques. After Effects CC est le programme le plus caractéristique d’un travail parallélisé, où le nombre de cœurs l’emporte sur la fréquence.

Pourtant, les résultats montrent que tant que tous les cœurs ne sont pas utilisés, Coffee Lake ne s’impose que grâce à sa fréquence supérieure. Dans InDesign CC, on retrouve le même comportement paradoxal déjà constaté dans nos précédents tests avec un Core i5 7600K qui dépasse le nouveau Core i5-8600K – un résultat dont le sens nous échappe à vrai dire.

Encodage et multimédia

Avec le programme d’encodage Handbrake, le Core i5-8600K peut enfin montrer ses muscles et écrase la concurrence une fois overclocké.

Image 54 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

Avec les réglages poussés au maximum, les Ryzen reviennent dans la course. Le Ryzen 7 1700 reprend l’avantage grâce à un nombre de cœurs supérieur et un overclocking important qui le place quasiment au même niveau qu’un Ryzen 7 1800X.

Image 55 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

Compression / décompression

Les six cœurs du Core i5-8600K conjugués à une fréquence élevée laissent une fois encore parler la poudre et seul le Core i7-8700K nettement plus cher fait un peu mieux. Le 7600K se fait distancer à cause de ses 4 cœurs et son cache inférieur.

Image 56 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

En décompression, la concurrence a à peine eu le temps de s’échauffer que le Core i5-8600K a déjà terminé. Seul le Core i7-8700K est encore plus rapide.

Image 57 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

Station de travail 2D

Pour mieux comprendre les résultats qui suivent, nous commençons avec notre bon vieux benchmark GDI/GDI+ qui teste deux méthodes de rendu des objets en deux dimensions : une traditionnelle utilisée par les applications anciennes et l’impression sur papier et une plus récente qui est principalement utilisée pour l’affichage des GUI actuelles. Ce test permet d’évaluer le débit en écriture sur un périphérique ou bien la performance mémoire dans un immense DIB.

Benchmarks synthétiques (Tom 2D)

Observons tout d’abord l’écriture directe sur un périphérique. Le pilote graphique utilise le CPU de manière soutenue, mais sur peu de threads. En effet, depuis l’introduction de l’architecture Unified Shader, il n’existe plus d’accélération matérielle en 2D et le modèle de pilotes Windows est aussi un véritable frein.

Image 58 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

Faisons entrer la mémoire dans la danse et utilisons l’unique fonction d’accélération matérielle pour la 2D encore existante : la copie d’un graphique stocké dans la mémoire vers un périphérique d’affichage. Nous répétons donc la méthode précédente mais stockons le résultat dans un bitmap virtuel et pas sur l’écran. Une fois seulement que le graphique est complet, nous l’envoyons au périphérique de rendu. L’occupation CPU est alors nettement supérieure, logique puisque les goulots d’étranglement du reste du système sont contournés. Les processeurs Intel à fréquence élevée dominent, mais les processeurs AMD suivent de peu.

Image 59 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

AutoCAD 2016 (2D)

Nous comparons maintenant les résultats obtenus sur notre benchmark maison avec AutoCAD, même si ce dernier fait appel à DirectX. Ce programme ne fait pourtant rien d’autre que reproduire chaque fonction de dessin de manière logicielle. Ici, c’est surtout l’IPC qui compte puisque AutoCAD a du mal à répartir le travail sur plusieurs cœurs, comme en témoignent les résultats. L’augmentation disproportionnée de la performance des CPU overclockés s’explique par la disparition du frein CPU qui permet à la Quadro P6000 de mieux exprimer son potentiel.

Image 60 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

Station de travail 3D

Beaucoup d’applications professionnelles dans le domaine de l’ingénierie sont compilées et optimisées pour l’architecture Intel, ce qui se ressent naturellement dans les performances. Nous incluons ces résultats quelque peu biaisés en espérant que cela incitera les concepteurs optimiser aussi leurs programmes pour Ryzen, afin de laisser le libre choix du processeur aux utilisateurs. Cela passe aussi par l’utilisation de tous les cœurs disponibles, dans la mesure du possible.

AutoCAD 2016 (3D)

Ici encore, la fréquence est plus importante que le nombre de cœurs, et les processeurs Intel de nouvelle génération sont au coude à coude avec la génération précédente. Comme AutoCAD fonctionne avec DirectX, qui n’est pas optimisé pour le multicoeurs, les résultats sont semblables à ceux obtenus en jeu sur des titres anciens avec une performance qui dépend avant tout de la fréquence CPU.

Image 61 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

Cinebench R15 OpenGL

Le benchmark OpenGL de Cinebench démontre une fois encore l’importance de la fréquence. Le Core i5-8600K fait à peine mieux que le quadricoeurs Core i5-7600K. Le Ryzen 7 1700X overclocké était un poil plus lent que le Ryzen 5 1600X, ce dernier ayant un avantage de 100 MHz. Cela indique que Cinebench ne maitrise pas si bien qu’attendu la répartition de la charge sur tous les cœurs, du moins dans le benchmark Open GL.

Image 62 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

Solidworks 2015

Les hautes fréquences dominent aussi dans SolidWorks 2015 et à fréquence égale, les deux générations Intel offrent une performance identique. SolidWorks utilise en effet dans la plupart des cas (mais nous y reviendrons) seulement quatre cœurs.

Image 63 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

Creo 3.0

Comportement similaire avec Creo, pour le rendu 3D en temps réel, le nombre de cœurs n’a pas grande importance.

Image 64 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

Blender et 3ds Max

La prévisualisation dans Blender et 3ds renforce la tendance déjà observée qui permet de conclure que dans ce domaine, la fréquence joue un rôle prédominant. Espérons qu’en rendu final, la hiérarchie pourra être un peu bousculée.

Image 65 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

Dans 3ds Max, nous mesurons un indice de performance obtenu pour un temps donné et pas le temps mis pour effectuer une série identique d’opérations.

Image 66 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

Catia V6 R2012

Ultra optimisé pour le rendu graphique, ce benchmark issu de la suite gratuite SPECviewperf 12 reflète bien la performance CPU. Une fois de plus, la fréquence est primordiale.

Image 67 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

Maya 2013

Si la répétition vous ennuie, nous n’y pouvons rien, les processeurs Intel sont à nouveau en tête, bien ordonnés selon leur fréquence. Mais rappelons que le rendu 3D en temps réel ne constitue qu’un aspect parmi d’autres et qu’au moment du rendu final, c’est souvent le nombre de cœurs qui l’emporte.

Image 68 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

En résumé

Les deux cœurs supplémentaires du Core i5-8600K par rapport à la génération précédente n’apportent pas toujours un gain significatif, mais comme la fréquence reste élevée, la performance demeure excellente.

Station de travail : calcul CPU et rendu

Performance globale en station de travail

Dans le domaine de la productivité, il n’y a pas que la performance 3D qui compte, les CPU ont en général une multitude de choses à effectuer en même temps (simulations, calculs divers, prévisualisations, etc.). Pour se faire une idée de la performance globale à attendre, il faut donc considérer l’ensemble du processus créatif.

La plupart des suites logicielles actuelles possèdent des applications de calcul ou de simulation purs qu’il est aussi important d’évaluer. Les logiciels comme SolidWorks n’utilisent pourtant que rarement tous les threads à disposition, de sorte que les processeurs quadricoeurs avec un IPC élevé (et SMT/Hyper-Threading) sont souvent en tête. Ici, on voit par exemple que le Core i5-8600K se démarque mieux du i5-7600K lorsque les deux sont overclockés : le Coffee Lake profite alors du cache mémoire plus large.

Image 69 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

Dans Creo, la fréquence est reine tant que le programme dispose d’au moins huit threads pour fonctionner. L’overclocking du Core i5-8600K de quelques centaines de mégahertz est ainsi presque aussi bénéfique que les deux cœurs supplémentaires par rapport au i5-7600K.

Image 70 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

Dans 3ds Max, le nombre cœurs revêt un peu plus d’importance, de sorte que le Core i5-8600K parvient à distancer plus nettement le Core i5-7600K.

Image 71 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

Dans le test suivant, la performance en rendu entre dans le score total (nous testons plus tard cet aspect spécifique). Du coup, AMD redresse la barre et les Ryzen 7 sont en tête sans crainte à avoir de la maison Intel.

Image 72 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

Performance CPU : rendu photoréaliste

Dans le rendu final, il est moins question de polyvalence et plus de la capacité à effectuer des tâches répétitives de manière parallèle le plus efficacement possible. Nous évaluons donc cet aspect en particulier.

Revenons à 3ds Max : en rendu, le Core i5-8600K overclocké parvient à décrocher la seconde place, même si le Ryzen 7 1700 à 3,9 GHz conserve le trône avec ses huit cœurs physiques et 16 cœurs logiques. Même si le nombre de cœurs reste plus important que la fréquence, cette dernière a aussi son intérêt.

Image 73 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

La version ligne de commande de Luxrender confirme cette impression, avec un Core i7-8700K au coude à coude avec le Ryzen 7 1700. Le Core i5-8600K joue ici dans une autre ligue. Il lui manque clairement l’Hyper-Threading.

Image 74 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

Passons à Blender. Dans un scénario classique (mais avec un échantillon de 200 pixels), on obtient un résultat similaire. Le Core i5-8600K overclocké n’arrive même pas à dépasser le Ryzen 5 1600X aux fréquences stock. On se consolera avec le gain substantiel de la nouvelle génération sur Kaby Lake.  

Image 75 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

En passant au test Blender de SPECwpc, le résultat est très semblable, même si la tâche à effectuer diffère un peu.

Image 76 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

Si on réduit encore la part du rendu dans le score total, le Core i7-8700K se hisse au sommet tandis que le Core i5-8600K overclocké arrache la troisième place. Une belle remontée !

Image 77 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

Si on inclut dans le test d’autres facteurs que le rendu photoréaliste, pour lesquels le nombre de cœurs joue certes un rôle important, mais aussi l’IPC, alors le Core i5-8600K, qui possède les deux, revient en tête et devance même le Core i7-8700K une fois overclocké.

Image 78 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

Dans ce dernier test, la nouvelle génération Intel est bien placée grâce à une fréquence élevée qui compense bien le nombre de cœurs du Ryzen 7 1700. 

Image 79 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

En résumé

Le Core i5-8600K offre une prestation plus que crédible dans le domaine semi-professionnel et pas seulement en jeu. Dans les tâches fortement parallélisées, il lui manque cependant clairement l’Hyper-Threading pour se démarquer. Ce niveau de performance reflète ainsi son prix dans la grille tarifaire Intel actuelle. AMD en profite et domine la plupart des benchmarks en rendu.

Calcul scientifique

Pour cette série de tests, nous utilisons la suite SPECwpc pour stations de travail, laquelle simule de nombreux cas de figure de calculs mathématiques se laissant parfaitement paralléliser. La bande passante mémoire, les caches et les latences jouent aussi un rôle important dans le résultat final.

Rodinia

Le benchmark Euler3D, qui simule le calcul de la dynamique des fluides, donne des résultats très impressionnants. Les Ryzen sont dans leur élément et dominent les CPU Intel. Autre surprise, l’overclocking des processeurs n’apporte pas beaucoup de performance supplémentaire. 

Image 80 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

Convolution

Il s’agit d’un benchmark de l’analyse de fonctions qui, à partir de deux fonctions, en génère une nouvelle. Ici, la fréquence et le nombre de cœurs jouent un rôle important. AMD domine une nouvelle fois les débats.

Image 81 : Test complet du Core i5-8600K : le bon compromis ?

CalculiX

Ce benchmark simule le calcul de structures tridimensionnelles et se base sur le logiciel libre Finite Element. Grâce aux hautes fréquences et à l’Hyper-Threading, le Core i7-8700K remporte la manche sur CPU Ryzen 7, qui ont pourtant plus de cœurs. Sans l’Hyper-Threading, le Core i5 est lui beaucoup moins performant, et reste derrière les Ryzen 5.

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Équation de Poisson

Cette équation joue un rôle important en physique. Ici, les deux cœurs supplémentaires des Coffee Lake associés à leur haute fréquence fonctionnent plutôt bien, même si le Ryzen 7 1700 reste en embuscade. Encore une fois, l’overclocking n’apporte pas grand-chose. 

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Sequential Reweighted Message Passing (SRMP)

Il s’agit ici d’algorithmes utilisés dans le domaine de l’énergie. Le code n’est pas à l’avantage des CPU AMD, malgré leurs 16 threads.

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Migration de Kirchhoff

La structure de la croûte terrestre peut être étudiée à l’aide de mesures sismiques et d’un modèle mathématique, qui repose sur l’équation de Kirchhoff. Les calculs nécessaires à ces analyses fonctionnent très bien sur les Ryzen. Si le Ryzen 7 1700 overclocké décroche la première place, le Core i5-8600K se défend bien avec 4 cœurs logiques en moins, grâce à sa fréquence élevé.

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En résumé

Intel tire une balle dans le pied du Core i5-8600K en le privant d’Hyper-Threading. Mais d’un autre côté, avec le HT, ce serait un Core i7, vendu nettement plus cher. Alors bien sûr, on peut faire des calculs avec le i5, mais ce n’est pas son domaine de prédilection. Il s’agit avant tout d’un processeur pour le jeu et la bureautique avancée.

Consommation

Au repos, on ne constate pas de grandes différences entre les processeurs de nouvelle génération. Les Ryzen 7 consomment un peu plus en raison de leur fréquence de repos supérieure. Les différences de moins d’un Watt restent dans la marge d’erreur, malgré le lissage sur 30 minutes. Sur cet intervalle, Core i5-8600K overclocké avait de courts pics de consommation naturellement plus prononcés que ceux des processeurs non overclockés.

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Dans une utilisation classique mêlant usage 2D et 3D ponctuel, la consommation des processeurs reflète le gain de performance à attendre de la montée en fréquence. Lorsque tous les cœurs sont sollicités, les fréquences provoquent de bons écarts de consommation. Mais ces écarts se réduisent fortement dès que l’on restreint le nombre de cœurs sollicités, comme en 2D.

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En jeu, les Ryzen 7 1700 reste impressionnant pour un CPU à huit cœurs, mais ses fréquences sont nettement inférieures. Les Coffee Lake se comportent aussi très bien par rapport à leur fréquence plus élevée.

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En test de torture avec AVX activé, l’écart se creuse un peu si on laisse la version K exploiter la fréquence Turbo maximale sur tous les cœurs. Au lieu de 78 W en rendu (et 103 W overclocké), l’exécution des instructions AVX sans offset font exploser la consommation. Ajoutons qu’à 4,9 GHz, le Core i5-8600K n’était pas limité par la température et celle-ci n’influençait donc pas la consommation.

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Apports de l’overclocking et températures

Overclocking

Même si les résultats obtenus dans le test précédent avec le Core i7-8700K étaient encourageants, pour nous assurer que nos essais d’overclocking sont ne sont pas limités par la température, nous avons ressorti notre Chiller, qui refroidit de manière constante à 20°C la surface du processeur (rappelons qu’Intel applique toujours de la pâte thermique de mauvaise qualité entre le die et le heatspreader).

Sans forcer, nous avons atteint les 5 GHz. À 5,2 GHz, Windows démarrait et on a réussi à faire tourner deux jeux, mais lorsqu’on lançait Cinebench, le système crashait. À 5,1 GHz, on arrivait à faire tourner Cinebench, mais pas Luxrender. Et même en baissant à 5 GHz, des programmes de HPC comme Creo 3.0 ou SolidWorks faisaient planter la machine, de sorte que nous nous sommes rabattus sur 4,9 GHz, où le système restait parfaitement stable.

Nous souhaitons à ce titre évoquer les possibilités qu’offrent la modification manuelle de la Load Line. Les paramètres par défaut ne sont pas mauvais puisque sur la carte mère MSI, notre Core i5-8600K à 4,9 GHz fait tourner Prime95 avec AVX2 avec une tension de 1,29 V. Sans overclocking, on relève 1,22 V en moyenne. En jeu, la tension peut monter ponctuellement à 1,3 V si l’un des cœurs est particulièrement sollicité.

Nous ne nous sommes donc pas laissés emporter à vouloir à tout prix atteindre la barre symbolique des 5 GHz, même si elle semblait stable au premier abord. Avec les programmes les plus lourds, le système finissait par planter. Mieux vaut sacrifier 100 MHz et avoir un système qui tient la route. C’est ce que nous avons obtenu en nous limitant à 4,9 GHz, un overclocking respectable.

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Observons le graphique suivant qui montre le rapport entre la consommation et la performance obtenue dans Cinebench. Le gain de performance suit la consommation de manière régulière sur l’ensemble de la courbe, alors que la performance du Core i7-8700K commençait à ralentir sensiblement à partir de 4,8 GHz. Sans Hyper-Threading, la bande passante mémoire semble donc être suffisante pour que la performance s’échelonne parfaitement, même si (ou plutôt parce que) le résultat est nettement inférieur.

Températures

Les Core i5 se laissent assez facilement overclocker jusque 4,9 GHz, malgré la pâte thermique de mauvaise qualité entre le die et le heatspreader. Cependant, une solution de watercooling all-in-one est à privilégier. Avec un refroidissement à air, on pourra faire tourner la plupart des jeux sans throttling, mais il faudra veiller à bien ventiler son boitier et à ce que la température ambiante ne dépasse pas 25°C.

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Avec le refroidisseur Chiller, les températures CPU restent à des niveaux très raisonnables. Une solution de watercooling all-in-one suffirait amplement : à 4,9 GHz avec les instructions AVX, la température ne dépasserait pas les 90°C. Pour pouvoir comparer les processeurs au Core i7-8700K, nous avons cependant effectué le même parcours de tests.

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En résumé

Une fois encore, on s’étonne de ce que peuvent engloutir les nouveaux CPU quand on les titille un peu. Cependant, les Core i5 tout comme les Core i7 se laissent assez facilement refroidir par air. Le Core i5-8600K overclocké est aussi bien gérable avec un refroidissement adéquat.

Perfs moyennes et conclusion

Performances moyennes en jeu

Notre moyenne de performances dans les jeux vidéo montrent que le 8600K se démarque nettement du 7600K, mais qu’il apporte surtout un avantage en overclocking, laissant le 7600K sur le carreau. A noter, l’excellente prestation des Ryzen 5 1600X et Ryzen 7 1700 dans ce secteur de marché… à condition qu’ils soient overclockés. Reste que le 8600K, sachant qu’il est plutôt facile à surcadencer, se place comme un bon processeur pour les joueurs.

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Rapport performances-prix

Nous utilisons cette fois une moyenne basée sur le temps d’affichage au 99e centile, meilleur indicateur de la fluidité des jeux. Nous testons les performances en jeu avec 5 jeux récents, et 5 autres jeux plus anciens. Pour se rendre compte des performances futures, nous avons ajouté un graphique avec seulement les jeux les plus récents, qui tirent mieux parti des multiples cœurs du processeur.

Pour les CPU qui ne sont pas fournis avec un dissipateur, nous ajoutons 25 dollars de plus pour un dissipateur d’entrée de gamme. Nous ajoutons aussi 20 dollars de plus pour les CPU qui sont overclockés, pour avoir du matériel plus haut de gamme.

Le Core i5-8600K affiche de très bonnes performances en jeu, souvent égales à celles du précédent 7700K. Le Ryzen 1600X se retrouve être le meilleur concurrent de ce nouveau CPU, surtout le modèle juste en dessous, encore moins cher, à condition de l’overclocker à 4 GHz (il faudra donc un peu de chance, mais l’overclocking est assez facile).

Dans les applications, le 8600K affiche aussi de très bonnes performances, et c’est cette fois le Ryzen 7 1700 qui va être son meilleur concurrent, grâce à ses 8 cœurs dans les applications les mieux multithreadées (notamment l’encodage vidéo). Reste que l’avantage de fréquence du 8600K permet de maintenir d’excellentes performances globales.

Pour les jeux, difficile de dire si le 8600K est encore la meilleure affaire, car nous n’avons pas encore testé le 8400, mais pour les overclockeurs, c’est clairement un excellent processeur, qui laisse le 7700K sur le carreau pour un prix de vente inférieur. Surtout que son potentiel d’overclocking est très souple.

Conclusion

Notez que notre notation finale du processeur ne prend pas en compte sa disponibilité actuelle (quasi-inexistante), ni la politique commerciale d’Intel face à Ryzen, mais retient uniquement ses performances techniques. De sorte que lorsque le CPU sera vraiment disponible, nous n’aurons pas à modifier notre notation actuelle.

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Intel Core i5-8600K

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On aime
  • Performances solides
  • Concurrence les précédents Core i7
  • Marge d'overclocking aisée
On n’aime pas
  • Nécessite une carte mère haut de gamme
  • Dissipateur nécessaire
Verdict :

Le 8600K apporte des performances globales indiscutablement bonnes, et pas seulement dans les jeux. Son overclocking relativement facile en fera un excellent candidat pour les joueurs qui veulent en tirer toute la puissance. Pour les utilisateurs moins passionnés toutefois, il se pourrait que le 8400 soit un meilleur compromis, réponse dans notre prochain test !

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