Test : Samsung C27F591F, moniteur à courbure extrême

Image 1 : Test : Samsung C27F591F, moniteur à courbure extrême

Samsung mise tout sur les courbes

Image 2 : Test : Samsung C27F591F, moniteur à courbure extrême

Samsung LC27F591

La très grande majorité des écrans Samsung seront désormais courbes. L’avantage est d’abord technique, surtout pour les TV de grande taille : courber la dalle permet de lui ajouter une résistance aux torsions, sans avoir à ajouter trop d’armatures, qui épaississent les écrans et rajoutent un coût de fabrication.

Ce moniteur Samsung C27F591F, ou LC27F591FDU (nom complet), est l’un des plus joli que nous ayons eu sur notre bureau. Et son prix devient assez intéressant, sachant que Samsung rembourse 25 % du prix de l’écran jusqu’à 30 septembre, soit un prix final d’environ 240 euros ! Voici ses caractéristiques principales :

– Dalle VA fort contraste
– Full HD : 1920 x 1080 pixels
– Compatible FreeSync de 48 à 72 Hz (GPU AMD seulement)
– Courbure 1800R
– Rétroéclairage FlickerFree
– Gamut 119 % sRGB
– Haut-parleurs 2 x 5 W

Image 3 : Test : Samsung C27F591F, moniteur à courbure extrême

Vidéo : la courbure, en pratique

L’effet écran courbé

Aucun doute, la courbure très prononcé du C27F591F est globalement bien visible à tout moment. Remarquable sur les lignes droites (matchs de foot ou bureautique). Pour le reste, le cerveau l’oubli très vite (vous saurez pourquoi dans la suite du test). Du coup, si la courbure n’a pas vraiment d’intérêt crucial pour l’utilisateur, il est clair qu’elle n’est absolument pas gênante non plus.

Image 4 : Test : Samsung C27F591F, moniteur à courbure extrême

Ergonomie au top

Terminé les boutons difficiles à gérer pour naviguer dans les menus de l’écran. Tout se fait par un petit joystick cliquable à l’arrière du cadre, sans défigurer sa face avant. C’est simplissime à utiliser, la solution ultime dans le secteur.

Côté interface vidéo, on regrette surtout le manque d’une entrée DVI, que beaucoup utilisent encore… Mais il y a encore une entrée VGA analogique !

Image 5 : Test : Samsung C27F591F, moniteur à courbure extrême

Rebords ultra-fins

L’écran, en plus de sa courbure, présente un avantage certain pour les configurations multi-moniteurs : ses rebords sont très fin, et intégrés sous le revêtement semi-brillant de la dalle.

Un vrai plaisir en termes de design, mais aussi pour avoir des coupures minimum de l’image dans les jeux vidéo. Un bon point.

Image 6 : Test : Samsung C27F591F, moniteur à courbure extrême

Un pied trop encombrant

C’est un détail très vite gênant lors de l’installation du moniteur. Non seulement son pied n’offre aucun réglage (hauteur, pivot, etc.), mais il est aussi dessiné bizarrement.

Sa forme rajoute beaucoup trop de profondeur à l’écran, de sorte qu’il n’est pas vraiment possible de le plaquer au fond d’un bureau, au plus près du mur. Il faudra avoir un bureau bien profond pour ne pas en faire les frais (90 cm plutôt que 60 cm). C’est joli, mais pas du tout pratique.

Image 7 : Test : Samsung C27F591F, moniteur à courbure extrême

Mode jeu : un gadget sympa

Le mode jeu de cet écran retouche l’image pour lui donner plus de piqué, ainsi qu’un contraste plus accentué pour les jeux vidéo. La transformation est flagrante, et plutôt de bonne qualité (algorithme tout droit sorti des retouches d’image TV de Samsung). L’effet est plutôt sympa, surtout qu’il n’ajoute aucun retard d’affichage à l’écran.

Seul inconvénient réel : il a tendance à atténuer l’antialiasing appliqué par la carte graphique, rajoutant un peu de crénelage (sharpening oblige).

Image 8 : Test : Samsung C27F591F, moniteur à courbure extrême

Gamut généreux

L’écran n’est pas « Quantum Dot », mais Samsung n’a pas menti : l’espace de couleur qu’il peut afficher (gamut rouge sur l’image ci-contre) est nettement plus large que l’espace sRGB standard (qu’il couvre donc entièrement), pour atteindre 84 % du gamut AdobeRGB.

C’est plutôt sympa pour la vivacité des couleurs, mais déjà moins pour leur fidélité…

Image 9 : Test : Samsung C27F591F, moniteur à courbure extrême

Rendu d’image perfectible

Image 10 : Test : Samsung C27F591F, moniteur à courbure extrême

Datacolor Spyder5Elite

Nos tests de qualité de rendu d’affichage, effectués avec notre sonde DataColor Spyder5Elite, montrent que l’écran pourrait faire bien mieux. L’exactitude des couleurs est très moyenne (DeltaE moyen de 5), même après une caractérisation de l’écran. Il faudra donc impérativement le calibrer à la sonde.

Le taux de contraste est bon : presque 1300:1 par défaut (luminosité de 246 cd/m²), sachant que notre sonde est très sévère sur cette mesure car très sensible sur les noirs (mesuré à 0,19 cd/m²). Aussi, les trois réglages de gamma ne touchent jamais la cible de 2,2 (soit 2,1, soit 2,3). C’est assez étonnant de la part de Samsung, et surtout dommage.

Les teintes de gris sont assez irrégulières, et la température du blanc est assez décevante : 7300°K en mode normal, par défaut, ce qui n’est pas catastrophique (plutôt un choix de Samsung), mais le mode chaud est à 5337°K, ce qui est beaucoup trop jaunâtre ! Il faut donc passer par un réglage manuel (avec les mesures d’une sonde) pour obtenir du 6500°K (Rouge à 50, Vert à 44, bleu à 37).

Image 11 : Test : Samsung C27F591F, moniteur à courbure extrême

Aucun retard d’affichage, mais…

La bonne nouvelle, c’est que le Samsung C27F591F ne souffre d’aucun retard d’affichage : selon nos tests, l’écran est largement sous les 10 ms d’input lag, ce qui est imperceptible, même pour les joueurs les plus confirmés.

En revanche, sa dalle SVA (Super Vertical Alignment), annoncée à 4 ms entre deux nuances de gris, garde le défaut des dalles VA : elle est lente. Le temps de réponse des pixels est largement supérieur à celui d’une dalle TN, ou même IPS. L’overdrive peut estomper les traînées derrière les objets en mouvement, mais fait vite apparaître du reverse ghosting dès le second cran (voir l’image ci-contre).

Image 12 : Test : Samsung C27F591F, moniteur à courbure extrême

Dalle à 72 Hz, même sans FreeSync

Contrairement à certains écrans FreeSync incapables de dépasser les 60 Hz sans activer cette technologie, ce moniteur Samsung peut monter à 72 Hz même avec une carte NVIDIA, sans FreeSync.

Il faudra toutefois passer par une résolution personnalisées dans les pilotes GeForce, comme pour un overclocking d’écran. Nous avons vérifié cette fréquence d’affichage avec une GTX 980, sans relever aucun saut d’image dans ce test, à effectuer pour valider chaque overclocking d’écran.

Image 13 : Test : Samsung C27F591F, moniteur à courbure extrême

Bonus : quand le cerveau compense la courbure

C’est ici que nous allons nous risquer à affirmer que la courbure, même extrême, d’un écran comme le Samsung C27F591F, n’a pas forcément d’utilité. Pourquoi ? Parce que le cerveau tendrait à compenser la courbure pour recréer la perception d’une image plate.

Nous l’avons constaté personnellement, quand, après deux semaines d’utilisation du C27F591F, nous l’avons remplacé par notre écran précédent, un modèle plat au format 21:9. Résultat : pendant toute une après midi, nous avons perçu notre écran plat comme inversement courbé, exactement comme la photo ci-contre, déformée pour les besoins de la démonstration !

Image 14 : Test : Samsung C27F591F, moniteur à courbure extrême

Verdict

On souhaitait d’abord avoir l’expérience réelle de la courbure extrême d’un écran. Et nous l’avons finalement plutôt appréciée : si nous l’avons trouvée parfois inutile, nous ne l’avons jamais trouvée gênante !

On aime :
– 72 Hz même sans FreeSync
– Pas d’input lag
– Courbure pas gênante du tout
– Jolis couleurs et contraste
– Design
– Ergonomie du Joystick
– Le prix avec promo (jusqu’au 30 sept)

On n’aime pas :
– Beaucoup de ghosting (temps de réponse)
– Full HD seulement
– Pas de port DVI
– Fidélité d’affichage perfectible
– Pied trop profond sur un bureau